dimanche 27 juin 2010

G20: violences en marge d'une manifestation à Toronto

"AFP

TORONTO — Des militants radicaux ont mis le feu à deux voitures de police et en ont endommagé au moins deux autres samedi à Toronto, en marge d'une vaste manifestation contre le sommet des pays industrialisés et émergents du G20, a constaté un journaliste de l'AFP.

Les pompiers sont intervenus rapidement pour éteindre les incendies, allumés à quelques centaines de mètres de la clôture de sécurité entourant le Centre des Congrès où les dirigeants du G20 devaient se réunir dans la soirée.

Des policiers portant des masques à gaz ont dispersé les manifestants radicaux et violents du Black Bloc, mais il était impossible de savoir dans l'immédiat s'ils avaient procédé à des interpellations.

Au moins deux petits groupes de manifestants violents se déplaçaient dans le quartier financier de la grande ville canadienne, selon un policier sur place.

Auparavant, dans le cadre d'une marche autorisée et bien ordonnée, quelque dix mille syndicalistes, écologistes, étudiants et défenseurs des droits des femmes ont manifesté sous la pluie pour faire entendre leurs revendications aux dirigeants du G20.

Le mot d'ordre d'unité a été répété avec enthousiasme par tous les orateurs et le gouvernement conservateur du premier ministre canadien Stephen Harper vertement critiqué. Cependant, les slogans et les objectifs ont été très variés, de la défense des plus pauvres à la dénonciation de l'exploitation des sables bitumineux, que le directeur de Greenpeace International, le Sud-Africain Kumi Naidoo, a qualifiée de "désastre du golfe du Mexique au ralenti".

Plusieurs centaines de policiers, à pied, à bicyclette et à cheval, ont entouré la zone du rassemblement dans un grand parc, mais leur dispositif semblait moins lourd et l'ambiance était beaucoup moins tendue que la veille, lors d'une marche de groupes radicaux.

Le nombre de manifestants a été d'au moins dix mille, a indiqué à l'AFP un porte-parole des organisateurs, Dennis Grunding, disant citer des indications venant du gouvernement de l'Ontario.

Leur moyenne d'âge était relativement élevée, s'agissant pour bon nombre d'entre eux de militants syndicaux venus à bord de cars de toute cette province canadienne.

Si Kumi Naidoo a été fortement applaudi lorsqu'il a lancé que "le Canada de Stephen Harper n'est pas le Canada que le monde voudrait voir", certains discours n'auraient peut-être pas déplu à M. Harper, à l'origine de "l'initiative de Muskoka" en faveur de la santé maternelle et infantile. Ainsi, une sage-femme syndicaliste originaire du Malawi, Dorothy Ngoma, a estimé que la communauté internationale n'en faisait pas assez sur ce plan.

"Au Malawi, seize femmes meurent chaque jour à cause de cela", a-t-elle lancé.

Sid Ryan, président de la Fédération du travail de l'Ontario, a affirmé pour sa part que "ce n'étaient pas les travailleurs du monde qui avaient causé la crise financière" et que donc ce n'était pas à eux d'en payer les frais, alors que les manifestants l'acclamaient et levaient au dessus de leurs parapluies des pancartes déclarant "A bas les sommets", "Un monde meilleur est possible" ou carrément "Vive le socialisme".

Il a demandé au gouvernement de venir en aide aux communautés canadiennes encore privées d'eau potable ou de logements décents plutôt que de "dépenser des milliards pour une ville en état de siège", dans une allusion aux frais du dispositif de sécurité, approchant le milliard de dollars.

Une étudiante, Liana Salvador, a dénoncé le coût de l'éducation, soulignant qu'elle a 50.000 de dollars de dettes contractées pour payer ses études.

"Un milliard pour l'éducation, pas pour les fortifications", a-t-elle crié à la foule de manifestants, visiblement réceptifs à toute dénonciation des dépenses consenties par le gouvernement pour la sécurité des sommets et nullement découragés par la pluie."

Source

vendredi 25 juin 2010

Perturbation à la grande messe de la basilique de Koekelberg

" La grande messe qui se tenait ce jeudi 24 juin à eu l'honneur d'une petite visite originale.

Ce jeudi, la grande messe qui se tenait à la basilique de KOEKELBERG et qui avait l'honneur d'accueillir une déléguation de 70 prêtres a été quelque peu perturbée. L'archevêque Monseigneur Léonard ne pouvait malheureusement pas faire partie de cette grande fête mais cela n'a pas empêché un petit groupe de personnes de venir interférer un moment le défilé solennel et silencieux de l'eucharistie, instant rituel de communion avec dieu. Des préservatifs remplis de shampooing sont jetés à travers les bancs de fidèles, de la teinture rouge vient colorer l'eau sacrée d'un bénitier, des slogans sont gueulés et, au moment de quitter l'assemblée hostile à l'intervention, deux alarmes suspendues à des ballons d'hélium s'envolent vers les hauteurs de la basilique. Elles vont se nicher contre le plafond et feront résonner leur douce mélodie bien après cette apparition furtive.
Le texte qui suit est également dispersé dans les airs au dessus de la foule:

Mon corps, je veux le sentir et le satisfaire, écouter ses besoins, ses désirs et ses cris de détresse. Car ce sont les miens.
Et si j’ai faim, je ne me prosternerai pas, je ne prierai pas pour la rédemption, je n’attendrai pas le paradis. Je déteste la faim, le froid et la souffrance et c’est pourquoi je volerai des magasins, des églises, des riches.
Si je me sens attiré vers quelqu’un du même sexe, alors je n’irai pas confesser et expier, je n’aurai pas de honte pour mon amour et mon envie. Non, moi je jouirai et je goûterai avec volupté de mon corps et de celui de mon amant.
Si je ne veux pas de bébé et je me retrouve quand-même enceinte, je ne me sentirai pas coupable. Je n’essayerai pas de me cacher aux yeux d’un quelconque dieu. Non, moi, si je le veux, j’enlèverai le fruit de mon corps et vivrai en harmonie avec ma décision sur mon futur.
Non, je ne supplierai pas, je ne prierai pas, simplement parce que je ne veux ni merci ni pardon. Ma vie, je la tiens dans mes propres mains et personne n’est digne que je m’agenouille devant lui.
Car j’ai une tête, et avec ma tête je peux réfléchir. J’ai un corps, et avec mon corps je peux sentir. Je peux être moi-même, développer mes propres pensées, frayer mon propre chemin. J’ai mis le feu à la bible, à tous les livres saints et aux codes légaux avec le soufre de mon individualité.
Et par là, je suis maintenant capable de rêver et je combats tout ce qui étouffe mes songeries. Je peux jouir de mon corps et de mon imagination érotique. Je ne veux pas me marier, jamais. Mais je veux embrasser et baiser, beaucoup. Développer des relations basées sur la liberté, fondées sur une connaissance réciproque de désirs et d’idées et pas sur les barreaux d’une union obligatoire et éternelle.
Aujourd’hui je suis venu ici. Je suis venu ici pour bloquer vos mots. Parce ce que je n’accepte pas vos mensonges sur des dieux, des diables et des paradis. Je n’accepte pas la maladie meurtrière que vous prêchez ; les chaînes que vous forgez ; l’hypocrisie avec laquelle vous étouffez vos actes et ceux de vos congénères ; le pouvoir dont vous vous usez et profitez ; le sang avec lequel vous bâtissez des églises et des palais ; les innombrables guerres que vous avez menées et que vous continuez à mener au nom d’un christ mort et d’un dieu autoritaire. Je n’accepte pas les fables qui sont utilisés pour encager et détruire des gens.
Oui, je pèche, et je le crie haut et fort. Ce n’est pas le diable qui me séduit, mais bien le sang chaud qui bouillonne dans mon propre corps ; et mes propres pensées auxquelles je donne jour après jour forme avec ce que je vois, ce que j’expérimente, entends, lis et sens. La religion est le coup mortel pour la vie, toutes les religions et tous leurs prédicateurs en sont responsables.
Si je viens aujourd’hui, c’est pour cracher à la gueule d’un de ces prédicateurs, le monseigneur L. Car c’est bien son haleine vénéneuse qui répand la soumission de la femme dans des livres, qui renforce les choix des pieux contre l’avortement, qui est aujourd’hui à la tête de cette institution patriote.
Je n’ai pas peur pour les mots de ce type misérable et mesquin. Je ne me résignerai pas face aux agressions de mon être, ni quand elles proviennent des religions, ni quand elles proviennent de ce monde en permanence porteur d’oppression. Je refuse de jouer ce jeu. Et ainsi, je danse sur le rythme de ma vie, le rythme de la révolte qui méprise les symphonies de la mort.

Au nom de moi-même."

http://www.cemab.be/news/2010/06/9732.php

Action contre le nouveau centre fermé à steenokkerzee belgique

Communiqué (bancal) ici : http://www.cemab.be/news/2010/06/9722.php

Lutter contre les prisons pour étrangers est une nécessité, faire pleurer dans les chaumières ("Une petite fille heureuse d'avoir la chance d'aller à l'école. Un homme cherchant un travail et une vie digne. Une femme voulant la liberté de choisir qui elle aime") est une arnaque politique. Les drames personnels nous touchent, évidemment, mais ce que nous avons à gagner pour toutes et tous est la destruction des frontières, de la machine à expulser, du monde de domination. Et tant pis pour ceux qui trouvent cette position "dure", expulsez donc vos vauriens célibataires fainéants.

L’impasse du colibri

"Malgré l’overdose de pilules vertes, il serait sûrement stupide, par réaction épidermique, de vouloir se foutre éperdument de la question écologique. La destruction de l’écosystème, des cours d’eau, et de ce qu’il reste de forêt, l’utilisation outrageuse et polluante des ressources naturelles, la généralisation des produits chimiques et des ondes de toutes sortes dans notre environnement, nous promet une détérioration progressive de ce qui nous entoure, et de notre intégrité physique.

Tout cela ne vient pas de nulle part, et c’est dans la perspective d’une offensive contre ce qui peut engendrer ces dégâts écologiques (environnementaux et sanitaires) au nom de la santé économique, qu’il peut être judicieux de relever quelques impasses, ou en tout cas quelques limites, dans les démarches de ceux qui luttent pour l’écologie.

Il y a l’impasse apocalyptique, qui consiste à attendre 2012 que les problèmes se règlent d’eux-mêmes, l’impasse farfelue qui consiste à voter les verts, l’impasse nazie qui consiste à vouloir éradiquer une partie de la population humaine, l’impasse mystique qui consiste à réapprendre en soi le Lien entre la Vraie Nature et l’Homme originel.

Et puis il y a celle que l’on appellera l’impasse du colibri.

La part du colibri est une légende amérindienne qui a fait mouche dans les milieux écolos, alternatifs et décroissants : Dans une forêt en flammes, tous les animaux restent stoïques devant la catastrophe (? )… Sauf un petit colibri, qui s’acharne à pisser sur le feu. Un tatou lui demande alors ce qu’il peut bien foutre, et le colibri répond :« je fais ma part ».

Ce conte véhicule l’espoir de la force collective, mais avoue finalement l’impuissance des initiatives individuelles, quand elles sont imaginées sous l ‘angle de « si tout le monde faisait pareil » :
Ce pauvre colibri aura beau pisser sur le feu, il finira les ailes cramées. Il aura beau se vider la vessie, il ne pourra rien faire contre la force du feu qui le dépasse. Il aurait mieux fait de se barrer vite fait plutôt que de jouer les héros.

Une action individuelle peut passer complètement à côté de son objectif, quand elle est bercée par l’illusion de sa généralisation. Quand par exemple, face à la disparition des abeilles, mille personnes décident de construire des ruches pour faire perdurer l’espèce, hé bien il y en a 20 000 autres qui décident de ne pas le faire (ou qui ne peuvent pas), et il ne restera au bout du compte que la bonne conscience de s’être dit « J’ai fait ma part de petit colibri », mais des abeilles, il n’y en aura plus.

Il ne s’agit pas ici de condamner une initiative pour ce qu’elle est, ou de la juger inutile, mais de pointer du doigt l’absurdité de vouloir viser des cibles hors de portée. Par exemple, il est sûrement bien plus accessible, et honnête, de se mettre au jardinage quand le but est de se faire plaisir, de tuer le temps, de le faire par fierté personnelle, ou avec la volonté inavouée de montrer le « bon exemple », plutôt qu’avec l’espoir de mettre un frein à l’agriculture intensive, qui de toute façon s’en bat gentiment les couilles.

