"Une personne blessée, la mairie forcée, le personnel municipal choqué, et le bureau du député-maire Franck Reynier (UMP-Radical) saccagé en quelques minutes. La manifestation contre la réforme gouvernementale des retraites s’est mal terminée, hier après-midi à Montélimar.
Il était environ 17 heures, lorsque quelques manifestants ont forcé la porte d’entrée de l’hôtel de ville. D’autres se sont alors engouffrés dans le bâtiment. Une centaine environ. La foule se glisse dans les couloirs, les bureaux des services, frappe aux portes closes.
Le fauteuil du maire jeté par la fenêtre de la mairie
Arrivés au premier étage, et après quelques slogans, c’est cette fois la porte du bureau du député-maire qui cède sous les coups de pied. Là encore, un groupe suit. Le bureau est alors saccagé en quelques minutes, puis visité par une petite cinquantaine de personnes. Tous ressortent assez vite, invités à circuler par les quelques policiers arrivés sur place.
Le personnel municipal est sous le choc. Le fauteuil du député-maire a été jeté par la fenêtre, le mobilier piétiné et renversé. Et sur la façade, le drapeau européen détruit.
S’il est exact que quelques jeunes casseurs se sont bien mêlés à la “fête” - comme “ivres de maîtriser un soir le château” - ce sont bien quelques membres de syndicats et de partis politiques qui, dehors comme dedans, ont amorcé l’escalade. Des renforts de police de Valence et des cars de CRS ont été dépêchés sur place. Le calme est revenu vers 18 heures.
Le député-maire Franck Reynier a déposé une plainte
Prévenu hier à Paris, Franck Reynier a dénoncé par communiqué « l’invasion brutale et violente de l’hôtel de ville », estimant que « notre République ne peut pas être foulée aux pieds ainsi » et que « rien ne justifie cette mise à sac ». Il a indiqué avoir déposé une plainte, et avoir saisi « le préfet, les services de police [et] le cabinet du ministère de l’Intérieur ».
Hier soir, la police scientifique procédait à des relevés dans l’hôtel de ville. De son côté, l’intersyndicale annonçait « se réjouir de la journée qui a été une réussite » et « déplorer ce qu’il s’est passé à la mairie à cause d’éléments perturbateurs »."
Source