samedi 30 octobre 2010

BONNE NOUVELLE à BABYLONE : le métro s’arrête, pas de retour à la normale

"BONNE NOUVELLE à BABYLONE : le métro s’arrête, pas de retour à la normale

En ces TEMPLE d’ère GLACIERE, j’ai GAITE et PLAISANCE à tirer sur la poignée. Je me suis grimée bien sûr comme pour aller à l’OPERA à cause des caméras. La poignée se trouve au bout du QUAI DE LA GARE en bas des escaliers, elle vient en bloc et c’est DUROC. Mais elle n’est pas MUETTE et l’alarme se met à crier. Heureusement je ne rencontre pas d’ECOLE MILITAIRE ni les KLEBER du pouvoir, je peux prendre le BEL AIR et respirer le JASMIN dans cette TERNES BELLEVILLE.

La retraite ! Ah, ma retraite ! Je n’en aurais pas. Il n’empêche. Dans le mouvement en cours il ne s’agit pas que des retraites, il s’agit plus généralement du travail et de l’exploitation, de ce temps qui nous est volé. Faire grève, saboter, bloquer... sont autant de tentatives pour reprendre ce temps. Et on peut entendre alors dans les manifestations : "en grève jusqu’à la retraite".

Ce mouvement mêle générations et catégories : les lycéens et les pré-retraités, les chômeurs et employés, les syndiqués ou non... Mais il y a peu j’ai vu à la télé, triste sire, un responsable syndical national troquer les retraites contre un débat sur l’emploi, pacter grossièrement pour négocier nos vies et la fin du mouvement. A un vol de temps s’ajouterait un autre vol de temps.

Pourtant partout un refus s’exprime : un refus de travailler, encore et encore, un refus de se faire contrôler, toujours et sans arrêt. Ils voudraient siffler la fin de la récré mais elle ne fait que commencer. Par exemple, des salariés grévistes d’EDF annonçaient hier qu’ils entamaient une baisse de production d’électricité. Partout la nécessité de perturber et de bloquer l’économie est admise et pratiquée.

Alors comme tant d’autres, j’ai décidé de m’y mettre et ce matin j’ai tiré la poignée qui coupe le courant des lignes du métro. Pour que cesse un temps le train-train du quotidien (sur les lignes 2, 3, 6, 8, 9 et 12...). Nous serons donc nombreux aujourd’hui à avoir une bonne raison d’être en retard au boulot !

Pour que vive la grève, les interruptions, l’auto-organisation et les blocages ! Rien n’est fini, tout commence !

La MALESHERBES du métropolitain"

https://paris.indymedia.org/spip.php?article3852

La mairie de Paris porterait plainte contre le site non-fides.fr

"Selon des informations parvenues jusqu’à nos oreilles, le tract « Correspondants de nuit : des agents de proximité de la guerre aux pauvres » ferait l’objet d’une plainte déposée par la Mairie de Paris suite à sa publication sur le site Base de Données Anarchistes.

Ce tract anonyme avait été publié auparavant sur divers sites en open-publishing, avant d’être relayé sur d’autres, comme le notre. Nous assumons pleinement avoir contribué à sa diffusion, trouvant un intérêt clair à son contenu.

Ni guerre aux pauvres, ni guerre entre pauvres.
Guerre sociale contre le pouvoir et ses agents, déguisés ou non.

Quelques contributeurs à la Base de Données Anarchistes."

http://non-fides.fr/?La-mairie-de-Paris-porterait

jeudi 28 octobre 2010

Le casseur "ninja" aurait été arrêté

"Un homme, suspecté d'être un "policier casseur", a été interpellé aujourd'hui dans un squat du 20e arrondissement de Paris, révèle Europe 1.

Agé d'une trentaine d’années, l'homme a été indentifié comme un des casseurs suspectés d’être des policiers infiltrés dans les manifestations. Il fait en réalité partie d’une mouvance autonome-anarchiste. La BRI et la BAC le recherchaient depuis plusieurs mois pour des dégradations de boutiques.

Il a été identifié grâce à une vidéo Reuters et suite à des photos prises par des policiers en civil. Lors de son arrestation, l'homme portait des habits similaires à ceux dont il est vêtu sur la vidéo. Il devrait maintenant être interrogé par la police sur les dégradations pour lesquelles il était recherché et sur les manifestations.

Depuis plusieurs jours, une polémique était née sur le web affirmant que des policiers figuraient parmi les casseurs. Cet homme avait rapidement été baptisé "le ninja", en lien avec le saut qu'on le voit éxécuter sur les images filmées par Reuters."

Source

mercredi 27 octobre 2010

[Brochure] Ya du baston dans la taule

"Une histoire partielle et partiale des luttes anticarcérales en deux temps : un premier volume constitué de récits de mutinerie, où les mutins nous offrent leur point de vue, et deux volumes consacrés à une chronologie de ces luttes des années 1820 à nos jours. Mettant l’accent sur les luttes collectives, ces brochures répondent à l’envie de lire l’histoire à travers des événements cristallisant les rapports de force qui caractérisent chaque situation de détention. De la réappropriation des lieux à la prise de parole, chacun de ces mouvements représente un obstacle potentiel dans les rouages toujours plus huilés de la machine carcérale. Des mouvements qui, comme les détenus, restent étouffés derrière les murs des prisons, pour en nier la portée. Mais l’union faisant la force et décuplant les volontés, de la sujétion au statut du sujet il y a un fossé que la lutte collective aide parfois efficacement à franchir.

Volume 1 : Récits de mutins et d’une mutine
Volume 2 : Chronologie des mutineries dans les lieux de détention français (1820-1987)
Volume 3 : Chronologie des mutineries dans les lieux de détention français (1988-2010)"

http://infokiosques.net/spip.php?article753

mardi 26 octobre 2010

Incendie de deux camions d'un abattoir à Jouy


"« Nous avons incendié deux camions dans un abattoir. Notre but était de détruire totalement cet abattoir, mais nous avons échoué.
ALF »"

Vu sur http://laterredabord.fr/?p=7285

lundi 25 octobre 2010

Belgique : Libération des quatre inculpés de l’attaque du comico

"Libération des quatre inculpés de l’attaque du comico

Sam 23 octobre 2010 14:40

Suite à une requête des avocats auprès du juge d’instruction, celui-ci a décidé de lever le mandat d’arrêt pour les 4 compagnons inculpés de l’attaque du commissariat des Marolles le 1er octobre. Ils sont sortis de la prison de Forest vendredi après-midi. Une date pour le procès n’est pas encore fixée.

Une fois de plus, hier comme aujourd’hui, feu aux prisons !"

http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=3629

samedi 23 octobre 2010

Caen : sabotages contre les camions-citerne

"Des transporteurs dénoncent des "actes de vandalisme" au dépôt de Caen

AFP / 22 octobre 2010 13h43

CAEN - La Fédération des Entreprises de transport et logistique de France (TLF) a "dénoncé" vendredi dans un communiqué des "actes de vandalismes" sur des camions-citernes jeudi au dépôt de carburant de Caen et annoncé que le transporteur concerné allait porter plainte.

"Des faits gravissimes se sont produits au dépôt de Caen jeudi matin vers 11H00", estime TLF dans son communiqué.

Jeudi quelques centaines de manifestants ont perturbé quelques heures à l’appel de l’intersyndicale départementale l’accès au dépôt de carburant de Caen en érigeant des barrages aux carrefours que les forces de l’ordre ont démonté progressivement. Un photographe de l’AFP avait constaté que des pneus de camions-citernes avaient été crevés.

Une entreprise de transport, adhérente de TLF, "a été victime de dérives de +manifestants+, pour certains cagoulés, qui ont tenté de bloquer trois véhicules citernes venus ravitailler les stations-service de la région", poursuit la Fédération.

Une porte-parole de TLF interrogée par l’AFP a indiqué que cette entreprise, dont elle n’a pas voulu donner le nom, allait porter plainte.

"Ils se sont livrés à de véritables actes de vandalisme, crevant les pneus des véhicules, taguant l’une des citernes, et évènement particulièrement dramatique, ils ont tenté d’ouvrir les vannes afin de répandre le carburant sur la voie publique, au mépris des risques d’explosion que cela pouvait engendrer", ajoute TLF.

Invité par l’AFP à réagir à ce communiqué, le secrétaire départemental de FO Michel Beaugas, a déclaré que "ce ne peut pas être des syndicalistes car ils ne sont jamais cagoulés. C’est ce gouvernement, sourd, qui est responsable de cette radicalisation. La TLF qui a plus d’entrées au gouvernement que nous n’a qu’à transmettre le message"."

http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=3623

vendredi 22 octobre 2010

Déchets à Naples : de nouveaux affrontements avec la police"

"De violents affrontements se sont produits dans la nuit du 20 au 21 octobre à Terzigno, à une vingtaine de kilomètres de Naples entre les forces de l'ordre et des manifestants. Depuis plusieurs semaines, les habitants de Terzigno manifestent presque quotidiennement et bloquent l'accès à la décharge locale censée accueillir les déchets de la ville de Naples. Elle est aujourd'hui saturée. Ils réclament sa fermeture pour raison sanitaire. L'annonce, le 20 octobre, de la décision des responsables régionaux du Parti de la Liberté (parti de Silvio Berlusconi) d'ouvrir une seconde décharge à proximité a été vécue comme une provocation de la part de la population. "Les confrontations sont survenues au terme d'une soirée sous très haute tension. Des jeunes au visage cagoulé ont lancé des pétards, des cocktails Molotov et des pierres. Les forces de l'ordre leur ont répondu avec des gaz lacrymogènes, provoquant des moments de panique"."

Source

Existrans demain 14h Barbès

L’Existrans, la marche des trans, intersexue.e.s, et de celles et ceux qui les soutiennent, aura lieu demain samedi 23 octobre à 14h, métro Barbès.

Les infos ici.

Mouvementisme et éternel recommencement

"A toutes celles et ceux qui veulent tout niquer

On pourrait croire que l’expérience est notre alliée la plus fiable, on pourrait croire aussi que lorsque le sol craque sous nos pieds il est urgent de se replier pour mieux tout défoncer, qu’une vie menée pour le triomphe de la liberté n’est pas qu’une suite d’infirmes stérilités. On pourrait... On veut (se faire) croire que derrière la mascarade politique et syndicale qui s’agite comme un corps fraichement décapité se cache un semblant de potentialité révolutionnaire, d’une autre vie, d’un autre monde. On se ment, à soi-même et aux autres. On se croit autre chose qu’une sorte de professionnel de l’activisme et de « la radicalisation des mouvements », pour finir par en faire un mode de vie, un rôle social confortable. Mais qui vit de combattre un ennemi a tout intérêt de le laisser en vie.

Depuis quelques semaines, le bout de territoire sous domination de l’Etat français est secoué de divers désordres. Grèves, blocages, pillages, émeutes, destructions en tout genre et sabotages agitent le train-train quotidien. Ici et là, des flics reculent face aux manifestants, collèges, douanes et bureaux de chefs partent en fumée alors qu’un peu partout des émeutiers de tous âges mettent au point des manœuvres de libération à la fois nouvelles et vieilles comme le monde avec rage et joie. Les pratiques sont radicales, il n’y a pas lieu d’en douter.

Seulement, nous sommes des femmes et des hommes, de celles et de ceux qui mettent en pratique leur rage à bras le corps, qui avons un rêve au cœur, celui de reprendre nos vies en main, et de les vivre, parce qu’ici-bas nous ne faisons que mourir un peu plus, jours après jours, et qu’au-delà, il n’y a rien d’autre que des faux paradis. Ces pratiques sont de celles que nous préconisons pour dévaster ce monde qui nous humilie, ce sont les perspectives de libération totale de l’individu vis-à-vis des institutions, de l’économie, de l’exploitation et de la domination en général qui nous y poussent. C’est parce que nous pouvons entrevoir autre chose que nous nous battons de telle ou de telle autre façon.

Cet autre-chose, n’est pas une affaire de quelques misérables années de retraites, ni de projets de lois, ni même d’un recul partiel de l’exploitation. C’est le bouleversement intégral des rapports de domination.