Une initiative, pour ne pas être perdue d’avance, ne peut être envisagée que si elle contient déjà en elle toute sa force et sa perspective. Se contenter de faire sa part, c’est se désavouer en tant qu’individu.

Extrait de Kanyar N°1, journal anarchiste, Strasbourg."

Mail : kanyar@riseup.net

Vu sur la base de données anarchiste

Le chef de cabinet du ministre de l'ordre public grec, est mort

Cherchez par vous même sur google ou autre en attendant plus d'infos.

Barcelone : attaque incendiaire contre le stade de Camp Nou

"La nuit de mardi à mercredi 23 juin, en pleine ferveur médiatique pour la pathétique victoire de l’équipe espagnole, nous avons placé un engin incendiaire -composé de plusieurs litres d’essence et de deux bonbonnes de campinggaz- contre une filiale de la banque Caixa, située dans le stade de Camp Nou, à Barcelone. Bien qu’il s’agisse d’une des rares filiales bancaires de la ville qui n’abrite pas de sans-abri devant, ce n’est pas la raison pour laquelle nous l’avons choisie pour l’action, il ne s’agit pas d’un hasard. Nous avons décidé de l’attaquer concrètement parce qu’elle appartient aux installations de Camp Nou, que nous considérons comme le véritable objectif de l’action.

(la suite en italien : critique de la fonction du foot dans la domination. Si quelqu’un veut traduire...)

Dinanzi a tale scelta ci sarà certamente qualcuno che si scandalizzerà. Ci sarà chi, scuotendo la testa, si chiederà perché questo miscuglio tra calcio e "politica". Al contrario, a noi pare strano che non ci si aspettasse un attacco specificamente diretto contro questo mondo. Nonostante il clima di sconfitta e la regnante sonnolenza sociale, non smette mai di sorprenderci la faccia tosta con cui i nostri nemici credono di poter ingannarci continuamente.
I pesci grossi del governo e della borghesia che con tanto animo promuovono il mercato del calcio... si aspettavano sul serio di poter mantenere migliaia di disoccupati, migliaia di fottuti, sbavanti e con lo sguardo fisso su una palla che rimbalza da una porta all’altra senza voler intuire la trappola ? Credevano sul serio che nemmeno uno tra tutti noi avesse sputato la rabbia sullo spettacolo, che ci rassegnassimo ad applaudire e sorridere di fronte allo schermo, mentre il cappio non smette di stringersi sui nostri colli ? La funzione sociale svolta dallo schifoso mercato del calcio moderno, della squadra spagnola e del Barcellona in concreto, è profondamente politica. Abbiamo attaccato il Camp Nou per essere il nostro particolare e aggiornato circo romano, per il suo potere di distrazione e di alienazione in un momento di crescente miseria. L’abbiamo attaccato con una rabbia speciale, consci che stavamo anche colpendo un simbolo, un "segno" di attrazione internazionale che svolge un ruolo significativo nella trasformazione di Barcellona in un enorme estensione di plastica venduta alla speculazione ed al turismo. L’abbiamo attaccato perché, malgrado le manovre di propaganda, nel sottosuolo della vostra città-vetrina, nelle strade popolari, laddove non custodite con i manganelli, lontano dallo sguardo dei turisti e dei ricchi, si moltiplicano i gravi abusi che feriscono la nostra dignità e la nostra coscienza.
Tutti quelli che avete messo a dormire nei bancomat, le centinaia di persone che avete convertito in alcolizzate o dipendenti dagli antidepressivi, gli immigrati che cacciate per le strade come cani e che torturate fino alla morte nei CIE per non aver documenti.. L’angoscia, la paura, le code, i debiti, gli eterni secondi sotto lo sguardo del capo, gli ospedali, le carceri, i cimiteri... Come si festeggia tutta questa violenza ? Come ci si relaziona con l’onnipresente propaganda calcistica, se non con la furia e l’indignazione di chi si sente ingannato ?
Noi abbiamo scelto di continuare ad attaccare l’edificio sociale che avete costruito sulle nostre spalle, con l’eccitante illusione di vedere come qualche giorno crollerà con voi dentro... Con cautela, all’ombra degli stadi, delle banche, delle istituzioni e dello Stato, dei commissariati e delle sedi dei partiti politici, dimostrando che sotto la Barcellona anestetizzata palpita ancora la bella Rosa de Fuego che anni fa dominava la città, e che ancor oggi fiorisce con i suoi petali incandescenti nella distruzione di simboli e strutture dell’umiliazione accumulata. Torneremo ad attaccare... Ma, fino ad allora, lanciamo un messaggio a tutti quelli che stanno giungendo al limite della pazienza, che sentono nelle vene i battiti della rabbia, ma che ancora vacillano ed esitano a scendere in strada contro tanto abuso e tanta miseria :
NON C’E’ NULLA DA ATTENDERE, ADESSO E’ Il MOMENTO, ADESSO E’ IL NOSTRO MOMENTO.

invisibles

Informa-azione, Ven, 25/06/2010 - 12:51"


http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=3287

Rome : nouvelle action de solidarité avec les retenus du centre de rétention de Ponte Galeria

"Indy Rome, Sab, 19/06/2010 - 22:06

"Ce soir, en solidarité avec les enferméEs du centre de rétention (CIE) de Ponte Galeria et de tous les CIE, nous avons déversé environ 20 kilos de fruits et légumes pourris devant et dans la cantine universitaire de la fac d’économie, gérée par la Cascina.

A l’entrée, a aussi été tagué : "Bouffe avariée, viols et violences : Non aux CIE (A cerclé). Boycott de La Cascina"

Boycott de la cantine de la fac d’économie
Personne n’est illégal parce que tout est illégal
Liberté pour touTEs"

http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=3288

Saint-Jacques de Compostelle - Attaque incendiaire contre une machine de chantier

"Accablés par la triste réaction populaire devant les extrémités de survie où nous pousse le capitalisme, et alors que la majorité de la population est plus préoccupée par les buts de Messi (footballeur argentin) que par la misère qui l'entoure; indignée par la grande farce, cautionnée par tous les syndicats, que fut la grève du 8 juin. Touchés directement par l'insurrection réalisée par les rebelles grecs, nous avons décidé de mener une nouvelle action de sabotage. Le 17 juin au matin nous avons incendié un tractopelle sur un important chantier de maisons pour la haute bourgeoisie, dans la zone sud-est de Saint-Jacques-de-Compostelle, les dommages ont été considérables, une partie de cette construction est subventionnée par l'Etat espagnol.

Un Etat où des centaines de milliers de personnes n'ont pas de toit et où des centaines de milliers de logements sont vides, où il y a presque 5 millions d'emprisonnés et presque 100.000 personnes séquestrées et exploitées, notre choix est la lutte, l'attaque des intérêts des puissants, l'extension d'une guerre sociale qui se mène et qui n'est pas retransmise à la télé. Nous savons que la crise n'est que l'une des conséquences du système capitaliste, pour cela nous voulons changer totalement ce système, qui est l'authentique racine de l'actuelle inégalité sociale dans le monde. Pour tout cela, et plein d'autres raisons nous avons agi et nous continuerons d'agir.

Pour une insurrection antiautoritaire contre les puissants et leurs faux opposants.

Commandos antiautoritaires contre l'Etat-Capital

Traduit de l'espagnol, aiferricorti on 23 Junio 2010 "

http://pagheretetutto.blogspot.com/2010/06/saint-jacques-de-compostelle-attaque.html

Berlin : double attaque contre des entreprises liées au complexe carcéral

"A Berlin, aux premières heures de la matinée du 18 juin, ont été détruites les vitres de deux entreprises liées au complexe de la privation de liberté, journée internationale contre le système carcéral.

Les objectifs ont été :

1) Un poste de sécurité de SICHERHEIT NORD, situé dans le quartier de Berlin-Lichtenberg. Précisons à quel point les compagnies de sécurité privée sont des ékléments à prendre toujours plus en compte dans la perspective future de l’insurrection, vu qu’elles combattrons la future révolte des classes sociales subalternes là où la police ne sera plus suffisante, en tant que défenseurs du système judiciaire contre les révoltés et les expropriateurs.

2)ELECTRIC SERVICE KRUGER dans le quartier de Berlin-Kreutzberg. Cette entreprise s’occupe de la gestion des dispositifs électriques des enfermés dans les prisons berlinoises. De la réparation des installations électriques endommagées au déblocage des codes PIN des portables saisis lors de l’arrestation, afin de fournir les données privées aux autorités judiciaires. Avec un coût de 150 euros par détenu.

Un salut à Seisidis, Seirinidis, Stratigopoulos, Bonnano, Masouras, Hajimihelakis, Karakatsani, Roupa, Gournas, Maziotis, Kortesis, Stathopoulos, Nikitopoulos, Georgiadis, Dimitrakis, Voutsis-Vogiatzis, Nikolaou enfermés dans les geôles grecques. Leur libération et celle de tous les autres prisonniers est notre objectif.

Un des nombreux groupes autonomes "

http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=3289

Lyon : des locaux techniques de la police partent en fumée "

"Un incendie a ravagé les bâtiments et les voitures du SGAP Espérance, un site logistique de la police nationale situé dans le 3e. L'enquête s'oriente sur la piste d'un acte volontaire

Aux confins de Lyon et Villeurbanne, l'établissement est enchâssé entre des immeubles, des petites maisons et des bâtiments industriels, dans un quadrilatère délimité par les rues Antoine-Charial, Paul-Bert, Saint-Eusèbe et de l'Espérance. De l'extérieur, rien n'indique l'ampleur des dégâts provoqués par l'incendie qui a ravagé ce site logistique du Secrétariat général de l'administration de la police (SGAP). Vers trois heures et quart, un riverain a été réveillé par des explosions. « J'ai pensé que c'était dans la rue, j'ai regardé par la fenêtre, il n'y avait rien, mais j'ai vu de la fumée ». C'est de son balcon surplombant le SGAP qu'il prend la mesure de ce qui se passe. Dans la cour où sont stationnés des véhicules administratifs banalisés, il voit deux voitures en flammes. « Le hangar devant lequel se trouvait la Twingo commençait à prendre feu, une voiture brûlait devant l'autre bâtiment, qui commençait à s'enflammer par l'arrière, sans doute à cause d'une troisième voiture que je ne voyais pas », explique ce témoin qui a été frappé par la violence du sinistre. « A un moment, une voiture en feu est sortie du hangar, sans doute que le frein à main n'était pas serré, et elle est partie contre le mur ». Les flammes se propagent à toute allure. Le hangar abrite le bois utilisé par l'atelier de menuiserie, qui alimente les flammes. De l'autre côté, le bâtiment d'un étage est affecté au service de l'habillement, ainsi qu'aux syndicats CGT et CFDT. Les pompiers sont appelés par des riverains, mais leur intervention est compliquée par des difficultés d'accès au site, fermé par un lourd portail métallique. À l'aide de quatre lances, ils vont lutter longtemps contre des flammes. Le vent qui pousse les fumées brûlantes vers la rue de l'Espérance rend nécessaire l'évacuation de vingt personnes. En pleine nuit, les habitants des numéros 22, 24 et 26 de la rue de l'Espérance doivent abandonner leur domicile. Par chance, on ne déplore ni blessés, ni personnes incommodées ou intoxiquées par la fumée. En, revanche, le bilan matériel est lourd. Le hangar et le bâtiment, dont la toiture avait été refaite il y a environ deux ans, selon un habitant du quartier, sont détruits, avec tout ce qui s'y trouvait. Et neuf voitures ont subi le même sort. L'intervention des pompiers s'est prolongée jusqu'à neuf hier matin, du fait des opérations de déblai. Ils ont cédé la place aux techniciens de la police scientifique et aux enquêteurs de la brigade des affaires générales de la Sûreté. Selon les premiers éléments de l'enquête, la piste d'un acte volontaire semble privilégiée, du fait de l'existence de plusieurs départs de feu. Des intrus ont pu pénétrer dans l'enceinte en escaladant le mur d'enceinte et le portail, puis incendier deux ou trois voitures. En espérant que le feu se propage aux constructions ?"

Le Progrès

mercredi 23 juin 2010

A propos des arrestations de la fête de la musique à Poitiers

" A propos des arrestations de la fête de la musique ce lundi à Poitiers

A propos des arrestations de la fête de la musique...

