vendredi 29 avril 2011

Concert de solidarité avec les inculpés de l’incendie du CRA de Marseille le 7 mai à Paris

"Concert de solidarité avec les inculpés de l’incendie du centre de rétention du Canet à Marseille.

Le samedi 7 mai au Bourdon

Avec : Insolite/Singes des rues/DJ Voïvod/CHKP/Richard d’enfer

Prix Libre - Bouffe - infokiosque à Partir de 18h (Point info) 20h concert

AU 7 Boulevard Bourdon (métro Bastille ou Quai de la rapée) ou si expulsion du lieu à LA BUISSONNIÈRE 3 place Moreau David (RER A Fontenay-ss-Bois)"

http://paris.indymedia.org/spip.php?article6615

[Brochure] A claire voie - Manuel de savoir être fou en société

"Cette brochure est née dans une impasse. L’impasse dans laquelle nous nous sommes trouvé.es quand, confronté.es de près ou de loin à la souffrance psychique, nous n’avons pu trouver d’autres réponses que celles proposées voire imposées par le système de soin traditionnel, système, comme d’autres, restrictif et pernicieux, qui enserre le champ des possibles de la plus étroite manière."

http://basseintensite.internetdown.org/IMG/pdf/antipsy.pdf

http://basseintensite.internetdown.org/spip.php?article510

Bologne : les six compagnons arrêtés le 6 avril restent en prison

"Bologne : résultat de l’appel pour les 5 compagnons incarcérés le 6 avril. Le 26 avril, les incarcérés et ceux qui ont été frappés de différents contrôles judiciaires (mise en résidence surveillée à l’extérieur ou interdiction de fréquenter Bologne) suite à l’opération "outlaw", passaient en appel.

Aujourd’hui 29 avril, le tribunal a refusé la demande de remise en liberté, ne faisant tomber que la finalité de "subversive" à l’accusation d’ "association de malfaiteurs". Pour tout le reste, les thèses du procureur demeurent en l’état.

Nous ne devons pas être intimidés par ces réponses judiciaires qui, du reste, sont les seules qu’un monde de répression comme celui dans lequel nous vivons peut réserver à tous ceux qui hurlent leur rage contre les structures de la domination. C’est aussi pour cela que nous continuons à relancer la solidarité avec les compagnons frappés par la répression à Bologne comme partout :

Samedi 30 avril à 13h sous serons sous la prison de la Dozza pour tenter d’ébrécher, même si ce n’est qu’en musique et en paroles, les murs infâmes qui encagent nos compagnonNEs et leur faire entendre qu’ils ne sont pas seuls.

Liberté pour Anna, Martino, Nicu, Robert, Stefi !
Liberté pour tous

Anarchistes et individus solidaires

Traduit de l’italien."

http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=4126

Programme du mois de MAI du Rémouleur (Bagnolet)

"Programme du mois de mai au Rémouleur - 106 rue Victor hugo à Bagnolet

mardi 3 mai à 19h Retour sur le mouvement contre la réforme des retraites. Discussion à partir du texte « Paradoxes en automne ». Le mouvement contre la réforme des retraites est l’un des soubresauts de la crise actuelle du capitalisme. La recherche par le capital d’un nouveau modèle influe nécessairement sur la forme du rapport social et des luttes. Si ces formes de luttes ne se sont pas trouvées pendant le mouvement, elles se sont du moins cherchées. Par exemple, le blocage est apparu simultanément comme passage de la protestation à la lutte ouverte pour certains manifestants et comme moyen de le canaliser pour l’intersyndicale. De tels paradoxes qui découlent de la segmentation du prolétariat, déterminent les formes et les contenus que prennent et que prendront les luttes. http://reposito.internetdown.org/an...

dimanche 8 mai à 18h Projection de Regarde elle a les yeux grand ouverts. Ce documentaire de Yann Le Masson relate l’expérience vécue par des femmes du MLAC (Mouvement pour la Libération de l’Avortement et la Contraception, fondé en 1973) d’Aix-en-Provence, inculpées et jugées pour avoir pratiqué elles-mêmes des avortements (procès du 10 mars 1977). Ces femmes luttaient pour que l’accouchement et l’avortement soient contrôlés et voulus par les femmes elles-mêmes.

dimanche 15 mai à 18h Projection de Les Raisins de la colère. Film américain de John Ford (1940) d’après le roman de John Steinbeck. Au début des années 30, après quatre années d’incarcération dans un pénitencier de l’Oklahoma, Tom Joad s’apprête à rejoindre la ferme familiale. Les États-Unis connaissent alors une crise économique majeure pendant laquelle les banques s’approprient les terres des paysans endettés. Comme tant d’autres, le clan Joad prend la route de la Californie, cette terre promise pour tous les dépossédés de l’Amérique. Un film de lutte des classes qui montre les liens – encore à l’œuvre aujourd’hui – entre migration et exploitation.

mardi 17 mai à 19h Discussion sur le fascisme comme contre-révolution. En Italie, la présence au sein du pouvoir politique d’une droite ouvertement xénophobe et populiste s’accompagne d’une présence toujours plus visible des groupes néofascistes. Parmi ces derniers « Casa Pound », le mouvement des « fascistes du troisième millénaire », mérite une attention particulière. Né à Rome en 2003, il se diffuse dans toute l’Italie autour d’occupations de maisons vides pour revendiquer le droit au logement pour les Italiens de souche ! Ils se disent contre l’hégémonie des banques et cherchent à construire un réseau de militants dans les lycées et les facs. Ses membres utilisent un nouveau lexique, mais ils font référence à l’idéologie du fascisme historique. Ils cherchent à gagner de l’espace en restant en contradiction permanente entre posture radicale et collaboration active avec les institutions. À partir de l’expérience italienne de Casa Pound, on abordera une réflexion autour du « fascisme social » afin de trouver des pistes pour s’opposer à cette tentative d’infiltration dans les luttes.

dimanche 22 mai à 18h Projection de Le fils du requin. « Si cela avait pu dépendre de ma volonté, j’aurais voulu être plutôt le fils de la femelle du requin, je ne serais pas si méchant ». Le fils du requin (film d’Agnès Merlet, 1993), c’est l’histoire de deux frères d’une dizaine d’années, Martin et Simon qui, après la disparition de leur mère, sont vite devenus inssaisissables, instables et notoirement délinquants. Voguant de familles d’accueil en fugues répétées, ils mettent à sac leur petite ville côtière du nord de la France, en tentant toujours d’échapper aux institutions qui veulent les enfermer... dimanche 29 à 18h Discussion autour des centres d’hébergement d’urgence et de réinsertion sociale Le mois dernier s’est tenu la première discussion d’un cycle de réflexion sur la ville. Nous avons partagé des récits de différentes luttes suite à des expulsions issues de la restructuration de quartiers populaires de Paris. La transformation du quartier aux alentours de la BNF, des quartiers du XIXème et XXème arrondissements. Cette fois-ci nous regarderons la ville sous un prisme différent. A partir d’enquêtes radiophoniques réalisées dans des centres d’hébergement d’urgence ou de réinsertion sociale nous regarderons les dispositifs mis en place par l’état pour gérer et contrôler les populations pauvres ou précaires habitant la métropole.

« Qu’est-ce qu’un centre d’hébergement, dès lors qu’on le regarde depuis le point de vue de ceux qui y transitent ? Une résidence universitaire ? Une maison de retraite ? Un centre d’accueil pour demandeurs d’asile ? Un lieu de soins ? Un foyer de jeunes travailleurs ? Ou tout cela à la fois dans la mesure où ces centres accueillent désormais tous ceux, toujours plus nombreux, qui étaient autrefois divisés dans les mots et dans l’espace : « sans-papiers », « jeunes travail­leurs », « personnes malades », « retraités », « jeunes mères isolées » ? »

Permanence « Sans papiers : s’organiser contre l’expulsion » Tous les 1er samedi du mois, lors des permanences vous pourrez discuter et rencontrer des personnes ayant participé à la brochure : « Sans papiers : S’organiser contre l’expulsion. Que faire en cas d’arrestation ? » (disponible sur http://sanspapiers.internetdown.org). Il s’agit d’un guide pratique et juridique, écrit à partir d’expériences de luttes de ces dernières années, pour s’organiser contre les expulsions : > De l’arrestation à l’aéroport, connaître et utiliser les procédures juridiques pour tenter d’obtenir la libération des personnes interpellées. > S’organiser collectivement pour mettre la pression sur la préfecture, les tribunaux, les consuls...

Le rémouleur est un lieu ouvert pour se rencontrer, échanger et s’organiser. On peut s’y réunir, boire un café et discuter, lire, écrire des tracts, trouver des infos... S’organiser collectivement, hors des syndicats, des partis et des structures hiérarchiques. Pouvoir se donner des armes pour le futur par la diffusion d’idées et de pratiques, en discutant et en confrontant nos positions politiques. Apporter force et consistance aux luttes présentes et à venir. Parce que, nous voulons transformer radicalement cette société, ni plus ni moins ! Tendre vers un monde sans exploitation ni domination, sans État ni frontière, sans argent ni propriété privée..

Le local est ouvert les lundi et mercredi de 16h à 20h et le samedi de 12h à 17h.

En plus des soirées où il y a des projections et des discussions, ces après-midis sont des occasions de se rencontrer, de partager des informations sur les luttes en cours (tracts, affiches, agenda), de lire et emprunter des livres de la bibliothèque, d’avoir accès à des documents concernant les discussions à venir, de consulter (et pourquoi pas venir enrichir) le fond d’archives.

Le Rémouleur 106 rue Victor Hugo 93170 Bagnolet (M° Robespierre ou M° Gallieni)"

leremouleur@riseup.net http://infokiosques.net/le_remouleur

http://paris.indymedia.org/IMG/pdf/prog_mai2011.pdf

http://paris.indymedia.org/IMG/pdf/prog_mai2011_affiche-1.pdf

jeudi 28 avril 2011

Perquises suite à communiqué de solidarité

"AVIS

Aux correspondantEs du Jura Libertaire

Le 14 avril dernier, Le Jura Libertaire publiait un article relatant l’inscription de slogans de solidarité sur la façade du vice-consulat d’Italie à Bordeaux :

Mercredi 27 avril, deux personnes au moins ont été auditionnées en Périgord, lors d’une perquisition de flics de Bordeaux.

Deux PC ont été saisis.

Le Jura Libertaire - 28 avril 2011."

juralib@riseup.net

http://juralibertaire.over-blog.com/article-avis-72720024.html

Tgi Cité 6 mai Soutien aux inculpés de l’Incendie du CRA de Vincennes

"Soutien aux inculpés de l’Incendie du CRA de Vincennes

Rendez-vous le vendredi 6 mai à 13h30 à la cour d’appel de Paris Pôle 2 chambre 9. Métro : Cité.

22 juin 2008, destruction du centre de rétention de Vincennes. Depuis l’acharnement judiciaire contre dix anciens retenus continue.Relaxe de tous les inculpés ! Des papiers pour tous !

- Le Président a accepté de plaider en appel le dossier en deux temps :

- le 6 mai à 13 h 30 les nullités de procédure et demandes de supplément d’information en octobre, éventuellement , l’audience de jugement

La présence de soutiens est souhaitée aux côtés des prévenus lors de cette audience du 6 mai qui est déterminante pour la suite..

Le 22 juin 2008, le centre de rétention de Vincennes était entièrement détruit par un incendie au cours d’une révolte.

Le 17 mars 2010, dix anciens retenus ont été condamnés à des peines de prison allant de 8 mois à 3 ans ferme. Ils ont fait appel de ces condamnations et sont actuellement libres.

