mardi 31 mai 2011

Bruxelles, 4 juin : Causerie autour de Albert Libertad: "Pas demain, aujourd'hui!"

"Local acrata

32, rue de la grande ile

1000 bruxelles

Samedi 4 juin à 14h
PAS DEMAIN, AUJOURD'HUI !
Présentation du livre et causerie autour de Albert Libertad

Une traduction d'une sélection de textes d'Albert Libertad vient de sortir en néerlandais. Nous voudrions saisir ce prétexte pour causer sur les idées de cet anarchiste têtu, qui animait les milieux réfractaires à Paris dans les années avant la première guerre mondiale. A travers la publication du journal l'anarchie, les causeries populaires et une propaganda infatigablement, il fustigeait aussi bien les bergers que les moutons, mettant en avant le combat de l'individu pour se développer librement, hors et contre toute hiérarchie, autorité et soumission.

"Libertad insiste incéssement sur la plénitude de la vie, refuse toute séparation entre ses différents aspects. Sa révolte est indivisible, ne supporte aucun ajournement et s'exprime à tous les moments - opportuns ou pas, souhaités ou pas, petits ou grands. Pour lui, pas de séparation entre les grandes luttes et les petites batailles, il entremêle tout à tort et à travers, parce que partout c'est lui, son individualité, qui est en jeu et qui se mette en jeu."
(extrait de l'introduction du livre)

D'ailleurs, les textes de Libertad ont été plusieurs fois compilés en français. Ces livres sont disponibles à la bibliothèque Acrata."

http://bxl.indymedia.org/events/1562

lundi 30 mai 2011

Brasero, revue anar caennaise

BRASERO est une revue anarchiste apériodique de la région caennaise. L’idée émane de l’assemblée libertaire caennaise, mais ce journal est indépendant de celle-ci. Il s’autofinance et a choisi le prix libre (tu donnes ce que tu peux, ce que tu veux…). Il est imprimé par nos soins. La rotation des tâches et l’anti-autoritarisme sont les modes de fonctionnement de l’équipe de rédaction. Cette dernière est ouverte, peut varier selon les numéros, et concerne les personnes au-delà des simples milieux libertaires. Nous avons choisi d’éditer un journal à la fois pour transmettre ce qui se passe par chez nous, mais aussi dans un souci d’analyse radicale plus large, de faire connaître des textes rares et/ou pertinents (d’ici ou d’ailleurs), de nous réapproprier l’histoire des mouvements anti-autoritaires, de participer à la construction d’une réflexion anarchiste sur la situation actuelle – toujours dans le but de dézinguer ce vieux monde ! Contact : braserocaen(a)gmail.com

http://ablogm.com/brasero/

Programme du mois de juin du rémouleur

"Le Rémouleur 106 rue Victor Hugo 93170 Bagnolet (M° Robespierre ou M° Gallieni) leremouleur@riseup.net S’inscrire à la lettre d’info du local : https://lists.riseup.net/www/subscr...

Permanences chaque lundi et mercredi de 16h à 20h, et le samedi de 12h à 17h.

CONTRE LES EXPULSIONS DE LOGEMENT CONTRE LA CHASSE AUX SANS-PAPIERS SOLIDARITÉ AVEC LA LUTTE DES HABITANTS DU 94 RUE DES SORINS À MONTREUIL


Depuis le dimanche 22 mai 2011, les habitants du 94 rue des Sorins sont expulsables de leur logement. A cette adresse, vivent 300 personnes, dont certaines sont sans-papiers. L’expulsion par la police peut survenir à tout instant. Les habitants du 94 s’organisent collectivement pour lutter contre cette expulsion, et contre le harcèlement de la police. Depuis samedi 21 mai, chaque jour, les flics viennent dans le quartier pour intimider les habitants du 94. Ils contrôlent, arrêtent et mettent en garde-à-vue, et pour certains sans-papiers, délivrent des avis d’expulsion du territoire. Il est important d’être nombreux à participer à cette lutte ! Un point d’information est organisé tous les jours de 18h à 19h au 94 rue des Sorins.

Mercredi 8 juin - 19h30 Comment se défendre en garde-à-vue ?


Au 1er juin, la nouvelle loi sur la garde-à-vue entre en vigueur. Depuis le 15 avril, quelques nouveautés ont déjà été introduites, en particulier l’intervention d’un avocat lors des auditions. Cette discussion sera l’occasion de donner quelques précisions sur ce qui change, mais aussi de faire quelques rappels sur la garde à vue en général, et surtout d’essayer de réfléchir ensemble sur les possibilités individuelles et collectives de refus : se taire, refuser de donner son identité, ne pas donner ses empreintes, son Adn, etc...

dimanche 12 juin - 18h “La raison du plus faible” film de Lucas Belvaux (2006)

C’est une histoire où l’argent manque ici, est trop visible là. C’est l’histoire d’hommes qui vont prendre des armes pour aller chercher l’argent là où il est, dans la poche d’autres car ils pensent qu’ils en ont le droit ! Une histoire sans bons et sans méchants. Une histoire de forts et de faibles. Où chacun a ses raisons, où chacun choisit son camp.

mardi 14 juin - 19h Discussion sur les centres d’hébergement d’urgence et de réinsertion sociale - 2

3ème discussion du cycle de réflexion sur la ville. Nous continuerons à nous intéresser aux dispositifs mis en place par l’Etat pour gérer et contrôler les populations pauvres ou précaires habitant la métropole. Le CHRS du Pré-Saint-Gervais, lieu de cette seconde enquête radiophonique, donne une image de l’organisation du travail dans la grande métropole. Ici, la plupart travaillent ou cherchent un emploi, dans toute la région parisienne et dans les secteurs d’activités les plus précaires : vigile, cariste, aide à domicile, ménage en entreprise, trieur de nuit, jardinier, etc. Depuis ce constat, nous réfléchirons sur le rôle donné à l’insertion professionnelle dans l’organisation des centres d’hébergements. Et sur la manière dont l’emploi organise le temps des résidents. “Le foyer donne l’impression de ne pas avoir de dedans, de n’être qu’un maillon de l’organisation du dehors, de la ville et des normes qui l’organisent.”

vendredi 17 juin - 19h Discussion sur le contrôle domiciliaire CAF

« On a le choix entre, être en règle avec les critères de la CAF et aller au « Resto du cœur », ou être ceux que la CAF appelle fraudeurs ». Le collectif de chômeuses, chômeurs et précaires à Montreuil « Les CAFards », présente un travail de recherche et de réflexion sur les contrôles au domicile effectués par la CAF. C’est quoi un contrôle domiciliaire ? Comment ça marche ? Comment s’en « défendre » ? Quelle place pour l’action collective ? Ça veut dire quoi être fraudeur ? Après cette présentation, on prendra le temps pour échanger sur des expériences pratiques et comment réagir collectivement face aux administrations.

dimanche 26 juin - 18h discussion “Comment lutter ensemble lorsqu’on ne partage pas les mêmes conditions matérielles et les mêmes intérêts ?”

Différentes personnes se retrouvent souvent sur des luttes alors qu’elles ne partagent pas las mêmes intérêts, les mêmes conditions matérielles, les mêmes statuts... Par exemple, certains revendiquent un logement ou des papiers, d’autres en ont déjà. Quelles articulations peut-on imaginer construire entre les différents groupes pour parvenir à lutter ensemble sans nier nos différences de situation ? Si l’enjeu est qu’il n’y ait pas deux groupes complètement séparés, l’un qui lutte, l’autre qui ne ferait que “soutenir”, “aider”, “être aux côtés de”, comment fait-on pour dépasser ces positions . Mais l’enjeu est-il toujours celui-là ?

Permanence « Sans papiers : s’organiser contre l’expulsion »

Tous les 1er samedi du mois, lors des permanences vous pourrez discuter et rencontrer des personnes ayant participé à la brochure : « Sans papiers : S’organiser contre l’expulsion. Que faire en cas d’arrestation ? » (disponible sur http://sanspapiers.internetdown.org). Il s’agit d’un guide pratique et juridique, écrit à partir d’expériences de luttes de ces dernières années, pour s’organiser contre les expulsions : > De l’arrestation à l’aéroport, connaître et utiliser les procédures juridiques pour tenter d’obtenir la libération des personnes interpellées. > S’organiser collectivement pour mettre la pression sur la préfecture, les tribunaux, les consuls...

Le rémouleur est un lieu ouvert pour se rencontrer, échanger et s’organiser. On peut s’y réunir, boire un café et discuter, lire, écrire des tracts, trouver des infos... S’organiser collectivement, hors des syndicats, des partis et des structures hiérarchiques. Pouvoir se donner des armes pour le futur par la diffusion d’idées et de pratiques, en discutant et en confrontant nos positions politiques. Apporter force et consistance aux luttes présentes et à venir. Parce que, nous voulons transformer radicalement cette société, ni plus ni moins ! Tendre vers un monde sans exploitation ni domination, sans État ni frontière, sans argent ni propriété privée..

Le local est ouvert les lundi et mercredi de 16h à 20h et le samedi de 12h à 17h.

En plus des soirées où il y a des projections et des discussions, ces après-midis sont des occasions de se rencontrer, de partager des informations sur les luttes en cours (tracts, affiches, agenda), de lire et emprunter des livres de la bibliothèque, d’avoir accès à des documents concernant les discussions à venir, de consulter (et pourquoi pas venir enrichir) le fond d’archives.