Les arrestations de la fête de la musique n'ont en soi rien d'extaordinaire si l'on se rapporte au contexte de répression que connaît Poitiers depuis un an. Pas besoin de citer une nouvelle fois ici toutes les arrestations, contrôles d'identité, procès, incarcérations, fichages, qu'ont connu depuis un an bon nombre de personnes sur cette ville. Ce qui s'est passé depuis lundi aurait pu arriver bien avant tellement la flicaille pictave "veut la peau" de ceux qu'ils caractérisent comme "anarchistes". Pour autant, même si nous connaissons ces pratiques de l'ennemi, flics et justice main dans la main, on ne peut pas se contenter de dire "c'est normal". Tout simplement parce que le premier sentiment qui nous anime après l'incarceration de 5 de nos camarades est la rage!
Le contexte c'est d'abord une fête de la musique complètement morte parce qu'institutionnalisée. Rues vides, concerts choisis, présence policière massive, un cocktail détonnant qui traduit exactement l'appatie de cette ville. Mais il suffira aux flics, baceux et à notre très cher commissaire Papineau de repérer une quinzaine de têtes connues pour avoir un objectif dans la soirée. Des regards échangés, des phrases lâchées, une surveillance accrue, il suffisait juste d'attendre "le bon moment". Le pretexte, ce sera une soi disante menace accompagnée d'un pseudo jet de canette et ça y est tout est réuni pour faire un lynchage politique Place de la Liberté. Nous n'entrerons pas dans les faits, il suffisait de voir l'état de nos 6 camarades (contusions, fatigue...) à la comparution immédiate ainsi que les sourires des flics pour comprendre "qu'ils se sont fait plaisir" tout en gérant bien leur affaire pour les envoyer au trou. Plus de 30 flics au procès, 12 se portant partie civile, un préfet qui annonce que c'est l'Etat lui même qui porte plainte, des articles de journaux décrivant l'extaordinaire violence des personnes arrêtées, le chef des RG présent, un flic avec une attèle qui peine à montrer qu'il ne sait pas faire semblant de boiter, un commissaire Papineau sur son 31 faisant un entrée spectaculaire; bref il ne manquait plus, comme le dira d'ailleurs une avocate, que la venue du ministre de l'intérieur et la pièce du 10 octobre était rejouée. Outrage, rebellion et violence sont cités en chefs d'inculpation. Heureusement nos camarades décident de ne pas accepter la comparution immédiate, cet outil formidable de la justice pour annihiler toute possible défense, ce qui leur vaudra le renvoi du procès au 8 juillet et la détention provisoire à la prison de Vivonne pour cinq d'entre eux et un contrôle judiciaire pour la dernière.
Qu'ils se sentent aussi libres dans leurs façons d'agir n'est que la traduction d'un rapport de force en leur faveur. Grèvistes, sans papiers ou "radicaux" en font les frais depuis trop longtemps. Plus que jamais nous appelons à ce que la peur change de camp.

Rendez-vous devant le Palais de Justice de Poitiers le 8 Juillet à 16h!

Solidarité avec les incarcéré-e-s!
Nous ne nous laisserons pas abattre car la joie et la rage animent nos vies!"

http://nantes.indymedia.org/article/21100

Montréal - Attaque en solidarité avec les trois personnes arrêtées à Ottawa

"Hier matin la police a arrêté 3 personnes à Ottawa.
Hier soir, nous avons brisé les vitres et tagué les murs de la RBC (Royal Bank of Canada) à Sherbrooke, à l'intersection Victoria.
Innocents ou coupables, on est solidaires avec les arrêtés.
Nique les banques. Nique la police. Nique les prisons.
Aucune répression sans réponse.
La solidarité, ça veut dire l’attaque.

Le comité de soutien – Tendance de nuit

Source anarchistsnews"

http://pagheretetutto.blogspot.com/2010/06/montreal-attaque-en-solidarite-avec-les.html

mardi 22 juin 2010

A Belleville comme ailleurs - Sur un air de guerre civile

"Il y a peu, le 20 juin à Belleville, une manifestation organisée par des associations chinoises et soutenue par la mairie du XXe arrondissement (PS), appelaient les forces publiques à renforcer les mesures de sécurité et de contrôle dans le quartier (plus de flics, plus de caméras...) sur fond de tensions inter-communautaires (fusillade, agressions...). Ce qui est mis en avant, c’est que la communauté chinoise serait particulièrement visée, selon les manifestants, par la délinquance, en insistant sur le fait que celle-ci viendrait surtout des noirs et des arabes. Ainsi, prétextant un vol de sac par « un délinquant », des affrontements éclatent, à dix contre un, contre des enfants du quartier désignés comme des « voleurs », qui se font alors lyncher à terre sous la bienveillance de la police qui a déserté la place en ayant tout à fait bien compris la situation.

Il y a peu, le 20 juin à Belleville, une manifestation organisée par des associations chinoises et soutenue par la mairie du XXe arrondissement (PS), appelaient les forces publiques à renforcer les mesures de sécurité et de contrôle dans le quartier (plus de flics, plus de caméras...) sur fond de tensions inter-communautaires (fusillade, agressions...). Ce qui est mis en avant, c’est que la communauté chinoise serait particulièrement visée, selon les manifestants, par la délinquance, en insistant sur le fait que celle-ci viendrait surtout des noirs et des arabes. Ainsi, prétextant un vol de sac par « un délinquant », des affrontements éclatent, à dix contre un, contre des enfants du quartier désignés comme des « voleurs », qui se font alors lyncher à terre sous la bienveillance de la police qui a déserté la place en ayant tout à fait bien compris la situation.

Dans ce quartier qu’on nous a toujours vendu comme un berceau du cosmopolitisme et de l’ouverture multi-culturelle (« le melting-pot bellevillois »), ce qui a éclaté ce jour-là ce sont les images réelles de la fermeture communautaire et de l’absence totale de métissage. Il suffit de se balader dans le quartier pour constater que juifs, français, arabes, bobos branchés, chinois et noirs ne se mélangent pas. Ce sont des décennies d’hypocrisie anti-raciste et humaniste qui explosent d’un coup, laissant éclater au grand jour toute la haine larvée, le racisme et le mépris des uns envers les autres que la gauche bien-pensante a toujours voulu cacher de force à coup de propagande citoyenniste et sécuritaire.

Mais lorsque nous entendons parler de communautés, ethnies, nations religions, patrie, de citoyens et de délinquants, d’honnêtes gens et de voleurs, d’immigrés réguliers et de sans-papiers, nous ne voyons que la volonté de diviser et séparer les individus entre identités imaginaires afin d’universaliser la mainmise de l’État et le règne du capitalisme plutôt que de la liberté. Il nous parait clair, à nous qui voulons supprimer l’État, les frontières, les prisons, l’exploitation, les dominations sexistes et racistes ainsi que le monde qui les produit, qu’il faudra bien s’unir, du moins trouver des terrains d’entente entre des individus librement associés pour détruire cette société qui nous détruit.

Arabes, chinois, renois ? Rien à foutre.
Nique les patrons, la police, la justice, l’État, ses frontières physiques et mentales !
Refusons la guerre entre pauvres, et que la guerre sociale vienne à bout de ce sale monde.

Quelques anarchistes et sans patrie du quartier.

[Trouvé sous forme de tract et d’affiche sur les murs et dans les rues de Belleville]"

http://nantes.indymedia.org/article/21093

PDF ici : http://nantes.indymedia.org/attachments/jun2010/bellevillepage0012673e.jpg

Sabotages durant le CPE : une mise en examen

" Aujourd’hui le 21 juin, Juan* (déjà mis en examen dans une affaire antiterroriste pour laquelle il a déjà fait 11 mois de prison, cf http://infokiosques.net/mauvaises_intentions ) était convoqué au palais de Justice de Paris pour une audition avec le juge antiterroriste Edmond Brunaud.

Suite à cette audition, il a été mis en examen pour une série de sabotages par incendie sur des armoires électriques de signalisation qui ont paralysé une partie du trafic entre mars et avril 2006 pendant le mouvement anti-CPE.

L’ADN de Juan* ainsi que celui d’un et d’une inconnue ont été retrouvée sur le lieu d’une tentative de sabotage. Juan* a nié son implication dans ces faits. Selon l’accusation, les sabotages contre la SNCF étaient concertés et sont le fait d’une même association de malfaiteurs. Les dispositifs incendiaires retrouvés sur la tentative ressembleraient à des dispositifs utilisés dans d’autres affaires antérieures et à des dispositifs décrits dans des manuels de sabotage saisis.

Suite à cette mise en examen, Juan* n’a pas été placé en détention, son contrôle judiciaire est inchangé, il est donc toujours assigné à résidence. Le juge d’instruction n’a pas saisi le juge des libertés et de la détention (pour une éventuelle incarcération) en raison de l’ancienneté des faits, de l’année de détention provisoire déjà effectué et de l’année de contrôle judiciaire strict.

Pour plus d’infos sur le contexte de cette mise en examen : http://paris.indymedia.org/spip.php?article1831 "

http://nantes.indymedia.org/article/21088

lundi 21 juin 2010

Réflexions à chaud sur les émeutes réactionnaires de Belleville

"En revenant d’une balade très peu champêtre, nous nous rendons dans le quartier de Belleville à Paris. Quelques heures plus tôt, une manifestation y avait démarré pour dénoncer, selon les mots des organisateurs : « Les violences chroniques dont est victime la communauté chinoise ». En cause : des vols de sacs, agressions, dépouilles. Une manif aux relents bien réactionnaires, comme en témoignent les slogans criés et inscrits sur les banderoles et pancartes :"Sécurité pour tous", "Vive la citoyenneté", "Stop la délinquance", drapeaux français, chinois et européens, hymne national. On ne comprend pas bien de quelle violence il s’agit (ayant plutôt l’habitude de phénomènes de violence intra-communautaire dont nous parlerons plus tard), mais nous comprendrons plus tard ce qui se cachait derrière cette manifestation.

Après la fin officielle de la manif, l’ambiance est très chaude sur place, des gens sont attroupés, des camions de flics arrivent en masse. On entend à droite à gauche des bruits de casse, puis un torrent de violence se déchaîne sur les flics, attaqués à mains nues et au corps à corps par des centaines de personnes, qui leur jettent œufs, pierres et bouteilles de verre. Des voitures sont retournées, des CRS se font charger et sont obligés de reculer.
Face à ce déchaînement de violence anti-flic, nous hésitons à entrer dans la danse, mais nous attendons, par "prudence éthique".

Tout d’un coup, les gens se mettent à courir. Nous pensons que tout le monde fuit une énième charge de keufs, mais nous nous rendons très vite compte qu’il s’agit d’autre chose. Des manifestants étaient en train de poursuivre des gamins, qu’ils ciblaient "noirs et arabes", en leur lançant des bouteilles de verre. Un des gamins tombe à terre, et tente de se réfugier sous le perron d’une porte. Courant à leurs côtés, nous devons alors calmer la fureur des lyncheurs. Ceux-ci lâchent prise, cette fois-ci. Nous comprenons, en écoutant les conversations : que « les flics ne faisant pas leur travail, et laissant les voleurs en liberté, les manifestants auraient décidé de prendre l’affaire en main et de se venger eux-mêmes ». Nous comprenons aussi que tout serait parti du vol du sac à main d’une manifestante par un gamin du quartier, puis de la tentative des manifestants de livrer le gamin aux flics, qui n’en auraient pas voulu. C’est à partir de là que les manifestants ont déchainé leur violence contre les flics. Une violence sans retenue, comme on a pas l’habitude d’en voir. Une violence pour punir les flics de ne pas assez bien faire leur boulot.

Les flics décident de battre en retraite, en noyant la place sous un épais nuage de lacrymo tiré dans le tas. C’est plus d’une cinquantaine de cametards de flics qui disparaissent en un clin d’œil, au moment même où la violence commençait à atteindre un pic. Clairement, les flics ont décidé d’abandonner la place, pour laisser se dérouler des violences inter-communautaires, alors qu’une heure plus tôt, c’est contre les flics que tout le monde s’acharnait. Se crée alors un ballet entre trois à quatre cent membres de la communauté chinoise et quelques gamins noirs et arabes, parfois passés à tabac au sol par plusieurs dizaines de personnes, accusés à la va-vite d’être des voleurs, sous les yeux assoiffés des journaflics ayant flairé l’odeur du sang et des gros-titres, en bon charognards qu’ils sont. Mais précisons qu’à l’heure où nous écrivons ces lignes, rien n’est encore sorti de précis dans les médias sur ce qu’il s’est réellement passé. Nous avons pu observer des sortes de milices improvisées, réunissant plus d’une centaine d’asiatiques, allant dans la cité voisine pour casser du noir et de l’arabe, dans une chasse à l’homme rappelant les pogroms.

