mardi 2 mars 2010

Deux cadres de Siemens toujours séquestrés à Saint-Chamond

Aux nouvelles ce matin...

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Deux cadres du site VAI Metal Technologies de Saint-Chamond étaient toujours retenus par des salariés de l'entreprise mardi matin. Christian et Annie Bobinet, respectivement directeur administratif et (DAF) et directrice des Ressources Humaines (DRH) de l'entreprise d'ingénierie métallurgique Siemens VAI MT, sont retenus depuis 16 heures, lundi, par des employés qui espèrent ainsi contraindre le groupe industriel allemand à poursuivre les négociations sur le plan de sauvegarde lié à la fermeture du site.


«On leur a apporté de la nourriture et des boissons», assurait lundi soir Jean-Jacques Servanton, délégué CFDT, selon lequel les deux cadres «s'attendaient à ce qui allait se passer car depuis quelques mois nous dénonçons le blocage des négociations».

«Il n'y a pas eu réellement de négociations lors de la réunion de clôture (lundi) car le président Bernhard Fonseka, qui a toujours présidé les réunions, n'était pas présent», a déploré le syndicaliste.

«Les discussions sont en cours, on comprend l'émotion que ce projet peut susciter et on veut maintenir le dialogue», soulignait lundi soir la direction de Siemens VAI MT, spécialisé dans la conception de machines pour la sidérurgie et la métallurgie.

« On ne voulait pas arriver à cette extrémité. Mais, malheureusement, on y est contraint par une direction inflexible qui nous prend pour des idiots complets », explique mardi au Parisien et Aujourd'hui-en-France Georges Boncompain, délégué du personnel de Siemens VAI Metal Technologies.

«Le comportement des salariés qui nous retiennent est correct et d'autres manifestent à l'extérieur avec des feux de Bengale», avait assuré pour sa part Christian Paris, également joint par téléphone.

«Ils nous ont fait savoir que nous serions retenus tant qu'il n'y aurait pas d'évolution des négociations dans le sens qu'ils souhaitent, notamment sur le montant de la prime supra-légale pour les personnes licenciées».

Les salariés exigent notamment que les effectifs ne descendent pas sous la barre des 476, que le site de Saint-Chamond ne soit pas fermé et qu'il n'y ait pas de nouveau plan social pendant cinq ans."


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