mercredi 13 octobre 2010

Solidarité avec les inculpés de l'attaque contre le commissariat des Marolles !

"Vendredi 1er octobre, une manifestation vivante contre les centres fermés, les prisons, les frontières et l'Etat était prévue au départ de la gare du Midi à Bruxelles. L'Etat ne le voyait apparemment pas du même œil et a militarisé le quartier. De nombreuses personnes on été arrêtées à la gare et dans ses environs, des flics armés de mitraillettes ont étés placés aux points stratégiques à Anderlecht et plusieurs unités anti-émeutes ont été mobilisées pour protéger les prisons de Forest et Saint-Gilles. Une interdiction de rassemblement a été décrétée dans la moitié de Bruxelles et la police envoyée dans les rues pour la faire respecter. Quelques heures après le départ prévu de la manifestation, des dizaines de personnes ont attaqué le commissariat des Marolles situé à cinq minutes de la gare du Midi. Le commissariat et quelques voitures de flics ont été vandalisés et deux agents blessés. Plus tard, quatre personnes ont été arrêtées et accusées de cette attaque. Ils sont maintenant enfermés dans la prison de Forest en attente de leur procès.

Nous soutenons entièrement l'attaque dont on les accuse, elle nous semble en fin de compte logique. Nous nous y reconnaissons. Non seulement parce que nous serons toujours contre les flics mais avant tout parce qu'elle s'inscrit dans une tension déjà présente depuis longtemps à Bruxelles, où de plus en plus de gens s'en prennent à ce qui cherche à les écraser, les exploiter, les contrôler et les enfermer. Une tension aussi palpable dans les prisons et les centres fermés de tout le pays. C'est dans cette même tension que s'inscrit la lutte contre les centres fermés et les prisons des dernières années et plus particulièrement la manifestation prévue pour le 1er octobre. Et cela, nous ne l'oublierons jamais dans la solidarité avec ceux que l'Etat arrache à nous. Le 1er octobre, beaucoup de personnes étaient prêtes à prendre la rue pour ce en quoi ils croient, ou au moins à se battre contre ce qui rend leurs rêves impossibles. Et elles continueront à le faire. Nous continuerons à le faire.

Car ce sont nos rêves qui donnent forme aux combats que nous menons. Ce sont nos rêves qui tirent les compagnons enfermés de l'isolement qui leur est imposé.

Pour rien de moins qu'un monde sans prisons et sans centres fermés. Pour rien de moins qu'une lutte sans bornes contre tout ce qui rend ici et maintenant impossible de goûter à la liberté.

Pour l'anarchie"

http://bxl.indymedia.org/articles/364