"« il s’agit d’un acte barbare, à l’intention probablement antisémite » (Christian Picquet)
« Après les meurtres de Montauban, ceux de Toulouse semblent indiquer une démence raciste des criminels. S’il est trop tôt pour en être sûr, il est certain que cela ajouterait l’ignominie au crime. » (Jean-Luc Mélenchon)
C’est avec consternation que l’on a pu lire les propos de membres du Front de Gauche reproduits ci-dessus.
La tuerie serait « probablement antisémite » pour Picquet, ces meurtres « semblent indiquer une démence raciste », pour Mélenchon, encore plus prudent que son compère du Front de gauche et qui s’égare sur la piste de la « démence », que certains journalistes avaient déjà invoquée à propos du tueur fasciste norvégien l’été dernier.
Les fascistes sont des antisémites, très secondairement des « fous ». Plus exactement, on peut être fasciste et fou, fou et fasciste, on reste antisémite quand on tue des Juifs.
Hitler et certains dirigeants du NSDAP étaient sans doute « fous », cela ne fait pas du nazisme une "démence" explicable et traitable par le biais de la psychiatrie, mais un mouvement politique qu’il faut combattre et éliminer avec les armes quand il veut imposer sa terreur.
Un homme pénètre dans une rue étroite et peu fréquentée, entre dans une école privée juive. Il tire sur des adultes et des enfants juifs, les pourchasse au sein même de l’école, en sachant évidemment qu’il s’agit d’une école religieuse juive.
Et messieurs Picquet et surtout Mélenchon hésitent à qualifier ouvertement cet acte d’ « antisémite » ?
Que leur faut-il de plus ?
On comprend leur volonté respectable de ne pas récupérer politiquement une tragédie humaine, scrupules que n’ont pas d’autres politiciens. Mais on ne comprend pas du tout cette réticence à appeler un chat un chat. Quelles que soient les motivations politiques, ou religieuses, du ou des tueurs, il n’y a pas à chipoter, ergoter.
IL S’AGIT D’UNE TUERIE ANTISEMITE.
Y.C. Ni patrie ni frontières 19/3/2011"
http://mondialisme.org/spip.php?article1810