dimanche 17 octobre 2010

Récit - Manif sauvage à Paris

" Un début de récit, vu que y a pas grand chose sur le ouaibe...

18h en fin d'aprem à Nation, les derniers cortèges se ramènent après la grosse manif syndicale. Un premier essai de départ en manif sauvage se heurte à la présence des keufs qui bloquent la rue convoitée. On fait un tour de place en gueulant "grève offensive, définitive", ou "grève, blocage, sabotage, les patrons ne comprennent qu'un langage", puis on rebrousse la fin de manif, là où les keufs ne sont logiquement pas, pour la deuxième fois en une semaine, tactique plutôt intéressante.

On est vraiment nombreux, au moins 500, on redescend le boulevard, on croise la CNT (plutôt sympathisante mais pas grand monde qui quitte les rangs, envie absolue de débarquer sur la place en chantant l'Internationale en levant tou-te-s le poing ?), on continue, bifurque, la rue est devant nous.

Pas mal de tension, d'accélération, d'engueulades ("attendez !" "accélérez" !), mais on est toujours pas mal nombreux à se diriger vers Bastille aux cris de "Paris, debout, soulève toi", et autres slogans. Le centre de recrutement de l'armée à Reuilly Diderot se fait moisir, tags, cailloux, etc. On passe devant une banque, des gens pètent une vitrine, début d'embrouille, c'est relou. Un bus de chtars se fait aussi attaquer à coup de barre de fer et de projectiles un peu avant ou un peu après, il recule et se casse.

Les keufs se rapprochent au fur et à mesure. Au fil du temps, selon les témoignages, c'est une centaine de bakeux, pour beaucoup casqués et avec des matraques qui nous suivent, voir sur la fin nous escortent sur les trottoirs. Une impression personnelle, mais les flics en civils me foutent plus la trouille que ceux en uniforme ?

Bref, on arrive sur la Bastille, là une bonne partie des gens (qui étaient moins nombreux déjà) se dispersent, une partie tente d'occuper l'Opéra du même nom. Un type au moins se fait arrêter par des vilcis à ce moment là, type cinq mecs qui lui tombent dessus en gueulant, il était loin du cortège.

Là, (parce que c'est pas un article de journaleux), je ne suis plus sûr de ce qui s'est passé. Une cinquantaine de gens serait rentré dans l'opéra, et vu le faible nombre, serait ressorti de l'autre coté. C'est à ce moment là qu'a eu lieu le gros des serrages a priori. Entre trente et quarante personnes selon les sources. Les flics les parquaient dans les halls d'immeubles, pour pas que les interpellations tournent à la révolte. C'est dans ces eaux là que je suis parti, alors je ne dirai rien sur la suite, je travaille pas à l'express.

Liberté pour toutes et tous. "

http://nantes.indymedia.org/article/21897