Nous avons fait le constat, après des siècles de guerre sociale plus ou moins diffuse, que les pratiques seules ne disaient rien en elles-mêmes des perspectives qu’elles ont pour but d’atteindre. On peut menacer de faire sauter l’usine avec des bombonnes de gaz pour quelques euros de merde, comme on peut s’agenouiller et se livrer à toutes les compromissions possibles pour atteindre des objectifs révolutionnaires. Les pratiques ne sont qu’une anti-chambre des perspectives, et ce sont des perspectives révolutionnaires et antiautoritaires que nous souhaitons voir émerger.

Encore un mouvement, encore une période de fatigue cérébrale et physique à courir après des fantasmes que nous avons déjà enterrés profondément dans la fosse du désespoir, à mettre entre parenthèse toutes nos luttes et les sacrifier à des « impératifs » injustifiables. Être partout, sacrifier de sa personne, Quichotter dans le désert. Faire semblant de ne pas remarquer, se faire croire qu’il y a une différence de responsabilité entre les centrales syndicales et leurs bases, qu’il y a encore quelque chose à faire dans, avec ou par rapport au syndicat. Au fond, la majorité des radicaux qui ne donnent plus que dans l’activisme a déjà enterré le mouvement dans sa tête en préparant sa chute, en tablant sur des barrages au retour à la normalité, encore des fantasmes de désespérés.

On fait comme si il n’y avait pas déjà eu une dizaine d’autres mouvements, comme si les critiques qui avaient suivit chacun d’eux n’étaient bonnes que pour les mouvements précédents. Souviens-toi bien d’oublier.

Tomber dans le panneau à chaque fois dans un éternel recommencement, ne surtout pas regarder la réalité en face, appliquer des recettes trouvées dans de mauvais livres, sans jamais sortir des habitudes : journées d’actions, assemblées générales (« inter-pro ») dont la seule finalité semble être leur répétition à l’infini et leur propre reproduction, mythologie de l’opposition entre la base-un-peu-coconne-mais-sincère et les directions des syndicats, apologie des pratiques et mise en arrière-plan des contenus, occupations où l’on s’enferme, symbolismes en tout genre, recours aux médias etc. alors qu’à coté se déchaine et s’émeute une jeunesse au bord de la crise de nerf qui se venge et retrouve le gout. D’un coté, des émeutes, de l’autre, des automatismes militants embourbés dans le vieux monde avec au final, et malheureusement, peu de choses qui les relient entre-eux, comme des voisins qui ne réussissent ou ne veulent pas communiquer. Mais la faute à qui ? Le domaine d’intervention choisi en dit long sur le contenu, aussi vrai que le manque ou le refus du contenu est en soi un contenu clair, caché sous un impérieux voile de tâtonnement et d’incertitude de façade. Dans cette situation, aller appuyer candidement des piquets de grèves syndicaux avec des œillères nous empêchant d’apercevoir toutes les manœuvres politiques sous nos yeux qui font barricade à toute spontanéité pendant que juste à coté, les flammes prennent de la hauteur, c’est faire le choix confortable des habitudes, éviter de contribuer au grand saut dans l’inconnu d’un déchainement collectif et individuel des passions destructrices.

Disons-le franchement, passer son temps à se tromper devrait finir par inquiéter, autrement, nous questionnons la sincérité derrière les velléités affichées de radicalité et de rupture avec la démocratie et ses quelques avantages et garanties.

On l’a vu, et revu, ce n’est pas la quantité qui gouverne l’efficacité et ce n’est pas la stratégie qui gouverne notre rage. L’éléphant se laisse caresser, pas le pou.

Des groupes affinitaires de quelques personnes qui se connaissent et ont su développer une affinité et une connaissance mutuelle aiguisée à travers des pratiques et des perspectives communes ont souvent été bien plus efficaces que des masses informes de gibier à flics. Nous parlons là de porter des coups, de jour comme de nuit, efficaces, reproductibles et précis, pas symboliques. Nous parlons de dégâts réels, nous parlons de contribuer à la guerre sociale dans laquelle nous n’admettons aucune trêve, récupération ou amnistie. On l’a vu aussi, ces groupes ne peuvent pas non plus tout faire basculer tous seuls, parce que les mécanismes de la domination ne se brisent pas à coup de marteaux dans des vitres ou de molotovs dans des flics, mais aussi dans l’expérimentation d’une autre vie dans la lutte, et la subversion quotidienne des rapports inter-individuels. L’équilibre doit être respecté, mouvement ou pas.

Alors cessons de faire de la politique, laissons libre cours à notre créativité et engendrons des ruines...

Je casse, tu casses, il casse, nous cassons, Les mauvais jours finiront. "

http://nantes.indymedia.org/article/21985

Narbonne (Aude) : Des manifestants saccagent le siège départemental du Medef

"Des manifestants saccagent le siège départemental du Medef à Narbonne

Midi Libre, vendredi 22 octobre 2010

Publié à 15 h 07 - Le siège départemental du Medef a été mis à sac, aujourd’hui, en fin de matinée, à Narbonne. L’intersyndicale mobilisée contre la réforme des retraites organisait un rassemblement devant les bâtiments. Plusieurs personnes se sont engouffrées dans les bureaux du mouvement patronal, situés au premier étage. Ils ont jeté à travers les fenêtres ordinateurs, bureaux, chaises et documents.

Le Medef audois fustige « une action violente, provocatrice et irresponsable, executée par une frange extremiste, sans ménagement, exposant gravement la sécurité du personnel en place et détruisant leur outil de travail ».

La police nationale a ouvert une enquête."

http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=3625

jeudi 21 octobre 2010

[PARIS] COMPTE RENDU DE LA GAV SUITE AUX ARRESTATIONS DE BASTILLE SAMEDI

"COMPTE RENDU DE LA GARDE-A-VUE SUITE AUX ARRESTATIONS DE BASTILLE SAMEDI DERNIER

Samedi 16 octobre, à la fin de la grande manifestation parisienne allant de République à Nation, un groupe de plusieurs centaines de personnes décident de ne pas se contenter de cette énième marche encadrée et remontent le trajet de la manif jusqu’à Bastille. L’idée était d’occuper l’opéra mais nous ne sommes finalement qu’une petite centaine à y être entrée. Pas assez nombreux et sous pression policière, nous quittons rapidement l’opéra mais quarantaine d’entre nous sont arrêtés rue de Charenton et placés en garde-à-vue.

Ce texte ne prétend pas parler au nom de tous les arrêtés, c’est juste un point de vue sur ce qui semble utile de transmettre dans une perspective malheureusement probable de nouvelles arrestations. Une quarantaine de personnes se sont donc faites arrêtées rue de Charenton sous l’œil de nombreux journalistes avides d’images sensationnelles et dans une ambiance très hostile, certains flics nous insultant en permanence et promettant à certains d’entre nous d’être tabassés dans leur cellule de garde-à-vue. C’était un coup de pression et on ne les a pas revus en cellule mais on sentait bien leur énervement de ne pas avoir réussi à nous bloquer plus tôt, surtout que c’est la troisième fois en trois manifs que des centaines de personnes parviennent, même brièvement, à poursuivre la manif au-delà de sa destination prévue.

Nous avons tous été placés en garde-à-vue pour 48 heures (sauf 1 mineur libéré au bout de 24 heures) pour des motifs généraux bien peu précis et d’ailleurs assez fluctuants : participation à un attroupement armé (juridiquement, « armé » peut faire référence à une définition très large des armes par destination : bouteilles, pétards…), destruction de biens privés (sans doute les quelques vitrines de banques et de magasins de luxe brisées sur le parcours) voire violences sur agent de la force publique n’ayant pas entraînée d’ITT (Interruption Temporaire de Travail). Nous avons ensuite été répartis en trois groupes dans trois commissariats différents : dans les 10è, 11è et 20è arrondissements.

Nous ne reviendrons pas ici en détail sur le déroulement formel des garde-à-vue, marqué par les interrogatoires, les visites d’avocat, les sorties à l’hôpital et surtout l’attente éprouvante, isolé ou entassé dans de petites cellules. Nous préférons ici souligner ce qui nous semble le plus important et le plus intéressant : ce qui a été collectivement tenu durant ces 48 heures. Rapidement après l’arrestation, chacun des trois groupes discutent et décident d’une position commune : ne rien déclarer (hors notre état civil), ne rien signer, refuser les prises d’empreintes (digitales et génétiques) et les photos.

Cette position a été discutée en permanence pendant les 48 heures et il nous a semblé qu’au vu du nombre de personnes interpellées et des motifs très flous de notre mise en garde-à-vue, il nous semblait possible et pertinent de tenir cette position. Tant d’un point de vue pratique (être moins fiché ; ne rien déclarer permet par définition de ne pas trop parler ni sur soi ni sur d’autres, ce qui peut arriver très rapidement même avec des déclarations qui peuvent nous sembler anodines) que d’un point de vue collectif et politique (montrer que même arrêtés et enfermés, on peut rester solidaire et en lutte et conserver une approche collective de la situation), enfin ça permet d’affronter ces heures pénibles en se sentant plus soudés et plus forts.

Cette position a été tenue dans les trois commissariats pendant 48 heures et en dépit des pressions, à quelques exceptions près (parfois un papier a été signé, quelques uns ont donné leurs empreintes digitales mais pas l’ADN) qui n’ont pas remis en cause le fait d’affronter collectivement ces 48 heures d’enfermement.

Les flics ont plus ou moins usé de leurs moyens de pression habituels : réveils la nuit, menaces de prison si refus de coopérer, tentatives de nous diviser entre nous… Mais il faut bien reconnaître qu’ils n’ont pas beaucoup insisté, notre solidarité et notre détermination face à eux a sûrement participé de leur manque de zèle.

Evidemment cette solidarité et ces refus ne garantissent pas à cent pour cent de sortir d’une garde-à-vue sans suites, les affaires de répression et de justice n’obéissent pas à une logique scientifique. On peut quand même signaler que plus de trente personnes sont sorties de cette garde-à-vue en ayant refusé toute signalisation (le terme juridique désignant les prises d’empreintes digitales et génétiques et les photos) et sans aucune poursuite. D’ailleurs le choix des cinq personnes malheureusement poursuivies s’est fait sur des bases juridiques très floues mais pas en tout cas sur leur comportement en garde-à-vue, deux d’entres elles font partie des quelques personnes ayant donné leurs empreintes digitales.

Voilà sans doute le petit enseignement le plus intéressant à tirer de cette expérience, il est possible et déterminant de garder une position collective et de refuser de se soumettre à leurs opérations de fichage en garde-à-vue.

D’un point de vue technique, en plus de leurs tentatives d’interrogatoires, les flics nous ont fait défiler à tour de rôle devant des écrans d’ordinateur pour tenter de nous reconnaître sur des photos (que nous n’avons pas vues) puis devant une vitre sans teint avec un mystérieux inconnu de l’autre côté (un témoin, un flic qui veut rester discret ?). Les téléphones portables trouvés sur les gens arrêtés ont aussi été exploités, notamment pour en extraire les répertoires et surtout les photos et les vidéos. Une raison de plus au passage pour ne pas prendre des photos ou des vidéos de visages ou d’actes pendant les manifs. A noter que cela n’a pas eu lieu dans tous les commissariats, certains ont seulement subi un interrogatoire très succint.

Enfin d’un point de vue judiciaire, aucun d’entre nous n’a encore pu consulter le dossier mais il semble bien que les flics n’aient pas beaucoup d’éléments à charge. Malgré ça seules 36 personnes sont sorties sans charge au bout des 48 heures. Cinq personnes ont été déferrées devant le Tribunal de grande instance de Paris et ont passé 24 heures de plus au dépôt du tribunal à Cité. Les cinq sont convoqués pour un procès a la mi-décembre pour « participation à un attroupement en vue de commettre des dégradations », une qualification très générale relevant de la récente loi sur les bandes. Certains ont en plus « refus de signalisation », « dissimulation illicite du visage » ou « port d’armes ». En attendant les cinq sont sous contrôle judiciaire, avec interdiction d’entrer en contact entre eux, interdiction du 11è arrondissement de Paris et obligation de pointer toutes les semaines.