Depuis le début de l’instruction les avocats de la défense ont fait un certain nombre de demandes qui leur ont toutes été refusées. Parmi ces demandes, la jonction du dossier sur la mort de Salem Souli qui avait été un élément déclencheur de la révolte, ainsi qu’une demande d’expertise indépendante des matériaux de construction des bâtiments et du mobilier qui permettrait d’expliquer la vitesse de propagation du feu.

Avant le procès en appel qui devrait se tenir cet automne, les avocats de la défense ont obtenu une audience au cours de laquelle ces demandes seront examinées. Elle se tiendra le 6 mai au TGI de Paris. Il ne s’agit pas seulement d’une formalité de procédure, le résultat de cette audience aura un impact sur le déroulement du procès en appel.

Depuis l’incendie de Vincennes, de nombreux autres centres de rétention, en France ou ailleurs, ont été détruits ou endommagés par des révoltes. Le 9 mars dernier, le centre du Canet à Marseille a partiellement brûlé, 6 retenus sont actuellement en prison, accusés d’être à l’origine de l’incendie. La destruction même partielle d’un centre de rétention a des répercussions immédiates sur le nombre d’arrestations et d’expulsions. Ne serait-ce que pour cette raison, que ce soit à Vincennes, à Marseille ou ailleurs, l’Etat ne peut pas laisser les centres de rétention être détruits sans désigner des coupables à punir.

Que ce soit dans la rue, devant les centres de rétention, dans les aéroports... ou devant les tribunaux, exprimons notre solidarité avec celles et ceux qui se révoltent contre la machine à expulser.

Rendez-vous le vendredi 6 mai à 13h30 à la Cour d’appel de Paris Pôle 2 chambre 9.

- Relaxe de tous les inculpés !
- Liberté de circulation et d’installation !
- Fermeture des centres de rétention !
- Plus de papiers du tout !"

http://www.demosphere.eu/node/23867

Volano (Italie) : un relais de téléphones portables incendié en solidarité

"Volano (région du Trentin). "Relais [de portables] : nuisance environnementale et sociale. Solidarité avec les compagnons de Bologne". La signature anarchiste est tracée avec une bombe de peinture noire sur le petit mur du passage sous une voie de chemin de fer. Le pylone de l’entreprise Wind qui s’érige dans les campagnes de Volano a été incendié cette nuit.

Traduit de l’italien, de informa-azione à partir d’un journal local, Mer, 27/04/2011 - 10:52"

http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=4118

mardi 26 avril 2011

Minsk (Biélorussie) : Arrestation de douze activistes antinucléaires



"Info traduite de l’anglais / adaptée d’un article paru sur Indymedia-Allemagne :

Minsk (Biélorussie) : Arrestation de douze activistes lors d’une distribution de tracts antinucléaires

26 avril 2011. Cela fait aujourd’hui 25 ans pile que la catastrophe de Tchernobyl a eu lieu.

Pour "fêter", deux petites actions étaient prévues hier à Minsk, capitale de la Biélorussie (pays largement touché par les retombées de Tchernobyl).

Ce 25 avril, une première action a réuni une quarantaine d’activistes, qui ont déployé deux banderoles (« Tchernobyl, Fukushima — Ostrovets ? » et « Nous sommes contre les centrales nucléaires ») et ont distribué des tracts contre la construction de la première centrale nucléaire de Biélorussie, à Ostrovets.

Vers 18h35, une deuxième vague de distribution de tracts était prévue, mais après à peine une minute, deux véhicules de flics en civil sont arrivés accompagnés d’un véhicule servant au transfert de prisonniers. Douze activistes présent-e-s (cinq Biélorusses, six Allemand-e-s et un-e Polonaise) lors de cette seconde "action" ont été brutalement plaqué-e-s au sol puis arrêté-e-s.

Contre toutes les centrales nucléaires, contre tous les projets de nouvelles centrales, en Biélorussie et ailleurs !
Solidarité avec les prisonnier-e-s !



Une action de solidarité a déjà eu lieu devant l’ambassade de Biélorussie à Berlin, multiplions les initiatives de solidarité !"

https://grenoble.indymedia.org/2011-04-26-Minsk-Bielorussie-Arrestation-de

Prison de Gradignan (33) Agression de deux surveillants

"Le personnel de la prison de Gradignan craignait des violences en raison des chaleurs et de la surpopulation.
Vendredi, deux surveillants ont été agressés. L'un d'eux a subi une importante blessure au visage.
Les surveillants sont donc plus décidés que jamais à manifester leur mécontentement le mardi 3 mars."

20 minutes Bordeaux, 26/04.

Présentation du n°30 du journal anticarcéral l’Envolée ( 28/04-Rémouleur à Bagnolet - 93)

"Jeudi 28 avril – 19h30. Rencontre avec des personnes participant au journal l’Envolée pour la présentation du n°30, composé en grande partie de lettres de prisonniers.

L’Envolée est un journal critique du système carcéral et judiciaire, et du monde qui le génère. Ce n’est pas le premier, ni le seul ; il s’inscrit dans l’histoire de la critique sociale abordée sous l’angle du châtiment, de la discipline, de la prison.

Le rémouleur 106 rue Victor Hugo à Bagnolet 93170 Métro Robespierre

Le local est ouvert les lundis 16-20h , les mercredis 16-20h, et les samedis 12-17h.

contact : leremouleur@riseup.net http://www.infokiosques.net/le_remouleur"

En campagne contre Vinci



" DU 28 AVRIL AU 4 MAI: CAMPAGNE D'AFFICHAGE - Téléchargez l'affiche et le tract sur http://stopvinci.noblogs.org/


Malgré la crise apparente, le capitalisme reste en expansion et cherche toujours à conquérir du pouvoir sur nos vies. Les débrouilles quotidiennes, la moindre bribe d’autonomie, le petit savoir-faire, la dernière pratique collective sont intégrés au marché ou rendus illégaux. Il s’adapte à tous les contextes politiques et peut se montrer ultra-violent et prédateur ou consultatif et éco-responsable selon les besoins, pour maintenir le cap du profit de quelques uns.

Parmi les outils à sa disposition, figure en bonne place la maîtrise de l’espace. Le déracinement des populations est depuis longtemps une manière de les rendre dépendantes de la société de consommation et soumises au marché du travail. Dans le même temps, le territoire qui permettait leur subsistance est réorienté et rentabilisé dans une logique de profit. Chaque espace doit avoir son orientation économique, de la zone industrielle à la plaine céréalière centralisée , en passant par la région montagneuse, sa détente pour riches et son énergie bois. Quand chaque région devient spécialisée, un schéma global de transport à grande vitesse s’impose. Le quadrillage des voies de communication garantit la cohérence de l’ensemble. Alors pullulent les grands projets qui relient les pôles entre eux : lignes Très Haute Tension, Lignes Grande Vitesse, autoroutes, ceintures périphériques, métros, tramways, boulevards, tunnels, aéroports, qui alimentent ou permettent d’autres grands projets tels que complexes nucléaires, barrages hydrauliques, terminaux pétroliers, parcs éoliens, zones commerciales, grands stades et urbanisation des campagnes.

Pour de telles réalisations, la recette est toute trouvée : les partenariats public-privé (PPP) Ils permettent d’allier la légitimité démocratique, la maîtrise de l’ensemble géographique, la finance publique et les forces de l’ordre de l’Etat ou des collectivités locales aux savoir-faire, réseaux et réalisme commercial et sans scrupule de grands groupes privés omnipotents. Ceux-ci proposent de prendre en charge l’ensemble des projets, de la construction à la gestion commerciale. Des entreprises comme Eiffage, Bouygues ou Vinci se partagent un gâteau monumental et sans cesse renouvelé. Les grands projets phares y sont des vitrines pour leur image de marques, des actionnaires confiants et du profit boursier. Mais la multitude de leurs interventions sur l’espace (aménagements urbains, rénovations de quartiers, ronds-points, zones commerciales, vidéo-surveillance…) est leur business quotidien. Sous prétexte de progrès et de services rendus à la communauté, ces partenaires vont toujours plus loin dans la colonisation de nos vies. Tout est fait pour que rien ne leur échappe et que chaque geste du quotidien soit rentable et contrôlable. Décomplexés, ils l’affirment haut et fort : « Eurovia aménage votre cadre de vie » !

En 2000, Vinci devient le « premier groupe mondial de construction-concession », après avoir été vendu par Vivendi à des actionnaires. En 2009, il participe à 240 000 chantiers dans plus d’une centaine de pays ; Avec 5% de croissance en 2010, son chiffre d’affaire atteint 33,4 milliards d’euros et son carnet de commande augmente de 15%.

Il est un des collaborateurs favoris des pouvoirs publics mais il sait aussi se mettre au service du privé. Le projet ITER de fusion nucléaire est implanté à titre d’expérimentation internationale sur le site de Cadarache (13). Avec Areva – son partenaire jusque dans les mines d’uranium au Niger ou ailleurs – et malgré les nombreuses voix qui s’opposent à cette nouvelle absurdité mégalomaniaque, Vinci construit le désastre…

La Ligne Grande Vitesse Sud Europe Atlantique est un projet très contesté dans les régions concernées. Plusieurs collectifs et associations organisent des manifestations pour dire stop aux grands projets destructeurs et coordonner des actions en Europe.

A Notre-Dame des Landes (44), depuis 40 ans, un projet d’aéroport international s’inscrit dans une expansion de la métropole Nantes/Saint-Nazaire. Aujourd’hui, Vinci s’est emparé de ce chantier pionnier : un aéroport éco-labellisé. Le groupe et ses alliés publics entendent mener les travaux à terme, tout en prétendant respecter une démarche démocratique : par exemple, une enquête publique encadrée par une multitude de gendarmes et de gardes mobiles. Face à cette hypochrisie, les terrains concernés par le projet sont occupés et le combat s’intensifie.

L’autoroute que construit Vinci entre Moscou et Saint-Pétersbourg saccage entre autres, à Khimki, la dernière forêt moscovite. Noyé dans la corruption, ce projet d’expansion urbanistique s’impose aux habitants et n’avance qu’à coups de violences policières contre les opposants. Le campement de résistance installé dans la forêt a également été la cible d’attaques par des milices fascistes. Le tabassage, les tortures, les menaces, les inculpations pénales et les assassinats sont certains des moyens de répression mis en oeuvre par le capital afin de défendre ses propres intérêts sous prétexte de travaux publics.

Une campagne contre Vinci ?

Parce que la machine qui nous domine est diffuse et omniprésente, il paraît difficile d’imaginer comment s’en émanciper. Une des stratégies possibles est de faire converger des forces en ciblant un de ses rouages pour ébranler l’ensemble. En tant que grand acteur de ce monde, Vinci est partout. Si certaines de ses tentacules sont rendues visibles par quelques projets, les autres oeuvrent dans l’ombre en s’appuyant sur l’acceptation et l’isolement des individus.

Créer des solidarités entre les personnes aux prises avec Vinci (salariés, populations bétonnées, déplacées, irradiées, opposants réprimés…) pourrait permettre de dépasser des enjeux locaux pour identifer Vinci comme un ennemi public et affiner des stratégies concrètes et à long terme.

Collages, tractages, banderoles, tags, discussions, manifestations, projections, actions, péages ou parkings gratuits, blocages, occupations, ralentissements, sabotages sur les chantiers… sont autant de pratiques qui peuvent participer à renverser le rapport de force existant.

De multiples actions fleurissent déjà contre Vinci, organisons-nous localement pour intensifier cette campagne de façon déterminée et endurante.

Parce que c’est sur notre résignation qu’ils construisent leur business, partageons nos colères pour passer à l’offensive et se donner de la force.

Pour échanger des infos : http://stopvinci.noblogs.org"

Danemark : quatre camarades arrêtés pour tentatives d’incendie

"Danemark : arrestation de 4 extrémistes

AFP, 26/04/2011 | Mise à jour : 13:19

Les services secrets danois (PET) ont annoncé aujourd’hui l’arrestation de quatre militants d’extrême-gauche qui planifiaient de mettre le feu à une école de police.