Durant ces émeutes, nous avons ressenti chez les émeutiers chinois une haine farouche contre les « voleurs ». Par exemple, après qu’une voiture banalisée de flics fut renversée, et son gyrophare coupé, des personnes ont commencé à fouiller dans le coffre, immédiatement prises à partie et lynchées car accusées d’être des voleurs, par les mêmes personnes qui avaient retourné la voiture. Autant dire que l’incompréhension nous gagne à ce moment.

Cette chaude après-midi, et les évènements qui l’ont marquée, semblent préfigurer un scénario de guerre civile qui se développe de-ci, de-là en ces temps de "crise". L’attitude de la police vient confirmer cette impression, elle qui a quitté les lieux au moment où elle sentait que la rage à son encontre était en train de remplacer la haine ethnique entre les gens. Nous pouvons imaginer que pour le préfet une bonne émeute raciste est préférable à une émeute tournée contre les flics, et autres symboles de l’État et du capital (banques et autres McDonald’s sont restés intacts).
Au fond quel besoin d’une présence policière dans une émeute contre des "délinquants" ?
Précisons que toutes les semaines, des chinois se font rafler par dizaines par les flics, et ce dans l’indifférence générale, sans qu’une seule manifestation aussi importante ne soit appelée. De même, jamais nous n’entendons une quelconque protestation contre l’exploitation de chinois par d’autres chinois. Cette violence-là, celle de l’exploitation, n’est jamais dénoncée.
Impuissants et tristes face à ce spectacle infâme, nous tenons tout de même à exprimer quelques positions claires.

Cette journée a prouvé que toutes les émeutes ne sont pas bonnes, malgré ce que peuvent en penser les quelques hooligans et nihilistes qui y croient encore, par leur apologie de la guerre civile.
En outre, nous croyons qu’il est nécessaire de déserter les guerres entre pauvres, entre ethnies et entre toutes les communautés imaginaires, entre tous les rôles sociaux tout aussi imaginaires : "honnêtes travailleurs chinois" contre "voleurs arabes".
La guerre sociale n’est pas la guerre de tous contre tous, mais la guerre qui de tout temps a opposé la domination à tous ceux qui ne la supportent pas.

Encore et encore, il faudra nous battre contre les cancers nationalistes, ethniques, communautaristes, religieux et politiques.

Des anarchistes."

http://non-fides.fr/?Reflexions-a-chaud-sur-les-emeutes

Ballade de soutien aux inculpés de Villiers-le-Bel

" Après le rassemblement d’hier samedi 19 juin organisée par le collectif Respect Vérité Justice à Pontoise où les flics étaient en majorité des civils très costauds qui exhibaient avec fierté leurs brassards oranges, tonfas, gazeuses, pistolets (sic) et leurs tronches de fafs, la ballade qui s’est déroulée aujourd’hui dans le quartier de Belleville avait tout d’une sinécure.



Le rendez-vous avait été donné pour 15 heures, métro Belleville ; manque de pot, nous nous sommes retrouvés en plein milieu d’une manifestation de la communauté chinoise de Belleville. Le thème : «la sécurité pour tous». Quand les Chinois se font agresser dans leur quartier, ils descendent à 3000 (estimation personnelle) dans la rue avec des drapeaux français, chinois, européens et des sifflets pour demander le droit à la tranquillité et la sécurité.



Heureusement pour nous, les Chinois ne font pas trop peur aux flics. Service minimum de la maréchaussée qui a envoyé, en tout, une petite dizaine de camions de CRS et quelques civils.



Mais comme dit le dicton, les flics c’est comme la gale, on sait jamais quand on s’en est débarrassé. Mieux vaut prendre quelques précautions : on se retrouve donc à une station de métro plus loin pour discuter de l’itinéraire et attendre le préposé à la colle (pour les affiches).



À 16 heures la quarantaine de personnes se regroupe pour partir. Direction rue Jean Pierre Timbaud. Pas assez nombreux pour bloquer complètement la route, mais largement assez pour recouvrir les murs des rues d'affiches et de graffitis. Des tracts sont distribués aux passant et aux gens attablés en terrasse.



La plupart de la bande n'est pas masquée. Pendant une demi-heure, on se promène avec un sentiment d’impunité quasi-total jusqu’à ce qu’on repère un girophare bleu rue de la Fontaine au Roi. Pas de soucis, les bleus sont coincés dans des embouteillages et ils ne nous ont pas remarqués. Quelques tags, et hop on fait marche arrière. On marche encore dix minutes jusqu’à un MacDo où le type de la sécurité s’agite à cause des affiches collées sur les vitres de son délicieux restaurant dont il possède de nombreuses parts de marché.



Un skin bâti comme un buffle déchire le tract que lui donne un copain. Quelques esprits téméraires s’échauffent. Il est question de lui taguer la tronche, mais la rue est trop passante, le skin trop costaud…



Arrivé à République, le groupe se sépare. À une prochaine !



Courriel, 21 juin 2010. "

http://juralibertaire.over-blog.com/article-ballade-de-soutien-aux-inculpes-de-villiers-le-bel-52684946.html

samedi 19 juin 2010

En ville tu me gazes, en stop tu m'écrases...

"Un Bon Conseil

Un appel strident de sirène, suivi d’un bourdonnement presque imperceptible qui ne tarda pas à se préciser me fit détourner la tête et, dans un tourbillon de poussière, je distinguai une « soixante-chevaux » emportée en une vitesse fantastique, monstre moderne enfanté par l’imagination des hommes.

Instinctivement je m’étais effacé et mis sous la protection d’un peuplier géant ; je songeais aux dangers de mort toujours croissants, auxquels nous sommes exposés.

N’était-ce pas assez de l’internement « volontaire » dans des taudis infects et dans des ateliers malsains ? N’était-ce pas assez de la mort lente que le salaire insuffisant retarde à peine chez l’exploité dont le corps et la pensée appartiennent à celui qui paie et qui commande ? N’était-ce pas assez pour le vagabond loqueteux, de crever de froid et de faim ? N’était-ce pas assez sans que le progrès lui-même qui devrait être pour tous une source de bonheur vienne au contraire mettre un danger de plus en travers de notre vie !

Autrefois, les joies étaient relativement partagées, et si le riche savourait de plantureux repas, le chemineau, en compensation, pouvait jouir de la nature en déambulant paisiblement sur la route. Sa bourse dégarnie était pour lui une garantie, alors que l’escarcelle rebondie du monsieur bien habillé allumait les convoitises du miséreux. Il y avait donc danger pour le possédant de se promener sur la grand route et cela était en somme assez logique…

A présent, les rôles sont changés et le brigand à barbe hirsute s’est métamorphosé en élégant chauffeur, l’automobile s’est substituée au poignard et la victime pelissée est remplacée par l’homme à la besace.

Voituriers, cyclistes et piétons ne s’aventurent sur les grandes routes qu’en tremblant, l’automobile dévastatrice ayant fait ses preuves, relatées quotidiennement par les journaux.

Devant un danger semblable, quelles mesures prendront les purotins. Ah ! ils ne veulent plus être les victimes de ces brutes n’ayant aucun souci de la vie d’autrui et qui pour la satisfaction de leur passion bestiale n’hésitent pas à jeter l’épouvante et le malheur chez leurs semblables moins fortunés.

Un juge d’instruction aurait, paraît-il, conseillé à un journaliste de ne pas hésiter à tirer une balle dans le ventre de l’apache qui s’attaquerait à lui.

Or, l’automobilisme se développant d’une façon extraordinaire devient, de par ce fait, une menace de mort permanente pour celui qui est tenu d’employer les locomotions pédestres et équestres.

L’automobiliste n’est donc ni plus ni moins dangereux que l’apache.

Le conseil de ce juge est-il bon et pourrait-on le suivre ?

Jules Méline
L'Anarchie n°137, 21 novembre 1907"

http://pagesperso-orange.fr/tresors.oublies/

Numéro 6 du journal anarchiste Hors Service

"Le numéro 6 du journal Hors Service est sorti le 7 juin...

Hors Service est un journal anarchiste paraissant environ toutes les trois semaines. Le journal est distribué gratuitement en néerlandais et en français.

Abonnement de soutien
Vous pouvez prendre un abonnement de soutien en versant mensuellement une contribution de 5 euro (ou plus...) sur notre compte 063-4974489-73. Mentionnez clairement votre adresse et nous vous enverrons chaque nouveau numéro.

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Vous pouvez aussi télécharger le journal en PDF sur notre site.

SOLIDARITE AVEC LA REVOLTE CONTRE LES CENTRES FERMES POUR ILLEGAUX

Centre fermé pour illégaux, Steenokkerzeel, à 15 kilomètres de Bruxelles. Le 27 mai, vers 21h, quatre sans-papiers incendient simultanément leurs cellules. Toute une aile est temporairement fermée et une quarantaine de prisonniers sont évacués. La police descend massivement sur les lieux pour empêcher, la matraque à la main, une éventuelle extension de la révolte ou une évasion.

Dans des temps où on pense obscurcir le vrai caractère des choses avec de faux mots, un premier pas est peut-être d’appeler un chat un chat. Car contrairement à ce qui semble être à la mode dans les médias, un centre fermé pour illégaux n’est pas un centre d’accueil et d’aide aux réfugiés. Un centre fermé est une prison où des personnes, qui ne disposent pas des papiers de séjour exigés, sont enfermées en attendant leur expulsion forcée. Et, en fait, même ces mots obscurcissent le vrai caractère de ces centres. En d’autres temps, on aurait peut-être eu moins de scrupules à appeler un lieu où des personnes sont incarcérées pour des raisons administratives et transportées de force vers un autre lieu, vers un autre pays, simplement un camp de déportation. Et à ne pas appeler les personnes qui tournent la clé des portes des cellules, qui mettent sous le joug les prisonniers et qui les terrorisent, des accompagnateurs ou des assistants sociaux, mais simplement des matons ou des gardes de camp.

Comme en août 2008 où deux ailes du centre fermé à Steenokkerzeel ont été incendiées par des prisonniers, les révoltés d’aujourd’hui ont mis en pratique la seule critique possible de ces camps : leur destruction. Les centres fermés ne peuvent pas être améliorés ou reformés, leur caractère sera toujours celui d’un camp de détention, un outrage criminel de la liberté humaine et une chaîne autour de la cheville de quiconque veut se battre pour la liberté et la solidarité. La violence ardente de cette révolte est juste parce que cette violence est libératrice, parce qu’elle affranchit et tente de détruire des structures de l’enfermement. Ainsi, elle offre un contraste criant avec la violence que cette société exerce quotidiennement, cette société qui enferme et annihile des gens dans des camps, des prisons, des centres psychiatriques, des églises et des familles.

Littéralement à côté du centre fermé de Steenokkerzeel, l'État est en train de construire actuellement un nouveau centre fermé spécialement conçu pour mater ce genre de révoltes. Depuis des mois, une lutte est en cours dans la rue contre cette construction. Notre solidarité avec la révolte de ces quatre individus à Steenokkerzeel est donc de continuer la lutte contre les centres fermés, existants ou ceux en construction. La révolte à Steenokkerzeel est une invitation à chacun.e qui veut se battre contre la politique d’exclusion, les déportations et les centres fermés afin d’intensifier la lutte. De mettre, ici et maintenant, avec tous les moyens qu’on estime opportuns, des bâtons dans les roues des gens, des entreprises et des institutions qui font exister ces centres fermés écœurants.

Autres articles:

* Sommes-nous prêts à étouffer dans ce monde ou...
* Un coup dans l'ordre normale des choses
* Pourrait-il en être autrement?
* Celui qui ne disparaît pas, se fait avoir!
* La ville de Bruxelles tracasse les tsiganes
* T'es jeune et...
* Brèves du désordre 6"

http://journalhorsservice.blogspot.com

http://www.cemab.be/news/2010/06/9696.php

Construire une école c'est construire une prison

"« Qu'est ce que tu veux faire plus tard ? » Question récurrente que l'on entend partout, pendant ses études depuis la maternelle au supérieur. C'est une des premières informations que l'on nous demande après le nom/prénom: « tu fais quoi dans la vie, ça mène a quoi? » Comme si pour connaître quelqu'un il suffisait de savoir quelle place il occupe dans l'appareil productif. Si jamais tu ne sais pas ce que tu veux faire, tu est un sujet déviant « c'est pas grave tu as le temps, mais pense y c'est important... ».
Le travail représente un but, le sens que l'on donne à notre vie dans un monde ou tout ce qui pouvait encore nous permettre d'orienter notre vie a été systématiquement effacé. Ce que l'on nous a fait oublier, c'est que le travail n'est pas une fin en soi mais simplement le moyen de subvenir à ses besoins, de produire ce qui manque, de plier la nature à notre confort... Il perd toute sa valeur s'il n'a plus de but visible. Le travail a été érigé en religion pour les masses, pour des individus qui ne peuvent se construire et se définir qu'autour d'une activité professionnelle. On dresse les gens des le plus jeune age ne les habituant à des horaires de bureau, en occupant leur temps de manière structurée grâce à un emploi du temps, en sanctionnant les retards, les absences et le manque d'effort. Tandis que sont valorisé les connaissances « utiles », le zèle , la docilité.