Rappelons aussi que deux autres personnes au moins ont également été arrêtées près de la place de la Bastille au même moment, qu’elles ont aussi été déferrées au tribunal et qu’elles sont convoquées au mois de décembre prochain pour un procès où on leur reproche des faits similaires et des faits de violences contre les forces de l’ordre.

En l’absence d’éléments la justice a tout de même choisi d’en garder cinq pour l’exemple, pour justifier leur opération et pour montrer que tout ce qui tente de sortir des cadres institutionnels de la contestation sera réprimé. A nous de nous organiser pour esquiver au mieux ces moments de répression mais aussi pour les affronter lorsqu’ils sont inévitables en restant solidaires et dans la continuité des luttes que nous menons le reste du temps.

Ne nous arrêtons pas en si bon chemin, tout continue.

Arrêt des poursuites pour tous les inculpés.

Quelques individus mis en garde-à-vue à Bastille samedi soir

BILAN PAR UN INTERPELLÉ PLACE EN GAV DANS LE 20° DU SAMEDI SOIR AU MARDI SOIR.

Samedi à 19h30, nous avons été un peu plus d’une quarantaine à nous faire serrer derrière l’Opéra Bastille. Nous avons passé 48h en GAV. Je vais essayer de raconter un peu. D’avance désolé pour les temps et les heures, c’est pas toujours évident de se rendre compte. Les compléments d’information et de ressentis sont les bienvenus.

A 19h30, la police nous coince derrière l’opéra bastille. Une bonne trentaine de civils, qui pour certain-e-s nous ressemblent à s’y méprendre, commencent les interpellations : nous sommes tou-te-s serre-flexé-e-s individuellement mains dans le dos. Certain-e-s plus fort que d’autres. Les flics nous ont fait asseoir sur les marches et commencent les prises d’identités. Ils nous demandent « nom, prénom, date de naissance ». Perso, je trouve ça pas mal quand on est nombreux…

Ensuite, ils nous alignent tou-te-s sur le mur d’en face. Là commence l’embarquement pour les commicos. J’ai l’impression que ça a duré plus d’une heure. Pendant ce temps, on entendait les copain-ine-s gueuler du côté de la bastille : « flics, porcs assassins », « crs : ss ». Ça réchauffe toujours un peu. On essaie aussi de modérer les plus énervé-e-s pour qu’illes évitent l’outrage… Nous sommes parti-e-s dans 1 bus et 2 paniers pour le commissariat du 12°. Dans le véhicule où j’étais, nous avons pu virer les serre-flex.

Vers 20h30, ils nous ont débarqué-e-s au commico du 12° et ont commencé les notifications de GAV. Certain-ne-s avaient les serre-flex particulièrement serrés : mains blanches, pertes de sensations dans les doigts, mais les keufs n’en avaient rien à foutre. On s’est tapé un journaleux de TF1 (d’après ce qu’il nous disait) dans le hall. Il enquêtait sur les bandes ; déçu de nous, il est reparti broucouille… pauv’petit… Bref, vers 21h, nous sommes remonté-e-s à une grosse trentaine dans le bus pour qu’illes nous dispatchent sur le 10° et le 20°. Ca a été le bordel pendant un moment, des copain-ine-s ont été rappellés pour retourner en cellule dans le 12°, illes étaient paumé-e-s. Une douzaine je crois sont resté-e-s dans le 12°. Ensuite, petite balade en bus dans paris. Nous avions nos sacs avec nous : coups de fils aux copain-ine-s dehors pour essayer de leur donner des nouvelles sur les interpellé-e-s rappels des droits en GAV, dernières clopes et contact avec les avocats. Même si c’est pas confortable, c’est toujours moins pire que les cellules du 20°.

Nous avons largué des gens dans le 10°, puis nous sommes parti-e-s en directions du 20°. Arrivé-e-s vers 0h30 au commico. Comme nous avons passé un bon moment ensemble, on a pu se mettre au clair sur les avocats, les refus de déclarer, les refus de signer les docs des flics, les refus d’empreintes, de photos et d’adn. Ils nous débarquent. Début des fouilles. Certaines plus poussées que d’autres : certain-e-s seront déssapé-e-s, d’autres subiront « seulement » une palpation. On arrive en cellule vers 1h du mat’. On bouffera pas avant le lendemain matin (en même temps c’est particulièrement dégeux). Nous étions 13 au total : 11 dans des cellules individuelles et 2 ensemble.

Les cellules du commico du 20° (tout neuf !!!) sont au sous-sol, dans le fond du bâtiment. Elles sont au bout d’un couloir dans deux sections : une première avec une cellule pour 2 personnes puis 5 individuelles. Ensuite, on passe une porte, et les 8 autres sont alignées dans un couloir. Pour les individuelles, une banquette en béton, un matelas de 4 cm, une couverture (pas pour tout le monde en fait) et un chiotte au fond ; le tout filmé en permanence par une caméra placée juste au-dessus de la banquette. 3m50 par 1m60. On a vu deux salles avec des plantins qui surveillent les écrans. Du coup, pour nous, impossible de se voir. Et pour s’entendre, nous devions nous mettre au sol et gueuler dans les grilles d’aération : les parois sont en plexi. C’était particulièrement difficile de communiquer avec les copain-ine-s de l’autre partie : une vitre en plexi et une double porte nous séparaient. Direct, nous avons discuté, pour réexpliquer aux gens leurs droits, l’intérêt de faire bloc en ayant un comportement collectif commun. En gros, tout le monde (les 13) a refusé les prises d’empreintes, de photos et d’adn. Au début, 3 copain-ine-s n’ont pas demandé d’avocat et nous étions à peine la moitié à demander le médecin. 1 ou 2 ont voulu faire prévenir un-e proche. Début des interrogatoires à 4h du mat’. Difficile de résister lorsque tu as dormi seulement une heure et sans couverture. Les débuts d’entretiens avec l’avocate ont débuté à peu près en même temps. Pareil pour les départs au médecin.

Pour la suite, je vais passer les détails. Juste un ou deux trucs : nous avons, pendant les deux jours que nous avons passé là-bas, continué à garder un esprit de bloc : jeux, chansons, discussions, contacts visuels lorsque nous allions en interrogatoires, au médecin ou ailleurs, échange d’informations lorsqu’un-e copain-e s’en va pour en truc ou en revient, sport et/ou exercice pour certain-e-s, conseils pour résister à la pression et aux fausses rumeurs balancées par les keufs (un coup tu va sortir et après t’es là pour 96h) ; taper ensemble sur les vitres des cellules lorsque qqn a besoin de qqchose, rappeler en permanence les droits de chacun-e, réexpliquer que très souvent, les PV d’interrogatoire que les OPJ nous mettent sous le nez en disant « machin t’a balancé », c’est de l’intox et des faux PV... Ca fait toujours du bien un clin d’œil lorsque la seule chose que tu vois c’est les murs de ta cellule ou le mur d’en face le tout éclairé en permanence par une lumière blanche.

Bref, nous ne nous connaissions pas, mais nous avons créé un bloc que les flics n’ont pu casser : les seuls trucs qu’illes avaient contre nous étaient les refus d’adn, d’empreintes et de photos ; illes n’ont pas eu le temps de créer une feuille d’interrogatoire type, du coup c’était des quetions foireuses, genre « pourquoi as-tu deux casquettes dans ton sac », « étais-tu as la manif’ »… A chaque fois qu’illes passaient en cellules pour nous demander un truc (comme utiliser les portables des gens pour les infos qui sont dedans), illes essuyaient un refus collectif. Au bout de 48h, illes nous laissaient dans le flou : déféré-e-s au parquet, prolongé-e-s 48h de plus grâce aux lois d’exception sur les bandes… Nous leurs mettions la pression de notre côté, en les faisant chier avec les sonnettes des cellules, en tapant aux portes, en leur racontant des conneries lorsqu’illes passaient devant nous, tout en restant juste à la limite de l’outrage. Ca ne sert pas à grand chose, mais c’est plaisant de les voir monter en pression lorsque l’échéance des 48h arrive : illes n’ont rien et vont devoir te relâcher ! Au bout de 48h et qqs (ils ont dépassé l’horaire), ils ont commencé à nous relâcher. A nouveau, tout le monde a refusé de signer les PV de fouille et les registres des GAV. On demandait quand même à les lire, ce qui les faisait vraiment chier : « dépêche-toi, y’a tes copain-ine-s qui attendent pour être libéré-e-s », et nous de répondre « On s’en fout ! Prends ton temps ! On n’est pas pressé-e-s ! ». Finalement, illes nous foutaient à la porte, et le coup de pied au cul n’était pas loin… Du coup, personne n’a pu relire les PV et on suppose qu’illes ont bidonné les heures de sorties. De mon côté, il manque un ou deux trucs dans mon sac. Je ne sais pas ce qu’il en est pour les autres. On a pu se rtrouver ensuite dans la rue pour tchatcher un peu.

Un ou deux conseils qui n’engagent que moi :
- demander un avocat, même si c’est un commis d’office qui ne comprend rien, ça fait du bien de sortir 30mn de sa cellule et de voir qqn en face de soi. Encore mieux si c’est un avocat collectif.
- Demander le médecin : ça fait 1h à 3h de sortie de sa cellule, la possibilité de prendre un peu l’air, et aussi de voir ceux-celles des autres cellules et des autres commicos qui sont à l’hosto en même temps que nous et de se refiler des infos et de la patate.
- Faire de l’exercice fait passer un peu le temps et fatigue pour pouvoir dormir un peu la nuit (qui en général est épuisante car on se réveille à chaque bruit de porte pour demander aux copain-ine-s où illes vont et se rassurer mutuellement).
- Faire des jeux, des chansons ; ça les énerve, ça nous permet de continuer à déconner ensemble et de renforcer le groupe.

Nous n’aurons que ce que nous prendrons.

Un interpellé."

https://paris.indymedia.org/spip.php?article3609

mercredi 20 octobre 2010

Nouveaux incidents à Lyon

"LYON (AP) — De nouveaux affrontements entre jeunes et forces de l'ordre se sont produits à Lyon en début de soirée mercredi, alors que 35 personnes avaient déjà été interpellées dans la journée après différents débordements, a-t-on appris auprès de la préfecture.

Aux alentours de 18h30, un groupe de jeunes s'est retrouvé pris en tenailles sur un pont par les forces de l'ordre. D'après plusieurs lycéens et étudiants présents sur place et joints au téléphone par l'AP, quelques uns auraient sauté dans le Rhône pour échapper à la police. Ils auraient été sortis de l'eau par la Brigade fluviale.

Un calme fragile était revenu en début d'après-midi dans le centre de Lyon, après des incidents dans la matinée, moins violents que ceux de la veille, avait-on constaté sur place.

Dans la matinée, des jeunes ont couru dans les rues par petits groupes, pendant que les CRS, aidés d'un hélicoptère de la gendarmerie qui survolait le quartier à basse altitude, avançaient en cordon pour tenter de les contenir sur la place Bellecour (centre).

Un camion de livraison a été brûlé dans une rue huppée de l'hyper centre-ville, sur la presqu'île. D'après le maire de Lyon, Gérard Collomb, l'incendiaire a été interpellé.

Sept cents à huit cents policiers devaient être déployés ce mercredi après les violents incidents du mardi.

En début d'après-midi, des attroupements commençaient à se former aux alentours du tribunal de grande instance de Lyon, dans le 3e arrondissement, où quatre jeunes interpellés la veille par les forces de l'ordre pendant les affrontements, devaient être jugés en comparution immédiate. Neuf mineurs devaient également être déférés ce mercredi devant un juge pour enfants pour leur participation aux incidents de mardi.

Les transports en commun lyonnais, interrompus sur certaines lignes, notamment en centre-ville, sur demande de la préfecture le matin, circulaient un peu mieux en début d'après midi. Les stations de métro Cordeliers, Bellecour, Ampère, Perrache et Guillotière restaient quand même fermées.

Le maire de Lyon, rentré précipitamment d'un voyage à Shanghaï, a "appelé au calme et à la responsabilité" et a annoncé que toutes les poubelles du centre-ville avaient été enlevées.

