"Sept personnes âgées de 18 à 21 ans ont été déférées devant un magistrat du parquet, hier, après des dégradations remontant à samedi soir.
Ce soir-là, vers 22h30, un rassemblement d'une trentaine de personnes s'est formé sur la place Charles-de-Gaulle. Un groupe dont certains des participants sont décrits comme ayant le visage dissimulé. Au cours de leur déambulation dans le centre-ville, des dégradations ont été commises, quelques tags visant la police et la justice, un jet de peinture la plaque d'un service de la mairie, des poubelles renversées et enflammées et du mobilier urbain visé. Des bouteilles contenant un liquide jugé corrosif mais pas identifié clairement, auraient été jetées sur la chaussée. Le centre commercial des Cordeliers a porté plainte après les tags.
Le passage du groupe a été signalé à la police qui a interpellé sept personnes, six garçons et une fille. «Ce sont ceux qui sont soupçonnés de s'être livrés à ces actes», indiquait le procureur de la République, Pierre Sennès. Hier, ils ont été présentés à un magistrat qui leur a signifié leur convocation en justice.
Ils sont poursuivis pour participation à un attroupement en vue de commettre des dégradations. «Certains ont été trouvés en possession d'objets qui permettent de commettre des dégradations et des tags», a poursuivi le procureur.
Les jeunes interpellés, sont présentés comme des étudiants, inconnus de la justice, sauf l'un d'entre eux, pour lequel le parquet a réclamé le placement sous contrôle judiciaire. Contactée hier soir par la rédaction, l'avocate d'un des jeunes arrêtés indiquait que les faits qui leur étaient reprochés étaient «complètement contestés». La justice ouvrira le dossier le 31 mars prochain."
La Nouvelle République, 8 février.