TÉLÉCHARGER LE PROGRAMME EN VERSION PDF : LE FLYER : https://infokiosques.net/IMG/pdf/ju... L’AFFICHE : https://infokiosques.net/IMG/pdf/ju...

Le Rémouleur - 106, rue Victor Hugo 93170 Bagnolet http://infokiosques.net/le_remouleur

dimanche 29 mai 2011

[Intervention militaire en Lybie] Quand No Pasaran demande le silence...

Reçu par mail :

Après le groupe Salvador Segui de la FA qui soutenait l'opération
militaire en Libye :
http://mmpapeur.blogspot.com/2011/03/quand-le-groupe-salvador-segui-de-la-fa.html,
voici un article non signé paru dans le bimestriel n°83 daté mai-juin 2011
du réseau de VPC No Pasaran ... qui demande de "la sagesse" (!) et du
"silence" (!) face à l'intervention militaire de l'OTAN en Lybie.

Appelant uniquement à l'application bien légaliste d'une directive sur la
"protection temporaire" (!!) [voir ici :
http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=CELEX:32001L0055:FR:HTML
] par les Etats européens qui vendent des armes à Khadafi et négociaient
avec lui la rétention des migrants...

... et ignorant totalement des actions concrètes menées ici et là contre
les complices de guerres et d’exploitation :
http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=4053
http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=4046


(Clique pour voir en grand)

[TRACT & SUITES ] Paris : Expulsion du 20 rue bichat et occupation de l’AFTAM

"L’AFTAM expulse des harragas

Vendredi 27 mai au matin, un foyer de l’AFTAM occupé depuis plus de dix jours par des harragas de Lampedusa a été expulsé. 17 personnes ont été placées en garde à vue suite à une plainte de l’AFTAM. Parmis celles-ci plusieurs harragas risquent d’être expulsés de france et sont actuellement au centre de rétention de Vincennes.

Puis le meme jour vers midi, une trentaine de harragas et solidaires ont occupé le siège de l’AFTAM, jusque vers 14h, exigeant le retrait de la plainte déposée par l’AFTAM contre les occupants du foyer 20 rue bichat expulsé quelques heures plus tôt. L’association a donc dû promettre de retirer sa plainte.
http://www.blogger.com/img/blank.gif
Enfin, le lendemain soir une trentaine de solidaires sont allés aux abords du centre de rétention, ont pu voir, entendre, être vu et entendus de certains harragas.

Demain, rendez-vous à 14heures au metro couronnes pour un rassemblement suivit d’une discussion.

LIBERTE POUR TOUS ET TOUTES, AVEC OU SANS PAPIERS"


http://paris.indymedia.org/IMG/pdf/bichataftam.pdf

http://paris.indymedia.org/spip.php?article7105

vendredi 27 mai 2011

Le bélier de l’insurrection

"Le bélier de l’insurrection
... a fracassé une bonne partie des portes de l’Europe


Les soulèvements en Afrique du Nord n’ont, pour nous, jamais été quelque chose de très distant. Tout d’abord parce qu’ils parlent directement à nos cœurs. Ces gens qui mettent à bas le joug de la dictature avec des cris et des actes pour une vie plus libre. Parce que ces soulèvements nous inspirent, nous donnent du courage, comme ils en donnent aussi à pleins d’autres. Parce qu’à travers eux, il est à nouveau possible de songer à des insurrections et à des révolutions, non pas comme quelque chose d’un passé poussiéreux, mais plutôt comme des possibilités actuelles.
Après, c’est aussi simplement un fait que la politique de l’Afrique du Nord est liée à la politique de l’Europe occidentale, tout comme le combat contre les puissants là-bas influence également la politique ici. Considérons, par exemple, l’immigration de ces milliers de gens qui tentent d’atteindre l’Europe à travers la Méditerranée. Maintenant que la situation politique en Tunisie, en Libye et en Égypte est devenue tellement instable, l’Union européenne ne sait plus très bien quoi faire. Les partenaires dictatoriaux qui aidaient l’Union européenne à contenir l’immigration et à déporter les sans-papiers ont été chassés, ou (comme dans le cas de Kadhafi) refusent de continuer leur collaboration avec l’UE. En d’autres mots : les soulèvements ont fracassé une bonne partie des portes entre l’Afrique du Nord et l’Europe, et nombreux sont ceux qui tentent alors leur chance. L'État italien s’est vu obligé de donner des papiers provisoires à une partie d’entre eux, car il ne savait plus quoi faire avec tous ces gens arrivant à Lampedusa. De nombreux migrants ont alors pu continuer leur route vers d’autres pays européens. Sauf que… ces autres pays ne veulent pas accepter ces papiers italiens. Comme toujours, le jeu politique se joue sur le dos des pauvres. Un jeu politique amenant à plus de contrôles aux frontières à l’intérieur de l’UE, à la mise en œuvre des scénarios d’urgence et d’état de siège,… Les soulèvements en Afrique du Nord foncent à pleine vitesse contre les murs érigés par l’abjecte politique de migration de l’UE.
Ce renforcement sécuritaire à l’intérieur de l’UE ne tombe en rien du ciel. Tandis que dans différents pays, des gens sont en train de lutter pour plus de liberté, ici ils sont en train de renforcer nos cages. Partout, de nouveaux camps de déportation (« centres fermés »), des prisons et des modules d’isolement sont construits ; partout, la vidéosurveillance et la présence de vigiles en tout genre s’étendent ; partout, la législation répressive est élargie. Partout, on restreint la liberté. Nous devons nous préparer à les parer et passer à l’offensive, car on sait très bien que la chasse aux sans-papiers s’intensifiera tout comme la chasse à ceux qui enfreignent la loi pour pouvoir survivre ou ceux qui le font parce qu’ils rêvent d’un autre monde. Aussi bien ceux qui n’ont pas de boulot que ceux qui en ont ressentent déjà que l’oppression est croissante. Ils nous font la guerre, à nous tous.
Mais peut-être peut-on aussi voir ces choses d’une autre manière, presque comme un défi. Regarder vers cette réalité non pas comme quelque chose qui nous est imposée, mais comme quelque chose dont nous faisons nous aussi partie. Et que cette réalité dépend donc aussi de notre collaboration et de notre apathie ou justement de notre insubordination et de notre révolte. Laissons un moment de côté les politiciens et leurs chiens pour retourner à nos rêves d’insurrection et de révolution. Sur le continent européen aussi, des germes d’une période fébrile créent des remous. Le mécontentement va grandissant et parfois il s’exprime, par exemple à travers de petites révoltes anonymes ou encore des moments plus collectifs d’affrontement. Sachons aussi que le racisme en Europe est très répandu et qu’il nous faut tenir en compte la possibilité trop réelle d’une intensification de la haine de l’étranger. L'État peut toujours utiliser un épouvantail pour rendre responsable de tous les problèmes une partie de la population, afin que nous oubliions que c’est l'État lui-même qui a fait les lois qui nous pourrissent la vie.
Mais qui sait. Qui sait. Il y a une chance de pollinisation croisée entre les révoltes d’ici et celles de là-bas. A travers les expériences de ceux qui en ce moment même passe la Méditerranée, mais aussi parce que les soulèvements là-bas ont éveillé quelque chose chez beaucoup d’entre nous : il ne nous est pas forcé de passer toute notre vie à genoux, nous pouvons nous battre pour la liberté. Augmentons alors ces possibilités d’une pollinisation en créant des moments où des gens avec différentes expériences de révolte peuvent se rencontrer, peuvent apprendre à parler dans ce monde qui nous monte les uns contre les autres. Arrêtons de nous contenter de survivre et de nous livrer à cette concurrence féroce pour découvrir ce que signifie la camaraderie, ce qu’est la solidarité dans la lutte, le goût qu’a la vie lorsque nous la conquérons, ce que signifie d’essayer de réaliser nos rêves d’une vie libre.
Aussi grande puisse être la pression qu’ils exercent contre nous, une chose est sûre : ils n’arriveront jamais à écraser le désir de la liberté."

Hors service, journal anarchiste

Télécharger numéro 18 ici

[Brochure] Anarchistes en Russie - 1905

Ce texte est extrait du livre Les anarchistes russes
de Paul Avrich (publié chez Maspero en 1979)
dont il est le chapitre intitulé “ Les terroristes ”.
Comme tous les textes issus de travaux universitaires,
il est à lire pour les informations qu’il
contient, en tentant de faire abstraction des
commentaires et analyses de l’auteur ! Avrich,
un universitaire nord-américain d’origine russe,
est spécialisé dans l’histoire dumouvement anarchiste,
et particulièrement en Russie. Il a publié
plusieurs ouvrages sur ce sujet. Nous n’avons pas
gardé les nombreuses notes bibliographiques, la
plupart du temps en langue russe, mais y avons
ajouté quelques notes historiques. Les notes originales
restantes sont précisées par *.
Cette brochure, et quelques autres déjà éditées
ou à venir, est publiée comme complément à un
futur bouquin sur l’anarchiste russe Simon Radowitzky,
auteur en 1909 de l’assassinat du chef
de la police argentine.

nagan@riseup.net

Par ici : http://basseintensite.internetdown.org/IMG/pdf/anarchistesrusses.pdf

[Brochure] Un an au pénitencier de Blackwell’s Island

"Chapitre inédit en français traduit de Living my life, l’autobiographie d’Emma Goldman, où elle narre sa première année d’emprisonnement au pénitencier de Blackwell’s Island"

http://infokiosques.net/spip.php?article240

Communiqué des prisonniers de la prison de Korydallos (Grèce)

"Les prisonniers de la première section de Korydallos se sont rebellés et ont fait sortir cette déclaration :

Nous, prisonniers de la première section de la prison de Korydallos, nous nous rebellons aujourd’hui samedi 14 mai et nous refusons le contrôle de midi et la fermeture de nos cellules.

