" La manifestation fasciste anti-immigration appellée samedi 6 février à Propylea à Athènes a été dispersée par une massive contre-manifestation d’anarchistes et d’antifascistes.
La manifestation raciste était appelée par l’hebdomadaire Stothos, marionette de Services secrets nostalgiques de la junte militaire, différents groupes chrétiens orthodoxes et tout un mélange d’autres partis et groupuscules fascistes. Une semaine après une précédente marche fasciste, qui commémorait la mort de quelques soldats grecs durant une brève mélée entre les forces navales grecques et turques en 1996, cette fois les merdes fascistes avaient décidé de profaner le lieu le plus central de l’asile académique d’Athènes : le Propylea, la place où toutes les marches commencent, un haut symbole des luttes anarchistes ou de gauche. La provocation était trop grande pour être laissée sans réponse. Ainsi dès vendredi soir, des compagnons anarchistes et d’autres antifascistes se sont déplacé pour occuper le rectorat de l’Université d’Athènes, qui préside le Propylea. L’assemblée formée dans le bâtiment déclara :
«Aujourd’hui ce 5 février, des anarchistes, anti-autoritaires et anti-fascistes ont choisi de garder ouverts les bâtiments de l’administration à Propylea, pour en faire un espace de coordination mutuel et de lutte. Notre objectif est de permettre de donner forme à des idées et des contre-informations en vue du rassemblement anti-fasciste de demain, appelé à 11 heures à Propylea. Un rassemblement qui se dresse contre le fumier nationaliste et raciste des groupes fascistes, lesquels appellent à une manifestation à 15 heures au même endroit. Notre rassemblement juxtapose la solidarité des oppressés par l’État et par les pogroms para-étatiques contre les migrants. Nous sommes résolument hostiles au racisme institutionnalisé, qui s’exprime par la loi de citoyenneté comme par les appels misanthropiques à l’extermination physique des migrants.
Alors que l’État cible les espaces de résistance partout où ils se trouvent, les fascistes essayent d’envahir un espace qui, de luttes en luttes, en est venu à appartenir au monde de la liberté et de la résistance. Nous n’avons pas l’intention de rendre un seul mètre carré à l’État et aux para-étatistes.»
Suivait un appel à assemblée générale le soir même et les slogans suivants :
«Aucune autorité n’est notre amie, aucun oppressé n’est notre ennemi
L’asile n’appartient ni aux fascistes ni à la police, il appartient au peuple en lutte et au monde de la liberté
Guerre à l’État et aux patrons
Solidarité avec les migrants» "
Photos et plus d'infos : http://juralibertaire.over-blog.com/article-autour-de-la-regularisation-des-sans-papiers-en-grece-44495663.html