"L’état chilien intensifie ses diverses mesures répressives contre nos camarades antiautoritaires luttant par la voie directe. Plusieurs processus judiciaires ont désormais commencé et il est nécessaire d’y prêter une attention toute particulièrement alors que nous montrons une solidarité active à nos camarades emprisonnés ou en procès.
Pour Cristobal Franke et Gonzalo Zapata le temps imparti à l’enquête est écoulé. Notre camarade Cristobal “Mono” Franke a été arrêté pour le tabassage qu’un policier au cimetière municipal durant les manifestations du 11 septembre contre la dictature militaire et son prolongement démocratique. Le tribunal avait demandé 70 jours d’enquête durant lesquels Franke est resté emprisonné dans l’aile de haute sécurité d’un établissement également de haute sécurité. Cette période d’enquête s’est terminée fin novembre à ce moment là l’accusation et les plaignants pouvaient demander un prolongement d’enquête ou bien choisir de la terminer et de se rapprocher du procès. La coutume dans ce genre d’affaire est de prolonger inutilement la détention préventive et ce jusqu’à atteindre le plus pur ridicule afin d’utiliser cela comme moyen de pression quand vient le moment de rassembler des témoignages.
La situation de Gonzalo Zapata (il lui est reproché la même chose) est semblable bien que nous ignorions si, dans son cas, l’enquête s’arrêtera au même moment ou quelques jours plus tard car il a été arrêté quelques temps après Franke. .
Luciano Pitronello : Formulation des charges
Luciano “Tortuga” Pitronello a été gravement blessé par la bombe qu’il a tenté de déposer contre la filiale d’une banque. Après des mois d‘hospitalisation et de rééducation il a commencé a se remettre et à retrouver un peu de sa mobilité. Pitronello est actuellement chez lui gardé par la police. Le 22 novembre l’accusation formulera les charges contre Pitronello. Le crime qui lui est reproché ainsi que les lois qu’il aurait enfreintes ne sont toujours pas connus mais l’audience déterminera la durée d’investigation et la peine qui lui est assortie (détention préventive, assignation à domicile, contrôle judiciaire …).
Le procès de « l’affaire des bombes »
Le 28 novembre marque le commencement du procès de 5 camarades (Omar Hermosilla, Carlos Riveros, Felipe Guerra, Francisco Solar et Mónica Caballero) accusés de financer une opération terroriste et d’avoir déposé des engins explosifs. Tout ceci dans le cadre des lois antiterroristes et de son lot d’anomalies judiciaires criantes. Le procès politique s’apprête à durer cinq mois et demi. Le procureur réclame des peines s’élevant de 3 à 15 ans de prison pour nos camarades.
« L’affaire Sécurity » : fin de la période d’investigation
Le 18 octobre 2007 un braquage a eu lieu dans une banque Security située dans le centre de Santiago. Durant leur retraite les braqueurs se sont confrontés à la police et un policier est mort après s’être fait tirer dessus. La nouvelle se répandit dans les médias et l’enquête de police a conduit à présenter quatre personnes comme étant les membres du groupe ayant commis le braquage. Après une longue chasse à l’homme Marcelo Villarroel, Freddy Fuentevilla, et Juan Aliste Vega ont été arrêtés à des moments séparés en Argentine. Actuellement ils sont enfermés dans une prison de haute sécurité et la date de leur procès reste indéterminée malgré les années d’enquête et le passage d’une juridiction militaire à une juridiction civile qui fût pourtant un des déterminant de l’affaire. La période d’enquête maximale dans une procédure classique est de deux ans la fin de cette période arrivera le e un procès devra être programmé pour que les plaidoiries puissent avoir lieu."
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