Nous pouvons être emprisonnés pour diverses raisons et nous n’avons pas tous les mêmes idées, mais ceci ne signifie pas que nous ne restons pas des êtres humains. Nous nous intéressons à tout ce qui se passe en dehors de l’endroit dans lequel nous sommes exilés. Nous sommes en train d’assister aux décisions prises par une justice-prostituée qui a comme maquereaux les juges et les procureurs qui distribuent les années de prisons comme si c’était des cacahuètes. Il est évident que nous sommes aux côtés de ceux qui luttent contre la dictature économique et pour un monde libre et juste.

Le 10 mai un homme a été tué dans le centre d’Athènes et encore une fois des personnes oppressées au lieu de retourner leurs couteaux et leurs pistolets contre les vrais voleurs : banquiers, dirigeants … les pointent vers d’autres personnes opprimées. Pour l’occasion, la propagandes des médias a réveillé le racisme et les groupes néo-nazis para-étatiques — les meilleurs amis des flics — ont lancé des attaques occasionnelles contre les immigrés, culminant dans la mort d’un jeune de 20 ans à Kato Patissia.

Le relais a été pris par leurs collègues, les policiers qui ont attaqué la manifestation contre les mesures économiques du gouvernement qui veulent nous réduire à la misère. Des dizaines de manifestants ont été blessés et l’un d’eux est dans le coma, entre la vie et la mort, massacré par les chiens de la police anti-émeute. Ces mêmes chiens sont ceux qui ont attaqué les prisonniers de la troisième section il y a quelques mois, tout comme des centaines d’autres dans les dernières années dans différentes prisons. Derrière les hauts murs qui nous tiennent séparés des autres personnes, la solidarité et la lutte doivent être plus fortes que les différences religieuses et nationales, combattons ensemble avec ceux qui en dehors des taules luttent pour la liberté contre les flics et leurs alliés qui tabassent et assassinent des manifestants et des personnes opprimées.

Prisonniers de la première section de la prison de Korydallos.
samedi 14 mai 2011."

http://non-fides.fr/?Communique-des-prisonniers-de-la

Paris : nouvelle expulsion d’un immeuble occupé par les harragas tunisiens, un compte-rendu

"Paris : nouvelle expulsion d’un immeuble occupé par les harragas tunisiens, un compte-rendu

[27 mai, 15h. Le 20 rue Bichat (10e) était occupé depuis le 20 mai par une partie des harragas du collectif de Lampedusa à Paris, déjà expulsés il y a trois semaines du 51 avenue Bolivar. Hier jeudi 26 mai, à partir de 19h, une centaine de flics et gendarmes ont fait le siège de l’immeuble et du quartier. Ils se sont directement pointés avec les RG et les tenues anti-émeute. La porte a résisté au premier assaut. Les fameuses "preuves" de présence depuis une semaine (EDF, assurance, etc.), les proprios et les keufs n’en avaient strictement rien à foutre depuis leur arrivée, comme souvent quand il s’agit de squats de Rroms, sans-papiers ou autres radicaux de service.
La préfecture de police a géré de bout en bout cette expulsion sans autre procédure que le rapport de force brut (en notre défaveur, mais patience...). Ça a zoné jusque vers 23h, où les flics d’abord, puis les escadrons de gendarmes mobiles équipés, ont repoussé la petite centaine d’individus solidaires de la rue Bichat jusque vers la rue du Faubourg du Temple. Là poubelles et barrières ont été renversées, des bouteilles ont volé, des vitrines ont tremblé, nous avons été repoussés en deux charges jusqu’au croisement avec le quai de Jemmapes, avant que les manifestants énervés ne se dispersent vers République juste avant l’arrivée massive de BAC. Les slogans ? "Solidarité avec les sans-papiers", "Paris, debout, réveille-toi !", "Flics porcs assassins !". Un dispositif policier de plusieurs cars a bloqué la rue Bichat toute la nuit.
Vendredi 27 mai à partir de 6h45, plus d’une centaine de flics (à base de CRS cette fois) bouclait hermétiquement le quartier et expulsait les (alors) 17 occupants du 20 rue Bichat, 8 harragas et 9 solidaires (camarades et compagnons). Le propriétaire, l’AFTAM (un gestionnaire de foyers), a porté plainte pour "violation de domicile", "occupation illégale" et "dégradations", justifiant une garde-à-vue pour tous. Ils sont au comico du 11e, passage Dallerey.
Peu avant midi, une trentaine de harragas et solidaires a occupé le siège de l’AFTAM, 16/18 cour St Eloi (12e) jusque vers 14h. Ils exigeaient le retrait des plaintes et la récupération de l’immeuble expulsé devenu un foyer autogéré. Seul le premier point a été obtenu, tandis que plus de 30 camionnettes de CRS stationnaient tout autour du siège de l’AFTAM, sous la houlette des mêmes services politiques qui tentent de mener le bal depuis deux jours (RG spécialisés et narquois en tête, proc’ et autres ordures préfectorales qui gèrent au-dessus). Nous avons réussi à sortir de ce lieu immonde de l’exploitation et de la collaboration sans interpellation. Les chtars qui se sont déployés en masse pour la seconde fois en quelques heures, sont cette fois repartis sans leurs proies.
A cette heure (15h), les 17 occupants sont toujours en garde-à-vue, tandis que les déploiements policiers conséquents (comme lors de l’expulsion du 51 avenue Bolivar le 4 mai ou la manifestation avortée du 21 mai) contre les harragas tunisiens déterminés et leurs camarades solidaires, ainsi que la gestion éminemment policière de cette lutte en disent long sur la volonté de l’ennemi. Que la solidarité active soit une arme...

Un squat de Tunisiens évacué à Paris

AFP, 27/05/2011 | Mise à jour : 10:07

La police a évacué ce matin un immeuble du Xe arrondissement à Paris occupé par des squatteurs, notamment des immigrés tunisiens, et elle a procédé à 17 interpellations, a indiqué la préfecture de police (PP).

L’opération s’est déroulée "dans le calme" entre 07h00 et 07h50, a précisé la PP. L’immeuble occupé, situé rue Bichat, est la propriété d’une association spécialisée dans l’hébergement social, l’Aftam. Le bâtiment était en instance de rénovation, selon la PP.

Selon une coordination des intermittents et précaires, c’est à la suite de "l’absence de réponse de la Ville de Paris à leurs demandes" que les Tunisiens sans papiers avaient élu domicile dans cet immeuble, "y installant l’ébauche d’un foyer autogéré avec l’aide de militants solidaires". Les personnes interpellées ont été conduites dans un commissariat du XIe arrondissement.

Communiqué des occupants et de leurs proches paru quelques heures avant l’expulsion (+ intro/résumé d’un site quelconque)

Des nouvelles de quelques-uns des harragas qui ces derniers mois ont traversé la Mediterranée, puis l’Italie où de nombreuses luttes ont eu lieu que ce soit à Lampedusa ou dans les camps.

A Paris, beaucoup survivent dans des conditions très précaires, notamment dans des squares comme celui situé sous le périphérique de Porte de la Villette. Depuis plus d’un mois maintenant plusieurs se sont organisés. Après l’occupation d’un immeuble rue Simon Bolivar dans le 19e arrondissement qui a été expulsé manu militari début mai et l’occupation toujours en cours d’un gymnase dans le 11e, un nouvel immeuble devenu le refuge de plusieurs d’entre eux est menacé d’expulsion.

Voilà leur communiqué :

Paris : Un nouveau squat de harragas sans logis sous expulsion

Depuis le 16 mai, plusieurs dizaines de harragas de Lampedusa sans logis occupent un immeuble vide rue Bichat à Paris-10e. Son propriétaire, l’AFTAM (gros gestionnaire de foyers, dont justement plusieurs de migrants) le laissait vide depuis quelques mois.

Hier soir, jeudi 26 mai, vers 19h40, des dizaines de flics (dont 6 cars de gendarmes mobiles) ont tenté de rentrer en force dans l’immeuble, malgré tous les documents administratifs (assurance, EDF,...) démontrant qu’il était occupé depuis près d’une semaine par ses occupants.
Sur le moment, l’AFTAM a lâché une vague promesse d’entamer une procédure, tout en refusant de « communiquer » sur la question avant vendredi. En tout cas, cette nuit, le bâtiment était toujours cerné par les flics (rue Bichat barrée des deux côtés).

L’AFTAM veut-elle se rendre complice du ministère de l’Intérieur en expulsant les occupants harragas pour les remettre à la merci des rafles ? Son slogan proclame « donner les moyens de l’autonomie », est- ce que ce serait par hasard en livrant une cinquantaine de harragas à la police ?

L’AFTAM doit prendre ses responsabilités, et ce n’est pas en se cachant derrière une possible procédure express qu’elle pourra garder les mains propres !

Un foyer autogéré pour les harragas !
Des papiers pour tous !
Ni police ni charité !