Les quatre personnes, âgées de 19 à 23 ans, étaient dans le collimateur des services de police depuis longtemps pour leurs tentatives d’incendie, selon PET.

Ils ont été arrêtés la nuit dernière alors qu’ils se trouvaient à l’intérieur d’une école de police de Broedbyoester, dans la banlieue de Copenhague, avec des fusées éclairantes et des cocktails molotov.

Ces personnes sont égaleent soupçonnées de tentative d’incendie contre une banque en janvier.

"Pour le PET, il s’agit de personnes évoluant dans des cercles extrémistes qui sont prêts à user de méthodes très violentes", a indiqué le patron du PET, Jakob Scharf.

Une jeune femme de 21 ans a été interpellée après l’arrestation de ces quatre personnes, selon des médias danois."

Australie : nouveaux incidents dans un centre de rétention

"AFP, vendredi 22 avril 2011

Une centaine de demandeurs d’asile ont incendié neuf bâtiments du centre de rétention de Villawood, à l’ouest de Sydney, au cours d’une nuit d’émeutes ce mercredi 20 avril 2011. Le gouvernement australien a pour politique de placer en détention les immigrés illégaux pendant l’examen de leur dossier.

Pendant cette nuit d’émeute au centre de rétention de Villawood, les demandeurs d’asile en colère ont cette fois-ci incendié plusieurs bâtiments. Pas de morts à dénombrer mais le feu a détruit entre autres une salle d’informatique, une cuisine, une buanderie et l’infirmerie. Les immigrants ont même jeté des tuiles et d’autres objets vers les pompiers venus éteindre l’incendie. Les autorités ont riposté en envoyant sur place des policiers anti-émeute pour aider les pompiers en difficulté. Sandi Logan, porte-parole du département de l’Immigration, a condamné le comportement « épouvantable » des émeutiers. Des incidents se sont déjà produits plusieurs fois récemment dans ce centre de rétention. Deux demandeurs d’asile s’y étaient suicidés l’an passé.

Le centre de Christmas Island, autre théâtre d’émeutes

Le centre de Christmas Island avait connu lui aussi des émeutes en mars dernier. Plus de 200 demandeurs d’asile avaient détruit le circuit de surveillance interne et allumé un feu. Ils protestaient contre la lenteur des procédures administratives les concernant, ce qui entraînait l’expiration de leur visa et leur retour de fait chez eux.

Les immigrants détenus dans les centres de rétention ont tous été interceptés alors qu’ils tentaient d’atteindre illégalement l’Australie par voie maritime, au départ de l’Indonésie principalement. Pour les autorités, les lenteurs administratives dénoncées sont essentiellement dues au fait que ces demandeurs d’asile arrivent délibérément sans document d’identité.

En décembre 2010, 48 immigrants irakiens et iraniens avaient trouvé la mort après le naufrage de leur bateau près de l’île Christmas, au nord-ouest de l’Australie. Mais ce lieu de rétention de plusieurs centaines de migrants s’avère à présent trop petit devant le nombre croissant de réfugiés. Ils sont maintenant détenus dans des centres du continent, comme celui de Villawood.

Le gouvernement australien ne cède pas

Mais le gouvernement veut rester ferme : le18 janvier 2011, à la suite d’un accord signé avec Kaboul, le ministre australien de l’Immigration Chris Bowen avait déclaré que des centaines de demandeurs d’asile afghans vivant en Australie pourraient être obligés de rentrer chez eux. Les garde-côtes australiens interceptent régulièrement des embarcations d’immigrants. Ils viennent pour la plupart d’Afghanistan et du Sri Lanka et arrivent par bateau. Nombre d’entre eux voient leur demande d’asile rejetée.

L’incendie a finalement été circonscrit au centre de rétention de Villawood mais plusieurs demandeurs d’asile demeuraient encore ce jeudi sur les toits brandissant une banderole sur laquelle était écrit : « Nous avons besoin d’aide »."

lundi 25 avril 2011

Discussion et Rassemblement contre les centres de rétention les 29 et 30 avril à Marseille


Suite à l’incendie du CRA du Canet…
Discussion autour des luttes contres les centres de rétention en France et en Italie
Vendredi 29 avril à 18h à l’Espace accueil étranger 22 rue Stilati (à côté du bvd de Strasbourg)
Rassemblement contre la réouverture du centre de rétention du Canet
Samedi 30 avril à 14h place Cadenat (Belle de mai)

soutien6cra@riseup.net

dimanche 24 avril 2011

La fin du monde

"A propos de l’incident de Tokaimura en 1999 et du nucléaire en général

Le 31 septembre 1999 dans la centrale nucléaire de Tokaimura, sur la côte Pacifique du Japon, s’est déroulé le plus grave accident nucléaire depuis Tchernobyl. Lors d’un test en laboratoire, trois techniciens ont versé seize kilos d’uranium dans une cuve prévue pour en contenir un peu plus de deux. Cette erreur a provoqué une réaction en chaîne qui s’est prolongée plusieurs heures, contaminant toute la zone aux alentours de la centrale sur plusieurs kilomètres. La population du coin n’a été évacuée que quelques heures après l’incident, et il a fallu plus de vingt heures avant que l’intervention de volontaires "n’arrête" -selon le gouvernement nippon- la fuite radioactive. Quoi qu’il en soit, les informations en provenance du pays du Soleil Levant ont fait retenir son souffle au monde entier pendant plusieurs jours.

Parmi tous les désastres dont on nous informe quotidiennement, celui-là ne manque pas de prendre une tournure particulière. Plus que le sida qui pèse sur les promesses des sens, plus que les sophistications alimentaires qui réhabilitent l’anorexie, plus que la pollution atmosphérique qui rend toute respiration désagréable, ce qui est arrivé à Tokaimura projette sur l’époque où nous vivons sa lumière la plus crue et la plus sinistre. Peut-être parce que cette dernière catastrophe nucléaire s’est produite là où s’était consumée officiellement la première, au Japon, donnant l’idée d’un étau qui referme définitivement le panorama de notre avenir en revenant à son point de départ.

Du reste, il s’agit ici de bien plus qu’une conséquence mineur de l’événement qui depuis un demi-siècle a renversé toutes nos perspectives. En se profilant sur un monde susceptible d’être anéanti à chaque instant, la menace atomique a complètement bouleversé notre horizon sensible. Il n’a jamais été possible de mesurer à quel point, au-delà du danger réel, l’éventualité de la destruction nucléaire a frappé notre imagination en nuisant à l’irréalité qui l’anime, et par là à notre soif de liberté. Le nucléaire a réussi à prendre possession de ce désir de fin du monde et à le réduire à une simple possibilité technique au mains de la domination. Ce désir même qui, en un certain sens, incarnait la fascination et la terreur qu’on éprouve devant une liberté sans bornes, et qui donne depuis toujours sa propre démesure à l’imagination. Comment oublier que, jusqu’à la moitié de ce siècle, ce désir de fin du monde a nourri les pensées les plus radicales, constituant la source d’une énergie critique illimitée ? Et comment ignorer que la possibilité même de l’anéantissement nucléaire prive l’imagination de cette perspective infinie ?

En l’occurence, et cela peut sembler paradoxal, le désir de mettre fin au monde a toujours été une des grandes forces motrices de l’être humain. Cette négation absolue était vécue comme l’effort concret d’arracher à l’autorité divine ou terrestre la possibilité de déterminer sa propre existence. Une fois repoussée la peur de la Punition, la fin du monde était devenue la manifestation la plus orgueilleuse de la négativité dans laquelle s’enracinait le désir humain. Le crime de Sade est d’avoir été le premier à avoir dévoilé ce terrible secret scellé dans le coeur de l’individu, et d’avoir été le premier à en tirer les conséquences. L’angoisse et l’exaltation -liées à la conscience inquiète de cette force de négation- sont faciles à retrouver chez tout ceux qui, de la brèche ouverte par leurs comportements singuliers, ont ouvert le feu sur ce qui les entourait.

Depuis la seconde guerre mondiale, voici pourtant que les possibilités inépuisables qui s’ouvraient dans le Néant Créateur évoqué par Stirner nous paraissent viciées, émoussées, empoisonnées et contaminées dès le départ. Nous savons aujourd’hui que la tabula rasa qui constituait depuis toujours la base d’une transformation sociale radicale n’est plus en mesure de tenir toutes ses promesses. Elle a fini par prendre un air suspect à nos yeux. Quand tout vacille au bord du gouffre, qui veut encore entendre parler de prendre son envol ? Une fois que la destruction s’est enrôlée sous la bannière du nucléaire, qui peut encore oser la considérer comme une joie créatrice ? Et lorsque la domination de la technique a transformé le langage en mode d’emploi, qui peut désormais donner corps à s’insubordination des mots ?

La raison du désintérêt pour les grandes utopies qui a crû petit à petit après 1945 ne doit pas être cherchée ailleurs que dans ce constat : non seulement la réalité nucléaire -avec ses déchets qui ne perdront leur radioactivité que dans des centaines de milliers d’années- nous a privés de la possibilité de nier l’existant, mais elle nous a aussi privés de la possibilité de le faire de manière absolue, dans les deux sens du terme : qu’il s’agisse d’imaginer la fin du monde, ou à l’inverse d’imaginer le début d’un autre monde. Les conséquences pratiques ne sont pas des moindres. En perdant la capacité de négation absolue, nous perdons également celle de penser et d’imaginer la notion même de totalité. La menace concrète d’un anéantissement global et d’une nuit définitive, dans laquelle ont peut plonger d’un instant à l’autre à cause de la main imbécile d’un quelconque technicien, a fait de l’univers un non-univers. Face à un horizon sans point de fuite, on ne se trouve plus devant un horizon, mais face à un mur. Et face à ce mur, nous voilà réduits à notre misérable réalité quotidienne, condamnés à une irresponsabilité des plus indifférentes par rapport à un monde dans lequel nous ne nous sentons plus capables d’agir.

A partir du moment où la tentation d’en finir avec le monde est passée de l’autre coté de la barricade, du coté du pouvoir et de l’argent, notre force de négation a été brisée en mille morceaux, éparpillée dans l’ordre du possible, ne survivant que sous forme de fragments. Une courte démonstration ? Les exemples ne manquent pas dans ce que nous vivons tous les jours, dans la marée de particularismes qui ne semble pas vouloir se retirer, et qui, plutôt que de freiner le processus de confusion généralisée, l’accélère jusqu’à finir par l’enfermer dans un circuit de causes interchangeables (femmes, environnement, homosexuels, salaires minimaux : il serait vraiment vain de s’étendre sur la portée minimaliste de ces causes particulières). Si l’on passe ensuite du terrain des luttes sociales à celui des idées, comment ne pas être frappé par la manière dont l’exaltation du fragment par la meute intellectuelle -ce phénomène contemporain à la prise de conscience de la réalité nucléaire- semble venir à point pour confirmer l’exclusion de la totalité comme catégorie de pensée. Comme si, de l’effacement du sujet jusqu’aux différentes entreprises de déconstruction, notre modernité critique n’avait eu comme objectif réel que d’empêcher de penser la désintégration atomique des êtres et des choses, en la simulant linguistiquement.

Sommes-nous encore capables de prendre la mesure de l’ampleur de la résignation qui nous est promise, lorsqu’on prétend ne pouvoir dire qu’une partie sans le tout ? Nous voilà réduits par avance à être moins que ce que nous sommes. Nous rendons-compte de l’espace vital qui nous est arraché lorsqu’on déclare que la singularité ne pourra jamais illuminer la totalité ? Si la singularité n’est au début rien d’autre qu’un fragment, elle a toutefois la curieuse capacité de ne pas le rester. Au moindre contact avec ce qui l’entour, elle incendie tout le paysage. Sauf bien sûr si on fait de la singularité un fragment qui se suffit à lui-même, sans rapport avec tout ce qui l’entoure, réduit à n’être qu’un fragment au milieu de tant d’autres. Réussissons-nous ainsi à saisir la grossière irresponsabilité d’un monde qui, à travers ce refus délibéré de concevoir la totalité, se prive par avance de la possibilité d’avoir du sens ?

