"Depuis 2006 l'offensive anti-autoritaire a inclus dans ses méthodes l'attaque à l'engin explosif contre des édifices et des symboles du pouvoir. L'État et la presse l'ont baptisé «Caso Bombas».
Ne trouvant pas de responsables ils ont initié une persécution médiatique et politique contre des compagnons et des espaces qui diffusent publiquement des idées de liberté. Ils veulent les isoler et les fustiger pour faire peur à tous les exploités, avec pour but l'anéantissement de toute idée contraire à l'autorité. La presse a grossièrement préparé le scénario répressif, et le nouveau procureur Alejandro Peña a inventé l'existence d'une organisation illégale avec des chefs et des soldats, chose inexistante entre ceux qui haïssent tout type d'autorité et de hiérarchie.
Au cours de l'opération Salamandre, le 14 août, 17 lieux ont été perquisitionnés, parmi lesquels 3 espaces occupés, et 14 personnes arrêtées, accusées d'association illégale et terroriste et pour certaines d'entre elles, pose d'engins explosifs, risquant des peines allant jusqu'à vingt années de prison.
L'autorité qui poursuit nos compagnons est la même qui impose des conditions de vie misérables, qui réprime et assassine dans les territoires mapuche et partout dans le monde; et qui aujourd'hui veut modifier la loi anti-terroriste créée sous Pinochet pour que toute forme de protestation sociale soit brutalement punie. Son agitation répressive ne nous affaiblit pas, mais nous ne pouvons pas non plus rester paralysés: LA SOLIDARITE PEUT SE MANIFESTER SOUS UNE MULTITUDE DE FORMES, critiquer et désobéir à tout ce qui provient de l'autorité, informer et faire de l'agitation sur la situation des inculpés, mais avant tout, multiplier les expressions de conflit avec l'ordre social des puissants et propager par le fait les idées de liberté contre toute forme d'autorité.
Aiguisons la solidarité et la complicité comme arme
Contre la répression des puissants
Tant que la misère existe il y aura de la révolte"