Des harragas sans-logis de Lampedusa et leurs voisins solidaires, jeudi 26 mai 2011, minuit"

http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=4184

Cuneo (Italie) : plusieurs compagnons perquisitionnés et arrêtés suite à une manif contre l’ouverture d’un local de Casa Pound

"informa-azione, Ven, 27/05/2011 - 10:22 (traduit de l’italien)

Aux premières heures de ce matin vendredi 27 mai, les forces de répression aux ordres du parquet de Cuneo ont arrêté deux compagnons et lancé plusieurs contrôles judiciaires, dont des mises en résidence surveillée et des obligations de résidence contre plusieurs compagnons et compagnonnes.

L’opération et les perquisitions se sont déroulées à Cuneo, Turin et différents domiciles situés entre le Canavese et Astigiano. Les enquêtes concernent les affrontements survenus à Cuneo le 26 février dernier contre l’ouverture d’un local de Casapound.

Les informations éparses sont pour le moment fragmentaires, mais on sait que Guido et Luca ont été envoyés en prison (on ne sait pas encore si c’est à Cuneo ou Les Valette de Turin), tandis que Fabio et quatre autres compagnons sont assignés en résidence surveillée.

D’autres infos et communiqués suivront, et en attendant nous renvoyons aux directs sur Radio Blackout et indy Piémont.

Liberté pour Guido, Luca et Fabio !
Solidarité et complicité avec tous les mis en examen !

Première mise à jour :

Luca est incarcéré à Cuneo, tandis qu’on a pas encore d’info confirmée pour Guido, et pas non plus s’il est incarcéré.

Luca Ghezzi
C.C. via Roncata 75
12100 Cuneo"

http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=4187

mardi 24 mai 2011

[Machine à expulser] Trois repas de soutien pour les compagnons rackettés par la justice à Paris

En juin 2008, des sans-papiers foutent le feu à leur taule. La plus grande prison pour étrangers de France, le centre de rétention de Vincennes, part en fumée. Une dizaine de retenus, choisis « au hasard » serviront d’exemple lors d’un procès dont l’issue ne laissait place à aucune surprise (de 8 mois à 3 ans de prison ferme).
Depuis l’incendie, des dizaines et des dizaines d’actes de solidarité à travers la France ont entaché le calme et le silence que voulait imposer cette justice de paix : tracts, affiches, déambulations sauvages et bruyantes, sabotages de distributeurs de banques qui balancent leurs clients sans-papiers aux flics, poses de banderoles, attaques incendiaires, boutiques défoncées et occupations ravageuses des collabos de la machine à expulser et de leurs locaux ainsi que de nombreux tags et autres formes diverses et variées.

Première réponse de l’Etat en février et juin 2010, lorsque plusieurs personnes sont perquisitionnées et arrêtées (et pour la plupart mises en examen) par la Section Anti-Terroriste de la Brigade Criminelle du 36 quai des Orfèvres dans le cadre d’une instruction ouverte autour de cette lutte sans médiation contre la machine à expulser et menée aujourd’hui par la juge Patricia Simon.

En janvier 2011, trois compagnon/nes se font prendre en pleine rue par la BAC dans le quartier de Belleville à Paris. Ils sont accusés d’avoir apposés sur les murs de Belleville des tags solidaires avec les insurgés de Tunisie et d’ailleurs : « Alger-Tunis-Partout Insurrection », « Nique la police », « Les prisons en feu, la Croix-Rouge au milieu », « Feu aux états », « Mort au pouvoir », « Crève L’Etat », « Guerre sociale », « Vive l’anarchie », « Vive la révolte » ou encore « Comme en Algérie, feu aux flics » (selon l’enquête des flics). Ils seront récupérés par la Section Anti-Terroriste pour finir leur garde à vue par une incarcération préventive. Camille, qui sera libérée une semaine plus tard après un passage en prison est assignée à résidence avec interdiction de voir ses amis et compagnons. Les contrôles judiciaires de Dan et Olivier leur interdisait d’entrer en contact, ils étaient déjà tous les deux accusés (lors des rafles de 2010) notamment de « destructions ou dégradations par l’effet d’une substance explosive, d’un incendie ou de tout autre moyen de nature à créer un danger pour les personnes », mais aussi individuellement d’autres faits de dégradations (tags sur et dans des banques, ravages chez des collabos de la machine à expulser comme Air France, Bouygues etc.). Ils sont donc incarcérés pour tout cela et notamment sous prétexte que le tag est une « forme minimale d’action directe » et qu’ils ne respectaient pas leur contrôle judiciaire...

Après trois mois de prison préventive à la maison d’arrêt de la Santé, les deux sont sortis à la mi-avril avec un nouveau contrôle judiciaire : interdiction de se voir, pointage toutes les semaines chez les flics, et 2000 euros à payer chacun pour « frais de justice » et le « dédommagement des éventuelles parties civiles »... Cette somme est mensualisée, c’est à dire qu’ils doivent payer 200€ chacun par mois jusqu’à ce que le compte soit bon, la carotte étant que s’ils ne payent pas chaque mois, ils seront réincarcérés. Ce couperet au-dessus de leurs têtes ne doit pas être toléré.

Parce que nous partageons le désir de liberté qui est le leur et la lutte pour un monde débarrassé des frontières et de tous les rapports sociaux qui nous enferment, nous avons fait le choix de ne pas les laisser seuls face à cette alternative dégueulasse. La lutte contre la machine à expulser à travers la France, l’Europe et ailleurs est une lutte à forte dimension collective, et l’Etat veut désormais faire payer ces deux camarades en espérant ainsi les isoler du reste de la lutte.

Trois Repas :
Mardi 31/05
Lundi 06/06
Vendredi 17/06

A la Rôtisserie (à partir de 19h)
4 rue Sainte Marthe
Metro Belleville
Paris

libertepourtous@riseup.net

PDF : http://nantes.indymedia.org/attachments/may2011/flyer_rotiss.pdf

lundi 23 mai 2011

Paris : la manif des harragas tunisiens bloquée par les keufs

"France : migrants tunisiens dispersés

AFP, 21/05/2011 | Mise à jour : 18:12

Cinq cents migrants tunisiens qui s’étaient rassemblés aujourd’hui à Paris ont été dispersés par la police dans la confusion et des interpellations ont été effectuées parmi leurs soutiens. La préfecture de police a précisé à l’AFP que « 15 Tunisiens et 51 anarcho-autonomes ont été interpellés pour vérification d’identité ».

Quelques journalistes, dont celui de l’AFP, et des photographes ont également été interpellés avant d’être relâchés sur présentation de leur carte de presse. Interrogée, la préfecture de police a précisé qu’il y avait sur place « certains éléments que la police voulait contrôler ».

À l’appel du collectif des Tunisiens de Lampedusa, le cortège des migrants parti du XIXe arrondissement (nord de Paris) qui souhaitait se rendre vers Belleville (XIe arrondissement) a été bloqué par un imposant dispositif des forces de l’ordre.

Les manifestants se sont alors dispersés et repliés vers le square de la Villette où ils campent depuis plusieurs semaines afin d’échapper aux interpellations, scandant « Liberté » et « Des papiers pour tous ». "

Sur la lutte en cours à Marseille …

"Ce texte, mis en ligne avec beaucoup de retard, situe et explique un peu mieux le début de la lutte collective qui se passe depuis un petit mois à Marseille, et notamment à la Chrysalide, contre la traque aux sans-papiers et pour la liberté de circulation et la régularisation globale des migrants. Cette lutte mêle les camarades des deux côtés de la Méditerranée dans un joyeux bordel ! Depuis la manif et la rafle qui sont décrits ci-dessous, les événements se sont un peu précipités : rafles, arrestations, expulsions, manifs sauvages, organisation de la lutte, etc. En tout cas, pour suivre et participer au micmac, deux réunions publiques ont lieu chaque semaine à la Chrysalide à 18h le mardi et le vendredi… venez nombreux, il faut du soutien.

Le samedi 30 avril à 14h, une manifestation est partie de la place Cadenat à la Belle de Mai pour rejoindre le Centre de Rétention de Marseille. Nous avons traversé le bd National, la rue Félix Pyat jusqu’au Canet. Tout au long du parcours, mis à part quelques aigris, les gens étaient plutôt solidaires. Cette manif était prévue pour exprimer notre solidarité envers les inculpés de l’incendie de la prison pour sans-papiers du Canet le 9 mars. Aujourd’hui trois d’entre eux sont en prison au Baumettes. Le Centre de Rétention a été fermé pendant un mois et demi suite à cet acte de révolte.

À notre arrivée à proximité du CRA, trois flics en civil (BAC) ont tenté d’arrêter un manifestant. Pour une fois nous avons pu empêcher collectivement cette arrestation. Quelques CRS en tenue anti-emeute protégeaient l’entrée de la prison. Nous avons rejoint la rue surplombant le centre, et de là, nous avons pu échanger des cris et des signes avec plusieurs prisonniers parqués dans une petite cour.

Depuis sa réouverture, le CRA ne désemplit pas, bien au contraire. Suite aux révoltes en Tunisie, une brèche est ouverte dans une frontière de l’Europe. Des centaines de migrants arrivent en France via l’Italie, un grand nombre se retrouve à Marseille.

La Porte d’Aix devient un point de fixation. Des associations, en particulier Dignité Tunisienne, proche du RCD (ancien parti de Ben Ali) tentent de « canaliser », « trier », « recenser » les migrants. En Tunisie, comme ici : « Ben Ali dégage ». Leur but est d’organiser ce qu’ils appellent des « retours volontaires » et aussi garder leur statut de notable et d’interlocuteur auprès de l’État français. Les migrants, parqués Porte d’Aix, lieu connu pour les rafles régulières qui s’y déroulent, sont une proie facile pour les flics.