Non pas que je déplore, comme tant d’autres personnes avisées, la perte d’un sens générateur de valeurs et le confusionisme qui en découle. Peut-être faudrait-il rappeler qu’il n’y a jamais eu de sens donné à retrouver, ni de sens trouvé à donner, à moins de s’enfoncer dans les buissons de l’idéologie et de la gnose. J’admets également que les vibrants appels à sauver le monde et l’humanité du désastre qui nous menace ne trouvent en moi aucun écho. Cet humanitarisme de dernier ressort contient à mes yeux quelque chose d’encore plus répugnant que celui des institutions. Comme si ça ne suffisait pas d’avoir symboliquement ou matériellement exploité, pillé et massacré l’environnement naturel et les êtres humains. Quand, par effet boomerang, il s’agit maintenant d’en payer concrètement les conséquences, on pense soudain s’en tirer en usant et abusant de la pire rhétorique humanitaire, sans se rendre compte qu’à ce petit jeu, on ne trompe personne d’autre que soi-même.

En définitive, n’est-ce pas cette culture et cette civilisation de type humaniste qui ont généré en moins de trente ans les camps nazis et staliniens, en plus d’Hiroshima ? La question n’est pas, comme certains l’ont exigé, de savoir si l’art est encore possible après Auschwitz, mais plutôt de chercher ce qui a rendu possible Auschwitz au sein de cette civilisation. Ceux qui s’obstinent à penser que c’est l’endormissement de la raison qui a engendré des monstres, plutôt que l’état de veille de la raison elle-même, ceux qui s’obstinent à dénoncer le mauvais usage de la technique, plutôt que la technique en soi avec sa prétention pathétique à pouvoir résoudre chaque problème tout en libérant l’être humain de l’effort de vivre, ceux-là ne font que resserrer un peu plus le noeud coulant qui nous lie à ce monde.

Si "l’au-delà de nos jours" pouvait sembler à portée de main dans la première moitié de ce siècle, cette soif d’aurore s’est aujourd’hui perdue dans un nuage radioactif. A présent que nos jours sur cette terre pourraient bien être comptés et peu porteurs de changements, il paraît qu’il ne resterait plus qu’à en mendier l’ici-bas. Mesurer la régression accomplie sur les sentiers de l’utopie en l’espace de quelques décennies n’est pas bien compliqué. Dans un monde où, comme cela a été justement soutenu, la simple survie de l’espèce est devenue une revendication révolutionnaire, les révolutionnaires en sont réduit à revendiquer la continuation des espèces. Question de bon sens, sans doute. Pour changer le monde, encore faut-il qu’il existe encore. De cette façon, la lutte pour la survie a remplacé le combat pour une liberté sans limites.

Une fois engagés sur cette pente, au nom de quoi pouvons-nous encore nous étonner de la frilosité des désirs qui se satisfont d’une maison, d’une voiture ou d’une croisière organisée ? Peut-être au nom d’un passé mythique dans lequel nous nous obstinons à puiser tout ce dont nous percevons le manque, sans même l’avoir expérimenté nous-même ? La communauté humaine, le goût de la nourriture d’autrefois, la nature sauvage, l’odeur des livres imprimés avec une presse, le savoir-faire des vieux métiers, et autres nostalgies agréables pour celui qui aimerait s’endormir le soir avec la certitude de retrouver le lendemain le monde tel qu’il l’avait laissé. S’il en était ainsi, le vent radioactif ne devrait avoir d’autre effet que de soulever la poussière que nous serions déjà devenus.

Face aux bêlements humanitaires qui nous assomment toujours plus, tel le chant rituel accompagnant chaque nouvelle catastrophe, je ne peux m’empêcher de garder une confiance intacte en cette force de négation qui constitue la seule énergie dont je désire m’irradier. S’il n’est pas passé un jour au cours de ces dernières décennies sans que ne se dégrade l’espoir d’un "renversement de sens", cela vient uniquement confirmer à quel point la condition humaine actuelle doit être supprimée. Après le jour du Jugement dernier, c’est le dernier jour de la terre qui ne doit plus nous inspirer de terreur. Parce que tous les désastres de Tokaimura ne parviendront pas à contaminer le sens d’un vieux cri de bataille : la liberté ou la mort.

Maré Almani

Traduit de l’italien par Mutines Séditions,
Extrait du recueil Diavolo in Corpo."

samedi 23 avril 2011

Séville : une banque Santander attaquée en solidarité avec les compagnons chiliens

"Indy Madrid, Vie, 22/04/2011

La nuit de jeudi 21, pendant que les fanatiques religieux de la ville de Séville célébraient leur jeudi saint, un groupe d’anarchistes entêtés a décidé d’attaquer une filiale de la banque Santander pour exprimer notre dégoût du processus répressif qui se déroule au Chili ("caso bombas") et incarcère nos frères d’idées depuis déjà 8 mois.

Profitant du bruit de la pluie et de l’obscurité de la nuit, nous avons caillassé les vitres en les brisant, sans compter les écrans des distributeurs de billets en les mettant hors service, avant de laisser notre message sous forme de tag sur sa façade :

Liberté pour les prisonniers anti-autoritaires du Chili
Le caso bombas est un montage [sic]

...

Quelques antisociaux anonymes

Traduit de l’espagnol"

http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=4107

Barcelone : molotov solidaire contre le consulat italien

"La nuit du 18 au 19 avril, noçus avons attaqué le consulat italien de Barcelone, situé Carrer Mallorca 270, avec un molotov.

Ce geste est un cri de solidarité avec les compagnons de Bologne et de Ferrara frappé par la répression ; un acte de proximité et de complicité avec les incarcérés, les perquisitionnés, les inculpés.

Nous ne cesserons jamais d’appuyer toute lutte qui vise à un monde sans frontières, polices, Etats et prisons. Parce que le véritable terroriste n’est pas celui qui lutte pour la liberté et contre la barbarie, mais ceux qui, sous la protection pourrie de la loi, bombardent, tuent, violent et enferment. Le terroriste c’est l’Etat.

"On ne peut pas raconter la liberté, c’est une condition sociale qui ne se laisse pas mettre par écrit"

Liberté pour Stefi, Anna, Martino, Robert, Nicu

Individualités solidaires et, partout, fuoriluogo

tarduit de l’italien de informa-azione, Gio, 21/04/2011 - 13:29"

http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=4101

Brindisi : peinture contre les centres de rétention et leurs complices

""Francavilla Fontana (SR) - des inconnus ont laissé des tags contre les centres de rétention/camps et balalncé de la peinture sur l’enseigne du siège de l’entreprise "Nuvola" qui s’enrichit sur le centre de rétention de Restinco"

Traduit de l’italien de informa-azione, Ven, 22/04/2011 - 13:35"

http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=4100

Projection de La bataille de Tchernobyl (24/04 - Le rémouleur à Montreuil)

"Dimanche 24 avril – 18h.

Projection de La Bataille de Tchernobyl, documentaire de Thomas Johnson, 2006, suivie d’une discussion.


6 avril 1986, 01h23 du matin. Le quatrième réacteur de la centrale nucléaire de Tchernobyl vient d’exploser. Le plus grave accident nucléaire de l’histoire vient de se produire. Entre 500.000 et 1 millions de personnes (les chiffres varient), civils et militaires, vont se battre pendant plusieurs mois contre la dispersion de la radioactivité. On les appellera les « liquidateurs ». Lorsqu’enfin le sarcophage recouvrant le réacteur est terminé, ces hommes vont rentrer chez eux irradiés à vie et totalement oubliés du gouvernement. 25 ans plus tard le mensonge international sur les retombées radioactives est toujours tenace.

Le rémouleur 106 rue Victor Hugo à Bagnolet 93170 Métro Robespierre

Le local est ouvert les lundis 16-20h , les mercredis 16-20h, et les samedis 12-17h.

contact : leremouleur@riseup.net http://www.infokiosques.net/le_remouleur

Le rémouleur est un lieu ouvert pour se rencontrer, échanger et s’organiser. On peut s’y réunir, boire un café et discuter, lire, écrire des tracts, trouver des infos... S’organiser collectivement, hors des syndicats, des partis et des structures hiérarchiques. Pouvoir se donner des armes pour le futur par la diffusion d’idées et de pratiques, en discutant et en confrontant nos positions politiques. Apporter force et consistance aux luttes présentes et à venir. Parce que, nous voulons transformer radicalement cette société, ni plus ni moins ! Tendre vers un monde sans exploitation ni domination, sans État ni frontière, sans argent ni propriété privée.. Le local contient une bibliothèque dont la plupart des livres peuvent être empruntés. Des films sont également accessibles. Des tracts, brochures et affiches ainsi qu’un fond d’archives sont à disposition. Chacun peut amener des tracts, des affiches, des bouquins, des films..."

http://paris.indymedia.org/spip.php?article6531

vendredi 22 avril 2011

[Grenoble] 2 caméras HS

"Bonjour a tous-tes.

J’ai eu le plaisir de constater la destruction de la camera situé à l’arret de tram Notre-Dame, ainsi que la dégradation/destruction (je ne sais pas si elle est encore active) de celle située à Verdun.

Il y en à peut être d’autres, n’hésitez pas à ajouter un complément d’information.

2 yeux en moins pour Big Bro...

Salutations."

http://grenoble.indymedia.org/2011-04-21-Camera-HS

L’arme, celui qui la tient, et ce qu’il sert

Le 29 novembre dernier, un homme mourait entre les mains de la police dans un immeuble à Colombes, dans les Hauts-de-Seine. Le 13 décembre, c’est à Marseille que les flics tuaient un homme à coups de flashball. Le 1er janvier enfin, un homme était abattu de plusieurs coups de feu à Courtry, encore en banlieue parisienne.

Que les flics soient des assassins n’est pas une nouveauté, et nous n’allons pas faire ici la morbide liste de leurs états de service en la matière.

Sans surprise, les médias, toujours là pour lécher le cul du pouvoir, se sont succédés pour poser de fausses questions et relayer la parole des flics. Les policiers, c’est bien connu, ne font que se défendre, et répondre pas des « tirs de riposte » contre des individus « agressifs et particulièrement violents », « hors de tout contrôle », « des forcenés » : entre les assassins et les personnes tuées, on ne sait plus qui est qui. Les « morts » (on notera au passage comment le mot « mort » évacue toute responsabilité, et insère une part de naturel dans l’assassinat) étaient-elle due au Taser, au flashball ? Les types qui se sont faits descendre par les cognes étaient-ils asthmatiques ? Cardiaques, peut-être ? La polémique enfle. « Ah, le Taser et le flashball, on avait bien dit que c’était dangereux ! », s’empressent de dire quelques démocrates indignés dans les deux premiers cas. « Faux ! », répond la préfecture, « Le premier homme est mort d’une asphyxie. Et rien ne prouve non plus que les gaz lacrymogènes soient responsables du décès. Dans le deuxième cas, la personne a jeté une tasse sur les policiers, c’était de la légitime défense ! ». Pour un peu, on entendrait dire qu’il y avait une peau de banane dans les couloirs, et que le premier malheureux a glissé dessus alors qu’il fuyait. Alors, le Taser, les lacrymogènes, le flashball, la maladie, la faute à pas de chance, ou la peau de banane ?
Il ne faut pas rire avec ça, trois hommes sont morts, et ce ne sont pas les premiers.
Mais nous sommes très sérieux. Reprenons. Ce n’est ni le Taser, ni les lacrymogènes, ni le flashball, ni des flingues qui ont tué ces hommes –les objets ne sont responsables de rien- mais les agents qui ont utilisé ces armes.