Le ministre de l'Intérieur a fait le déplacement à Lyon et devait s'exprimer en début d'après-midi. Brice Hortefeux devait aussi se rendre, avec les journalistes, dans la très chic rue Victor Hugo où plusieurs commerces ont été pillés mardi par des casseurs.

La raffinerie de Feyzin, près de Lyon, était toujours à l'arrêt mercredi. Les routiers et les cheminots prévoyaient une opération péage gratuit sur le périphérique Nord dans l'après-midi.

A la SNCF, toutes les assemblées générales de la région Rhône-Alpes qui se tenaient ce mercredi ont reconduit le mouvement de grève. AP"

Source

Grenoble : Violents incidents après la manif’

"Dauphiné, 20/10/2010 à 05:52

La manifestation grenobloise qui a mené hier le cortège du cours Jean-Jaurès à la place de Verdun n’aura donné lieu à aucun débordement (c’est d’ailleurs le cas depuis le début du mouvement contre la réforme des retraites). En revanche, à l’issue de cette manifestation, de brefs et violents affrontements ont opposé quelques centaines de protestataires et les forces de police.

Vers 13 h en effet, un cortège essentiellement formé de lycéens, d’étudiants et de militants de la mouvance libertaire s’est dirigé vers le rectorat. Après un bref face-à-face (et après quelques jets d’œufs, accompagnés d’une bouteille de bière) sur les policiers qui avaient pris position au pied du bâtiment, le cortège a rejoint le boulevard Jean-Pain, qu’il a remonté jusqu’au cinéma Pathé Chavant. À cet endroit, les manifestants ont commencé à emprunter le bd Maréchal-Lyautey lorsqu’ils ont croisé une colonne de véhicules de CRS descendant la voie de bus.

Alors que la tension commençait à monter, certains manifestants tentant d’empêcher les fourgons de progresser, l’ensemble des policiers est descendu et a pris position devant le cinéma. Puis la compagnie de CRS a remonté le boulevard en tirant plusieurs cartouches de gaz lacrymogène. À 13 h 40, un groupe de manifestants, dont les visages étaient dissimulés par des foulards, a tenté de s’introduire dans la chambre de commerce et d’industrie. Des policiers du corps urbain ont alors procédé à au moins une interpellation à l’angle du boulevard Lyautey et de la rue Hoche.

Un militant syndical qui prenait des photos a été matraqué à cet endroit : « Je me trouvais contre un mur, je ne gênais pas les forces de l’ordre ; je ne comprends pas pourquoi j’ai été insulté et pourquoi on m’a donné deux coups de matraque aux jambes », témoignait-il ensuite. Peu après, au niveau du magasin Habitat, un groupe de CRS qui venait d’être caillassé a violemment chargé les manifestants, notamment un groupe de syndicalistes de SUD qui reculait en leur faisant face, banderole à la main. Dans la charge, l’un des syndicalistes a été blessé _ apparemment sans gravité _ à la tête (notre photo).

D’autres contestataires se sont alors couchés devant les fourgons de la police pour les empêcher de progresser, mais ont été relevés et repoussés sur le côté sans violence par les policiers. Le cortège a ensuite effectué un large tour du centre-ville et sur les quais pour stationner quelques instants place Hubert-Dubedout et revenir rue Félix-Poulat avant de se disperser. Selon une responsable de la police, les interpellations n’ont donné lieu à aucune garde à vue. Par ailleurs, aucune dégradation n’a été enregistrée sur le parcours de la manifestation improvisée."

http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=3610

Paris, sabotons l'économie

" Dans le 11e et 20e arrondissement de Paris, une banque Société Générale et un Pôle Emploi se sont enflammés mardi soir.

Il faut croire qu’ils en avaient vraiment marre de ce monde de merde. La première en avait assez d’en donner plus aux riches et quasi rien aux pauvres, le second ne voulait plus se faire le serviteur de l’Etat pour nous envoyer crever au turbin.

Peut-être même qu’ils se seraient dits que pour bloquer l’économie, le sabotage pouvait être un moyen chaleureux."

http://nantes.indymedia.org/article/21962

mardi 19 octobre 2010

Des nouvelles des inculpés du 16 octobre

"Les 5 camarades arrêtés samedi que nous avions recensés (il y aurait
eu en fait 60 arrêtés et non 42, dont 7 au moins déferrés
aujourd'hui) qui restaient entre les mains de la justice ont comparus
devant le proc.

Ils sortent, seront convoqués plus tard, sont soumis à un contrôle
judiciaire plutôt strict."

(mail)

Tags à la manif du 16 octobre + photos

"Au sein du cortège "Contre l’exploitation Bloquons l’économie", à la manif du 16 octobre comme aux précédentes, plusieurs petits groupes se sont organisés pour diffuser des idées de différentes manières. Les diffusion de tracts et les slogans criés en font évidemment partis, mais il y a aussi la volonté de tenter de laisser une trace plus durable de notre passage dans la rue. Aussi, il y a de la colle et des affiches, des bombes de peinture et des pochoirs.

Bien qu’étant des pratiques simples et courantes, ces pratiques, et notamment les tags sur les murs sont illégales, et peuvent donc conduire à des arrestations et à des procès. C’est la raison pour laquelle il convient d’organiser les conditions pour les mener à bien en sécurité. Cette précision vaut pour tous ceux qui prennent sans gêne les tageurs en photo, comme pour ceux qui viennent remarquer que se masquer le visage c’est ne pas assumer ce qu’on fait.-

Vers le métro Oberkampf, le cortège est déjà bien entouré de quelques civils qui surveillent depuis le trottoir. Certains prennent le temps de les repérer et de s’assurer que ce sont bien des flics (attention à ne pas pourrir quelqu’un par erreur). Le temps d’une réaction collective tarde un peu, et les civils confiants se sont carrément introduits dans le cortège. Finalement, plusieurs personnes commencent à entourer les civils aux cris de "Flics, porcs, assassins !" et autres insultes jusqu’à que ceux-ci s’éloignent. Il n’est pas question de crier victoire, car on peut supposer que la surveillance a continué à distance, et que d’autres civils ont relayé les premiers. Mais cette petite réaction pas trop risquée, répétée à chaque fois que nécessaire montre une hostilité envers ces porcs qu’on voudrait ne pas trop voir prendre la confiance.

Un peu plus libres, quelques personnes commencent à taguer par petits groupes compacts. Tandis que certains écrivent, d’autres surveillent et les protègent. Mis à part 2-3 personnes qui parlent de dégradation, les réactions sont plutôt bienveillantes, des tags sur une banque ou une préfecture de police semblent faire sens. Ce manège dure jusqu’à peu avant l’arrivée à Nation. Là, il semble qu’une vingtaine de flics en civils sont aux aguets sur les trottoirs, et qu’il est plus prudent d’en rester là aujourd’hui"




Toutes les photos ici : https://paris.indymedia.org/spip.php?article3563


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C'est pas pour faire chier, mais voici un porc :


Juste quel rapport avec ça ? :


Y a t il besoin d'être végétarien ou vegan pour comprendre que ce type de slogans ("flics porcs assassins") n'ont aucun sens ? Qu'entre un mammifère plutôt paisible et un serviteur de l'Etat qui réprime, tabasse, mutile et tue, il n'y a juste aucun rapport ?

Les "flics" sont avant tout des "flics". C'est déjà suffisamment infamant comme ça, en fait...

Echauffourées à Lyon : soixante-quinze interpellations

"En marge de la manifestation contre la réforme des retraites qui s'est déroulée ce matin à Lyon, des incidents ont eu lieu en centre-ville : trente voitures ont été retournées et cinq magasins pillés. La gare de Perrache est fermée pour des raisons de sécurité.

De nouvelles dégradations ont été commises aujourd’hui dans le centre ville de Lyon : jets de pierre sur les forces de l'ordre, dégradations de vitrines commerciales et de mobilier urbain, six véhicules incendiés et une trentaine de véhicules renversés, cinq à six magasins ont été pillés.
Selon la préfecture, ces exactions sont le fait de petits groupes de casseurs très mobiles, agissant indépendamment de la journée nationale d’actions.

Le directeur départemental de la sécurité publique du Rhône, Albert Doutre, a estimé qu'il y a eu de "véritables phénomènes de guérilla urbaine"

Au cours de la journée, les forces de l’ordre ont procédé à soixante-quinze interpellations.
Les individus interpellés au cours des derniers jours sont pour la plupart mineurs (lycéens et collégiens).

Quatre policiers et un manifestant ont été légèrement blessés.

La manifestation n'était pas encore arrivée place Bellecour que celle-ci était envahie de la fumée mélangée des gaz lacrymogènes des CRS et des fumigènes lancés par les jeunes. Les entrées de métro ont également été saccagées et la station a été fermées (lire les infos des TCL). Le kiosque Bellecour a également été vandalisé et partiellement détruit. Vers 12h50, deux lycéens ont été interpellés au niveau du 19 place Bellecour par la gendarmerie mobile et des CRS qui les protégeaient ont essuyés des jets de pierres par des jeunes venus les soutenir.
Les jeunes se sont ensuite dirigés vers la place Carnot et ont détruit et sacagés de nombreux magasins de la rue Victor-Hugo. A noter que la gare de Perrache est fermée pour des raisons de sécurité.

Plus tôt ce matin, en parallèle à la manifestation, de nouveaux incidents provoqués par des groupes de jeunes ont éclaté ce matin dans le centre de Lyon. Un policier a été blessé à la rotule par un jet de pierre, ainsi qu'un photographe de presse par un jet de bouteille au visage. Un manifestant a également été légèrement blessé, selon un premier bilan
En fin de matinée, une voiture était en feu près de la Bourse, où les CRS avaient établi un périmètre de sécurité, et une autre dans le quartier de l'Opéra, où deux abribus et deux vitrines de magasin ont été brisés. Deux autres véhicules en stationnement ont également eu leur pare-brise brisé et leur carrosserie endommagée. Deux jeunes, le visage dissimulé par une écharpe, ont été interpellés par des policiers en civil. Dans tout le quartier, nombre de commerces ont fermé leur magasin. Rue de la République, envahie par la fumée des gaz lacrymogènes, les présentoirs d'un fast-food ont été saccagés et de nombreux bacs de fleurs retournés par les manifestants, extrêmement mobiles, qui narguent les forces de l'ordre."

Source

Manifestation: 70 interpellations à Lyon

"De nouveaux affrontements ont eu lieu à Nanterre ce mardi.

Pour la deuxième journée consécutive, Nanterre a été le théâtre d'affrontements. CRS et jeunes se sont affrontés ce mardi matin devant le lycée Joliot-Curie. Selon l'AFP environ 200 jeunes encagoulés sont arrivés devant l'établissement et ont incendié deux voitures. Les forces de l'ordres ont reçu projectibles et fumigènes.


La circulation a été coupée devant le lycée et des jeunes remontaient l'avenue Joliot-Curie se rapprochant de la préfecture des Hauts-de-Seine et du tribunal de grande instance.

Le tribunal de commerce a été sérieusement endommagé par une quarantaine de casseurs. Trois jeunes hommes ont été interpellés.

Voir images ci-contre des incidents à Nanterre. Elles sont signées Didier Jan. Voir également réaction de Patrick Jarry, maire de Nanterre.




77: une jeune fille perd l'usage de son oeil

Lundi matin en marge d'une manifestation de lycéens devant le lycée Bachelard de Chelles (Seine-et-Marne), une jeune fille a été griévement blessée. L'adolescente de 16 ans, scolarisée en Terminale ES au lycée Jehan de Chelles, venait voir des copines avant de rentrer chez elle, lorsqu'elle a reçu un jet de projectile venant de casseurs.

Transportée d'urgence à l'hôpital de Montfermeil, elle a été transférée aux Quinze-vingt à Paris et a été aussitôt opérée. La jeune fille a perdu l'usage de son oeil droit."

Source

Communiqué : L’état et les patrons ne comprennent qu’un seul langage..."