Le 27 avril au soir, une dizaine de camions de keufs sont là pour les contrôler. Ils sont ensuite alignés sur le côté de l’Arc de triomphe avant d’être embarqués et dispatchés vers différentes destinations (commissariat, foyer du SAMU social, Centre de Rétention).

Certains, déjà sur place, préviennent de la rafle en cours, grâce au numéro d’urgence de la liste téléphonique d’alerte. Cette liste sert à s’organiser et réagir face aux opérations de police (rafles, expulsions…). Une quarantaine de personnes arrive et tente de bloquer les camions qui embarquent ceux qui sont arrêtés. D’autres profitent de la confusion pour échapper à la police. Les blocages et les cris de révolte continuent pendant environ une heure, le but étant de saboter et rendre visible l’opération en cours.

La réaction des passants et des automobilistes est mitigée, même si certains rentrent dans la mêlée. C’est alors que les CRS interviennent violemment aidés par la brigade canine. Les coups de pieds volent, les flics lâchent du lest à leurs chiens pour nous intimider et débloquer la rue. Contraints à reculer par les forces de l’ordre, les fourgons parviennent à se frayer un chemin. Sous nos cris de rage, les derniers flics récupèrent leurs chiens et rentrent à la niche.

La chasse est ouverte. Depuis à la Porte d’Aix, à la gare St-Charles… la présence policière est constante. Les interpellations se succèdent.

Le jeudi 28 avril, une quinzaine de personnes se font serrer à la descente du train en provenance de Nice. Tous les jours les migrants se font harceler et arrêter, un nombre de plus en plus important est expulsé directement vers l’Italie sans passer devant le juge. Hier encore, 7 se font choper porte d’Aix, 2 réussissent à s’échapper en courant. Ces chiffres sont loin d’être exhaustifs.

La police et l’armée quadrillent le territoire. En ce moment de façon intensifié, mais déjà en temps normal, le contrôle est permanent. Ce qui se met en place, comme d’habitude sous prétexte de « situation d’urgence », ce sont des mesures d’exception qui vont devenir la règle.

Pour participer à la lutte, des réunions publiques ont lieu tous les Mardis et Vendredis à 18h au local de La Chrysalide, 14 rue Benedit (entre la Friche et le Parc Longchamp).

Infos Anti-autoritaires en Cévennes à l’Assaut des Montagnes !
22 mai 2011."

[Paris] INTERVENTION à la FETE DE LA ROSE

Samedi 21 Mai, boulevard Richard Lenoir, la section socialiste du XIe arrondissement de Paris organisait sa Fête de la Rose, en présence de Rémi Féraud, Maire du 10e arrondissement, et de Patrick Bloche, Maire du 11e arrondissement et Député de Paris. Alors qu’au même moment la manifestation des Tunisiens de Lampedusa était interdite par les forces de l’ordre et la moitié des manifestants embarqués sans ménagement, nous nous sommes rendus à cette garden party socialiste pour interpeler les élus sur les promesses non tenues de la Mairie.

Patrick Bloche, dont nous confessons avoir interrompu le discours sans fin, en fit une grosse colère (imité fidèlement par son public) avant de partir bouder au loin comme une princesse offensée. On nous reprocha la « violence » de notre « agression ». Ainsi qualifie t on, au PS, une prise de parole sans déférence. On nous reprocha également de faire le jeu du Front National, argument qui revient fréquemment dans la bouche de cette gauche pour neutraliser toute contradiction. Enfin, on nous accusa d’être manipulés par l’extrême gauche, ce qui rappelle le communiqué de presse de la Mairie suite à l’expulsion du 51 av. Simon Bolivar : Delanoé y accusait les tunisiens d’etre manipulés par des anarchistes. C’est bien grâce aux campagnes de diabolisation de ces deux catégories par la droite que le PS peut les utiliser aujourd’hui comme boucs émissaires.

Enfin nous sommes partis en laissant ce tract : http://paris.indymedia.org/IMG/pdf/MON_AMIE_LA_ROSE.pdf

http://paris.indymedia.org/spip.php?article6975

[Tract] arrêtons l'industrie nucléaire avant qu'elle ne nous detruise

" Voici un court texte-affiche sur ce qui se cache derrière la banalité de la nucléarisation du monde.

ARRETONS L’INDUSTRIE NUCLEAIRE
AVANT QU’ELLE NE NOUS DETRUISE…

L’INDUSTRIE NUCLEAIRE TOUT AUTANT QU’ELLE PROPAGE LA MORT a le don de nous faire oublier que derrière elle il y a des hommes et des femmes en chair et en os et des choix.

L’industrie nucléaire c’est notamment :

• Des exploitants EDF, ANDRA et AREVA qui exploitent centrales, centre de retraitement,
mines d’uranium ou centre d’enfouissement.
• Des constructeurs comme BOUYGUES, ou VINCI.
• Des actionnaires ou des soutiens financiers comme
TOTAL ou BNP-PARIS-BAS.
• Des agences d’intérim qui recrutent des intérimaires
envoyés sur les zones et les travaux les plus
« sensibles », comme RANDSTADT, ADECCO,
CRIT-INTERIM, SYNERGIE.
• Des formations d’ingénieurs ou de travailleurs comme
APAVE, l’ENSI, INSTN-CEA, l’Université de
Caen, etc.
• La construction de sous marins atomiques ou d’armement
comme à la DNCS.
• Des promoteurs de l’énergie nucléaire comme le nouveau pôle de compétitivité nucléaire
bas-normand NUCLEOPOLIS.
• Des partis politiques qui soutiennent le programme nucléaire comme l’UMP, le FN, le
PS, le PC, etc
• L’Etat et les collectivités locales comme les conseils régionaux, municipaux ou généraux
qui participent activement au développement du nucléaire.
• La police et l’armée qui aident à museler l’opposition au nucléaire.
• Des entreprises sous traitantes de maintenance comme SPIE-NUCLEAIRE, ENDEL,
DERICHEBOURG, etc.
• Des pseudo contrôleurs du nucléaire comme l’ASN.
• De la recherche nucléaire comme pour ITER, CYCERON, le CERN ou le GANIL.

Face au nucléaire et au monde dans lequel il ne cesse de proliférer, nous n’avons
d’autres alternatives que de nous mobiliser. Parce que face au désastre, il
ne suffit pas de s’indigner. Les « révoltes arabes » comme les récents mouvements
contre les mesures d’austérité en Europe nous ont montré qu’il existe
un au-delà de la résignation et que le goût de la liberté reste bien vivant.
Nous auto-organiser dans des assemblées, mettre en place des actions qui
permettent de montrer que derrière la machine nucléaire, il y a des
hommes et des choix, contrecarrer les gestionnaires du désastre, voilà
ce que nous entendons faire et ce que nous appelons à faire partout ▪ "

http://nantes.indymedia.org/article/23742

PDF : http://nantes.indymedia.org/attachments/may2011/arretons_lindustrie_nuclaire.pdf

[Paris] : perturbation du "village du Jasmin" de la mairie

" Dimanche 22 mai (et la veille) se tenait sur le parvis de l’hôtel de ville de Paris le « village du Jasmin ». En fait une opération publicitaire organisée par la mairie et l’office du tourisme tunisien pour vendre la Tunisie aux promoteurs et aux touristes. Peu avant 16h, une cinquantaine de harragas et de personnes solidaires se sont invités dans cette opération de com’ pour la perturber. « Papiers, Liberté », « solidarité avec les sans-papiers », « Delanoë, premier des Benalistes » et autres slogans ont parcouru les stands, tandis que le tract ci-dessous était distribué. Enfin, malgré le harcèlement et la pression physique des vigiles, nous avons réussi à faire notre petit tour avant de nous aller, comme nous étions venus, tous ensemble.

Coups de soleil pour les touristes, Coup de matraque pour les révoltés

L’Etat français a soutenu le gouvernement de Ben Ali jusqu’à la dernière seconde, et continue auourd’hui d’apporter son soutien au nouveau gouvernement, pour défendre les mêmes intérêts économiques. A l’heure où la révolte continue en Tunisie et où la répression ne cesse de s’abattre, les métros parisiens et les journaux nous inondent de publicités vantant le retour au calme en Tunisie, et, comble du cynisme, ces publicitaires trouvent leur inspiration dans la répression sanglante de la révolte tunisienne : « Il paraît qu’en Tunisie les balles fusent », illustré par un terrain de golf, une autre affiche nous propose d’aller se détendre face à une mer d’huile, tandis que des centaines de bateaux quittent ces mêmes côtes pour l’Europe. S’ils ont la chance d’éviter le harcèlement des gardes-côtes ou de ne pas couler en mer, les seuls hôtels auxquels ces milliers de migrants peuvent prétendre sont des centres de rétention, des camps gérés militairement ouverts pour l’occasion ou des foyers gérés par des associations humanitaires grassement rémunérées décrits par leurs occupants comme des prisons. Ils sont de plus chassés quotidiennement par la police dans la rue. Et si les touristes décident eux-mêmes quand partir et combien de temps jouir de leurs vacances, les Etats européens se réservent le choix du peu de migrants qu’ils gardent et du reste qu’ils jettent, au travers d’expulsions quotidiennes.

Ce week-end, place de l’Hôtel de Ville, on admire la vitrine de la complicité à la guerre et à l’exploitation, sous couvert de solidarité économique.

