"Aujourd’hui, 8 avril, Valérie Faudon, directrice marketing d’AREVA vient animer une discussion sur l’avenir du nucléaire français et la "gestion du risque". Compte tenu des circonstances actuelles et de la responsabilité du groupe AREVA dans la crise nucléaire permanente, nous souhaitons faire comprendre à cette dame qu’elle n’est pas la bienvenue. Nous ne souhaitons ni discuter avec elle, ni entendre son charabia de VRP. A l’inverse, nous continuons de revendiquer une sortie immédiate du nucléaire en rappelant que du Niger à Fukushima, de Tokyo à La Hague, Areva tue, tous les jours et ce même quand les caméras ne sont pas braquées sur ses centrales.
L’accident de la centrale nucléaire de Fukushima, au cœur d’un des pays les plus denses et les plus industrialisés du monde, nous révèle le danger permanent que représente l’atome. Flics, militaires et technocrates ont beau conjuguer tous leurs efforts dans des exercices de simulation théâtraux, comme en janvier dernier autour de Gravelines, le jour venu, toutes ces gesticulations s’avèrent bien dérisoires. Aujourd’hui, dans l’un des pays les plus avancés sur le plan technologique, entre 500 à 600 liquidateurs sont menacés de mort à court terme, en tentant de refroidir le combustible MOX envoyé par AREVA. A Tokyo, les résultats disponibles sur la radioactivité atmosphérique signalent une valeur 100 000 fois supérieure à la normale. Depuis le 31 mars, de l’eau radioactive a été rejetée tous les jours dans l’océan Pacifique à raison de 7000L/heure (source : rebellyon.info).
Rappelons-nous cependant que derrière la « crise », le nucléaire c’est la catastrophe permanente. De l’extraction dévastatrice dans les anciennes colonies du Niger par AREVA, jusqu’à l’enfouissement hasardeux des déchets, en passant par les rejets quotidiens « légalement contrôlés » et la santé sacrifiée des sous-traitants, la filière electro-nucléaire c’est l’empoisonnement, l’opacité et le mensonge combinés.
Et pourtant, au Japon comme ailleurs, les partisans du tout nucléaire s’évertuent à nous faire croire que le nucléaire serait une énergie « sûre », « propre » et surtout indispensable pour perpétuer un monde de production effrénée. Celui qui nous impose de faux besoins et nous tue à la tâche. Mme Faudon, nous réaffirmera à coup sûr d’un air grave que le nucléaire demeure un choix pertinent et qu’il est dérisoire, voire irresponsable d’imaginer s’en passer. Alors, pourquoi discuter ? Dans les médias, experts et contre-experts s’échinent à circonscrire les termes d’un débat qui aboutira immanquablement à la poursuite de l’énergie atomique en France comme ailleurs. Aujourd’hui, on nous promet l’inspection du parc nucléaire français, et des irradiations « transparentes », « participatives » et « citoyennes ».
Face à l’électro-désastre, il est urgent d’imposer une sortie immédiate du nucléaire. Énergies alternatives ou pas, rien ne justifie de prolonger plus longtemps cette catastrophe permanente.
Si t’aimes tant le nucleaire,
Porte-toi liquidateur volontaire"
PDF : http://lille.indymedia.org/IMG/pdf/Va_te_faire_irradier.pdf