"Depuis plusieurs jours de multiples initiatives fleurissent partout : blocages de lycées, de gares, de raffineries, d’autoroutes, occupation de bâtiments publics, de lieux de travail, de centres commerciaux ; coupures d’électricité ciblées, saccages de permanences électorales et de mairies…

Dans chaque ville, ces actions viennent intensifier le rapport de force et montrer que nombreux sont ceux qui ne se satisfont plus des formes d’actions et des mots d’ordre imposés par les directions syndicales. En région parisienne, parmi les blocages de lycées et de gares, les grèves dans les écoles primaires, les piquets d’ouvriers devant les usines, des assemblées interpro et des collectifs de luttes se tiennent pour tenter de casser l’isolement et les séparations catégorielles. Leur point de départ : l’auto-organisation pour répondre à la nécessité de nous approprier nos luttes sans la médiation de ceux qui prétendent parler au nom des travailleurs. Nous sommes nombreux à ne pas nous organiser selon les formes traditionnelles de la grève sur un lieu de travail et pour autant à vouloir contribuer au mouvement général de blocage de l’économie. Car ce mouvement est aussi une occasion pour aller au delà de l’unique problématique des retraites, poser la question du travail, développer et construire ensemble une critique de l’exploitation.

A partir de ces questionnements, avions, ce samedi, décidé d’occuper l’Opéra Bastille. Il s’agissait de perturber une représentation retransmise en direct à la radio, jouer les troublions dans un lieu où circule la marchandise culturelle et d’y organiser une assemblée. Nous nous sommes donc retrouvés à plus d’un millier place de la Nation autour des banderoles « les patrons ne comprennent qu’un langage : grève, blocage, sabotage » et « contre l’exploitation, bloquons l’économie » avec aussi l’envie de déborder le cadre étroitement délimité de la manif syndicale. Nous avons remonté la fin du cortège à contre-sens afin de rejoindre le lieu de l’action, pour nous retrouver finalement en manifestation libre bien qu’entouré d’un dispositif policier imposant. Assez rapidement, plus d’une centaine de flics en civils aidés par le service d’ordre des syndicats ont scindé le cortège en deux, empêchant un certain nombre de personnes de nous rejoindre. À coups d’œufs et de pétards, nous avons autant que possible éloigné la flicaille de notre manif et accessoirement laissé quelques traces sur notre chemin. Rappelons au passage à ceux qui ne trouvent rien de mieux à faire que de spéculer sur des policiers infiltrés à partir des images volées par les journaflics, qu’il n’est pas question de pleurer sur deux vitrines de banques dont l’attaque ne constitue qu’une faible réponse à la violence du capital.

À l’arrivée à Bastille, pression policière et la confusion aidant, seule une cinquantaine de personnes ont finalement pénétré dans l’opéra tandis que les autres choisissaient de se disperser. Les flics qui s’étaient déployés sur la place sont parvenus à arrêter une quarantaine de personnes qui ont été emmenés en garde à vue dans plusieurs commissariats. Lundi soir, la plupart ont été libérées, mais au moins 5 autres ne le sont pas et passent devant le juge ce mardi et seraient inculpées de attroupement armé et dégradations en bande organisée. Comme toujours, le pouvoir fait le choix de taper vite et fort, espérant accentuer ou créer des séparations (entre syndicalistes raisonnables et « jusque boutistes », entre lycéens et casseurs…) et briser tout ce qui participe à faire émerger un véritable rapport de force contre l’état et les patrons. La police dégaine flashball et tonfas contre les lycéens un peu trop énergiques ; les ouvriers des raffineries subissent les assauts des flics mais aussi les menaces directes de poursuites et de réquisition par le préfet ; les manifestants énervés qui auront décidé de ne pas se disperser dans le calme risquent la prison ferme comme à St-Nazaire. Depuis le début du mouvement, plus de 1 000 personnes ont déjà été interpellées...

La multiplication des initiatives échappant aux traditionnels fossoyeurs des luttes apporte un démenti clair à tous ceux qui voudraient isoler des moutons noirs et empêcher la contestation de remettre en cause ce qui est quotidiennement accepté, au delà du nombre d’années de cotisation. Ces actions nous permettent d’entrevoir la possibilité d’un mouvement où les luttes corporatistes sont dépassées, où les bureaucrates perdent pied, où la lutte ne se limite pas à de prétendus acquis.

Il Y A BIEN PLUS À PRENDRE QUE CE QU’ON VEUT NOUS FAIRE CROIRE !
ARRÊT DES POURSUITES. LIBERTÉ POUR TOUS...

contact : turbin@riseup.net

rdv Assemblée interpro mercredi 20 à 20h au CICP (21 ter rue Voltaire Paris 11ème)"

http://paris.indymedia.org/spip.php?article3540

PDF : http://paris.indymedia.org/IMG/pdf/tract.pdf

lundi 18 octobre 2010

Prison pour 3 manifestants à St-Nazaire

" Le tribunal correctionnel de Saint-Nazaire a condamné lundi à des peines de prison ferme trois hommes impliqués dans des heurts avec la police après la manifestation contre la réforme des retraites dans la cité portuaire samedi.

Jugés en comparution immédiate, les trois jeunes gens âgés de 19, 21 et 26 ans ont été condamnés pour les deux premiers à deux mois de prison ferme et pour le troisième à un mois de prison ferme et deux avec sursis et mise à l'épreuve. Ils ont été placés sous mandat de dépôt.
Les trois prévenus ont été condamnés pour avoir lancé des objets en direction des forces de l'ordre samedi. À l'issue de cette manifestation, 18 personnes, dont dix mineurs, avaient été interpellées et douze d'entre elles placées en garde à vue.

Outre les trois condamnés, trois mineurs, qui ont été présentés lundi au juge pour enfants, n'avaient pas été relachés.

C'est la troisième fois, depuis la manifestation du 7 septembre, que des heurts se produisent à Saint-Nazaire à l'issue de défilés contre la réforme des retraites.

Les deux fois précédentes, des manifestants interpellés avaient également été condamnés à des peines de prison ferme en comparution immédiate.

AFP, 18 octobre 2010.

Comparution immédiate lundi 18 octobre 2010

3 manifestants sur les 18 interpellés à l'issue de la manifestation du samedi 12 contre la réforme des retraites passent en comparution immédiate au tribunal de saintNazaire ce lunbdi 18 octobre ;
l'audience serait programmé après 16H00.

3 mineurs se seraient vu notifier une inculpation par un magistrat du tribunal pour enfant ce matin.

Nous appellons toutes les personnes poursuivies ou arrêtées à prendre contact avec le Codelib ou les organisation syndicale pour envisager les suites.

3 à 400 personnes ont manifesté leur solidarité avec les personnes poursuivies, condamnées ou incarcérées depuis le 24 septembre à saintNazaire devant le tribunal de saintNazaire ce matin.

De nombreuses délégations d'entreprises ou de secteurs en lutte ou en grève sont venus exprimer leur solidarité, et leur détermination à poursuivre le mouvement.

CODELIB, 18 octobre. "

http://juralibertaire.over-blog.com/article-encore-de-la-prison-ferme-a-saintnazaire-59162440.html

Tract catégoriel (mais cool)

Aux théoriciens du complot et leurs flics infiltrés. Mais aussi sur la praxis.

"A ceux qui parlent de flics infiltrés, vous n’en avez pas marre de raconter toujours et encore les mêmes conneries ?

Dire que parfois il puisse y avoir des stratégies de laisser du mou de la part des flics, oui cela peut s’avérer exact avec différents motifs. Effectivement pour se dire à certains moments, et il faut en être conscient lors d’actions, qu’ils vont pouvoir serrer par la suite, après avoir tranquillement filmés du flag, ce qu’ils ont a priori pu effectivement bien faire cette fois-ci (et relativement tranquillement). Quitte par la suite à foutre les charges et les peines au hasard, les flics et leurs copains juges en ont l’habitude. Mais vu que "coupables" et "innocents" ne sont pas des termes qui nous appartiennent (et contre lesquels on devrait lutter avec acharnement quand les démocrates et gauchistes divers au relents de merde voudraient que l’on s’y appuie dessus pour faire sortir "à tout prix" les personnes se retrouvant entre les mains de la justice), le final est le même, des compagnons pouvant se retrouver en prison ou sous contrôle judiciaire.

D’autre fois, comme a Strasbourg (OTAN), laisser du mou signifiait plus le fait d’adopter la stratégie de non confrontation ayant peur qu’il y ait de violents affrontements. Et le pouvoir sait que faire tomber mortellement un manifestant, cela peut être la merde pour lui, donc oui l’Etat sait raisonner ce type de stratégie du moins pire.

Faire des analyses de situations, c’est bien et utile. Mais de là à franchir un pas inadmissible afin de conclure qu’il y aurait des flics infiltrés et en plus, qu’ils seraient la cause des bris de vitrine, des heurts, ou qui "mèneraient la troupe". Franchement, c’est quoi ces théories de merde ? Ce sont des théories ennemies. Qui sont dites et reproduites soit par des idiots, les mêmes qui pensent que le capital ne seraient qu’affaire de luttes de pouvoir, et que lutter contre celui-ci, serait s’en prendre à quelques "patrons voyous" ou "politiciens corrompus", à de méchants bonhommes qui contrôleraient pour leurs propres intérêt la destinée du monde. Oublier donc de prendre en compte la complexite du système capitaliste comme rapport social, système ou l’exploitation et la domination s’auto-alimentent.

Sinon, et là cela devient encore plus "embettant", ces théories sont alimentées par des militants politiques y ayant de réels intérets : syndicalistes jusqu’aux dits révolutionnaires (et dits anarchistes), politiciens divers du social-démocrate standard NPAtiste en passant par tous les groupuscules révolutionnaires autoritaires. Afin de ne pas se faire dépasser par les événements, de conserver leurs troupes pour les uns, de jouer le jeu de la pacification au profit de l’Etat, ou de vouloir simplement pour les autres des affrontements de type militaires car quand eux combattraient le pouvoir, cela serait pour se glisser à la place des anciens occupants.

Pour résumer, tout cela révèle avant tout les positionnements politiques des personnes qui crient aux provocations policières : des reformards, pire, des révolutionnaires autoritaires ennemis, ou au mieux des anarchistes et libertaires de salon babacools un peu idiots.

Ceci étant, cela ne veut pas dire que dans une telle manifestation sauvage ayant comme point de départ une grosse manif officielle, et voulant de ce fait ammaser le max de gens, qu’il n’y avait pas de fait des civils qui aient pu s’intégrer aisément aux quelques 200-500 personnes du cortège (sans doute c’était a priori le cas). Mais tout comme ils sont tout aussi au sein des manifs officielles avec des autocollants CGT CFDT SUD and co, ils arrivent à se mettre tout noir avec capuche assortie pour se fondre dans la masse élue et attendre le bon moment pour serrer. Mais simplement ca (et c’est déja pas mal, une bonne merde d’épines dans les pattes). Certainement pas dans un but de "provoquer" quoi que ce soit.

Encore une fois, le glissement d’une telle observation à une conclusion foireuse est réellement inadmissible, car des plus hauts points dangeureuse. Et lutter contre le capital, l’Etat, l’exploitation et la domination, c’est aussi lutter contre ce type de dérives et contre les personnes qui les propagent.

Après dire cela ne veut pas dire admettre tout, et on est tout à fait dans le "droit" effectivement d’émettre certaines réserves ou même critiques virulentes au sujet de ce qui s’est passé samedi dernier :

un copain qui pète une vitrine sans être entouré, c’est de la merde dangereuse ;

un copain surexcité qui balance un coup de pied dans le dos d’un idiot de réformiste bisounours, c’est de la merde inutile et "contre-productive". Que l’on ne dise pas que l’on a pris le vieux pour un civil, cela se voyait assez bien que cela n’en n’était pas un. Et puis sinon, réfléchir et ouvrir le yeux même quand c’est speed, oui c’est possible. De toute facon, le problème initial à tout cela étant encore une fois le fait d’avoir laissé quelqu’un péter une vitrine tout seul comme un con, alors que le minimum était qu’il y ait des personnes à ses côtés. Et comme cela a été dit, le citoyenniste, il suffisait de le dégager à plusieurs...