Aux côtés des harragas en lutte,
Ni tourisme, ni frontières,
Des papiers pour tous ou plus de papiers du tout !"

http://nantes.indymedia.org/article/23741

vendredi 20 mai 2011

[Paris] Modeste contribution joyeuse à la lutte des Tunisiens de Lampedusa à Paris et ailleurs

" Dans la nuit câline du 19 au 20 mai, comme une envie de briser l’ennui et de décompresser, une pointe piquante et un marqueur en poche, nous nous rendons gaiement sur le Quai de Valmy, où sont toujours entreposées de cinq à dix voitures de fonction de la mairie ainsi que quelques bagnoles de la Croix-Rouge (à bons entendeurs !).



Spontanément nous nous sommes dis « oh mais dis donc, la mairie nous prend vraiment pour de sacrés cons ! ». C’est alors que, héroïquement, nous avons vaillamment crevé les quatre pneus de 5 utilitaires de la mairie et apposés avec hardiesse et sans retenue quelques tags dessus « Vas-y toi-même dans ton foyer de merde Bertrand », « le maire et ses adjoints au poteau », « Lampedusa ! » et « Brule ! ». Sur le pare-brise, une petite note est laissée avec fougue sur l’un des véhicules stipulant toniquement « Tu cède ou la prochaine fois ça brule ».

Une bagnole de la Croix-Rouge, qui faut-il le rappeler, gère des prisons pour étrangers et des camps aux quatre coins du monde, se retrouve en Incapacité Totale de Travail pour la même raison, avec sur la carrosserie : « Gérez les nonneries, pas les prisons » et « Matons ! ».

Plus loin, une voiture d’un sous-traitant d’Eiffage qui se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment, se retrouve homériquement flanquée d’un « Je construis des prisons, chiez sur mon pare-brise », deux de ses pneus seront en grève reconductible dés demain matin.

Alors que nous avions pourtant décidés en réunion préparatoire de cette action incroyable d’aller danser le twist, nous changeasses nos plans, car après tout, tabernacle ! Et quel malheur pour eux, les bourgeois n’ont pas été oubliés dans cette folle escapade, puisque possédés par l’ire de Tanathos, nous tagâmes des choses comme « envoie la note du garage à Bertrand, connard » ou « t’avais qu’à pas être riche » et nous crevâmes les pneus de quelques 4x4 (Porshe Cayenne, Mercedes & co) et autres voitures de bourges, parce que bon, ça fait toujours plaisir ! On se dit qu’on cherchera un truc super théorique qui sonne bien plus tard, car la fatigue nous frappant tel un poing de harraga contre une molaire de shmidt, et le besoin impérieux, impérial et ’importnawak de se reposer avant la manif de demain 15h au square Porte de la Villette se faisant ressentir dans la partie inférieure de nos bien beaux mollets sur-entrainés, nous mirent un terme à cette procession ultra-violente d’ultra-gauche.

On se dit que tant qu’on crèvera la dalle et que tous ceux qui le souhaitent n’auront pas leurs papiers, un logement et 8 000 € de parachutes dorés par mois, on crèvera leur pneus, parce qu’on est relous.

De bien braves ornithorynques en rut. "

http://nantes.indymedia.org/article/23722

Paris : Expression murale

"Excédé-es par l’omniprésence de la publicité, et conscients des nuisances qu’elle provoque, une cohorte d’usager-es (pardon, de client-es…) du métro parisien a décidé, jeudi soir, de se réapproprier cet espace public, injustement confisqué. Armé d’ongles acérés, de marqueurs aiguisés, d’aérosols colorés, d’ouvre-boîtes tordus et de leur imagination débordante, ce petit groupe a fait subir à la propagande consumériste le châtiment qu’elle mérite.

Arrachée, lacérée, barbouillée, retournée, et recouverte de messages subversifs et rageurs, la pub en a pris plein la gueule dans les wagons, les couloirs, et sur les quais des lignes 6, 4, 12, 7 et 10.

Bien fait pour elle.

Anti-pub vaincra !"

http://paris.indymedia.org/spip.php?article6951&calendrier_mois=6&calendrier_annee=2011

21 mai Manifestation des tunisiens sans papiers occupant un gymnase

"Manifestation des tunisiens sans papiers occupant un gymnase

[Rendez-vous publié sur Démosphère]

Manifestation Samedi 21 mai 2011 15h au square Porte de la Villette

Square de la Porte de la Villette 22 rue du Chemin de Fer Métro Porte-de-la-Villette RER-E Pantin


Nous, collectif des tunisiens de Lampedusa, fils de la Révolution, nous avons pris la tête de la manifestation du 1er mai. Nous avons pris l’immeuble vide avenue Simon Bolivar dont nous avons été expulsés violement par la police sous l’ordre de la mairie. Plusieurs ont été expulsés en Italie, certains sont encore enfermés au centre de rétention.

Puis, nous avons pris le gymnase de la Fontaine au Roi, nous y sommes depuis le 7 mai. La mairie s’était engagée à reloger tous les occupants du gymnase, mais depuis elle a abandonné les négociations. Dans le foyer qu’elle propose à Saint Honoré nous n’avons aucune liberté : contrairement à ce qui nous a été dit, nous somme obligés de quitter le foyer le jour. Nous devons rentrer avant 23h. Nous ne pouvons recevoir des visites. Nous dormons jusqu’à sept par chambre. Nous somme filmés. La mairie débloque de l’argent pour les associations humanitaires, mais rien pour vivre ensemble. Nous exigeons un lieu pour vivre et s’organiser ! Depuis que nous sommes arrivés, la police nous chasse partout où nous sommes (Quatre Chemins, Porte de la Villette, Belleville, occupation de Bolivar, etc.). Mais nous allons continuer à nous battre. En 2008, la France et la Tunisie ont signé un accord qui prévoit la délivrance de 9000 permis de séjour par ans pour les tunisiens. Le gouvernement a lui-même dit n’avoir accordé qu’une petite partie de ces titres de séjour et pourtant ils nous expulsent. Nous voulons des papiers pour tous, pour travailler, pour poursuivre nos études, pour avoir accès aux soins médicaux, pour circuler et vivre librement.

Ni police ni charité ! Un lieu pour s’organiser !

Papiers et liberté pour tous !"

http://paris.indymedia.org/spip.php?article6930

jeudi 19 mai 2011

Actions et réactions suite à l’assassinat de la compagnonne Patricia Heras

"Saragosse, 28 avril. Les coups font moins mal que la triste nouvelle de la mort de Patri, détenue pour le montage du 4F qui s’est suicidée le 22 avril dernier.
Pourtant les coups n’ont pas manqué au cours de la manifestation qui a eu lieu le 28 avril à Saragosse en mémoire de notre compagnonne et comme expression de rage. La Policía Nacional a chargé à deux reprises, faisant plusieurs blessés. Les quelques 200, 300 personnes presentes n’en n’ont pas moins continué à diffuser des tracts et à gueuler pour rappeler Patricia, mais aussi Rodrigo Lanza, toujours incarcéré à Barcelone et Alex et Juan qui sont aussi encore en prison après cinq turbulentes années de procès, d’accusacions truquées et de plaintes pour tortures et mauvais traitements.

liberaciontotal, 30.Abr.11

Actions en réponse à l’assassinat de Patricia Heras à Barcelone

28 avril. Deux DAB attaqués à coups de marteaux. Communiqué : "Dans la nuit du jeudi 28 avril, nous avons attaqué avec des marteaux deux distributeurs dans la rue Rogent. Nous l’avons fait pour répondre à la mort d’une compagnonne, pour laisser libre cours à notre rage au lieu de l’anesthésier , pour que celles et ceux qui profitent de notre misère en aient aussi les conséquences. Nous souhaiterions pouvoir venger Patricia en attaquant les policiers, les juges et les journalistes responsables du montage du 4F, mais pour l’instant, malgré nos envies, nous nous contentons d’attaquer les sièges de leurs maîtres. Patrici, nous ne t’oublierons pas. Tu es avec nous. Nous continuerons à lutter contre le patriarcat, contre les prisons et contre toute domination, jusqu’à ce que nous soyons toutes et tous libres."

3 mai. Attaque incendiaire d’une voiture de luxe dans un quartier bourgeois.

Communiqué : "Le 3 Mai au matin, mous avons attaqué avec un engin incendiaire une voiture de luxe dans la zone haute de Sarrià, afin de rappeler à nos ennemis que la lutte contre la misère continue. A cette occasion, également en mémoire de Patricia Heras, mais aussi avec un clin d’oeil complice à tous ceux et celles qui sont poursuivis et harcelés pour s’être affronté à cet ordre. Qu’il soit clair quìls ne sont pas seuls, qu’ils ne le seront jamais et que nous restons sur le pied de guerre, sachant bien qui est notre ennemi. Nous n’avons pas besoin de pretexte pour attaquer ce qui veut nous réduire en esclavage, mais ce matin nous sonmes sortis dans la rue pour revendiquer et venger nos morts, parce que nous n’oublions pas et que les coups du pouvoir ne nous paralysent pas. Un pouvoir concret, qui se materialise par ses chiens de garde, ses politiques, ses entrepreneurs, ses banques, ses tribunaux etc .Nous continuerons à viser leurs quartiers, leurs maisons, leus voitures, tout ce qui les maintient en place, les sustente et les défend. S’ils sont responsables de notre misère... qu’ils vivent dans la peur !... Nous sommes partout. La vengeance est au coin de leurs rues ... “nous nous rapprochons toujours plus”...

