jeudi 24 novembre 2011

[Marseille] Action directe contre la vidéosurveillance

"Les mâts mis à mal

Trois poteaux de vidéoprotection ont été mis à terre au Cours Julien.

Ce n’est pas le mistral mais un vent de révolte qui souffle sur le cours Julien et la Plaine… Hier matin, rue Bussy l’Indien, place Jean-Jaurès et en haut de l’escalier qui descend vers la rue d’Aubagne, les mâts de vidéoprotection étaient à terre. L’« opération » aurait eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi puis ce dimanche, vers les « 6 heures », assurent certains riverains.

http://pix.toile-libre.org/upload/original/1322042660.jpgDéboulonnés ou arrachés laissant les câbles à l’air libre, ces gros poteaux de ferraille étaient censés accueillir des caméras de surveillance. Ils font partie d’un dispositif municipal de 340 unités réparties dans le centre-ville (lire La Marseillaise du jeudi 17 novembre).

Dans le quartier, l’arrivée des caméras suscite nombre de réactions. Du commerçant plutôt raccord, estimant que « ça peut avoir un côté dissuasif » au rebelle qui dénonce un « régime totalitaire ».

La Ville persiste

Des affiches avaient aussi été placardées un peu partout il y a quelques jours. Sous le titre « Casting permanent, nous faisons de votre ville une simple figuration », on y découvrait une carte pointant les emplacements des caméras dans le secteur. De là à penser que les deux actions sont liées… Il n’y a qu’un pas que les habitants ont franchi, entre amusement et inquiétude.

De son côté, Caroline Pozmentier, adjointe UMP au maire, déléguée à la sécurité a estimé qu’il s’agissait « d’actes isolés de petits vandales qui ne remettent absolument pas en cause le grand dossier de la vidéosurveillance ». Quarante-deux caméras seront en service fin décembre et 150 de plus en mars 2012, avec la finalisation du processus, via le centre de supervision urbain, en octobre 2012. Quant à la sécurisation de l’espace urbain et la mise en œuvre de mesures de précaution, l’élue a indiqué que « tout sera réglé demain matin [ce matin. Ndlr] », sans toutefois admettre que personne à la mairie n’a réagi, avant que nous ne l’alertions en début d’après-midi.

La Marseillaise, 21 novembre 2011."

http://juralib.noblogs.org/2011/11/23/marseille-action-directe-contre-la-videosurveillance/