vendredi 8 janvier 2010

Chasse aux immigrés en Calabre: au moins neuf blessés, dont deux graves

Et vive la guerre civile...

"De Michèle LERIDON (AFP) – Il y a 4 heures

ROME — Au moins neuf immigrés ont été blessés vendredi, dont deux grièvement, lors d'une véritable chasse aux étrangers menée par des habitants de Rosarno, en Calabre, dans le sud de l'Italie, au lendemain de manifestations d'immigrés qui avaient dégénéré en affrontements avec la police.

Au total, selon le préfet de Reggio di Calabria, le bilan des violences depuis jeudi dans cette ville est de 37 blessés: 19 étrangers et 18 policiers.

Dans des agressions séparées, deux étrangers ont été grièvement blessés à coups de barres de fer, cinq ont été volontairement renversés par des voitures, et deux autres, cibles de tirs de fusils de chasse, ont été légèrement blessés aux jambes.

Selon l'agence de presse italienne Ansa, une centaine d'habitants armés de bâtons et de barres de fer ont érigé des barricades, notamment près d'un local où se trouvaient de nombreux immigrés. Certains charriaient des bidons d'essence et des massues.

D'autres ont décidé d'occuper la mairie de Rosarno "jusqu'à ce que les immigrés soient éloignés".

"Qu'ils s'en aillent, il faut qu'ils aient peur", a déclaré à la télévision un jeune habitant de la ville, tandis qu'un autre expliquait: "C'est une protestation organisée".

Le président de la République Giorgio Napolitano a lancé dans la soirée un appel à "arrêter sans délai toute violence".

Un "important contingent de policiers a été envoyé pour assurer un meilleur contrôle du territoire et garantir la sérénité à toute la population présente", a annoncé le chef de la police Antonio Manganelli, après s'être entretenu avec le ministre de l'Intérieur Roberto Maroni.

Et une task force regroupant Etat et région a été mise en place à Reggio Calabria, la capitale de la province.

Des autobus privés sont arrivés pour emmener 150 immigrés hors de Rosarno, a indiqué à l'AFP Mario Tosti, un journaliste de la région.

Ces incidents surviennent après une manifestation jeudi soir de plusieurs centaines d'ouvriers agricoles, pour la plupart employés illégalement dans la région, pour protester contre l'agression de plusieurs d'entre eux, cibles de tirs de fusils à air comprimé. Ils avaient incendié des voitures et brisé des vitrines à coups de bâtons et des affrontements avaient éclaté avec la police."

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5gw2S2KCdKYLX1d7gMu6Ed4P33kGg

Crève la guerre civile, vive la guerre sociale