"Le cortège inter-fac au départ de Jussieu à 14h30 s’est d’emblée désolidarisé du parcours déposé par l’Unef (vers le sénat il me semble) et de celle-ci par la même occasion. Un petit tour de la Sorbonne, remontée du boulevard Germain où les cris et les chants vont bon train, traversée de l’île de la Cité - lumière déclinante et couleurs d’automne , Pont-Neuf, Rivoli, Hotel de ville, Renard... jusqu’aux alentours de la République. Aux balcons, derrière les vitres ternies des autobus, dans les camionnettes du bâtiment, de nombreux signes de sympathie, quand ce ne furent pas des klaxons ou des ovations. Le cortège s’est dispersé illico après que deux compagnies de gardes mobiles ont essayé de le prendre en étau rue de Turbigo vers 17h... .
La belle équipée composée de plusieurs centaines de personnes fut continuellement flanquée d’une douzaine de mouchards en civil, assignés aux trottoirs.
"Paris, debout, soulève toi" "Sortez, sortez, sortez manifester"... les prémices d’un débrayage parisien ont été aujourd’hui réveillées."
"La manif s’est faite encerclée rue de Turbigo (3e), à l’angle de la rue Sainte Elisabeth, vers 16h45. Les flics (au moins une bonne soixantaine) suivaient la manif depuis pas mal de temps et ont empêché tout demi-tour rue de Turbigo. Quand on a voulu tourner rue Sainte Elisabeth, la BAC a bloqué la rue et les flics ont commencé à débarquer de République. Avec quelques personnes, ont a réussi à échapper aux flics rue du Vertbois mais le reste de la manif (une cinquantaine de personnes) s’est fait encerclé. Certains se sont assis, y’avait plutôt une ambiance bon enfant, pas mal de journalistes aussi. Quelques manifestants qui comme moi avaient échappé aux flics ont distribué des bouteilles d’eau et ont essayé de relever les noms des interpellés. Les flics ont alors embarqué les cinquante personnes dans deux bus, mais je ne sais pas où ils sont partis après. Solidarité !"
Indy Paris