Seraient-ils encore vivants que ça ne changerait pas grand chose quand au fond de l’histoire. Le terme « bavure » est depuis toujours utilisé par ceux qui, étant du côté des flics, veulent débattre de quelle police, et du comment la rendre acceptable aux yeux de tous et toutes. Ceux qui sont embêtés quand la police assassine, mais qui n’ont pas grand chose à redire sur l’existence des flics en tant que tels, et sur leur rôle de gardiens de l’ordre des choses. Ceux qui utilisent ce terme entendent masquer la normalité qu’est la violence policière, elle-même étant une incarnation de la violence de l’Etat, elle-même simple reflet de la violence inhérente à tout rapport autoritaire. Ils préfèrent militer pour « Désarmer la police » (en clair : leur enlever le Taser et le flashball, en leur laissant les armes plus classiques : menottes, flingues, matraques, gazeuses), et pour une « police de proximité ». Ou comment se focaliser sur des violences particulières, pour masquer le reste de leur sale boulot : contrôles, rafles, tabassages, insultes, coups de pressions, gardes à vue, déportations, etc.. Mais pour nous, la police est toujours trop proche. Et même quand elle assassine, matraque, enferme et livre à la Justice des personnes qui nous sont inconnues, parfois à des milliers de kilomètres de distance, nous ressentons les effets de sa besogne au plus profond de notre cœur. Parce que nous sommes nombreux à en avoir déjà fait l’expérience. Parce que, dans un Etat démocratique comme dans tout type d’Etat, la police est constituée d’individus ayant fait le choix de défendre en armes la légalité, et donc, de faire en sorte que rien ne change. Nous qui étouffons dans la société, nous savons que nous aurons la police en face de nous, et contre nous, un jour ou l’autre. Parce que le pauvre est pour l’Etat une menace qu’il faut surveiller comme le lait sur le feu, un indésirable en soi. Parce que l’Etat sait pertinemment que le capitalisme qu’il protège, gère et accompagne, crée autant de misère que de raisons de se révolter. Parce qu’étant révoltés, et cherchant les moyens (en nous foutant de savoir s’ils sont « légaux » ou non, la loi n’étant pas notre boussole) de nous sortir de cette misère sociale, la Justice trouvera toujours quelque chose pour nous condamner, à l’aide de ces ridicules bouts de papier qu’elle nomme lois, cartes d’identité, code pénal, code civil, et qui n’ont jamais été autre chose que des cautions morales et des outils pratiques pour l’oppression politique, la domination économique, la dépossession et l’exploitation de nos vies.

Alors disons les choses clairement : on s’en fout du Taser et du flashball, de telle ou telle arme. Certes, les armes ne sont pas des instruments anodins. Elles servent toutes à menacer, à blesser physiquement, à torturer ou à tuer. Mais le problème n’est pas tant l’arme que celui qui la tient, et pourquoi il s’en sert. En ce qui concerne la police, le pourquoi est clair depuis la nuit des temps, depuis que l’Etat a été créé pour défendre les riches et les puissants. La police sera là tant que l’Etat sera là. Et tant que l’Etat sera là, les « alternatives » que la société nous laissera seront les mêmes : travaille et tiens-toi tranquille, ou alors va croupir en prison, ou alors va crever. Dans tous les cas, la misère, la servitude et la mort sont les dernières promesses crédibles que peut nous faire le capitalisme.

Il n’y a pas trente-six solutions possibles pour ceux qui désirent encore vivre librement : la révolte ou l’esclavage.

A bas les flics, à bas l’Etat.

Extrait de Lucioles N°2, Bulletin anarchiste du Nord-Est de Paris, lisible sur le site du bulletin.

Liens:: http://luciolesdanslanuit.blogspot.com/

jeudi 21 avril 2011

Bruxelles - Deux bombes incendiaires explosent devant la Fédération belge du commerce

"AUDERGHEM - Des individus ont tenté de bouter le feu à l’immeuble de Comeos, la Fédération belge du commerce et des services, au moyen de deux bombes incendiaires, avenue Edmond Van Nieuwenhuyse à Auderghem, rapportent mardi la police et le parquet de Bruxelles dans un avis de recherche de témoins. Les dégâts à la façade qui a été endommagée et noircie sont évalués à plusieurs dizaines de milliers d’euros, a indiqué Comeos à l’agence Belga. Des vitres ont été brisées mais l’incendie criminel n’a pas perturbé le fonctionnement de la fédération.

Les faits se sont produits peu avant 03H30. L’explosion des bombes incendiaires a été entendue dans un large périmètre. "Etant donné l’existence de deux foyers d’incendie, il est possible que (l’incendie) soit l’ouvre de plusieurs auteurs dont la motivation reste inconnue", précise le parquet.

Pour Dominique Michel, administrateur délégué de Comeos, qui s’appuie sur la configuration des lieux, le bâtiment de la fédération était clairement visé. Le nom de l’enseigne est éclairé la nuit et seule la fédération occupe le bâtiment ciblé.

Comeos précise qu’elle a des intérêts parfois divergents vis-à-vis d’autres organisations mais ne se connaît pas d’ennemis. Elle n’a reçu aucune lettre de menace et n’a subi aucun acte d’intimidation dans le passé. Depuis l’incendie, aucun fait similaire n’a été constaté.

19/04/2011 www.actu24.be"

Guerre, catastrophe, démocratie, prison - nous voulons la révolution

"tract distribué à Bruxelles

Guerre, catastrophe, démocratie, prison -
Nous voulons la révolution


Dans un temps où les mots semblent perdre leur sens, où le langage du pouvoir cherche à pénétrer dans toutes nos conversations, nous pensons d'autant plus indispensable de nous efforcer de parler clairement. Arrêtons de répéter comme des perroquets ce que les journaux nous disent, ce que les télévisions nous montrent, ce que les puissants veulent nous faire croire. La question n'est pas de vouloir à tout prix être d'accord, ni de convertir qui que ce soit, mais d'au moins parler avec notre bouche, avec nos mots, avec nos douleurs et nos espoirs.


La guerre ou... la révolution


Le début des bombardements effectués par l'OTAN contre les forces loyales à Kadhafi en Libye a marqué un passage fatal. Ce qui sans aucun doute était au début un soulèvement armé d'une importante partie de la population contre le régime en place, est petit-à-petit en train de se transformer en une guerre militaire. A part des poignées de résistances auto-organisées, ce que les autorités de tout bord appellent des « irréguliers », le soulèvement en Libye semble avoir dégénéré en conflit entre armées opposées. Et ce n'est alors pas pour rien que les « irréguliers » là-bas ont toujours été très méfiants vis-à-vis « l'opposition officielle » qui a copié les hiérarchies, les grades, les structures de commandement de l'armée de Kadhafi. De fait, la militarisation du conflit a enterré la possibilité d'un bouleversement radical de la société libyenne. De nouveaux uniformes, de nouveaux chefs, de nouvelles autorités font obstacle à ceux qui veulent expérimenter d'autres rapports sociaux, des rapports de solidarité et de réciprocité, d'auto-organisation de la vie sociale entre les gens eux-mêmes au lieu d'un nouveau régime, de nouvelles structures étatiques, de nouveaux leaders et de nouveaux privilèges.
Aujourd'hui, en Libye, il s'agit de soutenir de toutes les manières possibles les insurgés qui ont combattu et qui dans l'avenir combattront de nouveau pour un changement profond de la société. Comme le disait un compagnon anarchiste libyen, il s'agit maintenant de refouler le chantage du pouvoir, qu'il soit de Kadhafi, de l'opposition officielle ou des pays de l'OTAN, qui veulent enterrer la possibilité d'une révolution sociale en poussant vers une guerre purement militaire. N'oublions jamais ceux qui sont tombés en combattant pour la liberté, qui ont défié un régime monstrueux en ne comptant que sur leurs propres forces, en mettant leur vie en jeu.



La catastrophe ou... la révolution


Ce qui s'est passé au Japon n'est pas un désastre naturel, mais une catastrophe sociale. Ce qui s'est passé dans les centrales nucléaires au Japon n'est pas un incident malheureux, mais la triste conséquence d'un monde rempli d'usines qui vomissent leur poison, de centrales nucléaires implantées partout qui ont mis une hypothèque lourde et néfaste sur la vie et la liberté sur terre, d'une économie qui empoisonne la planète et les esprits, n'obéissant qu'à la recherche de toujours plus de profits pour les puissants et les riches.
Au Japon, des régions entières sont actuellement quadrillées et militarisées. Après avoir construit des centrales nucléaires, après avoir fait passer les intérêts de l'économie capitaliste avant tout, l'Etat japonais se présente maintenant comme le seul acteur capable de sauver la situation, de gérer le désastre, d' « aider les gens ». En installant un régime militaire dans les zones dévastées de l'île, en instaurant un régime de contrôle scientifique réduisant les habitants autours des zones contaminés par la radiation à des simple numéros, à des taux de radioactivité ou encore à des cobayes, l'Etat renforce son emprise sur la population. Et apeurée par la très réelle menace nucléaire, la population accourt vers son sauveur...
Mais la cause d'un problème ne peut pas en être en même temps sa solution ; si la cause continue à exister, le problème s'amplifie. Et le problème, ce ne sont pas tellement les désastres naturels, mais ce monde d'industries et de centrales nucléaires, de métropoles invivables et de campagnes dévastées. C'est ou continuer à rendre la catastrophe permanente dans ce monde, ou changer radicalement de voie, détrôner l'économie et son roi l'argent, cesser de croire aux scientifiques, compter sur les experts pour apporter des solutions à des problèmes qu'ils ont eux-mêmes crées et réinventer de nouvelles manières de vivre ensemble. C'est ou la catastrophe de ce monde remplis d'horreurs, ou la révolution sociale.


La démocratie ou... la révolution


Après les cris de victoire venant de l'Egypte et de la Tunisie, des cris transformés unilatéralement par les médias ici en hommages populaires à la démocratie occidentale, un nouvel ordre est en train de prendre le dessus. Les militaires égyptiens tirent de nouveau sur des foules en émeute, les prisons tunisiennes se remplissent avec des insurgés qui ont combattu pour autre chose qu'un simple changement de régime, les différentes rackets politiques et religieux font tout pour essayer de récupérer et de canaliser la rage vers de putrides nationalismes ou d'oppressantes religions. Mais malgré la répression croissante, les combats continuent. Tandis qu'en Egypte, les grèves sauvages contre les anciens et nouveaux patrons se succèdent, des zones entières de la Tunisie restent encore aujourd'hui hors des griffes du nouvel Etat en s'auto-organisant pour faire face aux besoins matériels, en mettant en pratique la réciprocité et la solidarité au lieu de la compétition capitaliste, en refoulant des villages flics, chefs politiques et juges, identifiés comme expressions de l'asphyxie de la liberté.
Tout est mis en œuvre pour faire oublier qu'il y a d'autres possibilités que l'alternative entre dictature et démocratie. Qu'il est possible d'expérimenter des manières de vivre ensemble qui ne sont pas guidées par un Etat, qu'il soit élu ou imposé. Qu'il y a d'autres choix possibles que de subir une exploitation féroce comme dans la plupart du monde ou de respecter une paix sociale entre exploités et exploiteurs en se contentant des miettes comme il en est souvent question ici.
Tout est mis en œuvre pour faire oublier ce que les puissants de partout, démocratiques ou dictatoriaux, méchants ou gentils, féroces ou humains, redoutent le plus : une révolution sociale qui en finit avec les causes de l'exploitation et de l'oppression.