En passant, à ceux qui se disent que c’est louche "d’extraire" des compagnons de situations compliquées, et ce de manière efficace. Au lieu de penser que les personnes sportives, habiles et pouvant avoir du sang-froid ne pourraient être que des flics.. Entraine-toi un peu camarade, c’est bon pour la santé, et cela pourra être utile pour les autres. Quant aux petits bourgeois pacifistes qui ne comprennent pas qu’une matraque ou une barre de fer, c’est toujours mieux que son petit doigt pour briser une vitre, entre autres choses utiles... Ou qu’une gazeuse peut éviter de la prison aux révoltés... Réfléchir ne fait encore une fois pas de mal, surtout quand il s’agit de tirer encore une fois si facilement des conclusions de merde un peu trop "faciles"...

avoir comme objectif d’occuper en tant que tel apès des actions speed, c’est du plus haut point ridicule. Même quand on prévoit un truc en amont, on peut collectivement se dire que l’on "annule". Car penser que de toute manière ce sont les babacools du groupe hyper innocents qui n’ont rien à se reprocher qui vont entrer pour l’occupation (tandis que "les autres" non), c’est réellement croire au père noël en ce qui concerne les ressorts de la police et de la justice. Cf. ce qui a éte dit plus haut à ce sujet. La prochaine fois, cela sera plus simple d’aller directement occuper le comico.

quant au contenu de la cible : un opéra... Mais franchement, est-ce que la lutte pour certains se résume à de tels symboles ? Mais qu’est ce que l’on a en bien a foutre de l’Opéra Bastille et de ce qui serait comme symbole. "L’objectif était de bloquer cette raffinerie culturelle de luxe". Faut vraiment arrêter ce type de branlage. Car en plus d’être idiot sur le fond, cela a eu des conséquences de merde sur un plan matériel (enfin... humains plutôt). Alors les tentatives à la post-situs-intermittents-art-avant-tout-mais-aussi-revenu-minimum-garanti-plus-con-tu-meurs, faut se calmer un peu. Car perturber le spectacle des bourges (émission radio incluse) pour produire le sien, de spectacle, c’est pas beau. Et ca pue presque.

Tout cela ne mérite même pas de conclusion. Fin.

Un électron libre et révolté. "

http://nantes.indymedia.org/article/21924

Paris : attaque d'un magasin Bouygues

"Dans la nuit du 17 au 18 octobre, dans le 18ème arrondissement, un magasin Bouygues a été attaqué, sa vitrine fracturée. Un tag "Feu aux prisons" a été laissé sur la devanture.

Bouygues n'est pas seulement un vendeur de laisses électroniques, c'est aussi un des plus gros constructeurs de prisons et de centres de rétention en France.

Cette action a été réalisée en solidarité avec les compagnons arrêtés après la manif du 1er octobre à Bruxelles. Tant que cette société tiendra debout, les prisons auront de beaux jours devant elles.

Détruisons les prisons, abattons le capitalisme. "

http://nantes.indymedia.org/article/21922

dimanche 17 octobre 2010

Grenoble Très bref CR de la manifestation du 16 octobre

"retraites Très bref CR de la manifestation du 16 octobre 2010 Cet article a été accepté par une seule modérateureuse.

La manifestation a démarré à 14 h30 cours Jean Jaurès. Beaucoup de monde, mais visiblement un peu moins que les deux dernières fois.

Au passage devant le siège du MEDEF, plusieurs cortèges (CGT, solidaire) se sont arrétés pour faire du bruit, et pour lancer quelques projectiles. (ballons de peinture, oeufs) Le trottoir était protégé par de nombreux gardes mobiles.

Sur le cours de la manif, des affiches sont collées un peu partout. On remarque aussi de gros tags "voleurs" à la bombe de chantier sur des banques.

A l’arrivée place de Verdun, plusieurs cortèges syndicaux allument des fumigènes. La manifestation arrivant à son terme, une centaine de personnes ayant décidé de ne pas en rester là, décide de partir en manif sauvage. Un cortège se forme avec fumigène et mégaphone en tête, ainsi qu’un tambour, et fait le tour de la place, et part en centre ville par la rue du lycée stendhal.

Direction les rues commerçantes : Grenette, puis place aux herbes, halles sainte claires, office du tourisme, gustave rivet. Très peu de flics en vue. Ils veulent éviter tout débordement. Des RG en civils présents dans le cortège.

C’est assez animé. De nombreux slogans fusent "un jour de grève ne suffira pas, grève générale", "Plutot chomeur que contrôleur, plutot au RSA que poseur de caméras" "Fini de consommer, la révolte à sonné" "La rue nous appartient"... Des personnes rejoingnent le cortège.

Le cortège prend enfin la route de la gare, puis après un moment d’hésitation, se dirige vers Saint Bruno pour se disperser.

L’habitude des manifs sauvage semblait s’être perdu ces derniers temps. Le grand retour ?

Personne ne s’étant lancé pour un CR, je l’ai fait, même si de manière trés succinte. N’hésitez pas à compléter en complément d’info."

https://paris.indymedia.org/spip.php?article3504

Paris bilan répressif très lourd de la manif du 16

" Paris bilan répressif très lourd de la manif du 16

Ce dimanche, il y a 42 manifestants en garde à vue essentiellement dans 3 commissariats (20°, 10°, 12°)



La police les accuse d’attroupement armé, dégradations et peut-être violence à agent. Les gardés à vue ont toutes été prolongées de 24h. La police va faire le tri entre ceux qui passeront en comparution mardi pendant la manif et ceux qui seront libérés demain.

Solidarité avec tout-es nos camarades"

http://nantes.indymedia.org/article/21910

[Article policier] L'Opéra Bastille saccagé

"La grande manifestation parisienne de samedi contre la réforme des retraites a dégénéré samedi, en fin de journée. Des Blacks Blocs, issus de groupuscules ultra-violents, ont saccagé le hall de l'Opéra Bastille. Une trentaine d'interpellations ont eu lieu.



La journée de mobilisation contre la réforme des retraites s'est déroulée dans le calme samedi. Quelques incidents ont toutefois eu lieu en marge de la manifestation parisienne. En fin de cortège, sur la place de la Nation, des échauffourées anecdotiques ont eu lieu, selon i-Télé, entre les forces de l'ordre et des jeunes. Mais c'est surtout à la Bastille que la situation a dégénéré. Près de 200 "casseurs" ont débarqué dans le sillage des milliers de manifestants.

"Des Blacks Blocs", selon le site de Paris Match , qui se sont livrés à des dégradations cassant vitrines et abribus. Une cinquantaine d'entre eux ont également pris d'assaut l'Opéra Bastille, dont ils ont saccagé le hall d'entrée. Peu avant 19h15, la police a interdit les journalistes d'approcher le lieu. Les CRS ont ensuite délogé les "casseurs" de l'Opéra. Une trentaine de personnes ont été interpellées.

Les Black Blocs sont constitués de groupuscules ultra-violents, qui se réclament souvent de l'extrême-gauche. Ils s'étaient notamment illustrés en avril 2009, lors du sommet de l'Otan à Strasbourg, par de nombreuses dégradations et affrontements directs avec les forces de l'ordre. Ils étaient également présents au sommet de Copenhague sur le climat. Leur sortie de samedi soir n'a toutefois rien de comparable avec ces événements internationaux."

Source

Cinisello Balsamo (Milan) : attaque du siège de Sodexo en solidarité avec les révoltés du centre de rétention d’Elmas

"11/10/10 Cinisello Balsamo (Milan). Le jour même où éclate une révolte dans le centre de rétention d’Elmas (Sardaigne, ndt) est attaqué le siège de Sodexo. Portail bloqué avec des chaînes, peinture balalncée sur les murs, fenêtres brisées et tag "D’Elmas à Corelli, révolte. Sodexo infames".

Traduit de l’italien de informa-azione, Ven, 15/10/2010 - 16:55

Emeute de sans-papiers en Sardaigne

12.10.2010 | La Stampa

Une centaine d’immigrés se sont échappés lundi 11 octobre d’un centre de premier accueil situé à 150 mètres de l’aéroport de Cagliari, en Sardaigne. Ils ont envahi la piste de l’aéroport, provoquant une interruption des vols. La police, mobilisée en masse, est intervenue pour les déloger : 10 immigrés ont été arrêtés et 2 autres blessés. C’est la troisième émeute d’immigrés depuis le 1er octobre dans ce centre de rétention où les conditions de vie sont régulièrement dénoncées par les associations humanitaires."

http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=3585

Tags anti-Sarkozy à Cherbourg : dix mois ferme

" Pris la bombe de peinture à la main dans la nuit de samedi à dimanche, deux tagueurs cherbourgeois de 20 et 29 ans ont été jugés lundi à Cherbourg.



Les murs de la police municipale, le port de plaisance, le portail d'entrée du parc botanique Emmanuel-Liais, la maison de retraite et deux façades de maison… tout le quartier de la Bucaille porte leur marque en rouge ou noir : des lettres d'1 m de haut sur 3 à 6 m de long : «A comme anarchie ou encore ASAF comme “anti sarko-anti facho”», traduit la présidente du tribunal.



Jugé en récidive, avec 21 mentions à son casier, le plus âgé a été condamné à dix mois de prison auxquels s'ajoute la révocation partielle d'un précédent sursis à hauteur de 12 mois. Il a été maintenu en détention. Son acolyte a été condamné à quatre mois de prison avec sursis assortis d'un travail d'intérêt général de 105 heures. Ils devront dédommager la ville de Cherbourg, partie civile, à hauteur de 2 040 €.



Ouest France, 12 octobre 2010. "

http://juralibertaire.over-blog.com/article-tags-anti-sarkozy-a-cherbourg-dix-mois-ferme-58996550.html

Concert de soutien aux inculpés de l'OTAN - 21 octobre 2010 Molodoï Strasbourg

Récit - Manif sauvage à Paris

" Un début de récit, vu que y a pas grand chose sur le ouaibe...

18h en fin d'aprem à Nation, les derniers cortèges se ramènent après la grosse manif syndicale. Un premier essai de départ en manif sauvage se heurte à la présence des keufs qui bloquent la rue convoitée. On fait un tour de place en gueulant "grève offensive, définitive", ou "grève, blocage, sabotage, les patrons ne comprennent qu'un langage", puis on rebrousse la fin de manif, là où les keufs ne sont logiquement pas, pour la deuxième fois en une semaine, tactique plutôt intéressante.

On est vraiment nombreux, au moins 500, on redescend le boulevard, on croise la CNT (plutôt sympathisante mais pas grand monde qui quitte les rangs, envie absolue de débarquer sur la place en chantant l'Internationale en levant tou-te-s le poing ?), on continue, bifurque, la rue est devant nous.

Pas mal de tension, d'accélération, d'engueulades ("attendez !" "accélérez" !), mais on est toujours pas mal nombreux à se diriger vers Bastille aux cris de "Paris, debout, soulève toi", et autres slogans. Le centre de recrutement de l'armée à Reuilly Diderot se fait moisir, tags, cailloux, etc. On passe devant une banque, des gens pètent une vitrine, début d'embrouille, c'est relou. Un bus de chtars se fait aussi attaquer à coup de barre de fer et de projectiles un peu avant ou un peu après, il recule et se casse.

Les keufs se rapprochent au fur et à mesure. Au fil du temps, selon les témoignages, c'est une centaine de bakeux, pour beaucoup casqués et avec des matraques qui nous suivent, voir sur la fin nous escortent sur les trottoirs. Une impression personnelle, mais les flics en civils me foutent plus la trouille que ceux en uniforme ?

Bref, on arrive sur la Bastille, là une bonne partie des gens (qui étaient moins nombreux déjà) se dispersent, une partie tente d'occuper l'Opéra du même nom. Un type au moins se fait arrêter par des vilcis à ce moment là, type cinq mecs qui lui tombent dessus en gueulant, il était loin du cortège.

Là, (parce que c'est pas un article de journaleux), je ne suis plus sûr de ce qui s'est passé. Une cinquantaine de gens serait rentré dans l'opéra, et vu le faible nombre, serait ressorti de l'autre coté. C'est à ce moment là qu'a eu lieu le gros des serrages a priori. Entre trente et quarante personnes selon les sources. Les flics les parquaient dans les halls d'immeubles, pour pas que les interpellations tournent à la révolte. C'est dans ces eaux là que je suis parti, alors je ne dirai rien sur la suite, je travaille pas à l'express.

