samedi 31 décembre 2011

QHS et rébellion : un court-métrage contre la prison

"Novembre 2011, Bruxelles

jeudi 29 décembre 2011

En juin 2008, un module d’isolement ouvrait dans la prison de Bruges, Belgique. C’était la réponse de l’État face aux multiples rébellions, évasions et émeutes qui avaient echauffée bien des coeurs à l’intérieur qu’à l’extérieur de la prison.

Le quartier de haute sécurité (QHS) : dix cellules individuelles contenant le strict minimum, deux cachots, une quarantaine de matons et des ’blouses blanches’ — médecins, psychiatres, psychologues, infirmiers. Le but : briser les détenus récalcitrants. L’État y impose un régime sévère, utilisant la torture physique et mentale, administrant drogues légales et injections. Les détenus y sont enfermés de quelques mois à un an (voire plus) pour briser tout esprit rebelle, faire avaler les fables du ’bon chemin’ et de la bonne conduite et éviter les rébellions possiblement contagieuses en écartant les soi-disant meneurs.

Nous voulons rappeler la résistance de l’intérieur que ce lieu infect a connu depuis ses débuts et, à la fois, encourager une lutte contre l’isolement, partie intégrante d’une lutte plus globale contre la prison et les différentes formes d’oppression et de privation de liberté. Une lutte qui ne se réduit pas à demander des améliorations du régime pénitentiaire, qui ne demande rien à un État mettant tout en oeuvre pour maintenir les rapports sociaux d’oppression et éteindre les feux de la révolte.

Aujourd’hui, la résistance dans les prisons se situe toujours sur le fil du rasoir. Le désir de liberté ne se laisse pas facilement contrecarrer. Des évasions toujours plus violentes sont la réponse aux mesures de sécurité croissantes, la violence contre les matons répond à l’arrogance de ceux qui se cachent derrière la toute-puissance de leurs syndicats. Une violence qui se dirige clairement contre l’oppresseur et qui reste, après tout, relative dans le contexte de l’enfermement et des humiliations quotidiennes.

Le court-métrage esquisse le module d’isolement dans la prison de Bruges, dans le contexte de la révolte à l’intérieur et à l’extérieur des prisons.

A faire circuler largement !

Pour proposer un endroit où projeter le film et toutes autres remarques et questions, envoyez un mail à : contrelataule@riseup.net"

On peut le télécharger ici (attendre quelques secondes, cliquer sur ’téléchargement normal’).

(Reçu par mail)"

http://non-fides.fr/?QHS-et-rebellion-un-court-metrage

[Brochure] Qu’est-ce que le terrorisme ?

"La multiplicité de sens assignés à ce terme est suspecte. La sensation ici n’est pas de se trouver en présence des malentendus habituels liés à l’incapacité des mots à exprimer une réalité dont la complexité dépasse les symboles qui voudraient la représenter. Au contraire, l’impression est celle de se retrouver face à un confusionnisme intéressé, à une relativisation d’interprétations créée artificiellement, dans l’intention de vider les idées de leur sens, de neutraliser la force pratique, de banaliser toute la question en réduisant à du bavardage toute réflexion qu’on pourrait mener à son propos.
Traduit de Diavolo in corpo, n°3 (Turin), novembre 2000."



http://infokiosques.net/spip.php?article890

jeudi 29 décembre 2011

[Paris] Modeste contribution à la solidarité avec les inculpés de Toulouse

"Contre toutes les prisons

Dans l’après-midi du jeudi 22 décembre, nous avons décidé/es d’amener la question de la prison dans la rue à l’endroit-même où se diffusent régulièrement des idées antiautoritaires depuis un bon moment maintenant. Une grande banderole a été posée sur le mur de grillage et de barreaux de la place du métro Belleville à Paris, sur laquelle était écrit « Détruisons toutes les prisons (A) » et des tracts ont été diffusés sur l’enfermement des mineurs, la situation de camarades incarcérés à Toulouse, la prison et la société carcérale en général. Une petite contribution facilement reproductible à toutes les échelles.


L’occasion aussi de discuter un peu de tout ça avec pas mal de passants curieux et intéressés, malgré la horde habituelle de zombies se rendant d’une contrainte à une autre sans même lever les yeux de leurs pieds d’automates.

Courage à toutes celles et ceux qui ne lâchent rien sur la planète maton.
Solidarité avec les révoltés de la prison sociale, dedans comme dehors.

Le tract est lisible ici: http://pourlaliberte.noblogs.org/post/2011/12/15/saccag...cage/

Banderole: http://paris.indymedia.org/spip.php?article9564

Liens:: http://pourlaliberte.noblogs.org/"

http://nantes.indymedia.org/article/24893

Paris : balade en solidarité avec les inculpé-es de Labège

" Paris : balade en solidarité avec les inculpé-es de Labège

Samedi 17 novembre à Paris, on était une trentaine de personnes bien décidées à exprimer notre solidarité avec les mutins de l'EPM de Lavaur, ainsi qu'avec les quatre compagnon-nnes incarcéré-es depuis la mi-novembre, accusé-es d'avoir trashé en écho à cette révolte, les locaux de la Direction Interrégionale de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ) à Labège, le 5 juillet dernier.

On a joyeusement diffusé le tract "les murs nous enferment, attaquons toutes les prisons", qui a aussi été abondemment collé en affiche sur notre passage et, selon les moments, sorti une banderolle ("de l'école à la prison : contre tous les enfermements").
On a également profité de cette balade pour laisser quelques souvenirs à différents flics sociaux rattachés à la PJJ (comme le Centre d'Action Educative de la PJJ, 25 rue Fontaine au Rois, Paris 11) et à la Direction Interrégionale de la PJJ (14 rue Froment, Paris 11). Ils ont pu découvrir leurs murs recouverts d'affiches et de tags ("PJJ=maton", "feu aux prisons", "crame ta geole, saigne ton geolier", "nik la taule", "matons, on vous aura", "de l'école à la prison liberté", "morts aux flics").

Parce que leur justice est une machine à broyer les vies,
Parce que ce sont toutes les taules qu'il faut abattre,
Parce leurs murs n'arrêteront pas nos révoltes,
liberté pour toutes et tous ! "

http://nantes.indymedia.org/article/24892

vendredi 23 décembre 2011

Bruxelles - Une non-manif devant le 127bis; l'Office des Etrangers attaqué à Bruxelles

"BRUXELLES – Un appel à manifester près du nouveau centre fermé de Steenokkerzeel n’a pas été apprécié par la police. 150 manifestants se trouvaient au rendez-vous à la gare de Nossegem, toute la zone autour de la gare et du centre occupée par des centaines de policiers anti-émeute, la cavalerie, une autopompe et un hélicoptère. Le bourgmestre avait d’ailleurs interdit la manifestation. A la fin, aucune manif n’a eu lieu, les manifestants ont tous pu s’en aller.

Quelques heures plus tard, à Bruxelles, l’Office des Etrangers (l’institution centrale qui gère les centres fermés, les déportations etc.) a été attaqué par des dizaines de personnes cagoulées. L’entrée de l’énorme bâtiment a été ravagée, des fumigènes et des feux d’artifice ont été jetés à l’intérieur.

18/12/2011 "

http://suieetcendres.blogspot.com/

Bruxelles - Petite manif sauvage contre les centres fermés et les prisons

"BRUXELLES – A l’occasion de l’ouverture prochaine du nouveau centre fermé de Steenokkerzeel, une petite manif sauvage contre les prisons, les centres fermés, l’Etat et l’exploitation a eu lieu dans les rues du quartier populaire de Molenbeek. Une 50-aine de personnes y ont participée, gueulant des slogans tels que « Bric par bric, mur par mur, détruisons toutes les prisons », « Feu aux papiers, vive la liberté » et « Ni maton, ni prison n’arrêteront nos rébellions ». Des tracts ont été distribués en différentes langues, des affiches collées et quelques slogans peints sur le passage. La manif n’a pas vu le moindre flic.

17/12/2011 "

http://suieetcendres.blogspot.com/

jeudi 22 décembre 2011

Si on les barres haut : solidarité avec les inculpé-e-s de Toulouse à Nantes...

"Il y a quelques jours, de petits zoulous ont dégradé les façades et les alentours de la MGP (mutuelle générale et retraites des keufs) avec des inscriptions comme « Feu aux prisons » ; « On voulait juste vivre tranquille, nique la police et son monde » ; « Crève la Justice »… Pourquoi ? La rage mon frère ! et en soutien aux gens de Toulouse et de Nantes.





Ces petits voyous ont pu disparaître comme par magie malgré la caméra… Acabadabra…

YES FUTURE ! Que crève l’État ! Feu à l’EPPO de Nîmes !"

http://nantes.indymedia.org/article/24886

mardi 20 décembre 2011

Toulouse : Face à face tendu pour la manif de solidarité avec les inculpés de Labège

"Manifestation. Face à face tendu au cœur de Toulouse

La Dépêche, 18 décembre 2011

D’un côté, une centaine de soutiens aux « inculpé-e-s » de Toulouse. De l’autre, un fort contingent de policiers et de gendarmes mobiles. Entre les deux groupes, réunis à partir de 14 heures hier sur les allées Roosevelt, à deux pas de la place Wilson, à Toulouse, le face à face n’a pas tardé à se tendre hier en après-midi. Les policiers, sous la direction du directeur de la sécurité publique Lucien Pourailly, présent sur place, voulaient réaliser des contrôles d’identité. Les manifestants, eux, n’avaient aucune intention de présenter leurs papiers. Les policiers ont procédé à des interpellations décrites par de nombreux témoins comme « très musclées ».