Quelques personnes en guerre"

3 mai. Attaque d’une église à coups de pierres.

Communiqué : "A la fin de l’orage, la nuit du 3 Mai, nous nous sommes retrouvés les poches pleines de pierres et nous nous sommes dirigés vers notre objectif , une église située dans le quartier de Guinardó.

Nous avons caillassé ses grands vitraux de toutes nos forces et nous sommes partis. Cette action a été impulsée par les désirs de vengeance qu’a provoqué l’assassinat de notre compagnonne PATRICIA HERAS. Nous avons attaqué cette institution pour ce qu’elle signifie, pour sa tradition de torture, d’oppression et de domination sur les êtres humains et en particulier sur les femmes. Ils se rendent maîtres de nos corps, transmettent la peur et appliquent les châtiments. Ils sont l’un des piliers les plus solides du patriarcat dans notre monde occidental.

Nous avons rendu un hommage à Patri. Nous pointons les coupables : JOAN CLOS, JORDI HEREU et MONTSERRAT TURÁ, sans oublier les autorités (juges, police municipale, mossos d’esquadra, pénitentiaire) clairement responsables.

Nous ne réclamons pas justice, puisque nous avons déjà cessé d’y croire, pas plus que la révision de l’affaire, pour nous c’est clair.

NOUS EXIGEONS LA LIBERTE IMMEDIATE ET TOTALE DE TOUS LES INCULPES DANS LE CADRE DU 4F ET UNE VENGEANCE FROIDE, CALCULEE ET IMPITOYABLE DE PATRICIA.

CONTRE LES PRISONS, LE PATRIARCAT ET TOUT TYPE DE DOMINATION. POUR L’EXTENSION DE LA GUERRE SOCIALE.

Des anarchistes

3 mai. Blocage des entrées de trois stations de métro et tags à San Andreu.

Communiqué : "Ce matin, les entrées de métro ont été bloquées à SAGRERA, TORRAS Y BAGES y SAN ANDREU, en empêchant le fonctionnement des serrures et bloquant ainsi l’accès au métro. Ce pour l’ASSASSINAT de PATRICIA HERAS par l’Etat par le biais du montage policier du 4F. Des tags ont également été faits dans le quartier de San Andreu.

COMPLICES : LA MAIRIE DE BARCELONE, avec la coalition précédente : JOAN CLOS : MAIRE, JORDI HEREU : CONSEILLER DE SECURITE ET MOBILITE et MONTSERRAT TURA : CONSEILLÉRE POUR L’ INTERIEUR. Egalement complices de sa mort la JUGE D’ INSTRUCTION Carmen García Martinez, les JUGES DE L’AUDIENCIA PROVINCIAL Jesús Barrientos Pacho, Carlos Mir Puig et Jesús Navarro Morales et les JUGES DU TRIBUNAL SUPRÊME Adolfo Prego de Oliver y Tolivar, Perfecto Andrés Ibáñez, José Ramón Soriano Soriano, Manuel Marchena Gómez, Luis-Román Puerta Luis.

- Les POLICIERS qui ont rédigé le faux rapport.
- Les journalistes qui ont relayé les informations des flics et de la mairie, criminalisant les détenuEs et les mouvements sociaux.
- L’équipe de traitement (éducateurs sociaux, pédagogues, psychologues, travailleurs sociaux, juristes) de la prison de Wad-Ras (Poblenou) qui ne sont que des mercenaires d’Etat.
- Les matons et matonnes qui maintiennent la structure repressive carcérale.

Nous sommes tous et toutes Patricia... et la répression d’Etat, tout comme le système capitaliste nous emprisonnent tous et toutes (même si ce ne sont pas des murs physiques qui nous empêchent de décider de nos vies). Nous ne pouvons pas faire comme si rien ne s’était passé et considérer la mort de Patricia comme normale, pas plus que la situation actuelle des inculpéEs du 4F, ou que les abus de pouvoir constants auxquels nous sommes confrontés.

Pour Patricia et toutes les personnes assassinées par l’Etat, Ni oubli, ni pardon !!!!

3 Mai, Sant Andreu, Barcelona.

liberaciontotal, 05.May.11

Madrid, 13 mai. Revendication de l’attaque d’un local de Comisiones Obreras et d’un de Izquierda Unida à Madrid

“Nous refusons l’ordre existant et le combattons de toute notre rage.” Communiqué : "Ce matin, les vitres du local de Izquierda Unida, dans la rue Madera y d’un bureau de formation des Comisiones Obreras dans la zone de Pacifico ont été détruites.

Nous refusons l’ordre existant et le combattons de toute notre rage. Une fois encore s’approche le cirque électoral, où beaucoup vont essayer de se proclamer gérants de notre misère, ce sont ceux et celles là mêmes qui ont dirigé nos vies et ont decidé pour nous, ne nous y trompons pas, c’est ca, la démocratie. Nous ne nous sommes senti trahiEs ni par les partis, ni par les syndicats, pas plus maintenant qu’avant ou que demain. La trahison vient de ceux en qui tu place ta confiance, pour notre part nous n’avons jamais pu croire en quiconque tente de nous diriger, prétend nous représenter et pactise avec l’Etat et le Capital.

C’est pourquoi nous les avons toujours vu pour ce qu’ils sont : des récupérateurs et des souteneurs de l’ordre social existant.. Pour cela, nous continuerons à nous affronter à eux n’importe où et à les refuser où qu’ils soient.

Pour la destruction des marchandises !!
Pour l’attaque continue !!! Sortons dans la rue et montrons leur !
Pour les prisonniers et prisonnières en grève de la faim Billy, Costa, Marco et Silvia, à tous les prisonnierEs.

A Patricia, assassinée par la démocracie."

liberaciontotal, 13.May.11

P.-S.
Communiqués traduits de l’espagnol..."

http://www.non-fides.fr/?Actions-et-reactions-suite-a-l

Bologne : transfert de Nicu

Après les transferts de Stefi, Anna et Martino, Nicu a également été baluchonné, cette fois à Como.

Nicusor Roman
c/o Casa Circondariale di Como
Via Bassano 11
22100 Como

mardi 17 mai 2011

Bologne : les compagnons incarcérés transférés

Trois des cinq compagnons incarcérés le 6 avril à Bologne lors de l’opération "Outlaw", ont été baluchonnés et ne sont plus à la prison de la Dozza. Anna est à Mantova, Stefi à Vigevano, et Martino à Vercelli.

Les adresses pour leur écrire et les soutenir sont les suivantes :

Anna Maria Pistolesi
c/o Casa Circondariale di Mantova
Via Carlo Poma 3
46100 Mantova

Martino Trevisan
c/o Casa Circondariale di Vercelli
Via del Rollone 19
13100 Vercelli

Stefania Carolei
c/o Casa Circondariale di Vigevano
via Gravellona 240,
27029 Vigevano (PV)


Traduit de l’italien de informa-azione, Ven, 13/05/2011 - 12:32

Rome : incarcération de Madda

Madda, qui était assignée à résidence à Rome suite à l’opération répressive "Outlaw" mise en scène à Bologne, a été incarcérée dans la capitale le 12 mai suite à un ordre de mise en détention préventive émis par les autorités judiciaires bolognaises. Elle se trouve actuellement à la prison pour femmes de Rebbibia.

Maddalena Calore
c/o Casa Circondariale Roma Rebibbia III
via Bartolo Longo, 92
CAP
00156 Roma


Ven, 13/05/2011 - 12:07

Bologne : transfert de Nicu

Après les transferts de Stefi, Anna et Martino, Nicu a également étét baluchonné, cette fois à Como.

Nicusor Roman
c/o Casa Circondariale di Como
Via Bassano 11
22100 Como


Lun, 16/05/2011 - 10:43

Mises à jour par là : http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=4160

Louvain – Agence bancaire endommagée

"Samedi soir, des vandales ont mis le feu aux poubelles et du carton posés contre une filiale bancaire. Les vitres ont été fracassées par la chaleur et les piliers de l'auvent noircis par le feu.
[A Uccle, trois jours auparavant, des poubelles enflammées ont été posés contre le lycée français, sans beaucoup de dégâts.]

16.11.2011

http://www.nieuwsblad.be/article/detail.aspx?articleid=E73A69DV "

http://suieetcendres.blogspot.com/2011/05/louvain-agence-bancaire-endommagee.html

Manifestation du 14 mai à Marseille pour la liberté de circulation

"Hier, samedi 14 mai, la manifestation pour la liberté de circulation et la régularisation de tous les sans-papiers a parcouru les rues marseillaises, pendant 3 bonnes heures, au son des chants, des slogans et des tintements de casseroles. Un cortège joyeux et déterminé a quelques peu chamboulé le train-train du samedi après-midi : passant par les quartiers populaires du centre-ville (Porte d’Aix, Belzince, Noailles, Canebières, La Plaine, Cours Julien...) ; s’arrêtant au commissariat central, au consulat et à la préfecture en conspuant leurs occupants ; traversant bruyamment la gare St-Charles, plutôt que de le faire en baissant la tête pour éviter les contrôles ; surgissant dans l’artère commerçante (rue St-Féréol). Aux cris de « liberté », de « ni police, ni charité, 100 pour 100 liberté ! », de « police, dégage ! », le cortège de 200 personnes, environ, était rejoint par des passants le temps d’un bout de route. Après cette enthousiasmante et dynamique manif, nous sommes allés partager un repas à la Chrysalide.