Liberté pour toutes et tous. "

http://nantes.indymedia.org/article/21897

expulsion des 2milunes: tous à la rue, tous dans la rue

" expulsion des 2milunes

Expulsion du squat de la demi-lune à Montreuil

Tous à la rue, tous dans la rue !

« Il y aura toujours quelque chose à nettoyer »

7 h du mat’, des connards en uniformes viennent nous tirer du lit, le premier d’entre nous qui croise la brigade d’intervention se fait embarquer, on apprendra plus tard que les flics l’ont tasé dans la cuisine. On a quelques minutes pour rassembler les affaires qu’on ne veut pas perdre avec ce lieu qu’on nous arrache. De toutes façons, la pelleteuse est là, les 2 mi-lunes sont détruites juste après l’évacuation. Les talkies crachent une autre info : un camarade venu en soutien s’est fait arrêter. Quelques habitants parviennent à pénétrer par derrière dans le jardin et montent sur le toit de l’entrepôt – troisième bâtiment des 2 mi-lunes qui servait de salle de concert, lieu de discussions à beaucoup, cantine à une époque, free shop etc… - , on gueule comme on peut, improvise des banderoles, on veut dire qu’on est toujours là, qu’on partira pas du quartier, assistant en direct à la démolition de nos maisons.

« C’est la poussière de nos rêves »

Hier à la Boissière, des gens ne se sont pas juste fait expulser de leur logement. Nous n’avons pas seulement été viré de chez nous, avec nos enfants, notre bébé tout près de naître, et tout ça, la veille de la trêve hivernale.
Hier à Montreuil une grosse opération policière a tenté de casser tout ce qui ne passe pas dans le soi-disant ordre républicain qu’on veut nous imposer, de faire taire toute parole incontrôlée, de détruire nos luttes et nos rêves. Il ne faut pas seulement que le promoteur immobilier, Foncière Résidence (qui a ses bureaux à Nogent sur Marne) à qui appartient ces maisons, puisse à nouveau jouir de son droit de propriété, il faut aussi qu’on arrête d’essayer de vivre autrement, qu’on rentre dans le rang et qu’on se taise. Parce qu’à la Demi-lune on essayait de créer un espace d’organisation et de discussions politiques, un lieu de fêtes et d’échanges, un lieu où l’on accueille aussi bien des gens de passage que des gens qui cherchent un endroit à habiter pour plus longtemps.

Nous cherchions à partager nos galères, nos débrouilles pour en faire des forces et des victoires. Partager nos galères de chômeurs, de travailleurs exploités, de sans-papiers, d’étudiants à mi-temps, d’indésirés, et bricoler à partir de là. La Demi-lune n’était pas un centre social, pas plus un squat d’habitation ou un lieu artistico-culturel, ni tout à fait un lieu strictement politique, mais un bricolage entre toutes ces choses-là, un étrange mélange de gens, d’histoires et de pratiques. Parmi les projets des derniers mois, il y a la création d’une caravane radio, un studio ambulant pour enregistrer et diffuser la parole, la faire voyager. Mardi dernier, jour de grève, la caravane s’installe de bon matin devant la mairie de Montreuil, pour diffuser des paroles, des colères, de la musique et des envies de grève. Une quarantaine de CRS envoyés par le préfet arrivent finalement pour nous faire dégager. Deux jours plus tard, le même préfet accompagne ses troupes pour notre expulsion, décidée depuis 1 an et demi par le juge.

La répression s’abat quand la colère monte

Il faut que la ville soit propre. La mairie tente d’expulser illégalement un bâtiment dont elle est propriétaire, boulevard la Boissière, ses agents de sécurité (ASVP, tranquillité publique) ont ordre d’empêcher toute occupation de logements municipaux, à l’aide de boites de sécurité qui n’hésitent pas à lâcher les chiens. Un homme a été mordu la veille. La préfecture expulse les 2 mi-lunes, en même temps qu’un autre squat dans une rue perpendiculaire – et ils en profitent pour mettre en garde-à-vue les 6 personnes sans-papiers qu’on trouve à l’intérieur. Circulez tout est en ordre, le quartier est clean. Au même moment, des lycéens en colère, en plein mouvement social, reçoivent aussi le message de la répression : la BAC et les CRS interviennent au lycée Jean Jaurès pour mater les jeunes qui oseraient se révolter. Un lycéen de 16 ans est touché à l’œil par un tir de flash-ball. Rentre en cours y’a rien à voir, t’as rien à faire dans la rue. Il faut briser tout mouvement social dès son début, que surtout rien n’arrive.

On veut nous terroriser pour nous faire taire.

Le 8 juillet 2009, après l’expulsion de la clinique à Montreuil, la police avait tiré au flash-ball en visant les têtes, un ami a perdu un œil. Les jeunes qui descendent dans la rue depuis 3 jours sont la cible des cow-boys de la BAC qui les arrêtent violemment à chaque manif. Nous n’avons pas encore revu l’un des nôtres, celui qui s’est fait tasé. Brusquement réveillé, il était derrière la porte à l’entrée des policiers qui ont tiré aussitôt. Et comme d’hab’ quand les flics te cognent c’est toi qu’on arrête pour rébellion. Matraqué en 2006, il avait écopé d’une première condamnation. Il purge maintenant une peine de 5 mois fermes à Fleury.

Nous n’accepterons jamais leur monde hideux, le vide et la peur qu’ils installent un peu partout.

Malgré l’isolement qu’ils cherchent à créer, des gens se croisent, se rencontrent. Nous partageons des colères, et peut-être des espoirs et des rêves.

Ils n’ont détruit qu’un espace d’échanges et de luttes, mais partout d’autres continuent de se construire...

Des réseaux de solidarité sont présents et actifs, et les habitants de la demi-lune ont trouvé les soutiens nécessaires pour ne pas s’éclipser.

Avec ou sans maison, à Montreuil comme ailleurs, la colère monte, tous à la rue, tous dans la rue !

Rassemblement DIMANCHE 24 OCTOBRE, 15H, à La Boissière (lieu précisé plus tard), MONTREUIL, pour ne pas s’éclisper, continuer de résister, fêter nos envies, gueuler nos colères

Assemblée Mercredi 20 octobre, 20H, au 28 rue Carnot, métro croix de Chavaux, pour discuter de jeudi 14, des suites, et préparer dimanche

contact : 2milunes@gmail.com "

http://nantes.indymedia.org/article/21907

samedi 16 octobre 2010

arrestations à bastille

"Suite à la manif sauvage qui est partie de Nation, une quarantaine de pesonnes se sont fait arrêter à bastille. Ils sont dispatchés dans 3 commissariats :

Ils seraient dans le 10ème rue de Nancy , dans le 12ème avenue Daumesnil, dans le 20ème rue des Gâtines .

Si vous pensez qu’un pote a pu être arrêté, contactez le mail :

turbin@riseup.net"

https://paris.indymedia.org/spip.php?article3480

1001e message sur ce site

Créé en décembre dernier, "Même pas peur", le blog, a atteint le millier d'article aujourd'hui. Ironiquement, le millième message concerne l'arrestation d'une trentaine, voire d'une quarantaine de camarades lors de la manifestation sauvage de cette fin d'après midi à Paris. En espérant qu'ils soient le moins emmerdés du monde suite à cela.

Avant de tenter un début de retour, soyons honnêtes : nous ne parlons ici que d'un site internet. Internet a pris une importance hallucinante et plutôt flippante ces dernières années dans la vie de pas mal de monde et dans la lutte. Cependant, nous avons saisi cet outil, et nous parlerons donc en assumant d'utiliser ce moyen, internet.

Comme maigre bilan, on notera avec satisfaction la régularité de la transmission d'infos, le refus du gloubi boulga type "c'est cool si c'est radical", le fait que le projet ait perduré plus de deux mois, contrairement à d'autres initiatives (sans jugement aucun), finalement une capacité pour ses contributeurs à assumer tout ce qui y a été publié depuis le début.

En négatif, l'impression de copier, de répéter ce qui a déjà été relayé ailleurs, avec tous les problèmes que posent le fameux "réflexe internet". Le manque de réactions des visiteurs, aussi, le peu de mails reçus par rapport à la fréquentation. N'hésitez pas à faire part de vos impressions.

Finalement, la volonté initiale de ne pas définir le projet qui s'est aussi heurtée à une certaine incompréhension de parts et d'autres de la toile, qui nous a vu relayés par des sites émeuto - nihilistes, voire une fois, par un site clairement fasciste.

Que les choses soit claires. Si tant est qu'un site internet (ici un blog) puisse avoir une identité, celle ci est clairement anarchiste. "Anarchiste" ne veut pas dire "antikeuf", "contre ce monde", "contre le système", "radical", ou l'on ne sait quoi, être "anarchiste" c'est l'opposition ferme à toute forme d'autorité, à toute forme de domination. C'est vouloir la Liberté pour toutes et tous.

Ce blog se propose de relayer les initiatives tendant ou semblant tendre vers cela, en s'opposant fermement à relayer la prose de ceux qui vont contre, de ceux et celles qui s'allient aux différents partis concurrents de la prise du pouvoir à ceux et celles qui veulent le prendre ; en passant par ceux et celles qui défendent des idées et des pratiques autoritaires, dans le cadre d'un "mouvement" qui serait censé nous voir "unis".

Rien n'est plus précieux que la liberté de chaque individu ; sa capacité à vivre une vie douce et belle, en ne niant en aucun moment que le conflit en fait parti.
Pour résumer, ce site ne se veut pas déversoir du grand tout et n'importe quoi radical, il est une (petite) contribution à la guerre sociale en cours, de tous temps contre toute forme d'oppression.
Comme d'habitude ceux (et celles) qui pensent que tenir un blog empêche de lutter par ailleurs peuvent aller jouer sur l'autoroute de l'enfer.
Pour finir, merci pour les messages de solidarité lors des petits problèmes du mois de juillet, prenez soin de vous et que vive l'Anarchie, que vive la Liberté.

Une trentaine d'interpellations de militants anarchistes à Bastille

"PARIS - La police a interpellé rue de Charenton, près de la Bastille, une trentaine d'anarchistes, qui avaient auparavant provoqué des incidents près de la place de la Nation avant la dispersion de la manifestation contre les réformes des retraites.

Ils ont été interpellés rue de Charenton et menottés. Quelques-uns étaient auparavant parvenus à pénétrer dans l'Opéra Bastille, selon des témoins.
Quelque 200 de ces militants avaient auparavant brisé des vitrines et défié les forces de l'ordre dans les secteurs du boulevard Diderot et de l'avenue Daumesnil (XIIe arrondissement). Ils y avaient incendié des poubelles, lancé des fumigènes, et scandé "A bas l'Etat, les flics et les patrons".
Ils avaient auparavant remonté le cortège en empruntant des voies parallèles non fermées à la circulation, ce qui avait provoqué de la confusion.
Ce petit groupe très mobile s'est ensuite dirigé vers la place de la Bastille, toute proche, où les forces de l'ordre avaient bloqué les entrées de l'Opéra pour empêcher toute intrusion massive.
En fin de manifestation, qui s'était déroulée sans incident, des tracts avaient été distribués dans le cortège. "Rendez-vous action en fin de manif sous la banderole: les patrons ne comprennent qu'un langage, grève, blocage, sabotage", pouvait-on y lire."

Sources

vendredi 15 octobre 2010

Resto de soutien aux 4 inculpés de l'attaque du commissariat des Marolles.

"Vendredi 22.10 à 19h, nous invitons ceux qui ont grand appétit de liberté à partager un repas de soutien au local Acrata (32, rue de la grande ile – 1000 Bruxelles).

Le menu nous est donné par la Rumeur (rien que ça :)

« Je t’lai promis, frère, au menu c’est du commissaire, et de l’entrée au dessert c’est du schmitt qu’on nous sert » La Rumeur



Merci de nous dire si vous venez et à combien en nous envoyant un petit mail à acrata@post.com, comme ça nous pouvons préparer le nombre de fourchettes nécessaires.