« Cette manifestation se déroule sans aucune autorisation, indique le directeur de la sécurité publique. Quand nous demandons leurs identités aux manifestants, comme nous le permet une réquisition du procureur de la République, ils refusent. D’où les contrôles. » Aucune des personnes contrôlées, sorties manu militari du groupe des protestataires après avoir été menottées, n’a été interpellée. Après les vérifications « d’usage », elles ont retrouvé le groupe.

Au marché de Noël

Les manifestants ont réalisé un petit tour en cortège avant de revenir place Wilson où la tension est remontée quand les gendarmes mobiles sont intervenus pour les obliger à dégager la chaussée. La confrontation, sous le regard de nombreux passants, a tourné court quand les manifestants se sont dispersés. Une quarantaine d’entre eux s’est retrouvée place du Capitole, au milieu du marché de Noël. « Comme ça, on évite de se faire taper dessus », explique un participant à une commerçante pas contente.

Un manifestant en échasse a accroché des slogans sous les vivats : « PJJ en boxon, Noël en prison », « Détruisons les prisons avec rage et joie », « Beau comme une prison qui brûle » ou encore « Le Père Noël n’existe pas et vous irez en prison à 12 ans ». Un dernier slogan très commenté par les visiteurs du marché de Noël, un peu surpris. Finalement, les manifestants se sont dispersés sans incident.

Parfois venus de loin, les manifestants soutenaient quatre « amis » interpellés mi-novembre par les gendarmes. Actuellement incarcérés, ces deux filles et deux hommes sont soupçonnés d’avoir participé à une descente début juillet dans les locaux de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) à Labège. Ils nient leur implication « et le dossier est vide », protestent leurs avocats. Mais jusqu’à présent, la justice a refusé de les remettre en liberté."

http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=4596

lundi 19 décembre 2011

Parution de la Gazette Buissonnière n°3

"Cette gazette aborde différents aspects des luttes contre l’ordre adulte.

Une première analyse étend la critique de la domination adulte (adultarchie) à celle des catégories d’âge, de la notion d’éducation, de protection, de ce qui constitue le statut de mineur et de ses effets (l’affaiblissement, l’appropriation, l’inversion des causes et la justification naturelle d’incapacités pourtant juridiques)

Le tout émaillé de quelques définitions provisoires (adultocentrisme, transâge...), de certains textes de lois (autorité parentale , délaissement de mineur...) et de jolis dessins.

On y trouvera aussi des exemples de luttes de mineurs : une présentation de la grève des écoliers en 1911, des extraits de tracts du Front de libération de la jeunesse (1971) des lascars du L.E.P (1986) du collectif Mineurs en lutte(1979), de l’indianer Kommune (un collectif anarchiste pour l’égalité adulte/enfant de1976 à 1996 ) du Groupe d’Entraide des SurvivanTes de l’Enfance (2011)

La gazette buissonnière contient aussi des retours sur l’actualité des luttes contre l’âgisme : une rencontre enf-buis , une discussion autour de l’aliénation des rôles parents-enfants, Gamin ! un projet de zine réalisé par des mineures, deux brochures toutes fraîches ( Liberez les enfants ! et La mère sociale ) et d’autres infos réjouissantes (ou pas...)

Bref de bonnes lectures "pour toute la famille" avant, pendant et après les fêtes...

à lire et à télécharger"

http://grenoble.indymedia.org/2011-12-19-Parution-de-la-Gazette

dimanche 18 décembre 2011

Relooking à la PJJ de grenoble

"Dans le contexte global de l’humanisation des prisons et de la démocratie participative, nous avons décidé d’apporter nous aussi notre petite touche personnelle au tableau.

Ainsi, depuis vendredi matin, 6 véhicules de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ / rue Elie Vernet) de grenoble se balladent dans la ville en affichant une campagne de marketting peu ordinaire :

*Lancez moi des pierres, j’enferme des mineurs

*J’envoie en prison pour un salaire

*Pourritures J’emmerde les Juges

*Je suis un maton

*L’EPM (Etablissement Pénitentiaire pour Mineurs) tue

*La prison tue

*Nique la taule

Ne rechignant pas sur l’effort, nous en avons même profité pour leur offrir un ravalement de façade du même cru.

Pour permettre au personnel d’admirer de loin ces changements, nous avons englué les 5 serrures apparentes, et placé un cadenas sur le portail... pas pour lui donner congé, mais pour l’empêcher de faire son boulot de merde !

Tout ça par pure mesquinerie, juste parce qu’on n’aime pas les prisons !

Solidarité dans les luttes, et gros bisous...

La démocraie est moche

des esthètes, qui n’ont pas de calendrier (la solidarité non plus d’ailleurs)"

http://grenoble.indymedia.org/2011-12-18-Relooking-a-la-PJJ-de-grenoble

[TOURS] Haro sur la propriété ! Ouvrons des squats et bottons le cul des bourgeois !

" Samedi 17 decembre a eu lieu a tours une manifestation pour la regularisation de tout les sans papiers et la requisition des logements vides. Cela fait plus d'un mois que tous les soirs plusieurs familles de demandeurs d'asiles et de sans papiers ne trouvent pas de place d'hebergement, durant cette periode de nombre lieux dans la ville on etait occupé plusieurs jours ( en genral jusqu'a ce que les flics nous degagent )
Face a cette situtation pendant la manifestation du 17 un batiment vide depuis 1 mois et appartenant a la mairie ( il s'agit de l'ancienne halte de jour l'adresse c'est 68 rue du canal ) a ete requisitionné et heberge maintenant plusieurs personnes qui n'ont pas de logements ainsi que le mouvement.

Dimanche 18 decembre rendez vous
a 10h30 pour aller tracter au marché velpeau, RDV au squat
a 12h30 recup au marché velpeau , RDV devant le bar le vel'pot
a 15h AG au squat
a 16h30 gouté teuf au squat ( amene du du manger et de la bonne humeur )

pour recevoir regulierement des informations et les rdv action du mouvement contactez : mouvementdeslogements@gmail.com

Trop de gens dorment dehors, chez un ami, un membre de la famille ou vivent dans des appartements dégueulasses et/ou trop petits et de toute manière beaucoup trop chers. Certains voudraient croire que la mairie ou la préfecture, comme ils en ont le droit, réquisitionneront des logements vides et fourniront des solutions à ceux qui ne peuvent pas se payer un toit. Il peuvent attendre longtemps ils seront morts de froid ou de faim avant que les parasites et les flics qui ont le pouvoir ne lèvent le petit doigt.

L'état et ses sbires ne sont là que pour maintenir l'ordre et protéger la propriété privée, il est donc hautement improbable qu'il s'attaque à cette dernière en réquisitionnant des bâtiments vides. En plus il n'est pas question d'attendre quoi que ce soit de ceux que nous considérons comme nos ennemis. Nous n'aurons que ce que nous prendrons, et nous ne ferons pas d compromis. De toute façon la propriété c'est toujours celle des bourges et jamais la notre, nous n'avons que peu à perdre et tout à prendre ;pourquoi attendre ?

Parce qu'il y des bâtiments laissés vides, et qu'à coté de ça il y a parmi nous ceux qui ont besoin d'un toit pour se loger, ceux qui ont besoin d'un local pour se rencontrer, s'organiser, et faire vivre leurs rêves.
Parce que nous refusons le choix biaisé entre l'argent, la marchandise et la rue ou la prison ; entre les papiers, la soumission et la déportation ou la pendaison.
Parce que ouvrir un bâtiment c'est l'arracher l'accaparation d'une personne pour le remettre à disposition de tout ceux qui en ont un usage. Que certains au nom d'une illusion --qui serait grotesque si personne n'avait besoin d'un toit-- que l'on nomme propriété privée puisse priver tout les autres d'une chose dont ils n'ont pas l'usage nous le refusons, comme nous refusons de se soumettre aux lois iniques qui la défendent.
Pour ces raisons et pour toutes celles qui nous sont propres, nous ouvrons des squat !