La prison ou... la révolution

Pour ceux qui ont choisi d'aller sur le chemin du combat pour la liberté, pour la vraie liberté, il n'y a toujours eu au final que deux réponses venant de leurs ennemis : les balles ou la prison. Tout récemment, des anarchistes italiens ont une fois de plus été frappés par la répression. Cinq compagnons de Bologne se trouvent en prison, une soixantaine de domiciles a été perquisitionnée partout en Italie. Accusés d'« association de malfaiteurs », l'Etat les emprisonne en espérant ainsi freiner les luttes qu'ils mènent contre les centres fermés pour clandestins en attaquant les responsables de la machine à expulser ; leurs luttes en solidarité avec les insurgés de l'autre côté de la Méditerranée en attaquant les entreprises italiens profitant du régime de Kadhafi pour importer du gaz et du pétrole et exporter des armes servant à mater les révoltes (ces mêmes entreprises sont d'ailleurs aussi candidates pour construire des centrales nucléaires en Italie, ce qui s'accompagne aussi de résistance) ; leur choix irréductible pour la révolte en ciblant toutes les structures de la domination.
Si nous parlons d'eux, c'est parce que nous nous reconnaissons dans leurs combats, parce que nous partageons avec eux, au-delà des frontières, ce désir de liberté qui les incite à se battre, en mots et en actes. Aucune prison n'arrêtera jamais notre lutte pour la liberté et notre solidarité avec ces compagnons italiens consiste, comme avec les compagnons incarcérés dans d'autres pays dans le monde, à continuer, toujours continuer, avec l'espoir au cœur et les poings fermés, de saper la domination.


Mettons le feu à la poudrière.
Que souffle le vent de la liberté, que se déchaîne la tempête de l'insurrection.



Des anarchistes"


http://bxl.indymedia.org/articles/1460

mercredi 20 avril 2011

[Paris] Repas de soutien le 22 avril

" Incarcérés pendant trois mois pour leur participation à la lutte contre la machine à expulser suite à l’incendie du CRA de Vincennes, et des tags en solidarité avec les insurgés du Maghreb et du Moyen-Orient, Dan et Olivier viennent d’être libérés sous contrôle judiciaire avec une caution de 2000 euros chacun.

REPAS DE SOUTIEN LE VENDREDI 22 AVRIL A PARTIR DE 19H A LA RÔTISSERIE , 4 rue Sainte-Marthe, Métro Colonel Fabien ou Belleville "

http://nantes.indymedia.org/article/23541

dimanche 17 avril 2011

Action anti-carcérale à la prison de Besançon - soirée du 5 avril

"Mardi 5 avril au soir, des feux d’artifices ont été tirés à la Maison d’Arrêt de la Butte de Besançon.

Cette action anti-carcérale vise à exprimer notre solidarité envers tous les prisonniers.

Nous pensons par exemple aux camarades incarcérés pour des slogans politiques inscrits sur des murs, aux jeunes des quartiers victimes de la répression aveugle (comme au quartier des «408» à Besançon) et à tous ceux que la précarité force à contourner la loi.

Avec les politiques répressive et carcérale mises en place par l’État, chacun.e. est de plus en plus susceptible de finir derrière les barreaux.

Feu aux prisons !
Liberté pour tou.te.s !"

Vu ça là : http://juralibertaire.over-blog.com/article-action-anti-carcerale-a-la-prison-de-besan-on-soiree-du-5-avril-71846145.html

Bifton aux potes



"Les potes on vient de me saper
A dix longes et vingt piges de trique
Au dur j'pouvais pas échapper
Puisque j'ai tiré dans un flic

Au prévent' souvent j'ai pensé
Que vous m'preniez pour une belle truffe
Notre amitié c'est du passé
Et vous mes potes, vous êtes des muffes

Depuis huit mois je suis dans le tombeau
Où qu'j'ai crôuté leur sale pitance
Des fayots, d'la flotte, c'est pas beau
D'm'avoir laissé sans assistance

Pourtant moi, j'étais pas envieux
Un peu d'perlot et d'la croustille
M'auraient rendu tellement joyeux
Qu'j'aurais gueulé "vive la courtille"

Biscuit, Néné, Selmom, Toto,
Pour vous j'ai tout pris sur le rable
Me charriez pas vous mes potos
Et montrez vous plus secourables

Me poussez pas à causer de vous
Ici on aime ceusses qui bavardent
Moi je préfère crever au trou
Plutôt que passer à la moucharde !

Voilà c'est mon dernier bifton
J'attends vot' prochaine babillarde
En y songeant comme un micheton
Je chiale, dieu que le coeur me larde

Et pour finir, c'est un adieu
De l'homme que fut toujours Blaise
Rue de la Santé, 42
Deuxième division, 76"

Bergame (Italie) : une boutique ENI attaquée en solidarité avec les arrêtés de Bologne

"La nuit du 13 avril, nous avons attaqué l’Eni store de Bergame en scellant ses portes et en recouvrant ses vitrines de peinture et d’huile usagée. Solidarité avec les incarcérés de Bologne. Les terroristes sont ceux qui empoisonnent la planète. Le terroriste c’est l’Etat !"

Traduit de l’italien de informa-azione, Sab, 16/04/2011 - 12:05

http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=4089

Va te faire irradier : tract contre la venue d’areva à lille

"Aujourd’hui, 8 avril, Valérie Faudon, directrice marketing d’AREVA vient animer une discussion sur l’avenir du nucléaire français et la "gestion du risque". Compte tenu des circonstances actuelles et de la responsabilité du groupe AREVA dans la crise nucléaire permanente, nous souhaitons faire comprendre à cette dame qu’elle n’est pas la bienvenue. Nous ne souhaitons ni discuter avec elle, ni entendre son charabia de VRP. A l’inverse, nous continuons de revendiquer une sortie immédiate du nucléaire en rappelant que du Niger à Fukushima, de Tokyo à La Hague, Areva tue, tous les jours et ce même quand les caméras ne sont pas braquées sur ses centrales.

L’accident de la centrale nucléaire de Fukushima, au cœur d’un des pays les plus denses et les plus industrialisés du monde, nous révèle le danger permanent que représente l’atome. Flics, militaires et technocrates ont beau conjuguer tous leurs efforts dans des exercices de simulation théâtraux, comme en janvier dernier autour de Gravelines, le jour venu, toutes ces gesticulations s’avèrent bien dérisoires. Aujourd’hui, dans l’un des pays les plus avancés sur le plan technologique, entre 500 à 600 liquidateurs sont menacés de mort à court terme, en tentant de refroidir le combustible MOX envoyé par AREVA. A Tokyo, les résultats disponibles sur la radioactivité atmosphérique signalent une valeur 100 000 fois supérieure à la normale. Depuis le 31 mars, de l’eau radioactive a été rejetée tous les jours dans l’océan Pacifique à raison de 7000L/heure (source : rebellyon.info).

Rappelons-nous cependant que derrière la « crise », le nucléaire c’est la catastrophe permanente. De l’extraction dévastatrice dans les anciennes colonies du Niger par AREVA, jusqu’à l’enfouissement hasardeux des déchets, en passant par les rejets quotidiens « légalement contrôlés » et la santé sacrifiée des sous-traitants, la filière electro-nucléaire c’est l’empoisonnement, l’opacité et le mensonge combinés.

Et pourtant, au Japon comme ailleurs, les partisans du tout nucléaire s’évertuent à nous faire croire que le nucléaire serait une énergie « sûre », « propre » et surtout indispensable pour perpétuer un monde de production effrénée. Celui qui nous impose de faux besoins et nous tue à la tâche. Mme Faudon, nous réaffirmera à coup sûr d’un air grave que le nucléaire demeure un choix pertinent et qu’il est dérisoire, voire irresponsable d’imaginer s’en passer. Alors, pourquoi discuter ? Dans les médias, experts et contre-experts s’échinent à circonscrire les termes d’un débat qui aboutira immanquablement à la poursuite de l’énergie atomique en France comme ailleurs. Aujourd’hui, on nous promet l’inspection du parc nucléaire français, et des irradiations « transparentes », « participatives » et « citoyennes ».

Face à l’électro-désastre, il est urgent d’imposer une sortie immédiate du nucléaire. Énergies alternatives ou pas, rien ne justifie de prolonger plus longtemps cette catastrophe permanente.

Si t’aimes tant le nucleaire,
Porte-toi liquidateur volontaire
"



PDF : http://lille.indymedia.org/IMG/pdf/Va_te_faire_irradier.pdf

samedi 16 avril 2011

Dan libéré !

" Vendredi 15 avril 2010, Dan a été libéré de la prison de la Santé sur décision de la chambre de l'instruction, siégeant en appel, il est placé sous contrôle judiciaire avec, comme Olivier, une caution de 2000€ à régler.

Cependant, si la joie de le retrouver hors-les-murs est bien présente, il n'y a pas de victoire car juges et flics ne cesserons pas pour autant de nous persécuter, nous comme bien d'autres, parce que l'État existe encore.
Tout continue, avec la liberté pour horizon.

Solidarité avec les prisonniers en lutte à travers le monde.
Feu à toutes les prisons
Feu à tous les palais de justice.

Sabotons la machine à expulser."

http://nantes.indymedia.org/article/23506

vendredi 15 avril 2011

A tous les délinquants solidaires

"[Une lettre des deux compagnonnes anarchistes de Bologne incarcérées depuis le 6 avril 2011, voir ici]

A tous les délinquants solidaires

La solidarité est arrivée, forte et copieuse, à travers lettres et télégrammes qui, vu leur nombre, ont fait péter les plombs aux matons. Elles sont même arrivées en recommandé, pour être sûrs qu’ils arrivent.
Cela fait du bien.

L’accusation contre les incarcérés, contre ceux qui ont reçu des mesures de contrôle judiciaire, et contre tous les autres mis en examen, est "association de malfaiteurs".
Expérimentée contre les compagnons de Lecce en tant que formule plus adaptée que l’ "association subversive" [équivalent de l’association terroriste, NdT] pour frapper les anarchistes, et reproposée dans d’autres procédures comme à Turin, la bande de la Digos de Bologne la sort maintenant de son sac pour faire son beurre contre leur cauchemar du coin. Mais elle y met un peu du sien, et ajoute "à finalité subversive".

Après avoir décrit Fuoriluogo comme un local où étaient organisées de nombreuses initiatives internes et vers l’extérieur, puis le lien entre nous comme fort et intense, elle dresse la liste d’une longue série d’ "illégalités" commises ensemble ou séparément, qui ne sont d’ailleurs que la suite de procédures pénales en cours déjà connues, pour lesquelles nous avons déjà été condamnés en en payant lourdement le prix (en particulier certains d’entre nous), ou bien nous le serons. Il s’agit de faits de rébellions, dégradations, violences, rassemblements non autorisés, etc. etc. Les chefs d’inculpation classiques, qui tombent sur le dos de tous ceux qui portent des luttes qui dérangent.

Mais à partir de ces éléments jusqu’à aboutir à l’accusation d’Association de malfaiteurs, là le "raisonnement" devient plus obscur, on entend le bruit des grincements sur les miroirs [NdT : l’expression italienne s’agripper aux miroirs signifie tenter de justifier quelques chose à tout prix]. Mais c’est ainsi. Une fois que la structure est construite, si infondée et absurde qu’elle soit, c’est à nous de la démonter. Ils font comme cela, et c’est comme ça.
Ensuite, il y a aussi cette histoire de chefs, sous-chefs et petits soldats. Ils tentent le coup à chaque fois, parce que c’est un moyen pour nous atteindre, et parce qu’ils ne peuvent pas comprendre qu’on puisse avoir des rapports différents. On "démontre" que l’une est la chef parce qu’elle passe beaucoup de temps à recueillir des infos à reproduire sur les tracts et à la réussite des initiatives. Dans une conversation téléphonique avec un compagnon pris dans des galères économiques qui l’empêchaient d’être présent à un rassemblement ou à une manifestation, elle l’encourageait à y aller en disant : "allez, on les trouvera, quelqu’un les sortira" - certes avec le ton habituel que beaucoup connaissent bien.
En somme, une série d’épisodes connus et ultra-connus et d’écoutes téléphoniques de ce genre-là, constituent la trame de l’intrigue de la Digos avalée par une procureur avec des cailloux dans les chaussures.