Maternelle-École-Collège-Lycée-Faculté-Entreprise

Tout le système éducatif n'est qu'un dressage minutieux de l'individu pour le rendre productif.
L'éducation nationale n'est là depuis ses début, que pour embrigader et formater les enfants en vue d'en faire des citoyens dociles. Est-ce un hasard si les études furent rendue obligatoires 10 ans après la commune de Paris, dans une période où l'éducation populaire croissait en importance et permettait au peuple de construire ses propres savoirs et sa culture.
Est-ce un hasard si au collège comme au lycée, la première chose qui est demandée à l'élève en début d'année, c'est de signer le règlement intérieur? est-ce un hasard si tout manquement à la conduite de l'élève modèle est stigmatisée comme primo-délinquance? Entrainant tout un tas de mesures répressives qui préfigurent celles de la société. Des heures de colles à la prison, des calmants que l'on donne aux enfants hyperactifs ( notion assez vague où l'on classe tout enfant qui ne peux/veux pas rester assis toute la journée derrière son bureau à se faire chier ) aux antidépresseurs qui permettent aux adultes de voir la vie en rose, de l'exclusion d'un établissement scolaire à celui de la société ce n'est qu'une question d'age. Cette école qui évalue et surveille en permanence les élèves, qui les note en permanence les mettant en compétition comme sur le marché du travail, si t'as pas une bonne moyenne tu finiras dans l'enseignement technique... Si tu n'est pas sage ou que tu as des mauvaises notes c'est noté dans ton dossier et ça nuira a ton parcours scolaire.
L'école détruit l'enfant qui est en nous pour reconstruire un pseudo-sujet avec ses désirs formaté et son amour du conformisme. Cela en vue de fournir des salariés conformes aux attentes du marché du travail.


Le savoir est une arme!

Ce n'est pas un hasard si le gouvernement actuel envisage de supprimer l'histoire-géographie du cursus du lycée. Cette matière étant déjà enseignée d'une manière fortement orienté, en vue d'une présentation unilatérale du monde, où le capitalisme est source de tout les bienfait et la solution à tout les maux, et où l'histoire ne montre qu'un monde dont le capitalisme est la conclusion nécessaire et de loin la plus préférable. L'histoire n'est pas seulement un regard sur le passé, c'est aussi un regard sur le présent. Elle permet de replacer, de comparer le monde d'aujourd'hui avec ce qu'il a pu être, d'en comprendre les bouleversement parfois radicaux, et rend possible la projection dans l'avenir d'un monde différent.
Cette destruction du savoir, c'est aussi celle des savoir techniques, une uniformisation des connaissance et des fonctions dans l'entreprise en vue de rendre les ouvriers interchangeables et donc plus malléables. Là ou celui qui possédait une expertise technique gagnait en sécurité et pouvait faire valoir ses compétence face à son employeur, aujourd'hui le système éducatif a pour but de façonner des travailleurs-employés standards pour qu'ils maitrisent vaguement l'anglais et soient dotés de quelques connaissances « utiles » en informatique. Pourquoi certaines langues ont l'usage serait « inutile » ne ont plus enseignées alors que l'anglais est devenu quasi incontournable dans le parcours scolaire. Pourquoi apprendre aux élèves à se servir d'un traitement de texte et d'un tableur sous windows mais pas la programmation ou l'utilisation d'un système d'exploitation libre comme Linux, connaissances moins utiles d'un point de vue économique mais ô combien plus émancipatrices.


Nous voulons une éducation qui permette aux individus de se construire librement et selon leur besoins, et mettent en valeur le développement personnel plutôt que leur futur emploi. L'école telle qu'elle existe aujourd'hui en France aliène les individus, abrutit les masses [SIC] et ne permet pas de se construire. Elle est organisée comme une prison ou une entreprise, et est-ce un hasard si dans certains établissements « sensibles » les élèves sont de plus en plus considérés comme une population qui abrite des éléments hostiles, entrainant la mise en place de dispositifs de contrôle (vidéo-surveillance, détecteurs de métaux...) et la présence de flics ( en dehors de l'équipe éducative bien sur...) dans et autours des établissements scolaires. L'école est a l'image de la société elle pue la merde, CPE=FLIC;PION=MATON;PROF=JUGE.
De la même manière qu'il faut détruire cette société pour bâtir sur ses ruines , notre monde. Il faudra détruire l'éducation nationale et reconstruire une éducation qui privilégie le développement personnel et ne laisse personne sur le carreau, une école basée sur la solidarité et la recherche du bonheur plutôt que sur la compétition et l'insertion professionnelle.



DE LA MATERNELLE A L'UNIVERSITE FAISONS RENDRE GORGE AUX FLICS DE L'EDUCATION !
PROFS ET ELEVES UNIS CONTRE LA SOCIETE DISCIPLINAIRE !

ET VIVE LE FEU... "

http://groupeelectronlibre.blogspot.com/2010/02/construire-une-ecole-cest-construire.html

Cramlington (UK) - Sabotage contre une mine de charbon

"(24 mai dernier)

" Machines de chantier sabotées à la mine de charbon appartenant au Groupe de Banques Shotton, près de Cramlington. Au matin du 24 mai, 13 machines ont été sabotées sur le chantier de la mine de charbon appartenant au groupe Shotton. Un excavateur, deux bulldozers et dix tractopelles ont été endommagés. Parmi les dégâts: sectionnement de câbles électriques et hydrauliques, poussière de charbon dans des réservoirs d'essence.

De même, 150 mètres de tuyaux d'eau ont été sectionnés, inondant un secteur des mines. La mine de Shotton est exploitée par Banks Mining et a été ouverte en 2008. La compagnie compte en extraire 3.4 millions de tonnes de charbon, deux millions de tonnes de schiste argileux et 750,000 tonnes d'argile sur une période de huit ans.

Cette action a été menée par un groupe de personnes autonomes résistant à la destruction environnementale, au changement climatique et à la civilisation, en solidarité avec tous ceux qui luttent contre l'industrie houillère. "

Traduit par nos soins de l'anglais, 325, June 17th, 2010 "

http://pagheretetutto.blogspot.com/2010/06/cramlington-uk-sabotage-contre-une-mine.html

No border : quelques grains de sables dans l’engrenage...

"Collectif NO BORDER Lille, Indy Lille, 8 juin 2010

Dans toutes les machines il y a des rouages. Dans la machine à expulser les étranger.e.s sans papiers, les rouages sont multiples. Administrations, tribunaux, entreprises privées et simples flics forment les roues à crans du grand mécanisme des expulsions. 28 000 humain.e.s transporté.e.s par an hors de France, des dizaines de milliers hors d’Europe : l’expulsion est une véritable industrie. La machine est désormais bien huilée et met à contribution des dizaines d’acteurs, larbins de l’Etat et collaborateurs notoires, entreprises en tous genres qui ont trouvé en ce domaine une source de nouveaux profits. Il suffit de lancer un appel à la concurrence et une volée de charognards se précipite pour construire des nouvelles taules, en préparer les plans, les entretenir et les nettoyer, prêter des charters, réserver des places sur les vols commerciaux, aménager des barbelés et des murs, installer des caméras et des bornes biométriques, etc.

SEMAINE D’ACTION CONTRE LES EXPULSIONS

Du 1er au 6 juin 2010 a eu lieu dans toute l’Europe la semaine d’action contre les expulsions. Cette semaine avait pour objectif de dénoncer publiquement cette machine qui brise des vies et mutile des êtres vivants, ce système européen xénophobe qui se permet de traquer, de harceler, de frapper et d’envoyer en prison des milliers de personnes pour le seul « crime » de ne pas avoir dans leur poche le bout de plastique qu’on appelle « papier d’identité ». Il s’agissait au cours de cette semaine, dans tous les pays, de prendre pour cible les acteurs de ce système et de les pointer du doigt, de montrer à tous la portée de leurs actes.

ACTIONS LOCALES

A Lille, le collectif no border nouvellement créé a voulu participer à cette semaine de solidarité en organisant des actions localement. Une première a eu lieu le mercredi 2 juin au centre-ville de Lille et la seconde le samedi 5 juin au centre-ville d’Arras. Ce communiqué a pour objet d’en faire un bref compte-rendu à l’attention de tous ceux qui n’ont pu y prendre part ou qui voudraient comprendre ce qu’il s’est passé.

Mercredi 2 juin, Lille - Balade contre les charognards de la machine à expulser (Carlson Wagonlit, Air France, Bouygues...*)

No Border Lille a organisé une joyeuse promenade lilloise contre les charognards qui collaborent à la construction de CRA (Centre de Rétention Administratif) tel que Bouygues, de rapaces qui participent aux expulsions comme Air France, de chacals qui spéculent sur les renvois dans d’autres pays à l’instar de Carlson Wagon-lit, et autres vautours qui attaquent la liberté d’expression en muselant les médias alternatifs (Bouygues là-encore). Armés de slogans assommants, de tracts qui frappent, de banderoles qui cognent, nous avons attaqué une partie de ces profiteurs du marché de l’immigration, rue Faidherbe, rue Nationale et rue de Béthune. Les flics ont fait l’honneur de leur présence à notre rassemblement dès lors que nous faisions trop de bruit dans la principale artère commerçante de la ville. Après de multiples attaques, l’assaut final, décidé de manière spontanée, a été lancé contre Carlson Wagon-Lit dont nous avons occupé les locaux à l’aide de nos derrières contestataires et de nos voix tonitruantes. Après un court laps de temps de quarante-cinq minutes, les milices du capital ont utilisé leur expérience d’expulsion pour nous déloger. Dans cette action, sept camarades ont été saisis, avec la finesse que l’on connait de la part des forces du désordre. Après un simulacre d’audition et quatre heures de promiscuité dans une cellule dégueulasse du sous-sol, les sept ont finalement été relâchés sans poursuites.

Samedi 5 juin, Arras - Banderole et tracts contre l’implication de la préfecture du Pas-de-Calais dans la chasse aux migrants du littoral (Calais - Dunkerque - Saint Omer).

Arras a été choisi parce qu’elle héberge la préfecture du Pas-de-Calais. L’aristo-préfet De Bousquet de Florian organise depuis Arras la traque des migrants du calaisis et coordonne l’intervention des forces de police qui contrôlent, frappent, gazent, harcèlent et insultent quotidiennement les migrants. La responsabilité de la préfecture de région dans les violences xénophobes perpétrées par l’Etat n’est pas à prouver, une seul journée à Calais permettant de s’en rendre compte de façon brutale. Elle se présentait donc tout naturellement comme cible pour cette semaine d’action.

Nous sommes donc arrivés à Arras vers 11h30. Nous avions choisi volontairement le jour du marché pour nous faire entendre et voir. Des camarades arrageois nous ont rejoint sur place. Vers 11h50, trois d’entre nous ont déployé la banderole de quinze mètres du haut du beffroi d’Arras, tandis que les autres se tenaient en bas sur la place pour diffuser les tracts aux passants. Il n’y a pas eu d’incident, ni avec les responsables du monument, ni avec la police, qui semblent avoir réagi un peu trop tard. Ça fait drôlement du bien de ne pas voir d’uniformes pour une fois ! L’accueil par la population était plus ou moins réservé, mais à aucun moment véritablement hostile, excepté un vendeur de portefeuilles en faux cuir, visiblement fascisant, qui nous a invité à « aller travailler » en nous lançant des cacahuètes. Un certain nombre de passants ont cependant exprimé leur sympathie pour nos revendications et notre action. Le reste des tracts a ensuite été distribué dans les boîtes-aux-lettres de la ville. Journée réussie.

NO BORDER, KESAKO ?