Nous sommes les voleur-euses de poules, les pouilleu-se-x, les gueules cassées, les désillusionné-e-s, les envahisseur-euses et toutes celles et ceux qui n'entrent pas dans les catégories morbides que vous utilisez.
Nous ferons tomber les portes et sauter les serrures pour que fleurissent les squats comme des fleurs sur le fumier du vieux monde.
Notre rage consumera la capitalisme, et des flammes du brasier de notre révolte naîtra l'anarchie. "

http://nantes.indymedia.org/article/24871

samedi 17 décembre 2011

Hors Service, journal anarchiste n°23

"Edito

Mercredi 16 novembre, 21.30h. Trois quart des détenus se lancent dans une émeute à la prison d'Andenne. Ils détruisent tout sur leur passage. Toute l'infrastructure du chauffage et une partie du circuit d'électricité est mis hors service. Le mobilier carcéral vole en éclats, un bureau des matons est incendié, des vitres brisées, même une partie du sol troué. Depuis un moment, la tension règne à Andenne : occupation de préau sous les cris de « libérez les prisonniers! » et barricade dans un aile mi septembre, prise d'otage de deux matonnes mi octobre. Cette fois-ci, l'émeute départ après l'annonce de la suppression du moment de prière lorsque les cellules sont ouvertes au sein de l'aile. Néanmoins, beaucoup de non-croyants participeront aussi à l'émeute. Les matons avaient besoin d'un prétexte pour pouvoir supprimer ce régime de cellules ouvertes, une exigence qui s'inscrit dans toute une gamme de demandes pour plus de pouvoir et plus de répression. Depuis l'émeute, tout le monde est enfermé en cellule, sans douche, ni activités ni visites, service minimum des matons, pour une durée indéterminée. Les rapports de force qui se jouent à tout moment des deux côtés des barreaux a cette fois-ci connu une belle réponse de la part des émeutiers détenus. Même si nous ne nous reconnaissons pas dans une partie des prétextes de la mutinerie - car prier ne nous libérera pas -, nous nous reconnaissons d'autant plus dans ce désir de détruire ces cages et foutre en l'air toutes les taules."

http://journalhorsservice.blogspot.com/2011/11/telechargez-numero-23.html

[Brochure] B. Traven, Chaîne de montage

"« L’Indien était en train de confectionner de petits paniers au moyen de toutes sortes de fibres qu’il avait ramassées dans l’immense forêt entourant le village de toutes parts. Ces matériaux avaient été non seulement soigneusement préparés par le vannier mais aussi richement colorés au moyen de teintures extraites par lui de diverses plantes, écorces et racines, voire de certains insectes, selon un procédé connu de lui seul et des siens. »

Chaîne de montage, ou la rencontre d'un touriste américain porté sur les affaires et d'un paysan indien, artisan à ses heures, dans le Mexique rural de la première moitié du XXème siècle.

Ecrite dans un langage accessible à tous, cette nouvelle est une lecture idéale pour les touts petits.

Brochure A5 16 pages

Texte lisible ici : Chaîne de montage"

http://apache-editions.blogspot.com/2011/12/b-traven-chaine-de-montage.html

[Brochure] A bas les chefs !

"A toute idée présente et à venir, salut ! L’autorité a régné si longtemps sur les hommes, elle a tellement pris possession de l’humanité, qu’elle a laissé partout garnison dans son esprit. Aujourd’hui encore, il est difficile, autrement qu’en idée, de la saper de fond en comble. Chacun des civilisés est pour elle une forteresse qui, sous la garde des préjugés, se dresse en ennemie sur le passage de la liberté, cette envahissante amazone.
Texte paru dans Le Libertaire n°12, en avril 1859."

http://infokiosques.net/spip.php?article891

Sabotage d'automates à billets en Suisse

"Pris dans l’étau entre le fric et les flics, nous avons saboté les automates à billets de plusieurs gares CFF pendant la nuit du 11 au 12 décembre, en réponse au nouveau règlement entré en vigueur hier dans l’ensemble du pays.

Des oublis, des stress, des galères d’argent, des refus de payer... nous en avons eu plus d’une fois et nous en aurons sûrement d’autres. Le fait est que nous peinons à comprendre avec quelle vision tordue la société considère la resquille comme un délit de plus en plus grave. Régulièrement, le flicage se durcit, la tolérance se rapproche de zéro, la justice réprime. A partir de maintenant, acheter son billet dans le train est systématiquement puni d’une amende, et on parle déjà d’interdiction de voyager à partir d’un certain nombre de récidives. La police ferroviaire est désormais armée, et ses contrôles arbitraires sont un outil de plus pour étendre la sphère d’insécurité des personnes sans permis de séjour. A quand la vidéo-surveillance avec reconnaissance faciale, et les portails de contrôle automatisés à l’entrée des trains ? L’étau se resserre, et nous avons le sentiment que ça ne va jamais s’arrêter.

On nous dit que les billets sont "encore trop bon marché". Pour qui ? En tous cas ni pour les jeunes, ni pour les vieux, ni pour les requérant-es d’asile, ni pour quiconque n’ayant pas le salaire confortable d’un cadre pendulaire. Lorsque l’on n’a pas de permis de conduire, les transports en commun restent un passage obligé. Dès lors, comment admettre que les prix augmentent et que cette entreprise monopolistique que sont les CFF continue de faire des bénéfices sur notre dos, tout en nous réprimant au moindre faux pas ? Tout cela n’a plus rien à voir avec un service public qui favoriserait le bien-être de l’ensemble de la population, au contraire.

Malheureusement, ce durcissement ne fait que participer à une tendance générale, où il est de bon ton de ne plus "faire de cadeau" aux pauvres, et où les riches se sentent dans leur bon droit d’exiger une sécurité et un confort absolus.

Nous ne souhaitons pas nous replier sur l’alternative de la voiture individuelle et polluante. Nous continuons à désirer une vie meilleure, où on voyagerait en commun et gratuitement. Nous avons attaqué des automates à billets, d’une part parce que nous sommes en colère contre cet ordre marchand, d’autre part pour offrir une course gratuite à une partie des passager-es. En solidarité aussi avec les fraudeurs et fraudeuses récidivistes qui continueront à développer d’autres techniques et stratagèmes.

Collectif CFF (Contrainte - Flicage - Fuck you)"

https://lereveil.ch/contrib/sabotage-en-reponse-au-nouveau

Action péage sur l'autoroute Paris-Angers

e récit d'une action péage contre Vinci.

Le 4 décembre 2011, une action péage à prix libre a eu lieu, en soutien à la lutte contre l'aéroport de Notre Dame des Landes. Elle s'inscrit dans le cadre de la campagne contre Vinci, futur concessionaire del'aéroport, et qui possède, entres autres, 4500 km d'autoroutes sur le territoire français.

Ce jour là, nous fûmes confrontés à la répression policière comme c'est rarement le cas dans ce genre d'actions. Un "cow-boy fringuant de la gendarmerie d'Angers descendit de sa belle C4, agitant en l'air sa matraque télescopique. Face à son comportement menaçant et irresponsable, il fallut écourter l'opération contre Vinci. Nous avons préféré partir plutôt que de répondre à ces provocations étant donné que son collègue n'attendait que ça, jouant avec son apareil photo.

L'Etat dépolyant son arsenal répressif pour protèger Vinci (fichages, arrestations massives, provocations et indimidations policières, procès en cascade...) croit pouvoir nous décourager. Aucontraire, il ne fait qu'accroitre notre détermination et notre rage. Cette action n'est ni la première, ni la dernière ! Partout, amplifions la campagne contre Vinci ! "

http://nantes.indymedia.org/article/24851

Manifestation anti-carcérale à Corbas : un rassemblement vibrant, une colère partagée avec les taulard-e-s

"Ce soir de 8 décembre a été l’occasion de mettre en lumière différemment la brutalité du système carcéral. Un moment de colère spontané, parfois offensif, partagée avec les prisonnier.es. Heureux hasard, un prisonnier échappera à la surveillance de ses matons et arrivera à se faire la malle ce soir-là ! Ambiance donc, des 2 côtés de cette saloperie de murs.

Petit à petit, une cin­quan­taine de per­son­nes se sont réu­nies Esplanade des Arts à St-Priest pour par­ti­ci­per à cette mani­fes­ta­tion pour dénon­cer le sys­tème car­cé­ral et le nombre impres­sion­nant de décès dans leur nou­velle prison modèle de Corbas (record de France du nombre de morts cette année…).

Les ban­de­ro­les accro­chées sur le camion de tête, sono en marche, le cor­tège entre dans une artère du centre ville de St-Priest. L’occa­sion de crier des slo­gans poli­ti­ques en ban­lieue est fina­le­ment trop rare, les habi­tants du quar­tier regar­dent les mani­fes­tant.es avec curio­sité. Les pre­miè­res tor­ches sont allu­mées pour mettre en évidence la manif, les pre­miers pétards explo­sent, quel­ques per­son­nes dis­tri­buent le 12 pages qui a été imprimé pour l’occa­sion par les dif­fé­rents col­lec­tifs anti-car­cé­raux et de sou­tien aux pri­son­niers ainsi qu’à leur pro­ches. Une infor­ma­tion cir­cule, un pri­son­nier vient de se faire la malle ! Les gens trou­vent ça super.

Bientôt la mani­fes­ta­tion emprunte la pas­se­relle SNCF (où visi­ble­ment des gens sont venu.es taguer pour la cir­cons­tance…) et de l’autre côté de la voie les attend… un héli­co­ptère ! Ambiance chasse à l’homme, ces fumiers éclairent le groupe, les mani­fes­tants leur répon­dent par des majeurs judi­cieu­se­ment tendus. Le cor­tège se marre, les flics ne doi­vent rien com­pren­dre, entre l’évasion et cette mani­fes­ta­tion. Une hypo­thèse com­mence à germer : et si ce soir les condés étaient bien trop occu­pés par autre chose que cette contes­ta­tion ?

Le cor­tège rentre sur le bou­le­vard des Nations et le mira­dor de la prison appa­raît. Le groupe hurle, la sono est pous­sée à bloc, les pre­miers slo­gans sont enton­nés. Pour mieux éclairer le groupe, une torche pro­fes­sion­nelle est « cra­quée ». La lumière rouge enva­hie la rue et les pri­son­niers (quar­tier des gar­çons) se logent der­rière leur bar­reaux. Les pri­son­niers et les mani­fes­tant.es se répon­dent dans un vacarme incroya­ble, toute la prison est au cou­rant. L’héli­co­ptère est main­te­nant au dessus de nous et des pro­jec­teurs balayent les fenê­tres de la prison et la rue où se trouve le cor­tège.
Soudain un feu d’arti­fice éclate, ce qui a pour effet de donner des idées aux pri­son­niers qui n’hési­te­ront pas à brûler du tissu aux fenê­tre pour nous répon­dre. Les vacar­mes s’enchaî­nent les uns aux autres et un stock impres­sion­nant de fusées est tiré à l’inté­rieur de l’enceinte.

