"Il y a eu une cinquantaine de blessés et une quarantaine d'interpellations...
Les manifestations anti-Berlusconi qui avaient débuté ce mardi matin dans le centre de Rome ont pris une tournure violente dans l’après-midi après que la motion de censure à l’encontre du gouvernement a été rejetée par le Parlement italien. Les affrontements ont fait une cinquantaine de blessés, dont plusieurs policiers. il y a eu une quarantaine d'interpellations, en majorité des étudiants qui dénoncent depuis plusieurs semaines la réforme des universités.
De quelques oranges, pétards et bombes de peintures lancés contre des bâtiments publics, on est passé à des barricades enflammées et des affrontements avec la police dans plusieurs endroits de la capitale ainsi que dans d’autres villes du pays (Milan, Palerme), rapportent plusieurs médias étrangers.
Pavés et barres de fer contre bombes lacrymogènes
C’est à Rome que les violences ont été les plus importantes. Des voitures ont été brûlées dans le centre historique de la ville, pourtant bouclé dès ce mardi matin par les forces de l’ordre qui n’ont pas hésité à tirer des bombes lacrymogènes sur leurs opposants, des étudiants pour la plupart. Ceux-ci ont attaqué les policiers à l’aide de barres de fer et de pavés, parfois en surnombre.
Le Via del Corso, principale avenue du centre historique, a été transformée en champ de bataille avec fumée, gaz lacrymogènes et visages ensanglantés. De la fumée s'élevait de la colline du Pincio, au-dessus des escaliers de la Trinité des Monts, où des manifestants ont incendié des voitures, renversé des poubelles et empêché les pompiers d'intervenir. Des devantures de banque ont été attaquées et des distributeurs de billets détruits.
Des badauds qui ne prenaient pourtant pas part à la manifestation ont également été frappés par les forces de l’ordre. On dénombre plusieurs blessés dans les deux camps, selon le Guardian.
Des étudiants ont également bloqué l'aéroport de Palerme, en Sicile, et brièvement occupé la Bourse de Milan, la capitale lombarde.
En fin d’après-midi, la situation est redevenue plus calme dans le centre historique de la capitale, d’après la Reppublica. Le maire de Rome, Gianni Alemanno, a dénoncé des «violences sans précédent» dans sa ville. «C’est une honte qu’aucune motivation sociale ou politique ne peut justifier», s’est indigné cet ex-ministre de Silvio Berlusconi."
20 minutes & reuters