lundi 7 décembre 2009

Déclaration de l’école Polytechnique occupée à Athènes, ce 7 décembre à minuit 25

Comme les ministres ne disent rien, nous le ferons.

Comme les médias ne rapportent rien de ce qu’il se passe, nous le ferons.

Le raid de type militaire sur le local anarchiste Resalto à Keratsini. Un espace d’intervention et de contre-information, qui, comme tous les espaces de lutte n’a jamais caché son animosité à l’égard de ceux qui organisent et font la répression, et sa solidarité avec ceux qui la subissent, publiquement et ouvertement…

… c’est quelque chose d’embarassant pour le ministre.

L’arrestation, la même nuit, de celles et ceux qui se sont rassemblés en soutien aux camarades dans un square à proximité, et par la suite dans la mairie de Nikaia, tout comme ceux qui se sont rassemblés à l’endroit où Alexis Grigoropoulos a été assassiné un an près…

… c’est quelque chose d’embarassant pour le ministre.

L’occupation policière d’Athènes, les 13’000 flics, les fouilles au corps, le blocage de Polytechnique et leur empressement à réprimer la manifestation du 6 décembre.

… le ministre va être bien plus emmerdé.

Le plan de terrorisation qu’il a mis en pratique est sur le point d’échouer.

Les collègues du flic meurtrier qui ont attaqué Athènes aujourd’hui n’ont pas provoqué de la peur, mais provoqué de la rage.

L’arrestation des camarades, et les charges très lourdes contre eux n’a pas entraîné notre couardise, mais entraînent notre solidarité.

Les attaques sur les espaces, occupations et lieux de lutte n’amèneront pas d’isolement mais au contraire plus d’acharnement.

Aucun otage entre les mains des meurtriers,

Liberté pour les camarades de Resalto, accusés de trahison, et solidarité pour les 43 camarades qui ont en jugement actuellement au tribunal du Pirée,

Liberté pour les 12 arrêtés d’Exarchia, dans la démonstration de force factice de la police,

Résistons à leur plan pour une oppression totalitaire,

Réponse de masse aux assassinats, tabassages, aux arrestations, aux mensonges des médias,

Ils vont perdre leur pari du consensus social,

Tout le monde dans les rues.

Les camarades qui occupent Polytechnique à Athènes