L’envie démons­tra­tive d’en finir avec ces mou­roirs est trop forte et un groupe part à l’assaut des grilles qui déli­mi­tent l’enceinte de la prison. Iles com­men­cent à secouer l’ensem­ble et bien­tôt une bonne partie du reste de la manif’ les rejoint. Les tau­lards qui peu­vent nous voir sont visi­ble­ment heu­reux de cette ini­tia­tive, ils crient avec rage. En coor­don­nant leur force et le mou­ve­ment de balan­cier sur une lar­geur de 25 mètres, le grillage de 4 mètre de haut com­mence à sérieu­se­ment vaciller, les poteaux en vien­nent à se déter­rer légè­re­ment. Malheureusement, iles ne par­vien­dront pas à faire tomber le grillage. Les pre­miè­res voi­tu­res de gen­dar­me­rie se pla­cent à l’entrée de la prison.

Des bagno­les et des camions qui pas­sent dans cette zone indus­trielle klaxon­nent, cer­tains res­tent un peu pour voir ce qui se passe. Les mani­fes­tants se diri­gent vers l’entrée où les gen­dar­mes en pren­dront pour leur grade.
Ensuite ça cafouille un peu. Doit-on faire le tour de la prison ? Par où passer ? Le camion doit-il suivre ? Tous et toutes regret­tent de ne pas pou­voir être visi­bles par l’ensem­ble des détenu.es qui se trou­vent dans d’autres bâti­ments. Décision sera prise de ren­trer par le même chemin avant que les flics s’orga­ni­sent et vien­nent en nombre.

Une nou­velle torche est allu­mée, le 2e pas­sage devant les grilles sera plus rapide, une mous­ta­fette (esta­fette de gen­dar­mes mous­ta­chus ou pas) est posi­tion­née dans une des rues per­pen­di­cu­lai­res. Un inci­dent pyro­tech­ni­que fait peur à l’un des gen­dar­mes qui ordonne à son auteur.e de sortir de la manif. Les gens for­ment immé­dia­te­ment un bloc bar­rant la route du condé et lui expli­quent que per­sonne ne sor­tira du cor­tège, point à la ligne. L’arti­fi­cier se fond dans la masse et devant la réso­lu­tion des mani­fes­tants, les gen­dar­mes lâchent l’affaire. Joie.

A mesure que nous emprun­tons le chemin de retour, les pre­miers gardes mobi­les arri­vent, une dizaine pas plus. Une fois l’enceinte de la prison dépas­sée, le cor­tège rentre à pas pres­sés sur St-Priest. Au fur et à mesure des inter­sec­tions, la gen­dar­me­rie dis­pa­raît.
Sur le chemin du retour, nom­breu.ses sont ceu.lles qui pen­sent à la suite de ce ras­sem­ble­ment. Quel sens donner à la lutte anti-car­cé­rale, com­ment établir de nou­veaux liens avec les pri­son­niers, qu’est-ce que la peine, la puni­tion ? Autant de ques­tions sus­pen­dues le temps de cette mani­fes­ta­tion vibrante et colé­ri­que."

http://rebellyon.info/Manifestation-anti-carcerale-a.html

[Tract] Saccage ta cage !

"Tract en solidarité avec les inculpés de Toulouse

Partout, chaque jour, des multitudes de personnes de tous âges sont jugées ingérables et inadaptées à la société et sont enfermées dans toutes sortes de bagnes. Des hôpitaux psychiatriques aux foyers, des maisons de retraite aux centres de rétention, des prisons aux camps de réfugiés... Les plus jeunes d’entre nous n’échappent pas à ce traitement : Établissements Pénitentiaires pour Mineurs, Centres Éducatifs Fermés, Établissements de Réinsertion Scolaire, Centres Éducatifs Renforcés, foyers pour « mineurs délinquants », gérés indifféremment par l’Éducation Nationale, l’Administration Pénitentiaire, la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ), la DDASS ou encore l’Église. Loin de constituer une mesure d’exception, l’enfermement fait déjà partie intégrante du processus éducatif et normatif dont le but est de former les individus à devenir au choix citoyens, supplétifs de la police, soldats parmi les soldats de la grande armée du travail, domestiques au service des riches, etc.
Dans tous les cas, des esclaves.

On trouve déjà à l’école les conseils de discipline, les sanctions et les punitions, les exclusions, les bulletins de notes, les surveillants, la carotte et le bâton, les balances, les heures de colle, la hiérarchie, la morale, les grillages, les caméras et les haut-parleurs. La fausse opposition qu’on veut nous faire avaler entre éducation et enfermement des mineurs, entre écoles et prisons pour mineurs n’est qu’une carotte idéologique, une de celles qui sont vitales au bon fonctionnement de la domestication démocratique et capitaliste. Instruction et répression sont les deux faces du même dressage social.

Pas étonnant, face au sombre horizon imposé par la puissance normative de cette pédagogie autoritaire, qu’il se trouve des réfractaires à cette mise au pas. C’est ce qui s’est passé, parmi de nombreux exemples, en mai 2011 à la prison pour mineurs (EPM) de Lavaur (Tarn), où la quasi-totalité des détenus s’est mutinée et a commencé à saccager les cages avec rage. En appui à cette révolte à l’intérieur, à l’extérieur un groupe de personnes a décidé deux mois plus tard de se rassembler pour saccager les locaux de la PJJ (gestionnaire des EPM conjointement avec l’Administration Pénitentiaire) pour lui rendre un peu de sa violence.

Le 15 novembre, les sbires du pouvoir ont perquisitionné et saccagé en retour plusieurs logements à Toulouse à la recherche des auteurs de cette visite ravageuse. Quatre personnes ont été incarcérées dans le cadre de l’instruction. Qu’ils soient innocents ou coupables est le dernier de nos soucis, il est évident que le pouvoir a voulu frapper des personnes déjà connues pour avoir manifesté leur hostilité à ce système de mort. Ce qui importe, c’est de continuer la lutte, celle des mineurs enfermés comme celle de ceux qui tentent de la propager à l’extérieur. Ce qui importe, c’est de détruire cette société qui a besoin d’enfermer.

Feu à toutes les prisons
Solidarité avec les révoltés de la prison sociale
Dedans comme dehors.

Des anarchistes

[Tract trouvé dans les rues de Paris, décembre 2011] "

PDF

http://nantes.indymedia.org/article/24856

Sans papiers ni frontieres n°4 - Journal mural

"Sans Papiers Ni Frontières, journal mural numéro 4 décembre 2011 janvier 2012 Ici et ailleurs, contre les frontières et leurs prisons.

Vincennes - Rennes - Algérie - Turin - Vive la belle"

PDF par ici

indy

La Justice et la Vengeance, une lettre d’Arturo

"Arturo a été arrêté le 26 novembre 2011 à Cuneo (Italie), et doit purger deux mois de prison ferme restant d’une vieille condamnation (en partie effacée par l’amnistie de 2006). Accusé avec deux autres compagnons d’avoir tabassé le journaflic local Daniele Genco pendant l’enterrement de Baleno en mars 1998 (compagnon mort en prison suite à l’accusation de sabotages contre le TAV en Valsusa), il a passé 9 années en clandestinité. Après son retour fin 2006, il a continué d’être actif dans les luttes contre les nuisances, comme le projet du TAV, le nucléaire et pour l’autonomie des luttes dans les montagnes.

L’histoire d’Edoardo Massari, ou Baleno, assassiné dans une cellule de la prison de La Vallette à Turin alors qu’il était accusé de sabotages contre le chantier du TAV en Val Susa, est desormais tristement connue. Mais la trame judiciaire de cette histoire va en avant. J’étais de ceux qui ont chassé les journalistes du cortège funèbre à Brosso, en Val Chiusella. Un des pourrisseurs de Baleno et des anarchistes recevait ce jour-là une sonnante leçon de vie.

Dans les jours qui suivirent furent émis trois mandats de recherche, l’un d’entre d’eux contre moi. Après avoir participé à la manifestation de Turin contre les assassinats étatiques, je me mettais en cavale.

C’était le 4 avril 1998, et je ne savais pas encore que cette fuite durerait presque 9 ans, jusqu’à la fin d’octobre 2006, date à laquelle Clemente Mastella (ministre de la justice à l’époque NDT), noyé dans des histoires de pot de vin et dans des scandales de corruption, fit une faveur à ses amis du gouvernement et politicards, avec des remises de peines qui annulèrent toutes les condamnations pour faux bilans et détournement de fonds publics (le ministre élargit la liste des délits concernés par ces remises de peines, justement pour faire ce cadeau à ses amis du pouvoir, NDT).

Naturellement, j’en profitais moi aussi. Je retournais ainsi à ma vie de toujours. La remise de peine qui me permettait de retourner à la maison (à condition de ne commettre aucun délit pendant 5 ans), “annulait” 3 ans de prison ferme. Il me restait à purger 2 mois de prison. En juillet 2010, j’avais fait la requête de mesures alternatives à la prison, que j’ai présenté lors d’une audience du tribunal de surveillance de Turin. La juge Bonu, après avoir lu le rapport des carabiniers de Vico Canavese, rédigé du commandant Francesco Malloci, a décidé d’empêcher l’annulation de la peine alors que je travaillais, et aussi de transformer la peine en arrestation à domicile dans ma maison de montagne, où j’effectue des travaux de rénovation.

