lundi 13 décembre 2010

A propos de ce qui est arrivé le 12/12 à la fin de la marche contre les prisons, Santiago du Chili

"Le 9 décembre dernier, un incendie s’est déclaré dans la prison de San Miguel à Santiago, capitale du Chili. Au moins 81 détenus sont morts et 14 autres ont été grièvement blessés... les autorités pénitentiaires et ministérielles évoquent une bagarre entre détenus pour se laver les mains les mains de cet assassinat de masse. Peu après l’incendie, de nombreux proches des détenus tués se sont rassemblés devant la prison, attaquant les officiers à l’extérieur de celle-ci avec pierres et bouteilles, blessant notamment le gouverneur métropolitain de Santiago, Fernando Echeverria, à coup d’oeufs et d’autres projectiles. Selon des données de la police carcérale et du syndicat des fonctionnaires pénitentiaires, la prison abritait 1 900 détenus au moment de l’incendie, pour une capacité de 900 personnes. Ci-dessous, un récit traduit de l’anglais, d’une marche anticarcérale quelques jours plus tard, ou plutôt, de ce qui s’est passé ensuite.

Douleur et impuissance suite à la mort de 81 prisonniers dans un centre d’extermination en raison d’un feu propagé par les conditions indignes dans lesquelles l’État conserve sous la punition constante et la torture des milliers d’exploités qui ne rentrent pas dans les paramètres de la société civilisée (obéis / travaille / consomme).

L’État et la gendarmerie sont les véritables responsables de la mort des détenus de la prison de San Miguel et pour toutes les personnes emprisonnées, torturées et tuées derrière ses barreaux.

C’est pour cet horrible massacre de tous les jours qu’aucun policier ne devrait rester impuni, non pas qu’ils devraient être jugés et condamnés, mais plutot qu’ils doivent subir la vengeance des milliers de vies déracinées et des nombreuses vies qu’ils voudraient déraciner.

C’est pour cela, une fois la marche contre la prison terminée pacifiquement, qu’un groupe s’est déplacé vers un autre lieu du centre de Santiago, où des pierres, des bouteilles et des pavés ont attaqué un poste de police mobile, brisant les fenêtres et endommageant la voiture de laquelle un officiel étourdi a tenté, revolver à la main, de rattraper les agresseurs, mais sans succès.

« Les prisons cachent les misères de cette société injuste ... les procureurs, les policiers et les magistrats responsables de ce massacre. »
Les familles à l’extérieur de la prison de San Miguel, le jour de l’incendie.

Du Mexique à la Suisse, de l’Argentine à la Grèce, solidarité avec tous les prisonniers !
Contrevenants pour l’assemblage de bombes dans la rue !
Vengeance contre les exploiteurs et leurs gardiens !"

http://www.non-fides.fr/?A-propos-de-ce-qui-est-arrive-le