"20 nouveaux “Centres éducatifs Fermés”, 13200 nouvelles places de prison, encadrement militaire des mineurs...
Que ce soit des effets d’annonce ou pas de la part de l’État, on voit bien que la tendance générale qui se dessine c’est : Enfermer toujours plus et toujours plus jeune. A l’école déjà les moyens de contrôle sont là, sous prétexte d’“éducation”, pour nous dresser et nous habituer dès le plus jeune âge à se soumettre à l’autorité. Par la suite, il nous faut filer droit dans la rue, et, au taf, travailler sans broncher pour un pauvre salaire. Parmi ceux qui n’acceptent pas ces règles, certains se font attraper et risquent la prison.
Pour les plus jeunes d’entre nous, le juge pour enfant pourra sanctionner par le placement en établissement Pénitentiaire pour Mineurs, en Centre éducatif Fermé, en Centre éducatif Renforcé, ou encore en taule dans les Quartiers pour Mineurs... Les éducateurs de la Protection Judiciaire de la Jeunesse prennent le relais : ils collaborent avec l’Administration Pénitentiaire pour “ré-éduquer” et surveiller les jeunes récalcitrants, poussant certains d’eux jusqu’au suicide.
Pour autant, certains leur donnent des barreaux à retordre : mutinerie, révolte collective ou individuelle, évasion... Ainsi, par exemple en mai 2011, une mutinerie éclate à l’EPM de Lavaur près de Toulouse. Des cellules sont saccagées et l’Administration Pénitentiaire envoie ses supers-matons (les ERIS) casser la révolte.
Dehors, en solidarité, des actions sont menées, notamment le 5 juillet où le siège de la PJJ près de Toulouse est redécoré rageusement. Quatre personnes arrêtées le 15 novembre sont actuellement en détention, et deux autres dans le collimateur de la justice. Toutes sont accusées d’en être les auteurs. [1]
Parce que nous sommes solidaires des inculpés de Toulouse et de ceux qui luttent contre tous les enfermements, nous proposons de nous retrouver pour discuter de l’enfermement des mineurs et de ses différents acteurs, et des manières de s’y opposer.
Discutons de l’enfermement des mineurs et de ses différents acteurs, et des manières de s’y opposer lundi 30 janvier 2012 à 19h au CICP, 21 ter rue Voltaire Paris 11è
Petite chronologie des actions de résistance à l’extérieur et à l’intérieur des murs...
Février 2006 : occupation du futur chantier de l’EPM d’Orvault, accompagnée d’une semaine d’actions, tractage massif, banderoles, affichages, bombages. Les locaux de la PJJ ont été plusieurs fois cadenassés et repeints.
25 mars 2006 : Carnaval à Lavaur un char anticarcéral, dégâts matériels sur le chantier de l’EPM en construction, prison symbolique brûlée en place publique
24 mars 2007 : rassemblement devant l’EPM de Porcheville
Fin mai 2007 : à Porcheville, tags hostiles aux EPM notamment sur la mairie
15 juin 2007 : tags sur les écoles de Lavaur « écoles fermées, prison ouverte » et serrures des écoles bouchées trois jours après l’ouverture des EPM
5 juillet 2007 : deux engins incendiaires sont déposés sur le chantier de l’EPM de Chaucaunin dont l’un détruit partiellement la cabine d’une grue
Novembre 2008 : entartage de la sous directrice de l’EPM de Lavaur alors qu’elle participait, à une table ronde dans le cadre à Toulouse, de la journée nationale prison.
5 juillet 2011 : tags à la direction régionale de la PJJ à Labège
… et à l’intérieur des murs
18 juin 2007 : mutinerie à l’EPM de Meyzieu dès son ouverture
7 et 8 juillet 2007 : incidents à l’EPM de Lavaur
2 mai 2011 : tentative d’évasion à l’EPM de Marseille
7 et 8 mai 2011 : mutinerie à l’EPM de Lavaur ___"
indy