Le rapport des carabiniers de Vico, considéré “louable” par la juge, disait que je n’avais pas de travail fixe, que je continuais à participer aux manifestations de défense de la Val Susa, contre le racisme de la Ligue du Nord (parti politique nationaliste au pouvoir dans le Piemont, NDT) et contre les centres d’expulsions pour étrangers, que j’étais présent au rassemblement qui a chassé les fachos de Forza Nuova (autre organisation nationaliste, NDT) de la place San Carlo à Turin, toutes ces initiatives que je revendique à tête haute. Durant une autre audience, le 6 octobre dernier, le procureur général a exprimé un jugement contradictoire, permettant une arrestation à domicile, et la juge s’est réservée le droit de décider...

Il m’est difficile de tolérer l’arrogance avec laquelle ces personnes, desquelles il m’est difficile de croire qu’elles sont du même genre humain que moi, s’élèvent aux rangs de juges et de bourreaux, après m’avoir assassiné un ami et un compagnon, après m’avoir contraint à neuf ans de cavale (qui n’est pas une promenade, mais bel et bien une vraie peine).

Ils n’approuvent pas le fait que le geste de Brosso fut applaudi par tous et toutes, à l’exception des flics et des journalistes, ils n’approuvent pas le fait que tant de personnes m’ont été proches, dénonçant la vérité en écrivant “journalistes infâmes” et “État assassin”.

Pour cela ils se vengent. Je pense n’avoir aucune dette envers la “société civile”, j’ai déjà assez payé. Je n’irais pas de moi même en prison. Qu’ils viennent me chercher.

Avec toute ma haine, pour une société libérée des flics et des patrons.

Arturo Fazio

Traduit de l’italien, publié sur informa-azione, Mer, 30/11/2011 - 00:12

Pour lui écrire :

Arturo Fazio
C.C. Lorusso e Cotugno
via Pianezza 300
10151 Torino"

http://non-fides.fr/?La-Justice-et-la-Vengeance-une

Ils auront beau nous mettre en cage... [lettre d'une enragée depuis l'intérieur]

"SOLIDARITE AVEC LES INCULPE-E-S DE NANTES ET DE PARIS !

Certains passages ont été retirés de la lettre originale afin de pouvoir diffuser ce cri de solidarité publiquement.
Leur absence est matérialisée par ça : [...]

ILS AURONT BEAU NOUS METTRE EN CAGE,
ILS NE FERONT QUE REMETTRE DE LA POUDRE SUR LE FEU DE NOS RAGES !
LIBERTE POUR TOU-TE-S LES PRISONNIER-E-S !
SOLIDARITE AVEC LES INCULPE-E-S DE NANTES ET DE PARIS !

Maison d'arrêt des femmes. Seysses.
Le vendredi 9 décembre 2011.

Je souhaite tout d'abord exprimer ma plus entière solidarité aux copains et copines récemment inculpé-e-s à Nantes suite à une action de recouvrement de couleurs des locaux de ces charognards de VINCI. Et exprimer ma solidarité à celles et ceux qui étaient jusqu' alors sous contrôle judiciaire en Ile de France et récemment inculpé-e-s suite à l'instruction du juge Brunaud, avec, parmi les accusations, celles de « participation à un groupement formé en vue de la réalisation d'actes terroristes » et « détention et transport d'explosifs ».

L'étau se serre un peu plus, les chaînes sont alourdies, la chasse aux méchant-e-s membres de la mouvance anarcho pouet pouet est à nouveau ouverte , ses rouleaux compresseurs font craquer nos vertèbres en roulant sur nos dos pour nous obliger à courber l'échine.

Depuis la prison pour femmes de Seysses, je voudrais vous envoyer toute ma solidarité. Une fois de plus ils profitent d'avoir des gens sous la main pour les charger encore et encore. J'imagine que suite à cela, ils vont remettre en question votre liberté sous contrôle judiciaire et tenter de vous incarcérer à nouveau.

Ces coups de filet répressifs dans toute la (f)rance tombent dans un contexte où réformes de la garde à vue, durcissement des mesures concernant les mineur- e-s et intégration des genti-lle-s citoyen-ne-s dans les salles d'audience correctionnelles, se disputent pour redorer l'image de la justice et de son bras armé la police. Une justice à notre image donc ? Où les condamnations seront rendues par nos pairs ? Une justice qui fera donc appel à des personnes n'ayant pas eu de notions de droit et peu d'expériences des tenants et aboutissants d'une cour de justice se mettront à juger la pègre, quand les plus grands magistrats s'occuperont des délits d'initiés et autres détournements de fonds. Une justice à notre image. Demander plus de professionnels ou de formation pour les jurés et les citoyen-ne-s assesseur-e-s n'a pour moi pas plus d'intérêt que de demander à l'oppresseur de me desserrer un tout petit peu mes menottes ou de changer la couleur de la peinture de ma cellule. Si la justice était telle que nous la voulons....

Malheureusement c'est pas pour tout de suite. Ici, c'est plutôt l'inverse qui se dessine. Il est prévu pour janvier de remplacer les barreaux existants par des grilles. Finie la lumière du soleil qui arrive un peu à rentrer dans la cellule, finie la vue sur la cour de promenade, finie la dépanne entre meufs grâce au yoyo.
Approfondir un peu plus l'isolement sensoriel de la taule. Après le goût grâce aux fameux plats sans saveur de la SIGES/SODEXO , après la transformation du silence en bruit de fond de la soufflerie et de voix qui résonnent dans toute la taule, ces cellules où tu entends sans distinguer ce qui se passe dans les couloirs mais où de dehors personne ne t'entend, après l'odeur aseptisée de la taule où t'arrives juste à distinguer ce qui est de la javel et ce qui n'en est pas, après la disparition de tout contat tactile avec les gens qui t'entourent, sauf pour te passer les menottes, après la transformation de l'appréciation du temps, qui maintenant vient se caler sur le cliquetis des clés des matonnes. La vue se retrouvera non plus stoppée aux murs d'enceinte et morcelée par les barreaux et grillages mais sera limitée à des pixels de 5cm de côté. Comme à la prison de St Paul à Lyon, ou comme au SMPR [Service Médico-Psychologique Régional] de cette même maison d'arrêt de Seysses. Le prétexte serait que les détenues balancent tous leurs déchets par la fenêtre. Sous le vernis hygiéniste teinté d'écologisme à deux balles se cache la volonté de couper les petits actes de dépanne entre détenues ; possibles grâce au yoyo. T'as pas de clopes, pas de sel, bein tu attendras la promenade pour te faire dépanner. Modernisation des conditions de détention, qu'ils disent, accentuation de l'isolement de la misère, plutôt.

La prison, ce pilier de ce monde, qui fait que tout le reste tourne.
Sans taules, comment nous obliger à accepter notre condition de travailleur-euse asservi-e au patron , docile et exploité-e afin d'engraisser de juteux bénéfices.
Sans taules, comment nous empêcher de contester la mise en place de leurs lois racistes, classistes, sexistes.
Sans taules, comment nous obliger à payer tout ce dont on a besoin quand on pourrait simplement le prendre...
Sans taules, comment nous obliger à se faire voler par les banques […].
Sans taules, comment nous conditionner à être de bon-ne-s citoyen-ne-s.
Sans taules, comment nous monter les un-e-s contre les autres.
Sans taules, comment nous isoler dans la peur et l'asservissement.
[...]

Ils n'ont néanmoins pas encore tout à fait réussi à enfermer nos rages, nos haines et nos envies de liberté. Des tentatives funestes cependant, grâce aux gavages de cachetons pour celles et ceux qui sont hors de leurs normes de la perception et du comportement. Mais pour tou-te-s celles et ceux que la psychiatrie n'a pas encore ecrasé-e-s, la haine, la rage et l'amour de la liberté ne pourront jamais être enfermés et conditionnés.
C'est de la nitroglycérine en attente...

[...] ses défenseur-euse-s et ses faux critiques avec !

Pour tous ceux et toutes celles assassiné-e-s par l'appareil judiciaire et la psychiatrie, une pensée pour vous, la vengeance [...]

Pour tous-toutes les enfermé-e-s dedans, courage et toute ma solidarité.

Pour tous-toutes les enfermé-e-s dehors, solidarité car le monde n'est pas plus beau, et merci d'être là.

Une enragée encagée depuis le 15 novembre 2011. "

http://nantes.indymedia.org/article/24861

samedi 10 décembre 2011

Solidarité avec les inculpées de Poitiers

" "Poitiers, Nantes, à bas leurs nécropoles"

Le 5 novembre à Poitiers, une maison est occupée pour lutter contre VInci et l'aménagement du "coeur d'agglo".Cinq personnes sont ciblées parmi une cinquantaine arrêtées, et passent en procès aujourd'hui, après un mois de contrôle judiciaire.