Le réseau No Border, qui s’est constitué en 1999 et réunit des milliers de militant.e.s à travers le monde, souhaite dénoncer cette situation et interroger l’existence des frontières et des nations, en demandant que celles-ci soient définitivement abolies afin que les libertés de circulation et d’installation ne soient plus le privilège de quelques-un.e.s aux dépens du reste de la planète. A travers des actions plus ou moins radicales, un soutien permanent aux personnes victimes de la machine à expulser et une sensibilisation à grande échelle des populations, le réseau No Border s’oppose à une réalité qui voudrait qu’on soit toujours séparé par des murs.

* Entreprises qui collaborent avec la machine à expulser (Nord, Pas-de-Calais) :

CWT (Carslon Wagonlit Travel) France SAS, 31, rue du colonel Pierre Avia, 75 904 Paris Cedex 1 CA mondial 21,3 milliards d’euros en 2008 CA France 750 millions d’euros en 2009 Carlson Wagon-lit Travel est une agence de voyage qui détient le monopole pour réserver les places d’avion, de bateau auprès de compagnies expulsant les sans-papiers et aussi pour les flics d’escorte. Mondialement, Carlson Wagonlit regroupe Nouvelles Frontières et Havas Voyages.

Bouygues : A travers ses différentes filiales dont Cirmad Prospectives et Norpac, il a aussi bien construit ou participé à la construction de CRA comme celui de Coquelles (Sangatte-Calais) que de postes de gendarmerie (Boulevard Louis XIV).

Norpac entreprise de construction:1 Avenue de l’Horizon, 59650 Villeneuve d’Ascq parc haute borne 305 millions d’euros de chiffre d’affaires 2009 Présent sur les secteurs du bâtiment, de l’industrie et de l’environnement sur le Nord, Pas-de-Calais, l’Aisne et en Belgique, réalise des ouvrages d’art de la Côte d’Opale jusqu’à la Franche-Comté.

Cirmad Nord "Le Sextant" - 1, rue John Hadley - BP 77 59652 Villeneuve d’Ascq 110 millions d’euros de CA en 2008 Axé sur le financement et la conception de projets immobiliers allant du développement d’opérations de centre ville, aux PPP (partenariats publics privés) en passant par les logements, les bureaux...

Air France 8 rue nationale 59000 Lille Air France est une filiale du groupe Air France KLM CA 5 milliards d’euros en 2009 Pour chaque expulsion, Air France accorde des points de fidélités qui, accumulés, octroient des billets gratuits aux flics escortant les expulsés.

Eurest et Scolarest (Compass Group) : repas, blanchisserie ou nettoyage (CRA de Coquelles, Lille-Lesquin...) ; 92 Rue Royale & 145 Rue de Lannoy, 59800 Lille.

Projex : Bureau d’étude, Construction du centre de rétention de Coquelles en 2003 ; 30 place Salvador Allende 59 650 Villeneuve d’Ascq.

Socotec : Bureau de contrôle, Construction du centre de rétention de Coquelles en 2003 ; Parc d’affaire Eurotunnel, 62 231 Coquelles.

Cosmos : Coordonateur SPS, Construction du centre de rétention de Coquelles en 2003 ; 2 bd du Gal Leclerc, 59 100 Roubaix.

Sobanox : Portails motorisés, Travaux de sécurisation du site abritant l’hôtel de police et le centre de rétention administrative de Coquelles ; 59 850 Nieppe

Colas nord picardie : Espaces verts, clôtures, Travaux de sécurisation du site abritant l’hôtel de police et le centre de rétention administrative de Coquelles ; 62 231 Sangatte.

Cegelec : Electricité, Travaux de sécurisation du site abritant l’hôtel de police et le centre de rétention administrative de Coquelles ; 59 441 Wasquehal

OTH (devenue IOSIS en 2006) : Maître d’ouvrage délégué, Construction du centre de rétention administrative de Lille-2 ; 33 av de flandre, 59705 Marcq en Baroeul.

BEPTCE HDM : Maîtrise d’oeuvre, Construction du centre de rétention administrative de Lille-2 ; 18 rue Jacques prévert,59650 Villeneuve d’Ascq.

Preventec : Bureau de contrôle, Construction du centre de rétention administrative de Lille-2 ; 30/36 place aux bleuets, 59000 Lille ; 77 Boulevard Gambetta, 59100 Roubaix.

Caroni Construction (Vinci) : Entreprise générale, Construction du centre de rétention administrative de Lille-2 ; 274 bd Clémenceau, 59700 Marcq en Baroeul.

Hollyday Inn : Hôtel, zones d’attente du port de Calais et de la gare Calais Frethun ; 6 Boulevard des Alliés, 62100 Calais ; Avenue Charles de Gaulle, 62100 Coquelles ; 75bis Rue Léon Gambetta, 59000 lille‎ ; 17 Rue Colson, 59800 Lille ; 3 Rue Docteur Brassart, 62000 Arras ; ..."

http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=3277

Barcelone - Attaque contre l'Institut National de la Sécurité Sociale/Ministère du Travail

"Aujourd'hui, le 16 juin, à l'aube, nous avons attaqué l'Institut National de la Sécurité Sociale - Ministère du Travail, situé dans le quartier de Gracia, à Barcelone, brisant les vitres de l'entrée principale à coups de marteau. Durant l'attaque, un vigile a essayé de stopper l'action, mais a sagement changé d'avis devant les avertissements du groupe de protection chargé de couvrir les compagnons. Tout de suite après, les participants se sont dispersés dans les rues avoisinantes.

Avec cette modeste attaque nous répondons à la nouvelle réforme du marché du travail, approuvée l'après-midi même par le ministère en question, et qui au nom d'une illusoire reprise économique ne fait que resserrer un peu plus les chaînes qui nous tiennent pieds et mains liés. L'Institut National de la Sécurité Sociale, le Gouvernement espagnol et l'Union européenne, tous ces organismes qui symbolisent le système capitaliste et la domination, continuent de faire des pirouettes et des jeux stupides dans le but de maintenir la situation calme et de pacifier la société face aux possibilités de révoltes et de luttes sociales, à un moment d'exploitation sauvage menée par les Etats et les entreprises.

Ce même système, historiquement basé sous le signe du colonialisme, de l'exploitation des terres, des "ressources" et de la "main d'oeuvre" bon marché, n'a jamais renoncé à l'esclavagisme, se contentant d'en modifier les formes...Assez de paralysie devant la situation des migrants, avec ou sans papiers, et devant les conditions de travail toujours plus dures, ceux qu'ils virent à coup de pieds au cul en dehors des murs de la répugnante forteresse Europe lorsqu'ils les jugent "inutiles", renforçant la pauvreté bien au delà de cette frontière, et adaptant la terreur rentable du colonialisme aux temps modernes.

Nous avons tant de raisons d'exprimer notre haine et notre profonde colère contre cette domination. Pour cela nous attaquons, pour cela nous sourions à chaque acte de révolte et nous saluons les rebelles, comme nous saluons les grévistes de la faim au centre de rétention de la zone franche, et tous ceux qui par leurs actes ne se résignent pas à baisser la tête devant l'infamie et ses responsables.

Que notre rage se déverse sur eux, comme ils voudraient que la peur se répande parmi nous !
Que la rage brûle comme brûle le feu sur un lit de paille morte!
A bas le chantage salarial, à bas le travail, le chômage, la misère et le luxe!
A bas les murs de l'Europe et de l'argent!

Traduit de l'espagnol par nos soins depuis aiferricorti on 19 Junio 2010 "

http://pagheretetutto.blogspot.com/2010/06/barcelone-attaque-contre-linstitut.html

Rome : plusieurs attaques contre la Cascina (co-gestionnaire du centre de rétention de Ponte Galeria)

"16 juin 2010 : ""Nous viendrons encore devant vos portes et nous crierons encore plus fort, même si vous vous croyez quittes, vous êtes pour toujours impliqués". Dans la nuit du mardi 16 juin 2010, le siège central de La Cascina à Rome, situé via Antolisei dans la zone de Torvergata, a été attaqué à coups de massettes. Les vitres du rez-de-chaussée ont été brisées et un grand tag contre les CIE [centres de rétention] a été laissé. La Cascina est l’entreprise impliquée majoritairement dans la gestion du camp de Ponte Galeria."
Solidarité avec les enfermés en lutte, dans le centre de rétention de Ponte Galeria comme partout."
Traduit de l’italien d’Indy Rome, Gio, 17/06/2010

16 juin : "Rome, quartier de Torpignattara. Dans la nuit du 16 juin : les serrures d’une voiture de l’entreprise collabo Cascina, qui fournit en aliments périmés les enfermé/es du camp de Ponte Galeria, ont été bloquées avec de l’acier liquide, tandis qu’elle était couverte de peinture rouge-sang et qu’un tag "no cie" [non aux centres de rétention] était tracé.
Solidaires avec les révoltés des camps démocratiques
Liberté pour tous et toutes"

Traduit de l’italien d’Indy Rome, Ven, 18/06/2010"

Santiago du Chili - Attaque incendiaire contre la gendarmerie

"Nous assumons l'incendie provoqué la nuit du vendredi 11 juin devant le Centre de Réinsertion Sociale, annexe de la Gendarmerie chilienne, située au 821 avenue Macul dans la commune de Nunoa.
Il n'y a pas eu besoin des foules pour mener à bien cette attaque. Nous nous sommes réunis à quelques individus, juste pour cette action. Nous déclarons:

1. Nous ne discutons pas le fait que cette annexe maintienne son fonctionnement face à l'Ex-Pédagogique, institution tout aussi bonne à détruire, mais du fait que nous ne pouvons nier des journées historiques de combat de rue.

2. Nous nous souvenons de Mauricio, en action, dans le feu, attaquant la même institution, le matin de sa mort.

3. Nous ne laisserons pas nos compagnons se faire tabasser en taule, comme c'est arrivé à Huini (Esteban Huniguir) à la prison de haute sécurité la semaine dernière. Gendarmes: ceci est un avertissement. Tout acte similaire contre nos copains sera vengé comme nous l'estimerons nécessaire.

Ni prison, ni détenus.
Mort aux gendarmes
Mort à tous les matons

Groupe fraternisant dans l'incendie.

Traduit de l'espagnol par nos soins, aiferricorti, 19 juin 2010. "

http://pagheretetutto.blogspot.com/2010/06/santiago-du-chili-attaque-incendiaire.html

Ottawa - Trois arrestations liées à l’attaque explosive contre une banque

"From The Canadian Press on Fri, 2010-06-18 16:34.

Moins d’une semaine avant les sommets du G8 et du G20, la police d’Ottawa annonce qu’elle a réalisé des arrestations liées à l’attaque explosive contre la Royal Bank du Canada en mai.

Trois hommes habitant la région d’Ottawa ont été arrêtés lors d’opérations menées vendredi, selon les sources policières. Ils seraient liés à un groupe "anti-système" opérant depuis quelques temps.

Les noms des suspects n’ont pas été révélés, car ils ne sont pas encore inculpés, selon les déclarations de Carole Lavigne, responsable des relations médiatiques pour la police d’Ottawa, vendredi dans la soirée.

Traduit de l’anglais depuis anarchists news, Fri.18 june."

http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=3278

San Carlos de Bariloche (Argentine) - Un mort dans des affrontements contre la police

" Un mort après que des habitants aient attaqué le commissariat, en réponse au meurtre d'un jeune garçon de 15 ans par les flics.