Nous deux, incarcérées dans la section pour femmes, nous allons bien. Nous sommes encore séparées et en isolement. Le courrier arrive, mais peut-être pas tout.
Nous vous embrassons fort et continuons à lutter avec vous pour un monde sans barrières matérielles ou générées par des peurs artificielles et des mesquineries. Sans esclaves ni patrons, avec leur lot d’infamies et de nuisances.

Nous nous retrouverons bientôt mais, comme quelqu’un l’a écrit dans un télégramme, si c’est nous qui vous rejoignons... c’est mieux.

Stefi et Anna

Traduit de l’italien."

http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=4081

Sortie du bulletin de contre info en Cévennes n°11


http://contreinfo7.internetdown.org/spip.php?rubrique19

Bordeaux : Action de solidarité avec les camarades italien-ne-s en lutte

"En solidarité avec tou-te-s les femmes et hommes qui luttent, en Italie et ailleurs, pour un monde sans frontières, sans États, sans polices et tout le cortège de merde qui va avec."


Plus de photos par là : http://bordeaux.indymedia.org/node/218

Madrid : attaque contre une entreprise de l’énergie nucléaire

"Indy Madrid, Mié, 13/04/2011

Cette nuit, l’entreprise ENUSA (http://www.enusa.es/), dédiée à l’énergie nucléaire, a été caillassée. L’apparition du vigile, figé en voyant ce qui se passait, nous e empêché de causer de plus grands dégâts. on a laissé un tag : " non au nucléaire !"

Pour la destruction de la civilisation !
Ni nucléaire, ni éolien, ni solaire !

Per la distruzione della civilizzazione !!

Action dédicacée à Billy, Silvia, Marco, Costa, aux prisonniers anarcho-écologistes incarcérés dans l’Etat du Mexique. A tous ceux qui luttent contre la domination.

Traduit de l’espagnol"

http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=4079

dimanche 10 avril 2011

[Grenoble festival annulé] Expulsion

"Ce matin, dimanche 10 avril, les "nouveaux proprios" (?), des "privés", et non la mairie qui avait assigné le 56 au tribunal, mais avec la complicité de la mairie et de la flicaille, ont expulsé le 56.

Arrivés au cours de la matinée alors que personne n’était au 56, ils sont entrés, "par effraction" comme ils disent, et ont commencé à déménager tout le matos (pour info, la quasi totalité de l’infokiosque a disparu on ne sait où et les quelques 40 euros de la caisse du bar ont disparu, quand on sait que la maison leur a coûté 300 000 euros, on se dit que, ouais, y’a pas de petites économies...).

Ce n’est que vers 11h que quelqu’un-e s’est aperçu-e que quelque chose clochait.
En quelques minutes, de nombreuses personnes sont arrivées sur place mais l’opposition à l’expulsion en cours (des gros bras ET des enfants étaient dans les lieux) a été très timide...

Plus tard, la police municipale, puis la nationale, sont arrivées. Ils avaient bien conscience de "l’illégalité" de l’expulsion (pas d’expulsion le dimanche, en plus sans tenir compte de la procédure via huissier et tout le bordel) mais ont laissé faire avec le sourire.

Encore une fois, dans ce genre de situation, tout est question de rapport de force (avant les histoires de "droits").

Le 56 est mort, le festival prévu du 18 au 25 avril n’aura pas lieu (peut-être quelques activités seront-elles délocalisées vers d’autres squats).

Le 56 reste contactable via sa boîte mail :
le56 [at] riseup [.] net

Peut-être plus d’infos prochainement sur Indymedia-Grenoble et/ou le site du 56."

[Paris] Rassemblement pour l'arrêt immédiat du nucléaire

" Tchernobyl 25 après, le nuage rode toujours.

* Rassemblement devant l'ASN (Autorité de sûreté nucléaire)
Mardi 26 Avril, à 19h
6, Place du Colonel Bourgoin
Paris 12ème
* Débat public : Comment s'opposer en actes au nucléaire ?
(Mardi 3 mai 20h ou mercredi 4 mai 19h ?), au CICP
21ter, rue Voltaire
Paris 11ème

On devrait se contenter de compter les morts...
Et d'écouter les experts

[Rendez-vous publié sur Démosphère]

Rappelez-vous combien de fois les médias nous ont répété que la situation était sous contrôle avant de nous annoncer le contraire. Après chaque catastrophe on nous apprend que des techniciens, des experts, savaient, avaient émis des rapports inquiets sur l'état de telle cuve, de tel système avaient alerté les autorités concernées... Alors un très haut niveau de sécurité, qu'est-ce que c'est ? C'est une faible probabilité de vivre une catastrophe nucléaire. Autrement dit, c'est vivre avec et sous le risque permanent d'une catastrophe du type de Tchernobyl, de Fukushima ou pire... C'est un pari. L'énergie nucléaire est aussi mortifère qu'immaîtrisable.

Mortifère à chaque instant. Hors catastrophe, le fonctionnement « normal » du nucléaire, c'est l'empoisonnement des populations nigériennes par les mines d'uranium, ce sont les trimardeurs du nucléaire qui doivent « bouffer des doses » à chaque arrêt de tranche, ce sont les petite fuites par-ci, les petits mensonges par là... A Nogent sur Seine par exemple, ce sont les balises de mesure de l'iode radioactif qui sont tombées en pannes plusieurs heures le 6 mars dernier, ce sont 27m3 d'eau potentiellement radioactive, qui se sont écoulées le 19 mars dernier...

Qui a décidé que cette menace sur l'humanité était acceptable ? Les militaires, en développant l'arme nucléaire, et de très gros industriels, qui ont créé un lobby officiel (la commission PEON) pour « éclairer » les choix gouvernementaux.
Le risque zéro n'existe pas

Abus et ironies de langages. Tout le monde a entendu qu'il y avait au Japon des doses 100 fois voire 1000 fois supérieures à la normale. Ce vocabulaire a été conçu pour abuser les populations. Une dose normale, c'est une dose équivalente aux limites autorisées, limites fixées par les autorités. Elles sont déterminées selon un calcul coût/avantage, à savoir les avantages du nucléaire (prix de l'électricité, bénéfices, emplois...) et les dégâts potentiels sur notre santé. Il n'a jamais été question d'un quelconque choix. On nous impose cette industrie pour qui un cancer ou un risque de fuite ne pèsent pas lourds face à ses profits.
L'illusion de la transparence

On nous bassine avec la transparence, mais on attend toujours que le réseau d'alerte mondial, qui mesure la radioactivité pour repérer d'éventuels essais atomiques aériens clandestins, communique les données sur le nuage de Fukushima.... Publier les chiffres, c'est potentiellement mettre le doigt sur les dangers du nucléaire. La transparence est certes une exigence minimale dans le contexte actuel, mais n'oublions pas que la transparence n'abolira jamais le danger.
Nucléaire : symbole d'un Etat autoritaire

Croit-on qu'on peut remettre notre sort entre les mains de ceux qui nous avaient prétendu avec arrogance que leur technique était sûre, que les précautions étaient surdimensionnées, et que même l'imprévisible avait été prévu ? Les experts ont finalement reconnu que le risque zéro n'existait pas, sans pour autant arrêter leurs projets, les autorités ont prétendu tout maîtriser, même le passage des nuages aux frontières. En ce qui concerne la sécurité, c'est aux experts militaires qu'elle est confiée : militaires chargés de trier les populations, de les enfermer (pardon de les confiner), de les empêcher de circuler (pardon de les protéger) mais aussi de choisir quelques élus pour s'envoler vers des territoires « sains ». La société nucléaire est bien une société policière...

Ni nouveaux projets, ni prolongations
Arrêt immédiat du nucléaire civil et militaire
Sortir du nucléaire c'est combattre la société qui le produit

Collectif contre l'ordre atomique"

PDF : http://nantes.indymedia.org/attachments/apr2011/tract_nuk.pdf

http://nantes.indymedia.org/article/23463

Madrid : incendie solidaire d’une fourgonnette médicale

"Madrid : incendie solidaire d’une fourgonnette médicale

Indy Madrid, Mié, 06/04/2011

Ce matin a été calcinée dans le centre de Madrid une fourgonnette du Centro Farmaceutico Nacional. Parce que nous ne voulons pas continuer en supportant cette agonie, parce que nous préférons continuer d’être fous plutôt que d’être liés à la folie des anxiolytiques et autres merdes chimiques et aliénantes, parce que nous ne supportons pas ce monde moderne ni ses barbaries, ni ses guerres, parce que nous voulons arrêter une fois pour toutes cette maudite machine qui nous pousse vers l’abîme et nous savons que nous devons le faire pour nous mêmes, et que le meilleur moment est MAINTENANT et le meilleur endroit est ICI.

Que la révolte s’étende, sortons des ghettos. A la rue !!

Cette action est dédicacée à nos compagnonNEs en grève de la faim dans l’Etat chilien, et à Billy, Silvia, Costa et Marco. Dans nos coeurs.

Traduit de l’espagnol."

http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=4073

samedi 9 avril 2011

Contre le nucléaire et son monde : intrusion chez des pourris de haut vol (Paris)

"Le 6 avril, à l’université de Paris Dauphine M. Masuda, ancien directeur à l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) devait parler de « la catastrophe nucléaire de Fukushima du 11 mars et ses suites ». Une vingtaine d’individus s’est invitée à la conférence, a lancé des œufs de peinture, insulté les participants, éclaté quelques boules puantes et laissé une cinquantaine de tracts (voir ci-joint).

Spéciale dédicace aux compagnons italiens que l’Etat aimerait mettre au pas. Ce même jour en effet, dans 16 villes d’Italie, 300 flics menaient 60 perquisitions parmi des compagnons, sous l’accusation d’« association de malfaiteurs à finalité terroriste », la presse parlant de diverses attaques contre l’ENI (équivalent italien d’EDF), contre des entreprises et associations humanitaires collaborant à la machine à expulser, contre divers groupes d’extrême-droite… 5 personnes ont été incarcérées, 26 personnes mises en examen, et le local anarchiste Fuoriluogo à Bologne a été mis sous séquestre.

Leur répression n’arrêtera pas la lutte ! Contre le nucléaire et son monde et tous ceux qui voudraient nous enchaîner !

Voici le texte laissé à la conférence :

« A l’heure où un pays entier s’enfonce pour des dizaines d’années dans le développement durable de la mort qu’engendre nécessairement le nucléaire, ici, c’est dans l’ambiance studieuse et conquérante d’une faculté de « pointe » qu’on vient réduire le désastre à un nouveau défi à surmonter. Ainsi, le Centre Géopolitique de l’Energie et des Matières Premières (CGEMP), outil de propagande universitaire créé par un ministre pour justifier les choix énergétiques des entreprises et de l’Etat français, nous fait la grâce d’inviter le grand spécialiste Tatsuo Masuda. Il vient parler de la catastrophe nucléaire de Fukushima, du 11 mars et de ses suites.

Sans doute, l’expert en mal de fans aura-t-il dû revoir un peu sa copie. Il ne pourra plus faire la même leçon. Il ne pourra plus comme c’était le cas juste avant vendre le modèle économique nippon. Il ne pourra plus affirmer que le « Japon s’est développé comme la société au monde la plus efficace énergétiquement ». Invitant même à tirer des enseignements de ses cours, il ne pourra plus fièrement tenir un discours où le « Japon pourrait offrir un modèle pour le monde dans les efforts internationaux pour minimiser l’impact des activités humaines sur la planète à travers la mise en œuvre de politiques énergétiques et environnementales ».