En soutien, des banderoles ont été posées sur les ponts du périph de Nantes:
"Solidarité avec les inculpées de Poitiers"
"Poitiers, Nantes, à bas leurs nécropoles"
"Vinci dégage, résistance et sabotage"
"En Russie Vinci assassine"
"Au Niger, à Nantes... et partout Vinci détruit nos vies"
"Crève Vinci, PS et leur monde"
"stopvinci.noblogs.org"

La répression des luttes ne nous surprend pas, elle est l'arme de l'Etat: isoler quelques individus pour affaiblir des résistances collectives. Face à cela, au contraire, nous créons et renforçons des liens avec celleux qui s'opposent à ce monde de merde.
A Nantes jeudi dernier, comme à Toulouse le 15 novembre, les mercenaires de l'Etat sont venus en force arrêter des gens chex elleux, certaines sont enfermées depuis, d'autres attendent leur procès.
Que ce soit contre la PJJ qui gère les Etablissements Pénitentiaires pour Mineurs, ou contre VInci qui en construit (entre autres merdes), nous sommes et serons solidaires! "

http://nantes.indymedia.org/article/24825

jeudi 8 décembre 2011

Paris : nouveaux coups de pression suite à un tract

" Nous apprenons que deux procédures ont été ouvertes et confiées à la BRPD (Brigade de Répression de la Délinquance à la Personne, dans le XIIIe arr.) afin de trouver les auteurs du tract Correspondants de nuit : des agents de proximité de la guerre aux pauvres [http://nantes.indymedia.org/article/21769] diffusé depuis octobre 2010. Des menaces avaient déjà été proférées à ce sujet. Cette fois-ci, c’est le site "Retour à Belleville" (qui n’est plus mis à jour) qui est visé pour avoir repris le tract publié à l’origine sur Indymédia.

Après enquête, les flics ont décidé de convoquer le père d’un compagnon déjà mis en examen dans d’autres affaires, sous prétexte que celui-ci aurait transmis les identifiants wifi public Neuf à son fils, que ce dernier aurait utilisé pour publier le tract sur le blog.

Bien sûr, il s’agit d’emmerder le compagnon ; en s’attaquant à ses proches, les flics contournent ainsi son refus de collaborer à leur travail.

Le père du compagnon avait d’abord été convoqué par courrier. Puis les flics sont venus le déposer eux-mêmes dans la boite aux lettres, avant de passer aux coups de fil répétés, et en dernière instance, aux recommandés (rappelons qu’il n’est pas obligatoire d’aller retirer un recommandé à la poste).

Il a finit par se rendre à la convocation. Les flics lui ont posé un tas de questions sur ses connaissances de l’anarchisme, s’il se rendait sur le marché de Belleville, s’il y distribuait des tracts, etc...Puis ils lui ont fait lire le tract avant de lui demander son avis. Ils ont ensuite posé plusieurs questions sur son fils, auxquelles il n’a pas répondu. Suite à quoi les flics ont commencé les menaces : perquisitions à l’improviste chez ses amis (celui-ci ayant refusé de dire nominément qui utilise son ordinateur) et saisie du matériel informatique (« qu’ils ne sont pas prêts de revoir »), puis de s’attaquer au fils et à ses compagnons « déjà sur la sellette » dans d’autres affaires.

Depuis les flics ont appelé le compagnon sur son téléphone portable (en appel masqué), laissant un message : « Police judiciaire, convocation... »

Nous avons appris que la plainte venait nominativement des quatre correspondants de nuit qui apparaissent dans le tract et que l’accusation est « diffamation publique non suivie d’actes », du moins pour celle que nous connaissons.

Nous ne sommes ni paranos, ni apeurés, ni indignés par ces manoeuvres politico-policières, finalement très banales. Il s’agit là d’une tentative d’isoler un compagnon, en essayant de faire le vide autour de lui, au sujet d’un tract qui à l’époque fut massivement diffusé, y compris dans la rue, par voie d’affichage et de tractage.

Cela ne doit pas empêcher tous ceux qui en partagent le contenu de continuer - ou de commencer - à diffuser ce tract toujours d’actualité, et de continuer à démasquer et à saboter le travail des correspondants de nuit, et de tous les agents de proximité de la guerre aux pauvres, chacun selon les moyens qui lui sembleront pertinents.

Quelques un-es des auteurs du tract."

http://nantes.indymedia.org/article/24824

mercredi 7 décembre 2011

Descente de flics à Couëron et sur la ZAD ce 1er décembre

" Jeudi 1er décembre 2012. A 6h30, une sacrée flopée de flics débarque au domicile de 6 militant-e-s anti-aéroport aux alentours de Nantes et les emmène dans divers commissariats. Ce même matin, les flics arrivent en masse sur la ZAD à la Saulce et interroge les habitants pour savoir si celleux-ci pourraient identifier et indiquer le domicile de 5 occupant-e-s de la zone. Peine perdu pour les bleus, bien sur...

Ces descentes font suite à l’action contre le siège de Vinci Construction Grand Ouest (http://zad.nadir.org/spip.php?article106), le 20 octobre dernier. Une des 6 personnes sera rapidement relachée, arrêtée par erreur. Les 5 autres militant-e-s interpellé-e-s seront interrogé-e-s longuement sur cette action, les flics leur foutant la pression en déballant à chacun-e sa petite fiche à la DCRI, les relations qu’il ou elle a avec d’autres militant-e-s et même plus. Illes finiront par sortir dans l’après midi vers 16h. Quatre de ces militant-es auront à répondre de "dégradations en réunion" ou "complicité de..." et "refus de prélèvement ADN" devant la justice lors de leur procès qui se tiendra le 13 février 2012.

La flicaille continue son travail répressif contre les opposant-e-s à l’aéroport, déjà bien engagé depuis quelques mois. Ce sont en effet plus d’une dizaine de procès pour des motifs divers comme outrage, rébellion, refus de prélèvement ADN et autres dégradations qui se tiendront courant 2012, sans compter les procès déjà passés...

Bien sur, nous ne nous étonnons pas de cette répression. Elle a toujours existé dans le contexte des luttes parce qu’elle nécessaire à la perpétuation du système. Il ne s’agit pas de s’apitoyer d’elle mais de l’analyser, d’en extraire les enseignements pour s’y adapter continuellement et se renforcer. Car il serait naif de ne pas la considérer pour ce qu’elle sera : toujours plus forte à notre encontre dans cette lutte, comme dans d’autres.

Il va sans dire que nous sommes solidaires des camarades arrêté-e-s jeudi 1er décembre, comme pour tous celles et ceux venir !
Liens:: http://zad.nadir.org/spip.php?article143"

http://nantes.indymedia.org/article/24809

Un bâtiment du conseil général 44 pris pour cible

" Il y a quelques nuit, une bande de canard pas encore boiteux s'en est allé tager et refaire les vitres d'un immeuble du conseil général, dans le quartier de l'éraudière, à Nantes.

Nous souhaitons, à travers ce geste, rappeler aux décideurs et à leurs collaborateurs que nous n'oublions pas.

Car cette attaque vise clairement une instituion qui, depuis les années 70, accompli des vols en toute légalité, et notamment en rachetant les terres qui doivent servir à construire l'aéroport du grand ouest prévu à Notre-Dame-des-Landes.

Ces déflagrations de vitres et ce tag ne sont qu'une modeste réponse à l'insolence des dirigeants et à leurs ambitions morbides. Cet acte, comme les précédants, en appelle d'autres.

Ceci n'est pas un conseil, c'est un avertissement. "

http://nantes.indymedia.org/article/24818

Chili : Mise à jour sur la répression anti-anarchiste

"L’état chi­lien inten­si­fie ses diver­ses mesu­res répres­si­ves contre nos cama­ra­des antiau­to­ri­tai­res lut­tant par la voie directe. Plusieurs pro­ces­sus judi­ciai­res ont désor­mais com­mencé et il est néces­saire d’y prêter une atten­tion toute particulièrement alors que nous mon­trons une soli­da­rité active à nos cama­ra­des empri­son­nés ou en procès.

Pour Cristobal Franke et Gonzalo Zapata le temps imparti à l’enquête est écoulé. Notre cama­rade Cristobal “Mono” Franke a été arrêté pour le tabas­sage qu’un poli­cier au cime­tière muni­ci­pal durant les mani­fes­ta­tions du 11 sep­tem­bre contre la dic­ta­ture mili­taire et son pro­lon­ge­ment démo­cra­ti­que. Le tri­bu­nal avait demandé 70 jours d’enquête durant les­quels Franke est resté empri­sonné dans l’aile de haute sécu­rité d’un établissement également de haute sécu­rité. Cette période d’enquête s’est ter­mi­née fin novem­bre à ce moment là l’accu­sa­tion et les plai­gnants pou­vaient deman­der un pro­lon­ge­ment d’enquête ou bien choi­sir de la ter­mi­ner et de se rap­pro­cher du procès. La cou­tume dans ce genre d’affaire est de pro­lon­ger inu­ti­le­ment la déten­tion pré­ven­tive et ce jusqu’à attein­dre le plus pur ridi­cule afin d’uti­li­ser cela comme moyen de pres­sion quand vient le moment de ras­sem­bler des témoi­gna­ges.

La situa­tion de Gonzalo Zapata (il lui est repro­ché la même chose) est sem­bla­ble bien que nous igno­rions si, dans son cas, l’enquête s’arrê­tera au même moment ou quel­ques jours plus tard car il a été arrêté quel­ques temps après Franke. .

