"Brice Hortefeux identifie trois types de risques: la menace terroriste, les accidents domestiques et les problèmes liés aux mouvements de foules.
Un réveillon sous haute sécurité. La France mobilise 53 820 policiers et gendarmes ce vendredi soir pour prévenir les incidents désormais rituels du Nouvel An, comme les incendies de voitures, a annoncé le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux. Quelques 71 unités mobiles de gendarmes et de CRS sont mobilisées, soit 6000 personnes de plus que d'ordinaire, a-t-il précisé sur RTL. Uniquement à Paris, il y aura 8060 policiers et gendarmes.
Côté pompiers, 2200 seront "en position de départ immédiat" à Paris et dans la Petite Couronne, selon le général Joël Prieur, commandant de la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP). L'activité augmente d'environ 30% par rapport à une nuit ordinaire lors du passage à la nouvelle année.
Le réveillon est traditionnellement marqué par des incidents dont des destructions des véhicules, phénomène apparu au milieu des années 1990, notamment à Strasbourg. Brice Hortefeux a déjà fait savoir qu'il ne communiquerait plus aucun bilan national, et plusieurs préfectures, notamment celle de Strasbourg, ont adopté cette stratégie. Les autorités expliquent qu'elles veulent mettre fin à ce qui risquerait selon elles de devenir un "concours".
Cette décision est critiquée à gauche, où l'on estime que le gouvernement veut en fait cacher des statistiques qui ternissent un bilan déjà critiqué dans la lutte contre l'insécurité. "Le gouvernement a tendance à supprimer les indicateurs gênants. Ça fait plusieurs années que le ministère de l'Intérieur publie des bilans bidons, incomplets. Hortefeux va encore plus loin", a précisé ce jeudi la députée socialiste Delphine Batho, spécialisée dans les questions de sécurité.
"Trois types de risque" selon Hortefeux
Après la Saint-Sylvestre 2009, le ministère de l'Intérieur avait annoncé un total national de 1137 véhicules incendiés et 549 personnes interpellées, mais des enquêtes de presse totalisant des chiffres obtenus préfecture par préfecture avaient montré que ce bilan avait été minoré.
Tant à Paris que dans les principales agglomérations de province, ce sont les unités mobiles (CRS pour la police et escadrons pour la gendarmerie) qui servent de "variable d'ajustement" en fonction des besoins. Vendredi, "des foules importantes sont attendues notamment dans les secteurs des Champs-Elysées, de la Tour Eiffel et du Trocadéro", relevait la préfecture de police de Paris dans son bulletin quotidien de ce mercredi.
Cette période de fin d'année comporte "trois types de risque accrus", d'après Brice Hortefeux. Le risque "terroriste", avec le maintien du plan vigipirate rouge renforcé. Si la menace "n'est pas plus élevée, ce qui s'est déroulé à Rome (colis piégés, ndlr) et à Copenhague (arrestation de cinq terroristes présumés, ndlr) doit nous encourager à la vigilance", avait-il affirmé. Les autres "risques" accrus sont "domestiques (incendies de sapins de Noël ou asphyxies dues à des chauffages défectueux), et ceux liés aux rassemblements de foules". Le traditionnel feu d'artifice a été annulé à Paris."
L'express.