Traduit de l'espagnol depuis Indymedia Argentina - Friday, 18 Jun. 2010

De violents affrontements ont eu lieu entre des émeutiers et la police, conduisant à la mort d'un homme de 29 ans, et à un blessé grave. Cela s'est produit lorsque des habitants ont attaqué le poste de police après la mort d'un garçon de 15 ans détenu par la police.
La froide soirée à San Carlos de Bariloche a été interrompue par de violentes émeutes durant lesquelles une personne est morte et d'autres arrêtées. Tout a commencé vers 16h, quand un groupe d'environ 150 personnes, la plupart des adolescents, ont exigé la "justice" pour la mort d'un jeune homme abattu alors qu'il fuyait la police. [...]La tension n'a cessé de croître pendant la manifestation, jusqu'à ce que l'émeute éclate. La police a alors tiré des lacrymogènes et des balles de caoutchouc sur la foule, tandis que les émeutiers incendiaient un véhicule garé devant un supermarché.
Blessé dans les affrontements, un homme est décédé, 18 heures après son placement à l'hôpital. Dans le même temps, 8 policiers étaient blessés, dont le commissaire responsable du poste attaqué.
Le maire s'est déplacé sur les lieux, mais a du vite faire demi-tour, face à l'hostilité de la foule.
Le père de la victime a appelé les gens a arrêter ce qu'il a appelé "une guerre"
Les émeutes ont débuté à côté de L'école 278, et les cinq quartiers de la ville ont été touchés. C'est la première fois que des violences si intenses éclatent dans la ville, selon des habitants. "

http://nantes.indymedia.org/article/21064

mercredi 16 juin 2010

Emeutes de St-Dizier en 2007 : les huit accusés prennent jusqu’à 4 ans ferme

"AFP, 15/06/2010 | Mise à jour : 16:24

Des peines de six mois à quatre ans de prison ferme ont été prononcées par le tribunal correctionnel de Chaumont à l’encontre de huit jeunes hommes poursuivis pour des violences urbaines survenues dans le quartier du Vert-Bois à Saint-Dizier en octobre 2007. Les prévenus, âgés de 20 à 27 ans, ont été reconnus coupables de destructions, dégradations ou détériorations aggravées et de violences volontaires en réunion sur personnes dépositaires de l’autorité publique ainsi que sur des sapeurs-pompiers dans le quartier du Vert-Bois.

Les peines prononcées par le tribunal sont conformes aux réquisitions du procureur qui réclamait 5 ans d’emprisonnement dont quatre ferme contre les deux principaux prévenus. Deux autres accusés ont été condamnés à 3 ans avec un sursis de 12 et 18 mois, alors que la peine la plus légère est de 12 mois dont 6 avec sursis.

L’un des jeunes hommes condamnés à la plus lourde peine a néanmoins été relaxé de certains chefs d’inculpation, faute de preuves. "Les condamnations sont très sévères, surtout compte tenu du manque de preuves qui a entrainé d’ailleurs une relaxe partielle", a commenté Gérard Chemla, l’avocat de deux prévenus, en précisant qu’il allait conseiller à ses clients d’interjeter appel.

"Le tribunal avait promis une justice sereine qui ne stigmatiserait pas une catégorie de personnes, je crains que le message envoyé ne soit perçu à l’inverse", a-t-il poursuivi.

Le 4 octobre 2007 au soir, un groupe d’une trentaine de jeunes gens avait attaqué un fourgon de pompiers et un véhicule de la brigade anticriminalité (BAC) intervenant près du centre commercial du quartier du Vert-Bois. Les deux véhicules avaient été caillassés et frappés avec des barres de fer."

http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=3272

Quand le mouvement anti-autoritaire génère sa propre répression

" Depuis quelques temps, on ne peut ignorer la recrudescence d’actions offensives et de textes visant à les accompagner par l’écrit. Tout le monde ou presque a sa position là-dessus, et nous n’entrerons pas ici dans ce débat là. Ce qui nous préoccupe, c’est la façon qu’à chacun de réagir à ces actions. Nous voulons parler ici d’indymedia Paris, et plus généralement des divers commentateurs/spectateurs qui fleurissent un peu partout sur le net comme ailleurs. Nous ne nous faisons pas d’illusions sur la pertinence de porter les luttes sur le terrain du net (qui n’est pas un outil neutre), cependant nous sommes bien obligés, lorsque que la répression para-policière privilégie ce média, d’en discuter.

Le fait est qu’aujourd’hui, le moyen choisi (faute de mieux) par les divers groupes d’attaques pour communiquer leurs raisons, sont les médias de type « open publishing » tels les Indymedias, qui se définissent eux-mêmes comme des outils de lutte ouverts à tous contre l’État et le Capital.

Ceci dit, il est tout à fait souhaitable que les contenus antisémites, racistes, homophobes sexistes ou politiciens se fassent rembarrer par simple cohérence. Mais censurer de la même manière des communiqués de collectifs de lutte, anonymes ou non, c’est participer au silence imposé par cette société qui refuse toute lutte sortant des cadres imposés de la communication démocratique (médias bourgeois, médiations politiciennes...).

Récemment, Indymedia Paris a refusé nombre de communiqués et d’articles émanant des luttes contre les machines à expulser et à enfermer [1] ; qu’il s’agisse de tracts, d’informations sur la répression policière ou de communiqués d’actions directes [2].

Au final on peut se demander si, comme la justice et ses flics, Indymedia Paris n’aurait pas créé lui-même sa propre catégorie d’indésirables, qui souvent correspond exactement aux catégories policières. Car les textes souvent désignés par la police comme provenant de la fantasmagorique « Mouvance Anarcho-Autonome », sont les mêmes que ceux qui sont censurés par Indymedia Paris. Ceux qui sont en ce moment dans le viseur de l’État qui tente de les isoler par la répression sont donc aussi punis de la censure par le collectif Indymedia Paris, les isolant encore un peu plus.

Par exemple dans le cadre des arrestations du 15 février dernier, liées à la solidarité autour du procès des inculpés de l’incendie de Vincennes, un article détaillant l’arrestation d’une huitième personne [3] (pourtant un simple article informant d’un nouveau cas de répression), disparaissait mystérieusement et n’apparaissait plus ni dans les articles refusés, ni en attente, ni en débat, comme si il n’avait jamais existé ; en somme un pur procès des bolchévik.
A nouveau, un tract sorti suite aux arrestations du 8 juin à Paris [4], émanant de personnes proches de l’affaire a été censuré, accompagné d’un commentaire lapidaire de la modération : « Prospectus ».
Autre exemple récent, un tract a propos des émeutes de Villiers-le-Bel et de solidarité avec les inculpés [5] a été refusé plusieurs fois. Les motifs invoqués (chronologiquement) par la modération : « Recup’ merdique. les jeunes des cités n’ont pas besoin de vous pour se révolter », « Article déjà refusé. Il n’y a pas eu de tirs de "chevrotine" [6]. Inutile de fantasmer. Et autres passages douteux comme la "canaille grands frères" » ou encore « Lire attentivement la charte. » et « Prospectus ».
Il en va de même pour un nombre important de communiqués d’actions directes, avec pour seul motif que les textes ne seraient « pas clairs » ou « inintelligibles », alors que nous savons bien que le vrai problème est ailleurs et ne se réduit pas à une simple question « stylistique ».

Tout ceci est grave.

Personne ne demande à telle ou telle organisation, collectif ou individu de relayer contre leur volonté quoi que ce soit sur leurs sites. Nous ne nous immisçons pas dans la gestion privée des médias qui leur appartiennent. Mais nous exigeons des médias à vocation publique, ouverte et libre, comme Indymedia, l’application de leurs propres principes de base, chacun étant libre par ailleurs de critiquer, d’opiner, de contre-publier des critiques ouvertes, sur un pied d’égalité [7] et tant que le contenu ne constitue pas un travail de flic. Ce n’est pas le cas d’Indymedia Paris.

Il est maintenant un autre phénomène dont nous voudrions parler, et qui, s’il n’est pas exactement de la même nature que le premier, participe néanmoins a une même logique d’isolation et de séparation.

Habituellement, nous n’accordons aucune importance, sur indymedia ou sur les forums, aux divers commentaires qui viennent généralement polluer les articles. Ils ne servent souvent qu’à satisfaire les pulsions idéologiques de quelques fanatiques du clavier. Mais lorsque ces adeptes du monde virtuel épargnent quelques heures sup’ aux flics qui nous observent avec des commentaires du type : « encore un coup des totos de Montreuil » , « encore un coup des non fides/cette semaine », « encore un texte de totos allumés qui cassent des vitrines » « "tract trouvé dans la rue" c’est signé tel ou tel », « ces gens-là, je les connais, ils ne foutent jamais un pied en manif » , « tient les non fides ont repris du service », ou encore « ce tract n’a pas été diffusé réellement » ou au moment où sortait la lettre de Damien depuis la prison de Villepinte : « Mais de quoi se plaint-il, l’ADN a parlé non ? », nous ne pouvons taire notre colère. Des commentaires venant de militants libertaires ou non, souvent bien connus et se présentant comme tel.

Quelles que soient les intentions affichées ou non de ces commentateurs, de telles affirmations participent de fait à isoler, à séparer un peu plus les différentes luttes, et à propager l’idée que les velléités offensives n’appartiendraient qu’à quelques individus facilement identifiables, kamikazes et fous-furieux, alors même que la révolte est diffuse et répandue.

Il ne devrait pas être nécessaire d’expliquer que des flics travaillent sur internet, mais leurs connaissances des divers courants et de leurs différences n’est pas nécessairement très élaboré, que donc ce type de commentaires leur rend la tache plus facile. Est-ce vraiment ce que vous cherchez ?

Il n’est certes pas un problème d’assumer publiquement haut et fort ses idées et sa solidarité avec tel ou tel acte conflictuel, mais revendiquer des actes particuliers de la même façon est une autre paire de manches, pour des raisons qui paraissent évidentes, du moins parmi ceux et celles pour qui la lutte contre l’autorité n’est pas qu’une affaire de mots, de postures intellectuelles ou de rôles sociaux. Et si des personnes trouvent pertinent, voir nécessaire, de ne pas signer les textes qu’ils souhaitent diffuser, c’est qu’ils ont leurs raisons, qui ne sont pas discutables, mis à part pour les quelques-uns qui ont pris l’habitude à ce que le sigle de leur organisation permanente apparaisse en bas de chaque tract, comme un réflexe conditionné, et comme si la visibilité n’était qu’une question de signature.

Au delà de son propre positionnement, qu’il soit d’ordre théorique, pratique ou idéologique, il y a des choses dont on ne peut pas parler n’importe où, n’importe comment et n’importe quand, malheureusement. Mais entre exprimer son désaccord avec un certain type d’offensive(s), voir avec telle ou telle action, et jouer les flics du net, chercher qui se trouve derrière chaque tract, affiche, journal, action directe, il y a un pas à franchir, que seuls les mouchards franchissent.
Plus largement, on peut se poser des questions sur l’intérêt de poster des commentaires lapidaires de quelques lignes si insignifiants sur le net, qui démontrent l’incapacité regrettable à produire une analyse, une réflexion et une critique un peu poussées, en dehors de quelques mots d’insulte et de discrédit prononcés à chaud et toujours sur internet.

Pour en revenir au cas particulier d’indymedia Paris, ce texte est le dernier que beaucoup d’entre nous (essayeront de) publier sur ce site, et nous appelons quiconque est en accord avec ces quelques lignes à faire de même, et à aller chercher ou propager l’information ailleurs, en attente d’une réaction claire à ce texte.
Nous ne souhaitons pas insister sur le rôle présumé d’un ou plusieurs individus au sein du collectif, mais mettre chacun devant ses responsabilités. Le collectif Indymedia Paris est responsable dans son intégralité, que ce soit de façon active ou passive, des choses qui sont faites en son nom.

Assemblée d’anti-autoritaires.

PS : Nous invitons tous les individus et collectifs possédant un média (journaux, table de presse, lieux, site...) à publier si comme nous ils en ressentent l’intérêt, ce texte ou des réponses, et ce dans la volonté de faire naître un débat pour l’instant quasi-inexistant sur la question.

Notes
[1] Parfois des articles sont publiés puis dé-publiés, le plus souvent ils sont refusés d’emblée et cachés en des recoins du site auxquels seuls les connaisseurs de l’outil ont accès.
[2] Alors que bizarrement, de nombreux articles émanant du pouvoir et de ses amis - NPA, syndicats, chefs d’État anti-impérialistes-, ou des annonces de débats présidés par des conseillers régionaux et des magistrats passent sans problème. Si ça ne s’appelle pas choisir son camp...
[3] Affaire « DABs-balades... » : La 8e personne arrêtée et interrogée http://grenoble.indymedia.org/2010-05-30-Affaire-DABs-b...-8eme
[4] Ils veulent la guerre ? http://www.non-fides.fr/?Ils-veulent-la-guerre
[5] Guerre et paix - A propos des émeutes de Villiers-le-Bel http://lille.indymedia.org/article22808.html
[6] Précisons tout de même qu’il y a bien eu des tirs de chevrotine, que c’est d’ailleurs pour cela que certains seront jugés aux assises. Aussi, d’autres textes plus politiquement corrects certainement, et qui mentionnent ces mêmes tirs de chevrotine ont eux été publiés sans embuches.
[7] notamment de la part des modérateurs zélés en question.
"

http://nantes.indymedia.org/article/21043

Solidarité avec les inculpés de Villiers-Le-Bel

" Le procès des inculpés de Villiers Le Bel a lieu le 21 Juin au tribunal de Cergy Pontoise. Il faut rappeler ce qui s'est passé lors des émeutes de Villiers-Le-Bel et plus globalement dans d'autres endroits et exprimer notre solidarité.