Luciano Pitronello : Formulation des char­ges

Luciano “Tortuga” Pitronello a été gra­ve­ment blessé par la bombe qu’il a tenté de dépo­ser contre la filiale d’une banque. Après des mois d‘hos­pi­ta­li­sa­tion et de réé­du­ca­tion il a com­mencé a se remet­tre et à retrou­ver un peu de sa mobi­lité. Pitronello est actuel­le­ment chez lui gardé par la police. Le 22 novem­bre l’accu­sa­tion for­mu­lera les char­ges contre Pitronello. Le crime qui lui est repro­ché ainsi que les lois qu’il aurait enfrein­tes ne sont tou­jours pas connus mais l’audience déter­mi­nera la durée d’inves­ti­ga­tion et la peine qui lui est assor­tie (déten­tion pré­ven­tive, assi­gna­tion à domi­cile, contrôle judi­ciaire …).

Le procès de « l’affaire des bombes »

Le 28 novem­bre marque le com­men­ce­ment du procès de 5 cama­ra­des (Omar Hermosilla, Carlos Riveros, Felipe Guerra, Francisco Solar et Mónica Caballero) accu­sés de finan­cer une opé­ra­tion ter­ro­riste et d’avoir déposé des engins explo­sifs. Tout ceci dans le cadre des lois anti­ter­ro­ris­tes et de son lot d’ano­ma­lies judi­ciai­res crian­tes. Le procès poli­ti­que s’apprête à durer cinq mois et demi. Le pro­cu­reur réclame des peines s’élevant de 3 à 15 ans de prison pour nos cama­ra­des.

« L’affaire Sécurity » : fin de la période d’inves­ti­ga­tion

Le 18 octo­bre 2007 un bra­quage a eu lieu dans une banque Security située dans le centre de Santiago. Durant leur retraite les bra­queurs se sont confron­tés à la police et un poli­cier est mort après s’être fait tirer dessus. La nou­velle se répan­dit dans les médias et l’enquête de police a conduit à pré­sen­ter quatre per­son­nes comme étant les mem­bres du groupe ayant commis le bra­quage. Après une longue chasse à l’homme Marcelo Villarroel, Freddy Fuentevilla, et Juan Aliste Vega ont été arrê­tés à des moments sépa­rés en Argentine. Actuellement ils sont enfer­més dans une prison de haute sécu­rité et la date de leur procès reste indé­ter­mi­née malgré les années d’enquête et le pas­sage d’une juri­dic­tion mili­taire à une juri­dic­tion civile qui fût pour­tant un des déter­mi­nant de l’affaire. La période d’enquête maxi­male dans une pro­cé­dure clas­si­que est de deux ans la fin de cette période arri­vera le e un procès devra être pro­grammé pour que les plai­doi­ries puis­sent avoir lieu."

http://non-fides.fr/?Chili-Mise-a-jour-sur-la

Sortie d'In Cognito, Expériences qui défient l'identification, co-édité avec Nux-Vomica (Alès), décembre 2011, 120 pages [5 euros]

"Voilà donc un "guide". Mais aussi une loupe, afin que notre regard puisse se poser avec une attention toujours plus complice sur les exploités qui n’ont même plus de nom, sur les bandits, sur les exilés. Mais aussi sur tous ces agitateurs insaisissables qui, à travers les mailles du filet enserrant la planète, poursuivent leur désir d'une vie libre et lui donnent corps."

Lire l'introduction

http://mutineseditions.free.fr/

Bologne : le 12 décembre, l’Etat passe les anarchistes en procès

"Orchestrée par une collaboration entre Ministère de l’Intérieur, ENI [multinationale du l’énergie italienne] et parquet de Bologne, en la personne de Morena Plazzi, et mise en scène par la Digos bolognaise, l’opération répressive déclenchée en avril dernier contre 27 personnes arrive à l’audience de fixation.

A l’aube du 6 avril, les larbins de l’Etat ont envahi nos domiciles à la recherche de preuves et d’expédients pour nous incarcérer et nous diviser, en nous accusant d’ "association de malfaiteurs à finalité subversive". Immédiatement en ont suivi des détentions provisoires et autres mesures de contrôle, ainsi que la mise sous séquestre de l’Espace de documentation Fuoriluogo. Les mois suivants, les keufs et le parquet ont continué de s’en prendre à ceux qui se sont montrés solidaires, en offrant des espaces et du soutien, ceux qui ne se sont pas laissés intimider par la violence de la répression.

Mais de quoi nous accusent-ils ?
Ils nous disent que nos rapports, nos espaces, nos pratiques et nos idées sont les bases d’une association de malfaiteurs. Ils défendent leur château de carte accusatoire sur la base de délits comme rébellion, dégradations, manifestations et rassemblements non autorisés, les chefs d’inculpation classiques qui traînent au-dessus de la tête de ceux qui portent des luttes en avant.

Pourquoi une association de malfaiteurs ?
Parce que l’Etat a besoin de trouver un expédient judiciaire pour contenir la rage de tous, en l’attribuant à quelques uns, créant une séparation entre bons et méchants, et en nous collant sur le dos des catégorisations hiérarchiques qui nous sont étrangères [dans une association de malfaiteurs, l’Etat établit des degrés de responsabilité selon ses propres codes, NdT].

Tous ceux qui veulent jouir intensément de la liberté, réussir à la goûter et à la partager, tous ceux qui veulent continuer à lutter sans compromis contre un monde toujours plus pourri, fait de hiérarchies et d’argent, se trouveront toujours face à un uniforme prêt à les en empêcher, mais ils rencontreront également des rapports d’affinité complice passionnés.

Surtout en une époque de crise comme celle-là, où il est toujours plus évident que le capitalisme n’a vraiment plus rien à offrir, où des explosions de rage se produisent et où les possibilités de révolte redeviennent ici aussi une menace, l’allusion au fait de vouloir jouir pleinement de la liberté devient dangereuse pour ceux qui doivent maintenir leurs privilèges, et passe une fois de plus en procès.

Le 12 décembre 2011, anniversaire du massacre d’Etat de piazza Fontana, l’Etat passe les anarchistes en procès.

Lundi 12 décembre 2011
10h : rassemblement en solidarité avec les accusés, piazza del Nettuno
17h : assemblée publique sur la situation répressive actuelle et le contexte social dans lequel elle s’insère (...)

Traduit de l’italien par nos soins de informa-azione, Mer, 30/11/2011 - 19:13"

http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=4558

mardi 6 décembre 2011

Grèce : manifestations à la mémoire d'Alexis Grigoropoulos, tué par la police

"Près de 1 500 lycéens et étudiants, selon la police, ont manifesté mardi après-midi à Athènes pour honorer la mémoire d'un adolescent tué par un policier il y a trois ans dans un quartier du centre de la capitale grecque.

Les manifestants commémoraient la mort d'Alexis Grigoropoulos, 15 ans, tué par un policier le 6 décembre 2008, un drame qui avait déclenché des troubles urbains inédits en Grèce pendant plus d'un mois.

HEURTS ENTRE POLICE ET MANIFESTANTS

De brefs incidents récurrents pendant les manifestations devant le Parlement sur la place Syntagma ont eu lieu en marge de cette manifestation. Une centaine de jeunes ont jeté des cocktails Molotov et des pierres en direction des forces antiémeutes, qui ont répondu en faisant usage de gaz lacrymogène, selon des images retransmises par les télévisions.

Alternant slogans contre l'austérité et hostiles à la police, les jeunes ont défilé en face du Parlement dans le centre-ville, qui était interdit à la circulation automobile. D'importantes forces de police étaient présentes.

La commémoration intervient cette année parallèlement au débat au Parlement sur le projet du budget de 2012, qui doit être adopté dans la nuit de mardi à mercredi. "De l'argent aux banques, des balles pour la jeunesse, trois ans après l'assassinat perpétré par l'Etat", pouvait-on lire sur la banderole à la tête du cortège des manifestants.

ATHÈNES ET SALONIQUE

A Salonique, deuxième ville de Grèce, dans le Nord, 400 lycéens ont manifesté. Un groupe a endommagé des voitures et jeté des pierres sur un bâtiment abritant un ministère, selon une source policière locale. Une deuxième manifestation rassemblant des groupes de gauche et des anarchistes était prévue pour mardi soir dans le centre d'Athènes ainsi qu'à Salonique.

L'auteur du meurtre d'Alexis Grigoropoulos, le policier Epaminondas Korkonéas, 38 ans, a été condamné en octobre 2010 à la prison à vie, reconnu coupable d'avoir intentionnellement tiré sur sa victime."

Le monde.

dimanche 4 décembre 2011

Paris : Dates de procès suite à une instruction antiterroriste Fumigènes, Vierzon

"Paris : Dates de procès suite à une instruction antiterroriste (Fumigènes, Vierzon, Dépanneuse, SNCF)

Après plus de trois ans d’enquête, le juge Brunaud a clos son instruction à la fin du mois d’août 2011 et a décidé de renvoyer six camarades devant le tribunal correctionnel antiterroriste. La date définitive du procès sera fixée lors de l’audiencement le 13 février prochain au TGI de Paris. Des dates ont déjà été réservées, le procès devrait donc probablement se dérouler durant cinq après-midi les 14, 15, 16, 21 et 22 mai 2012 devant la 10ème chambre du Tribunal correctionnel de Paris.

