" C'était vendredi dernier, le 10 je crois, et on s'est retrouvéEs à une soixantaine pour aller occuper un chantier de Vinci.
D'abord on s'est occupéEs des vilaines caméras autour du chantier, on les a coiffées de jolis sacs poubelles et on a trouvé qu'elles étaient plus à leur place. Pour une qui se trouvait haut, on a eu recours à un sac muni de ballons gonflés à l'hélium. On a un peu galeré à le guider dans la bonne direction, mais avec une perche et en le retenant avec un fil, il est arrivé à destination. Un peu grâce à la copine qui est montée au poteau parce qu'en fait ça marchait pas super bien.
Ensuite, le chantier. On est entré dans le chantier du centre ville, vous savez, celui qui est en face de la place du Bouffay. La porte était grande ouverte. L'autre porte aussi était grande ouverte. Le chef de la sécurité a voulu parler au responsable, on lui a dit que c'était lui le responsable, et puis on lui a serré la main. Nous, on était pas venu pour l'embêter lui. On était venu pour embêter Vinci. Pourquoi ? Bah, on trouve que quand il s'agit d'embêter les grandes entreprises capitalistes on a toujours raison. Et puis un chantier qui s'arrête, c'est beau. Mais là, c'était pas seulement pour ça. C'est aussi parce que Vinci construit l'aéroport de Notre-Dame des Landes et puis parce qu'ils ne sont pas trop correct avec nos amiEs qui luttent à Khimki et puis parce que quand il y a un mauvais coup, et que des gens veulent bétonner des trucs pour la gloire du capital, du contrôle social et de la rentabilité économique, on a remarqué que Vinci n'était jamais très loin. Et puis aussi, c'est parce qu'on a vu que plusieurs campagnes se lançaient contre Vinci et qu'on avait envie de participer.
Donc on arrive dans le chantier et on voit un responsable et puis quelques personnes qui maniaient un tractopelle, mais à part ça, il n'y avait pas trop de monde. En fait c'était déja la fin du vendredi après-midi et beaucoup d'ouvrières et d'ouvriers étaient déjà parties. On a quand même discuté avec une ou deux personnes. Des flics municipaux commençaient à rappliquer, mais nous on s'en fichait, parce qu'on a pas peur et qu'on sait qu'on a raison. En fait, on s'en fichait surtout parce qu'illes étaient pas vraiment nombreuxes parce que sinon on a quand même un peu peur. On a encore discuté un peu (pas avec les flics, hein, c'est pas nos amiEs) et puis on est parti tranquilement. En tout on a dû rester une demi-heure. On a distribué un petit tract aux ouvriers et aux passantEs mais je l'ai pas sur moi. Si je le retrouve, je vous le montrerai dans les commentaires.
Si vous voulez, vous pouvez aller voir le site d'une campagne contre Vinci, c'est à l'adresse http://stopvinci.noblogs.org. Et puis si vous voulez aussi, vous pouvez faire pareil que nous parce qu'on s'est bien amuséEs. "
http://nantes.indymedia.org/article/23899