"Il y a quelques jours (le 16 mars, ndmpp)on a foutu un peu le bordel, de
la place Cadenat jusqu’à la prison pour sans-papiers
du Canet, derrière une banderole pour la destruction
des centres de rétention. Il y avait du son et des
slogans (« de l’air, de l’air, brûlons les frontières », ...),
vous les avez peut-être entendus. Des tags (« feu à
toutes les prisons », ...) et des affi ches, vous les avez
peut-être vues. Ça a provoqué un petit embouteillage,
vous avez peut-être été coincés dedans. Certains ont
crié ou klaxonné en solidarité. Ça s’est fi ni au Canet avec
un feu d’artifi ce.
Cette balade était une façon d’exprimer un soutien aux
révoltés de l’incendie du centre de rétention de Vincennes.
Après 6 mois de lutte collective, la mort d’un prisonnier
met le feu aux poudres : le centre part en fumée. Dix
d’entre eux sont passés en procès, le verdict a été rendu
le lendemain de la manif : entre 6 mois et 3 ans de prison
fermes, et comme d’habitude une amende pour arrondir
les fi ns de mois des fl ics.
L’État, sa justice, ses fl ics et ses médias, voudraient
étouffer l’incendie, comme ils voudraient étouffer les
révoltes qui éclatent quotidiennement dans tous les
centres de rétention et ailleurs. Mais la solidarité aux
inculpés de Vincennes s’est exprimée un peu partout
(discussions / manifs / attaques sur les banques BNP et
La Poste qui balancent les sans-papiers / occupation d’Air
France qui collabore aux expulsions...).
La manif qui a eu lieu ici en fait partie, histoire de continuer
à l’extérieur la lutte menée à l’intérieur.
C’est pas tous les jours qu’une prison part en fumée, et
des prisons y’en a plein : Caf, écoles, agences d’intérim,
pôles emploi, ... tout un système de contrôle pour mieux
nous exploiter.
Tout un système bon à cramer..."
Extrait du Bulletin de Contre info en Cévennes n°10