Quatre affaires ont été jointes durant cette instruction et seront jugées ensemble sous le prétexte d’une même association de malfaiteurs dans un but terroriste :
- L’arrestation de trois camarades avec un fumigène et des clous tordus en janvier 2008 peu avant une manifestation se rendant au centre de rétention de Vincennes
- L’arrestation de deux camarades au péage de Vierzon quelques jours plus tard
- L’accusation de tentative d’incendie d’une dépanneuse de la police nationale en mai 2007 au moment de l’élection de Sarkozy, sur la base de relevés ADN
- L’accusation de tentative d’incendie d’une armoire électrique de la SNCF en mars 2006, au moment de la lutte contre le CPE, également sur la base de relevés ADN

Six camarades – Ivan, Bruno, Damien, Frank (Farid), Inès (Isa), Javier (Juan) – seront jugés, ils ont déjà fait de cinq à treize mois de détention provisoire. Ils sont toujours sous contrôle judiciaire depuis leur sortie de prison. Ce contrôle leur interdit de rentrer en contact entre eux pour la plupart et de sortir du territoire français sans autorisation. Ils doivent également pointer une fois par mois au commissariat ou au tribunal et être suivis par un contrôleur judiciaire (tous les mois ou tous les trois mois) pour notamment justifier de leurs activités professionnelles. Les critères du contrôle judiciaire évoluent suite aux demandes répétées des mis en examen.

Les six camarades sont accusés de :
- Participation à un groupement formé en vue de la préparation d’actes de terrorisme (pour les six)
- Fabrication d’engins explosif ou incendiaire (pour trois)
- Tentative (ou complicité de tentative) de dégradation ou de destruction d’un bien appartenant à autrui (pour trois)
- Détention et transport de produits incendiaires ou explosifs (pour quatre)
- Refus de se soumettre au prélèvement ADN (pour trois)
- Refus de soumettre aux prises d’empreintes digitales (pour trois)

A noter que les cinq derniers délits sont tous « en lien avec une entreprise terroriste ». Ce ne sont pas ici les termes tout à fait exacts de la justice, les motifs du renvoi de le tribunal correctionnel font dix pages, nous essaierons de les transmettre plus en détail dans les semaines qui viennent.

Pour rappel, l’ensemble de ces affaires et des actions de solidarité qu’elles ont suscitées est détaillé sur le site de « Mauvaises Intentions » :

http://infokiosques.net/mauvaises_intentions

Contact : solidaritesinculpes@riseup.net"

indy

samedi 3 décembre 2011

Réunion du FN à Nantes : un message d’accueil pour les fachos

"La salle peinturlurée

Le samedi 3 décembre, à Nantes, le Front National avait l'insolence d'organiser une réunion ouverte dans la salle de "La Mano", dans le quartier populaire du Chêne des Anglais.

Cette réunion s'inscrit dans un contexte global, où les idées d'extrême droite sont au pouvoir de façon de plus en plus décomplexée, et local : les fachos s'agitent en cette année d'élections, notamment à l'université (une agression à la gazeuse par exemple : http://nantes.indymedia.org/article/24548).
Dans la nuit du vendredi au samedi, quelques antifascistes ont barbouillé cette salle, en guise d'avertissement.
Il s'agit de montrer qu'à Nantes comme ailleurs, nous n'acceptons pas que l'extrême droite s'installe sereinement, ils ne seront jamais les bienvenus. Organisons la riposte.
Au delà des idées racistes, machistes, homophobes et nationalistes du FN, c'est contre tous les partis politiques (de gauche comme de droite) qui recyclent ces idées, et le système capitaliste de dominations que nous luttons.

Fachos, hors de nos rues, hors de nos vies. "

http://nantes.indymedia.org/article/24793

vendredi 2 décembre 2011

[Mercredi 21 décembre] Repas de soutien à Lucioles


(Clique pour voir en grand)

Vu sur indy

jeudi 1 décembre 2011

Lucioles n°5 - novembre/décembre 2011

"Pour télécharger ce numéro au format PDF, cliquez sur l'image ci-dessus. Ce format vous permettra de le lire sur votre écran ou de l'imprimer de chez vous ou chez un imprimeur. Nous remercions le site Base de Données Anarchistes d'avoir accepté d’héberger le PDF de ce numéro.

Pour lire le bulletin texte par texte sur ce site, cliquez sur Numéro 5 en haut de cette page. "

http://luciolesdanslanuit.blogspot.com/2011/11/lucioles-n5-novembredecembre-2011.html

Manille (Philippines): Des habitants de bidonvilles en cours d’expulsion affrontent la police

"Fin novembre 2011, à Quezon city, dans le nord de la capitale des Philippines, la police a utilisé des armes à feu pour disperser des habitants révoltés de bidonvilles en cours d’expulsion.

Soutenus par des activistes, les habitants se sont affrontés aux forces de police et aux travailleurs venus détruire leurs maisons de fortune (ces derniers assistant de près la police dans les affrontements). Barricades et caillassages, la police a eu fort à faire face à la rage des habitants menacés d’expulsion.

Une personne a été arrêtée, accusée d’avoir en sa possession un pistolet « fait maison » (!).

Bien sûr, la police a imputé les violences commises aux activistes « gauchistes », indiquant que de paisibles négociations étaient en cours avec les habitants. Bah tiens !

Antonio Marinas, un des activistes, également habitant du bidonville expulsé, a été blessé à la tête par un projectile venu du côté de la police pendant que les flics essayaient de briser une des barricades mises en place par les habitants en lutte.

George Quimpo, un habitant des bidonvilles menacés, a déclaré: « Nous allons nous unir et, si nous sommes expulsés, nous exigerons d’être relogés dans de bonnes conditions. »

Les bidonvilles expulsés devraient laisser place à un quartier de bureaux et de commerces… Environ 9 000 familles sont concernées par la procédure d’expulsion en cours, dont une bonne partie vivent là depuis des dizaines d’années.

Manille étant une des villes les plus densément peuplées du monde, on peut imaginer que le capital s’y trouve forcé à dégager les pauvres avec encore plus de brutalité qu’ailleurs… Il faut faire de la place pour les riches ! Une vague d’expulsions a touché les quartiers pauvres de Manille cette année, et ce n’est vraisemblablement pas près de s’arrêter puisque les pouvoirs publics locaux ont annoncé vouloir faire de la place pour développer diverses infrastructures, notamment immobilières."

http://fr.squat.net/2011/12/01/manille-philippines-des-habitants-de-bidonvilles-en-cours-dexpulsion-affrontent-la-police/

[blog] Liberté pour les Inculpé-es de Labège - Non à l'EPM, non à toutes les prisons

"Pourquoi ce blog ?



Le 15 novembre 2011, les gendarmes de Toulouse ont perquisitionné 7 lieux de vie, interpelé une petite quinzaine de personnes et embarqué un paquet d’affaires (matos informatique, écrits divers, fringues, téléphones…). A ce jour (mercredi 30 novembre), quatre compagnon-nes sont en détention provisoire à la Maison d’Arrêt de Toulouse-Seysses, une en contrôle judiciaire, un sixième est « témoin assisté » (ce qui signifie qu’il n’est pas mis en examen comme les autres mais doit néanmoins rester à disposition du Juge d’Instruction Suc)

Cette massive opération policière ponctue les 4 premiers mois d’une enquête encore ouverte sur le passage éclair d’une dizaine de personnes dans les locaux de la Direction Interrégionale de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ) à Labège, le 5 juillet dernier.

Deux mois plus tôt, l’Etablissement Pénitentiaire pour Mineurs (EPM) de Lavaur connaissait un mouvement de révolte généralisée. La version médiatico-républicaine des évènements visant à faire passer les jeunes détenus pour de dangereux « irrrécupérables » et le recours aux Equipes Régionales d’Intervention et de Sécurité (ERIS, milice cagoulée qui fait taire la révolte en taule et pour qui tous les coups sont permis) comme tolérable voire nécessaire a mis en colère un certain nombre de personnes qui ont décidé de se retrouver et de réfléchir les moyens d’exprimer leur solidarité avec les enfermés révoltés.

L’action consistant à manifester aux collaborateurs de l’enfermement des mineurs (ici le personnel de la PJJ, caution humaniste de la torture carcérale) le dégoût qu’inspire leur sordide besogne semble avoir piqué les autorités au plus profond de leur orgueil.


La répression, vengeance étatique contre toutes celles et ceux qui ne tiennent pas leur place d’humilié-e sans broncher, veut nous isoler, nous dissuader, nous terroriser. La solidarité est note arme. Elle revêt de multiples formes. Qu’on criminalise aujourd’hui la bordellisation de juillet à Labège montre, une fois de plus, la volonté des gens de pouvoir d’anéantir celles et ceux qui ne demandent pas d’autorisation pour s’exprimer.

Ce blog, c’est parce qu’on s’est dit que ce serait pratique de recenser l’ensemble des écrits parus à propos de la journée du 15 novembre, sans jamais oublier qu’il ne s’agit pas d’une affaire particulière mais d’un des aspects de la répression exercée sur la lutte contre l’enfermement, sur les révoltes de l’intérieur et de l’extérieur.

Profitons de la situation qui nous est faite pour parler un peu de ces prisons pour mineurs qui, comme les autres, tuent.

Mis à jour régulièrement, ce site a pour vocation d’annoncer les rendez-vous du Collectif pour la Liberté des Inculpé-es du 15 novembre et de faire connaitre les expressions et initiatives de solidarité amies, ici et là. Toute contribution est la bienvenue.

Ils veulent nous voir apeurées, silencieuxses, affaiblies, isolées…

C’est raté !"

http://pourlaliberte.noblogs.org/