À LA FIN D’APRÈS-MIDI DU 25 NOVEMBRE 2007, Lakhamy et Moushin - deux adolescents - se font shooter par une voiture de la police. Un meurtre de plus. Deux nuits d’émeutes.
Sur les lieux, le commissaire fraîchement arrivé, se fait lyncher. Destructions des bâtiments institutionnels, affrontements directs contre la police, tirs à la chevrotine,
barricades, guet-appens tendu contre les flics, attaque et incendie du commissariat... Du 25 au 27 novembre, Villiers-le-bel se soulève et ne se résigne pas.

CES MOMENTS D’AFFRONTEMENTS ET D’ÉMEUTES NE SONT PAS ISOLÉS. En octobre 2007, à Saint-Dizier, flics et pompiers sont caillassés, puis la MJC incendiée. 8 personnes passent en procès actuellement, avec des réquisitions reposant sur des témoignages sous X. A plusieurs reprises, depuis 2005, à Grigny les flics se sont fait tirer dessus à la chevrotine. En novembre 2005, la révolte s’était étendue un peu partout. Depuis rien n’a changé.

À partir du 21 juin a lieu le procès de 4 personnes inculpées d’avoir tiré à la chevrotine sur les flics durant les émeutes. On sait bien, il suffit de l’avoir expérimenté ou d’y être confronté une fois, ce qu’est un tribunal. Mise en scène bien huilée, quelques chacals habillés en noir jonglent avec les peines et la vie de celles et ceux qui sont du mauvais côté de la barre. C’est pas une mesure exceptionnelle du type accordée une clémence ou faire sauter un haut responsable, qui changeront quelque chose. La Justice est nécessairement du côté de l’État et des plus riches. Pour le procès des émeutiers de Saint-Dizier, le procureur a déclaré que « rien ne justifie ce comportement antisocial de ces quelques barbares
aigris et paresseux ».
Nous n’attendons plus rien de l’État, de sa Justice et de
ses institutions.

LES PERQUISITIONS ET ARRESTATIONS DU 18 FÉVRIER 2008, ont été surtout une démonstration de force et un acte de communication
du gouvernement. Les journalistes présents ne couvraient pas un évènement, ils en faisaient partie. À partir de
là chacun va essayer de tirer les marrons du feu. L’État réaffirme son monopole de la violence. La Justice devra suivre, entérinant cette réalité, en assenant de lourdes peines.
Le PS a joué sa carte en prenant un «grand frère» sur ses listes électorales. L’ambitieuse Sylvie Noachovitch, avocate d’un des inculpés et élue UMP, s’est mise sur les rangs. On peut imaginer que Villiers-le-bel en a vu passer quelquesuns, de tous les bords politiques. De Luc Besson aux derniers gauchistes... Pas sûr que tous ces rackets politiques profitent aux inculpés...

LES HÉLICOPTÈRES, LES SNIPERS (DU RAID), les menaces réitérées d’envoyer l’armée, le couvre-feu en 2005, Vigipirate et ses militaires dans les gares... On a pu l’observer depuis une paire de décennies, le rôle et les moyens de la police et de l’armée tendent sinon à fusionner, au moins à s’entremêler. Au Kosovo, l’essentiel de la mission de l’armée française a été le maintien de l’ordre. Symptomatique d’une époque où l’État n’a plus rien à proposer. Sinon le maintien du statu quo.

LORSQUE LA RÉVOLTE ÉCLATE, l’évènement qui la déclenche est souvent la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Autrement dit, pour qu’une étincelle mette le feu à la plaine, il faut que la plaine soit prête à flamber.
Bien sûr, la seule présence policière peut être une raison suffisante pour avoir les nerfs. Au-delà de ça, ces émeutes sont aussi une preuve de lucidité. À savoir que l’on a bien compris qu’ici nous n’avons et nous n’aurons que la survie. Que cette survie a le goût de la soumission, de l’ennui et de la fatigue.
Que l’État et les politiciens n’ont rien d’autre à proposer. Que ces politiciens bataillent en communication en vue d’élection, mais ont de toute façon sensiblement la même gestion une fois arrivés aux affaires.
Que notre situation de survie est nécessaire au capitalisme et à son développement.
Le plan d’austérité en Grèce et de rigueur ici en est la dernière illustration.
Que face à la police dans la rue, face à une assistante sociale dans son bureau, face à un patron sur le marché du travail : nous sommes toujours
le dindon de la farce. À nous d’inverser ce rapport.

LE PROCÈS DES INCULPÉS DE VILLIERS-LE-BEL
DÉBUTE LE 21 JUIN AU TRIBUNAL DE PONTOISE
SOLIDARITE ! "

Source http://nantes.indymedia.org/article/21040

PDF ici : http://nantes.indymedia.org/attachments/jun2010/solidarit_villiers_le_bel.pdf

Barcelone - Trois agences bancaires attaquées

"A l'aube du 8 juin, nous avons sorti les marteaux pour attaquer trois succursales bancaires dans la rue Santuario, dans le quartier du Carmel. Toutes les vitres ainsi que les DAB ont été brisés.

Nous ne luttons pas contre la crise, mais contre le capitalisme.

Nous ne luttons pas contre la crise parce que nous croyons que tant qu'ils parleront d'elle, notre situation ira en empirant. Nous ne luttons pas contre la crise car si nous le faisions, nous finirions par retourner à la normalité du travail, à la normalité de payer pour tout, à la normalité d'être gouverné-es. Nous ne luttons pas contre la crise, parce qu'elle est la forme sous laquelle le capitalisme renforce sa domination. Nous ne luttons pas contre la crise, parce qu'elle n'est qu'une conséquence.

Nous luttons contre le capitalisme qui est la cause de toutes les crises que nous vivons. Nous luttons contre l'Etat qui est chargé de défendre le capital, en maintenant la paix sociale.

Nous avons voulu attaquer les banques, car elles sont une des responsables de notre misère.
Bien que nous avons souhaité faire des dégâts, cette action était surtout symbolique. Nous avons voulu les marquer, mais aussi préciser notre façon de faire.

Plusieurs tags développant nos raisons ont accompagné les coups donnés. Nous sommes conscients que ce monde ne tombera pas avec de simples paroles, et c'est pour cela que nous attaquons. Mais dans le même temps, nous comprenons qu'en gardant notre attaque pour nous-mêmes il y aurait aussi peu de résultats, et qu'il est nécessaire de partager cette lutte avec d'autres, et pour cela nous voulons que soient compris non seulement son contenu mais aussi les formes de nos pratiques.

Traduit de l'espagnol par nos soins, aiferricorti, 14 Junio 2010"

http://pagheretetutto.blogspot.com/2010/06/barcelone-trois-agences-bancaires.html

À l’abattoir ?

"Il y a des signes qui ne peuvent plus tromper quiconque. À l’exception peut-être de ceux pour qui la myopie est une manière de conjurer l’Histoire.

Des signes qui nous rappellent tragiquement à l’évidence de la guerre qui se joue partout. On pourrait gloser sans fin à savoir si cela est vraiment la guerre et croire qu’un instant peut-être on pourrait s’y soustraire par la seule force du doute. Peut-on pourtant encore douter de ce qui se vit en Irak, en Afghanistan, à Gaza, dans les banlieues, dans les centres de rétention, dans n’importe quelle prison, dans l’atmosphère irrespirable des open-spaces ou sur la chaîne des usines...
En mars 1943, les habitants de Varsovie continuaient à emmener leurs enfants jouer dans les parcs sous les murs du ghetto tandis que celui-ci brûlait pour en finir avec les derniers insurgés.
À quelle distance doit-on se placer pour dire si on est en guerre ou pas ?
Quoi que pensent et disent ceux qui aimeraient, envers et contre tout, toujours considérer la Suisse comme une île de paix perdue au milieu de l’océan du monde, préservée de la tourmente générale, la guerre se joue aussi ici et maintenant.
Et que l’on ne vienne plus nous dire que la guerre c’est loin, c’est autre chose, quelque chose de bien plus grave. La guerre n’est ni nouvelle ni achevée. La guerre se perpétue et se déploie sous des formes infiniment sournoises. Elle se manifeste seulement avec plus ou moins d’intensité selon les nécessités du moment avec ses armes, ses tactiques, ses stratégies et ses morts.
Là, c’est un Nigérian ligoté des pieds à la tête qui meurt étouffé lorsqu’on le force à embarquer sur un vol destination Lagos.
Là, c’est un détenu qu’on laisse crever d’asphyxie dans sa cellule de Bochuz pour s’en débarrasser définitivement.
Encore là, c’est un môme à qui on loge 
une balle dans la tête pour avoir volé unevoiture de luxe. Et c’est son frère qu’on jette en prison.
Un môme de 18 ans que la police vaudoise exécute sommairement parce qu’il incarne la figure de l’ennemi.
Il a suffi à quelques journalistes d’invoquer les «gangs de lyonnais» ou de désigner ce môme comme «connu des services de police» pour faire passer la pilule. Comme pour signifier qu’il n’y avait rien d’autre à penser hormis que Sébastien a joué et Sébastien a perdu. Et dire que ce sont les mêmes infâmes qui réclament courageusement en bons démocrates l’abolition de la peine de mort en Chine.
Sébastien a été abattu. Pourquoi ? Pour une voiture, qui aurait de toute façon fini à la casse dans moins de 5 ans. Sébastien est mort parce que les flics tuent pour défendre et conserver un certain état des choses. On les paye aussi pour le faire.
Maintenir l’illusion d’un univers parfait composé de gentils citoyens avec des casques pour protéger leur tête et des gilets fluos sur leur bicyclette électrique qui s’alimentent en produits bios.
Un petit bonheur helvétique construit sur l’exploitation et la mise à sac du reste du monde. Si nous devions rappeler la liste des méfaits auxquels participe ou collabore la Suisse nous n’y arriverions pas.
La confusion qui règne depuis si longtemps est telle qu’il est difficile de faire le rapport par exemple entre l’économie suisse et les SS qui pointaient leur flingue Luger sur la nuque de juifs ukrainiens en 1941. Et pourtant, précisément pour que ce geste-là ait été possible, il a fallu aussi qu’à ce moment historique, le troisième Reich puisse échanger son or à la confédération helvétique et ses banques contre des devises.
Or, argent, diamants, pétrole, gaz, blé, riz, tout s’échange ici, tout se vend, tout s’achète, tout transite sur ces fameux comptes numérotés et fait la fortune des banques et la richesse de la Suisse.
Ce pays est le coffre-fort du monde. Un coffre-fort qui recèle les vilains petits secrets de ce monde. Un coffre-fort rempli par des fortunes gagnées sur des vies d’infortune. Et ici en Suisse, nous en profitons tous. Quoi qu’on en dise. Quoi qu’on en pense.
Alors quoi de plus normal que ceux qu’on a dépouillés de tout viennent là, dans ce pays, pour prendre de ce dont on les a privés. Dérober tout ce qui incarne les rêves de marchandises que ce monde ne cesse de nous vendre. De l’argent, tant qu’il y en aura, il n’y en aura jamais assez pour tout le monde. Et tout le monde le sait. Et tout le monde feint de l’ignorer. La vérité, c’est que dans ce monde, Robin des bois est toujours un héros populaire et sympathique. Tant qu’il restera un personnage de divertissement sur un écran de cinéma. Inoffensif. Quant à ceux pour qui le vol est une façon comme une autre de survivre, ils le payent chèrement. Parfois de leur vie. Comme Sébastien.
On peut se dérober à la brutalité du réel. Une voiture pour une vie. On peut le faire et ne pas voir qu’ils nous font la guerre et continueront à le faire. Certains persistent à parler d’accidents ou de bavures. Qu’ils aient au moins la prudence de se taire et de retourner jouer à leur bac à sable. Comme si la flexion d’un index de flic s’exerçait accidentellement sur la détente d’une arme à feu. Bien sûr...
Nous ne sommes pas dupes. Affirmer que Sébastien est mort assassiné est un minimum.
Affirmer qu’il s’agit bien là d’une guerre en cours en est un autre.
Nous ne demandons pas que ce flic soit envoyé en prison. Nous ne demandons pas que justice soit faite. Surtout pas. Nous n’exigeons rien pour le moment si ce n’est la libération d’Erdal, Yunus, Costa, Sylvia et Billy et de tous les prisonniers. Même les innocents.
En attendant..."

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