C’est certain, cette page-là est tournée. Mais Tatsuo a de la bouteille dans les petits arrangements avec la vérité pour que les intérêts économiques des puissants demeurent inchangés. Il a d’ailleurs une belle carrière de pourri en la matière. Prof qui vend son conseil à des boîtes comme JAPEX ou la Japan Petroleum Exploration, il prend du galon en multipliant les casquettes. D’un côté, il bosse pour l’industrie mortifère du pétrole en étant vice-président de la Japan Oil Corporation (JNOC) (début 2000), de l’autre pour la recherche non moins mortifère à l’Asia Pacific Energy Research Center (APERC). Diplomate depuis 1972, il cherche aussi à occuper un rôle de conseiller du prince en matière de pétrole et de politique énergétique, s’assurant que ce monde continue son entreprise d’empoisonnement généralisé. Il est donc normal de le voir à un poste de directeur à l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) entre 1996 et 2001.

Pour les auditeurs qui sont venus l’écouter, son parcours est rassurant, il vient apporter du crédit à ses paroles. Dans leur univers qui marche les pieds sur la tête, c’est même quelque chose de respectable. C’est sûr que quelqu’un qui a travaillé pour l’AIEA est bien placé pour parler d’une catastrophe dont cet organisme est en partie responsable. N’est-ce pas cette institution qui a fait un incessant travail de lobbying et de chantage depuis son existence en 1956 pour l’utilisation de l’énergie nucléaire concernant la production d’électricité ? N’est-ce pas elle qui a toujours voulu cacher les liens entre le civil et le militaire en faisant semblant de s’opposer à la prolifération des armes nucléaires, alors qu’elle ne faisait qu’avaliser le choix d’un petit nombre d’Etats de rester maîtres en la matière ? N’est-ce pas elle qui refuse aujourd’hui de considérer comme des armes atomiques les missiles à l’uranium appauvri massivement utilisés en Irak et maintenant en Libye promettant des désastres sur la santé des populations qui ont le malheur de vivre là et ce, pour des générations et des générations ? N’est-ce pas elle qui a institutionnalisé le mensonge concernant les conséquences de la radioactivité sur la santé, sujet dont elle a réussi à obtenir le statut de « secret défense », faisant des accords avec l’OMS, surveillant toutes les recherches en la matière, censurant les conclusions des rapports, et quand ce n’est pas possible, niant les vérités les plus flagrantes ? N’est-ce pas elle qui a menti et ment toujours sur les retombées de Tchernobyl en minimisant encore en 2001 ce massacre à 31 morts, 300 malades souffrant d’irradiation aiguë et 2000 cancers « évitables » de la thyroïde chez l’enfant ? N’est-ce pas elle qui fait passer sa mission pour une œuvre de pacification alors que la sûreté des installations nucléaires comme l’après-catastrophe implique une gestion militaire ?

Mais si la grande AIEA, comme le ridicule Tatsuo sont bien obligés de revoir leur discours après la catastrophe de Fukujima, ni l’une, ni l’autre ne remettront l’essentiel en cause. Après un Conseil des gouverneurs le 21 mars à Vienne, Yukiya Amano, le directeur général de cette agence à la botte de l’ONU se contente de déclarer qu’il faut réexaminer « le cadre actuel de réponse aux situations d’urgence », qui a été « dans les grandes lignes conçu suite au désastre de Tchernobyl en 1986, avant la révolution de l’information ». Autrement dit, l’AIEA ne veut surtout pas prôner l’abandon de cette technologie, elle entend juste améliorer la communication en cas de catastrophe. C’est la rançon du « progrès ». Tant pis pour les Japonais réduits à n’être que des bestiaux gérés militairement, confinés, évacués, contraints à une vie en camp. Tant pis pour tout ceux qui sont en train de crever à petit feu et qui ont comme seule perspective d’obéir aux autorités sous peine de mourir encore plus vite. Quant à Masuda, étant donné son pedigree chez les nababs du pétrole et de l’énergie, ce n’est pas lui qui va dire un mot sur les appétits dévorants du capitalisme dont la catastrophe de Fukushima n’est qu’une des conséquences. Il n’y a rien de plus à attendre ici même dans ce temple de l’économie, où quasi tous espèrent tirer leur épingle du jeu. Ils ne peuvent que trop bien s’accommoder du jeu actuel. Tant qu’ils sont en haut, ils se fichent éperdument de tous ceux qui sont en bas. Tant qu’ils peuvent éveiller ce qu’il leur reste de sensations dans une consommation vide de sens, l’administration du désastre peut continuer.

Dans ce cadre, il est donc complètement irrationnel de parler de liberté, d’autonomie individuelle, de réciprocité, de tout ce dont le nucléaire et son monde nous prive chaque jour un peu plus. La seule chose raisonnable qu’il y ait à faire avec des pourris, c’est de les pourrir. »
"

http://grenoble.indymedia.org/2011-04-09-Contre-le-nucleaire-et-son-monde

jeudi 7 avril 2011

Marseille : soutien aux 6 inculpés de l’incendie du centre de rétention de marseille

"Le 9 mars, la prison pour sans-papiers du Canet à Marseille est hors service suite à un incendie. C’est le lieu, appelé Centre de Rétention Administrative, où l’Etat enferme des gens (uniquement parce qu’ils n’ont pas de papiers) raflés lors de contrôle d’identité en attendant de s’organiser pour les expulser sous trente jours. Des retenus ont mis le feu à des matelas dans deux bâtiments différents. Les retenus, intoxiqués par les fumées, ont été emmenés à l’hôpital. L’un d’entre eux en a profité pour se faire la belle.

« On a été soignés, rapidement, légèrement, ce qui est normal aux yeux de l’état français parce qu’on est sans papiers. Aucun droit. On a passé toute une soirée dans une cour, à l’air, jusqu’à 23h, et puis on a été conduits dans une petite salle de 12m2. On était 36 personnes. Entre 23h30 et minuit, ils nous ont conduits au centre de rétention de Nîmes. Pire que des animaux, on est restés dans une salle jusqu’au petit matin. »

Très peu ont été libérés contrairement à ce qui se passe d’habitude lors de transferts collectifs suite à des incidents. Le message est clair : la volonté du pouvoir d’étouffer tout espoir de libération par des actes de révoltes qui sont quotidiens. De l’Australie à l’Italie, de la Lybie à la Belgique : évasions collectives, départs de feu, grèves de la faim, mutineries... Alors, la vengeance de l’État ne se fait pas attendre : on pense à ceux de Vincennes (jusqu’à 3 ans ferme), ou de Bordeaux (jusqu’à 5 ans).

Six des retenus du Canet sont actuellement en détention provisoire à la prison des Baumettes, soupçonnés d’avoir mis le feu. Une instruction est en cours. D’une prison à une autre, de la « rétention » à la « détention », il n’y a qu’un pas, souvent franchi lorsque l’on s’oppose à son expulsion, que l’on donne une fausse identité, qu’on ne se laisse pas faire.

Dès le lendemain de l’incendie, un rassemblement spontané devant le commissariat est venu manifester son soutien avec les sans papiers placés en garde à vue avant leur inculpation. Un collectif décide alors de s’organiser pour exprimer sa solidarité avec ce geste de révolte qui n’est pas un acte de désespoir mais bien au contraire un acte de résistance contre l’enfermement. Qu’ils soient coupables ou innocents, peu importe, il s’agit de soutenir ceux que l’État a choisi pour se venger de ce coup porté à la machine à expulser : le centre de rétention du Canet est fermé jusqu’à nouvel ordre.

Un centre de rétention en moins, c’est concrètement une diminution des rafles et des expulsions. Les centres de rétention sont un rouage de la machine à expulser, outil des politiques migratoires. Par ce dispositif de gestion des populations, l’État cherche à fragiliser une main-d’œuvre immigrée forcée de se cacher dans la peur quotidienne du contrôle et de l’expulsion, et surtout d’accepter n’importe quel boulot payé des miettes et n’importe quel logement pourri hors de prix. L’Etat crée ainsi une catégorie de travailleurs avec droits au rabais ou sans droit pour le plus grand profit des patrons et ainsi fout la pression sur les autres travailleurs. Par la mise en concurrence des travailleurs légaux et illégaux, c’est l’ensemble des salaires et des conditions de travail qui sont précarisés. Cette stratégie économique est légitimée par une idéologie raciste et post-coloniale qui construit l’image de l’immigré comme ennemi intérieur responsable du chômage et de l’insécurité, créant ainsi un climat de haine, la guerre de tous contre tous : diviser pour mieux régner.

Dans ce monde de soumission et de résignation, où l’État impose sa terreur à coups de contrôles, de flics, de juges, de prisons, lorsque des individus, du fond de leur trou, passent à l’offensive en détruisant une prison, ça nous touche parce que nous aussi nous sommes enfermés, contrôlés, jugés pour mieux être exploités. La destruction d’une prison, c’est un peu d’air et d’espoir, comme un écho aux révoltes dans les pays du maghreb et du moyen-orient. Lorsque le pouvoir approuve du bout des lèvres ces révoltes, c’est pour ériger nos démocraties comme unique modèle, en oubliant qu’ici aussi, on exploite, on enferme, on tue, au nom de la liberté, celle des puissants, qui vivent sur notre dos, qui nous volent jusque nos vies pour s’enrichir.

Voilà pourquoi nous nous réjouissons quand une prison brûle. Voilà pourquoi nous nous réjouissons que partout dans les centres de rétention éclatent des révoltes. Les révoltés de Marseille ont brûlé leur prison de l’intérieur, poursuivons la lutte à l’extérieur. Organisons nous pour soutenir les 6 inculpés. Rendez-vous le jeudi à 18H à la crysalide (14, rue Benedite, entre la friche et le parc Longchamp)

pour nous contacter : soutien6cra@riseup.net
"

http://grenoble.indymedia.org/2011-03-31-soutien-aux-6-inculpes-de-l

[Brochure] La guerre high-tech

"La guerre high-tech - Le nettoyage par le vide

« La guerre résume, en quelque sorte, les avancées réalisées par le capital mais, en retour, elles les accélère. Elle est le ban d’essai du progrès. L’industrie de la tuerie, sous l’égide de l’Etat centralisé, est le laboratoire grandeur nature du développement de l’industrie en général. A l’aube de l’industrialisation, l’introduction du travail salarié et des machines dans l’armée permanente fut pour beaucoup dans leur généralisation à l’échelle de toute la société bourgeoise. Depuis plus de deux siècles, bien des formes d’organisation et des modes d’activité propres au capitalisme ont été anticipés et testés dans l’appareil militaire de l’Etat. En témoigne à l’évidence l’aventure du nucléaire, rejeton de la Seconde Guerre mondiale, comme source d’énergie fondamentale et modèle de gestion centralisée, militarisée et bureaucratisée de la société.

La guerre high-tech marque l’accélération du processus. Les laboratoires sponsorisés par les trusts et par les Etats, qui fabriquent les marchandises les plus diverses, des armes aux médicaments, souvent les deux à la fois, y voient l’occasion rêvée pour tester in vivo, hors des enceintes de leurs technopoles, leurs brillantes inventions et pour analyser quelles en sont les retombées militaires et civiles. Aujourd’hui, les docteurs Mengele sont légion, ils sont les hérauts de la démocratie et leurs champs d’expérience inclut de très vastes territoires. L’Otan envoie sur les champs de bataille encore fumants, par le biais des institutions humanitaires de l’Onu, des missions charitables chargées d’étudier sur le tas les effets de toutes les merveilles avec lesquelles elle a martyrisé des populations entières, en Irak et ailleurs. La main qui assassine est aussi celle qui soigne. »
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