Et voici une petite remise en contexte culinaire des faits :

Vendredi 1er octobre, le plat du jour est consistant : une manifestation contre l’Etat et ses prisons. Voilà un menu impossible à digérer pour ceux qui les maintiennent.

Les alentours de la gare du midi sont recouverts d’une vaste nappe policière : cordons bleus, paniers à salade et grappes de flics en civil à chaque coin de rue. Alors que les poulets mettent les petits plats dans les grands pour éviter tout incident, le poulailler des Marolles se bouffe une belle rafale de cailloux. A croire que l’impuissance ne remplit pas un estomac - encore moins un cœur enragé.

Perturbés en pleine liesse sécuritaire, les petits bleus attrapent dans la foulée 4 personnes, et les somment de se mettre à table. Elles sont depuis lors détenues à la prison de Forest.

Innocents, coupables, innocents ? Nous ne mangeons pas de ce pain là ! Les saveurs de cette attaque nous ouvrent l’appétit, et nous soutenons alors ceux qui passent à la casserole aujourd’hui.

Vendredi 22.10 à 19h, pour faire face à l’addition toujours trop salée de leur justice, nous invitons ceux qui ont grand appétit de liberté à partager un repas de soutien au local Acrata (32, rue de la grande ile – 1000 Bruxelles)."

http://bxl.indymedia.org/articles/383

jeudi 14 octobre 2010

LES RETRAITES ON S'EN FOUT, ON VEUT PLUS BOSSER DU TOUT !

"Une énième réforme des retraites fait encore une fois descendre les gens dans la rue. Et pourquoi?
Préserver ce qu'il reste du droit de se reposer d'une vie d'exploitation, d'humiliations et de souffrances en attendant la mort? Conserver la relative garantie qu'apporte une pension (souvent de misère) de pouvoir encore payer ses factures ou son mouroir (pudiquement appelé maison de retraite ou hôpital)?

En réalité la plupart des gens n'y croient plus depuis longtemps et ne sortent que pour exprimer leur colère et leur dégoût avant de retourner à leur vie de labeur ou de chômage, sans pouvoir nourrir un quelconque espoir dans ces journées d'action fantoches appelées par les syndicats. Car si l'envie de lutter était vraiment là, les syndicats, ces partenaires sociaux dont la seule finalité est aujourd’hui
de contenir la rage populaire, seraient notre première cible.

Tous font l'apologie du travail et du salariat, tous négocient en notre nom la paix sociale avec nos bourreaux et trompent la confiance de celles et ceux qui les suivent en leur faisant croire que lutter c'est faire les traîne-savates de temps en temps dans la rue et attendre les chiffres du ministère de l'intérieur devant sa télé le soir. Sûr qu’ils tremblent les bourges devant ces hordes apathiques réclamant à grands cris le droit de se faire exploiter et de jouir de loisirs produits par d’autres exploité-e-s (les fameux droit au travail et pouvoir d’achat) ! Ami-e-s, on se fout vraiment de nos gueules…

Alors nous le disons clairement : rien à foutre des retraites, du pouvoir d’achat et de ce monde pourri que l’on voudrait nous faire défendre. On en à ras le bol de trimer pour avoir le droit de recommencer le lendemain, que c e soit pour une durée de 40 ou 42 ans. Même vendre une heure de nos vies nous paraît abject ! Bien sûr, comme tou-te-s, nous y sommes (souvent) contraints mais cela ne veux pas dire que nous nous y résignons.

Plutôt que de perdre notre temps en de vaines protestations et revendications, nous voulons créer un rapport de force qui rende possible la fin de l’exploitation et de la misère, pas leur aménagement.

Nous voulons brûler nos prisons, pas y installer le câble et la clim’. Nous voulons créer un monde où nous pourrons utiliser nos têtes et nos mains en accord avec nos coeurs pour faire des choses qui profitent à nous-mêmes et aux autres, pas pour engraisser les patrons et l’Etat.

Oui, nous sommes des révolutionnaires, mais en cette sombre époque, n’est-il pas urgent de (re)penser à la révolution ? Pas celle qui consiste à remplacer une élite par une autre, mais celle qui permet à chacun de vivre libre et responsable, solidaire entre égaux. Ceci ne dépend que de toi, lui et elle, en somme : de nous.


CESSONS DE CREUSER NOS TOMBES EN DE VAINES NEGOCIATIONS,
NOUS N'AURONS QUE CE QUE NOUS SAURONS CREER.


Collectif Libertaire Marius Jacob

Site : http://collectif-libertaire.net – Contact : collectif.libertaire@no-log.org"

http://www.collectif-libertaire.net/uploads/pdf/Les%20retraites%20on%20s-%5C%27en%20fout.pdf

Montreuil : Expulsions, tirs de flashball, manifs, blocages, camions de police

" Les deux maisons occupées rue de la demi-lune ont été expulsées ce matin, une dizaine de camions de police ont envahi la rue et alentour. Les pelleteuses suivaient derrière pour immédiatement détruire les deux maisons.


Les flics sont arrivés vers 7h, ils venaient d’expulser un autre squat à quelques rues de là. Une grande journée opération policière, plusieurs squats à expulser et déballage policier dans toutes les rues..

Au même moment, la police municipale et les agents de la « tranquillité publique » (sécurité mairie) essayent de faire sortir une personne squattant depuis un mois un bâtiment de la mairie sur le boulevard de La Boissière. Hier, les agents de la mairie entrent avec un maître chien et lui disent de dégager, ils lâchent le chien qui mord aussitôt la personne. Comme il occupe les lieux, il a les clés de toutes les portes, et s’est enfermé à l’intérieur. Depuis un vigile et son chien reste devant en attendant qu’ils sortent, ce matin les agents de la mairie soudent la plupart des portes pour l’empêcher de circuler et le pousser à sortir. Il tient encore le siège.

Au même moment, les lycées de Montreuil sont en grève et sont bloqués, par les lycéens. Plusieurs camions de CRS sont envoyés là-bas pour les dégager, grande journée répression. Les flics ont tiré au flashball à l’intérieur des locaux, un lycéen est touché au visage. La police a chargé sur le blocage, la personne touchée est plongé dans le coma aux dernières nouvelles.

Au même moment, 6 personnes sans-papiers expulsés d’un squat tôt ce matin, pas loin de la demi-lune, sont en garde à vue. Des personnes dans les rues autour de la demi-lune sont arrétées et mises en garde à vue.

L’expulsion de la demi-lune a été longue, du temps pour vider les affaires, et surtout, une habitante est enceinte de 9 mois, les pompiers arrivent pour la sortir et l’emmener.

Rassemblement à 13h devant la Mairie en soutien aux lycéens, d’autres rassemblements dans la journée à Montreuil sans doute.

En réponse à l’expulsion des demies lunes de Montreuil, à l’expulsion simultanée d’un squat de sans papiers dans cette même ville, ainsi qu’à la répression corollaire (un lycéen de Jean Jaures s’est pris un coup de flashball dans la tête : rassemblement de soutien devant la mairie de Montreuil à 15h

Deux expulsions dans la même journée, une charge, des tirs de flashball, des arrestations, horreurs des grandes journées policières tout ça ne se passera pas sans bruits, sans colères. Nous ne partirons pas de Montreuil, de la rue, d’une maison occupée ou du blocage d’un lycée "

http://nantes.indymedia.org/article/21864

mercredi 13 octobre 2010

Suite à la manifestation du 29 Septembre, la mairie de Barcelone porte plainte et demande une enquête sur les medias libres.

"Suite au 29/09 la mairie de Barcelone demande une enquête sur les medias libres


Suite à la manifestation du 29 Septembre, la mairie de Barcelone porte plainte et demande une enquête sur les medias libres.


La mairie montre du doigt les sites web qui ont empêché que soit imposé par la presse du pouvoir la sensation qu’à Barcelone, comme dans le reste du pays, le 29 septembre "Il ne s’est rien passé".




Le journal, El pais, se fait l’écho d’une plainte de la mairie de Barcelone contre les "sites web anti-systèmes" car "ils appellent à la violence". Il semble que la grève a réussi à Barcelone, pas seulement dans les rues mais aussi sur le plan mediatico-alternatif, grâce au travail de coordination que développent les mouvements sociaux.


C’est pour cela que maintenant un faux pretexte est inventé pour attaquer certains espaces qui ont maintenu solidairement la population de Barcelone informée et ont dénoncé la répression, ont empêché que soit imposé par la presse du pouvoir la sensation qu’à Barcelone, comme dans le reste du pays, le 29 septembre "Il ne s’est rien passé".

Les sites web de contre-information pointés du doigt par la mairie de Barcelone sont : Kaosenlared, Indymedia Barcelone et La Haine.



http://www.kaosenlared.net/

barcelona.indymedia.org

http://lahaine.org/


Le site Alerta Solidaria


http://www.alertasolidaria.org/


est aussi pointé du doigt alors qu’il n’est pas un site d’informations alternatives mais une organisation anti-répression.


Il semble qu’a Barcelone beaucoup de choses se sont passées et particulièrement ce jour là, c’est pour cela que les institutions réagissent de cette manière."

http://bxl.indymedia.org/articles/339

Toulouse, perquisition et arrestation suite a la manif des retraites

"Hier, pendant la manifestation nationale contre la réforme des retraites, la police tente d’arrêter des personnes, suite à des graffiti revendicatifs. L’intervention d’une partie du cortège permet leur libération. Se saisissant de ce prétexte, ce matin à 6h, la police perquisitionne chez 2 personnes et les arrête. La police les accuse de "violence volontaire sur personnes dépositaires de l’autorité publique" et "incitation à l’émeute".

Ne nous laissons pas faire ! Appel à rassemblements bruyants et solidaires devant le commissariat central à midi et à 17h. Nous exigeons leur libération sans charge ! "

http://nantes.indymedia.org/article/21846

Montelimar : Le bureau du député-maire saccagé par des manifestants

"Une personne blessée, la mairie forcée, le personnel municipal choqué, et le bureau du député-maire Franck Reynier (UMP-Radical) saccagé en quelques minutes. La manifestation contre la réforme gouvernementale des retraites s’est mal terminée, hier après-midi à Montélimar.

Il était environ 17 heures, lorsque quelques manifestants ont forcé la porte d’entrée de l’hôtel de ville. D’autres se sont alors engouffrés dans le bâtiment. Une centaine environ. La foule se glisse dans les couloirs, les bureaux des services, frappe aux portes closes.
Le fauteuil du maire jeté par la fenêtre de la mairie

Arrivés au premier étage, et après quelques slogans, c’est cette fois la porte du bureau du député-maire qui cède sous les coups de pied. Là encore, un groupe suit. Le bureau est alors saccagé en quelques minutes, puis visité par une petite cinquantaine de personnes. Tous ressortent assez vite, invités à circuler par les quelques policiers arrivés sur place.

Le personnel municipal est sous le choc. Le fauteuil du député-maire a été jeté par la fenêtre, le mobilier piétiné et renversé. Et sur la façade, le drapeau européen détruit.

S’il est exact que quelques jeunes casseurs se sont bien mêlés à la “fête” - comme “ivres de maîtriser un soir le château” - ce sont bien quelques membres de syndicats et de partis politiques qui, dehors comme dedans, ont amorcé l’escalade. Des renforts de police de Valence et des cars de CRS ont été dépêchés sur place. Le calme est revenu vers 18 heures.
Le député-maire Franck Reynier a déposé une plainte

Prévenu hier à Paris, Franck Reynier a dénoncé par communiqué « l’invasion brutale et violente de l’hôtel de ville », estimant que « notre République ne peut pas être foulée aux pieds ainsi » et que « rien ne justifie cette mise à sac ». Il a indiqué avoir déposé une plainte, et avoir saisi « le préfet, les services de police [et] le cabinet du ministère de l’Intérieur ».

Hier soir, la police scientifique procédait à des relevés dans l’hôtel de ville. De son côté, l’intersyndicale annonçait « se réjouir de la journée qui a été une réussite » et « déplorer ce qu’il s’est passé à la mairie à cause d’éléments perturbateurs »."

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