Contact : miamialiberte@riseup.net

Réunion du collectif tous les mardis et vendredis à 18 heures à La Chrysalide - 14 rue Bénédit."

[Grenoble] Une plaque d’égout jetée sur une voiture de police à La Villeneuve

"Des vandales ont jeté une plaque d’égout en fonte du haut d’une passerelle au moment où une voiture de police passait en dessous. Les faits se sont produits vers 2 h 45 dans la nuit de dimanche à lundi, dans le quartier de La Villeneuve à Grenoble. Personne n’a heureusement été blessé."

http://www.ledauphine.com/isere-sud/2011/05/16/une-plaque-d-egout-jetee-sur-une-voiture-de-police

sollidarité avec les enfermés de lavaur et d'ailleurs!!

"Depuis dimanche 8 mai, à l'EPM de Lavaur dans le Tarn, une mutinerie a
lieu, entrainant son lot de mesures répressives : mises au mitard,
conseils disciplinaires, transferts, ainsi qu'une descente des ERIS
(Équipes Régionales d'intervention et de sécurité), spécialistes du matage
des luttes en prison.
Comme dans n'importe quelle prison, ils ont besoin de notre solidarité
pour mieux résister à l'isolement.

Solidarité avec les enferméEs de Lavaur et d'ailleurs !
Organisons la solidarité :
REUNION jeudi 19 mai à 20h30
au centre social autogéré rue Goudouli à Toulouse.


"Une école avec des murs" voilà comment on nous vendait au début des
années 2000, les projets d'Établissement Pénitentiaire pour Mineurs (EPM).
Années après années, dans les EPM d'Orvault, de Meyzieux, de Marseille et
d'ailleurs, nous avons vu grossir la liste des suicides et tentatives,
évasions, révoltes.
Depuis dimanche 8 mai, à l'EPM de Lavaur dans le Tarn, une mutinerie a
lieu, entrainant son lot de mesures répressives : mises au mitard,
conseils disciplinaires, transferts, ainsi qu'une descente des ERIS
(Équipes Régionales d'intervention et de sécurité), spécialistes du matage
des luttes en prison.

Sous couvert d'éducatif, depuis les années 90, on n'a cessé d'inventer des
structures de plus en plus coercitives pour enfermer les mineurEs : Centre
Éducatif Renforcé, Centre Éducatif Fermé, jusqu'aux EPM directement gérés
par l'administration pénitentiaire. Aujourd'hui Carayon, ex-militant
d'extrême droite devenu maire de Lavaur, décrit les EPM comme des
« colonies de vacances ».

Pourtant comme dans n'importe quelle prison, il s'agit moins "d'éduquer"
ou de "réinsérer" que de briser, d'humilier, d'isoler, de finalement
détruire des individus..
Comme dans n'importe quelle prison, les personnes enfermées se défendent
et se révoltent.
Comme dans n'importe quelle prison, les révoltés connaissent ensuite la
confrontation solitaire avec la justice.
Comme dans n'importe quelle prison, ils ont besoin de notre solidarité
pour mieux résister à l'isolement.

Solidarité avec les enferméEs de Lavaur et d'ailleurs !

Organisons la solidarité :
REUNION jeudi 19 mai à 20h30
au centre social autogéré rue Goudouli à Toulouse.

nonalepm@riseup.net"

Marseille : arrestation à la Chryzalide et manif

"Aujourd’hui, jeudi 12 mai, à la Chryzalide (à Marseille), en début d’après-midi, la BAC a arrété devant le portail arrière du lieu un camarade qui en sortait et a tenté de rentrer dans le lieu en passant par le toit.

Rapidement du monde se retrouve. On décide alors de partir en manifestation en direction du commissariat de Noailles (commissariat central du centre ville). Nous sommes alors une cinquantaine, moitié sans-papiers, moitié avec, à prendre la rue, avec banderolles et slogans.

Un petit détour par Porte d’Aix (lieu de rassemblement des migrants et des rafles) où le cortège grossit un peu et nous descendons sur le commissariat. Là, nous restons une demi-heure en bloquant la circulation et reprenons notre route. En remontant vers la gare, une pause se fait devant le consulat pour conspuer l’administration de ben Ali, toujours en place. Nous rentrons alors dans la gare que nous traversons de par en par et rentrons à la maison après quelques disgressions dans les quartiers de National et de la Belle de mai. Une opération solidaire et salutaire : ca fait toujours du bien de sortir un peu et d’occuper l’espace publique.

Par contre le camarade n’est toujours pas sorti, nous ne savons pas ce qui lui est reproché. Si demain il est toujours en garde à vue, un rassemblement de soutien est prévu pour demander sa liberation (infos plus précise à venir).

[Reçu par mail]"

http://non-fides.fr/?+Marseille-arrestation-a-la+

Arrestations de Florence : tract




"CE QUE NOUS AVONS EN COMMUN.
Sur l’opération de police contre le mouvement à Florence.

Ce qui a eu lieu à Florence – arrestations, contrôles judiciaires, perquisitions et mises en examen de 78 personnes – n’est pas réductible à l’activité d’un collectif d’université, encore moins à celle d’un milieu politique particulier ou aux histoires internes d’une triste ville du centre de l’Italie. Les personnes touchées ne sont pas réductibles, comme le voudraient la presse et la police, à une identité politique ou sociale (« les anarchistes » ou « les étudiants »). Ceux qui, pensant peut-être ainsi aider les inculpés, participent à cette opération de « profiling » se trompent complètement.

En réalité l’opération judiciaire concerne tous ceux qui ont participé au dernier cycle de lutte à Florence, indépendamment de leur appartenance à tel ou tel collectif. Pour cette raison, ce sont les mouvements, ou mieux, tous ceux qui, où qu’ils se trouvent, se sentent faire partie des événements de notre temps, qui doivent reconnaître ces camarades comme « les leurs » et les considérer comme faisant partie de leur intelligence et de leur existence, c'est-à-dire de leur propre puissance. Tous ceux qui sont tombés aujourd’hui entre les griffes de la « justice » font partie de moi, de toi, de nous. Eux tous, indistinctement, sont de notre côté.

Nous parlons de dizaines de personnes qui dans ces temps de révolte ont choisi, avec des milliers d’autres, de descendre ensemble dans la rue plutôt que de continuer à ruminer en solitaire dans un quelconque « réseau social », d’occuper les écoles et les facs plutôt que de se perdre dans la gestion de la protestation, d’accomplir un geste d’insubordination en accord avec leur propre pensée plutôt que de se limiter à l’énoncer, de faire vibrer de rage un territoire plutôt que de s’enfermer et bavarder entre quatre murs.

Désormais en Italie – et pas seulement – tout lien, tout partage d’une forme de vie, toute amitié qui se veut politique ou la simple circulation d’une sensibilité commune est passible d’être enfermée dans l’expression « association de malfaiteurs ». Regardez de près les actes dont sont accusés nos amis : tags, blocages, occupations. Rien de plus que les formes naturelles d’un mouvement qui veut agir sur le réel. Rien de moins qu’un désir collectif qui suit son propre rythme. Pensez-y bien : ce sont les pratiques de nous tous. De nous tous qui avons cru qu’il était possible de se rebeller contre l’intolérable. Tout ce qui importe dans un mouvement, dans une lutte ou dans une révolte est toujours quelque chose de commun.

Il ne reste plus alors à la « justice » qu'à criminaliser les liens entre les gens, entre eux et leurs discours, entre eux et un lieu, entre tout cela et un mouvement et ainsi de suite. L'accusation d' « association de malfaiteurs » n'est pas seulement un moyen pseudo-juridique pour pouvoir procéder facilement à des arrestations : elle se révèle comme une volonté gouvernementale de criminaliser tout commun, tout véritable partage, toute relation qui échappe à l'individualisme à travers lequel on gouverne le « social ».
Il n'existe aucun mouvement qui ne se fonde sur la communauté des idées, des discours et des gestes. Des universités aux lieux de travail, des centres sociaux aux milles expérimentations collectives qui continuent malgré tout à vivre en Italie, s'exprime un commun qui est plus fort que n'importe quelle identité ou différence. C'est pour cette raison que nous voulons être aux cotés des camarades de Florence et que nous invitons tout le monde à se sentir comme faisant partie d'entre eux, tout comme eux ont toujours fait partie d'un mouvement dans lequel nous avons cru.

Même si bien souvent l'accusation d'.« association de malfaiteurs » ne tient pas au-delà de la première audience, cela ne signifie pas que nous devons rester passifs, en attente d'on ne sait quelle évolution de l'affaire, et nous limiter aux discours habituels. Comprendre que les liens entre les singularités qui se tissent dans les luttes, et qui tendent à se constituer en formes de vie ingouvernables, constituent le véritable problème pour la police sociale signifie prendre conscience de ce que nous devons non seulement sauvegarder mais aussi renforcer. Soyons clairs : il n'y a pas une « lutte contre la répression » qui attend d’être mise en œuvre pour une énième fois. La solidarité n'est pas un ensemble de discours, toujours les mêmes, mis les uns à cotés des autres pour l'occasion, mais la capacité à entrer en résonance avec ce qui nous touche et qui devient ainsi une partie de notre vie, de nos pensées et de nos mots.

Et ceci est le vœu que nous faisons pour les camarades de Florence et pour nous-mêmes : continuer à résoner toujours plus intensément.

TOUS ET TOUTES LIBRES !
Liens:: http://www.400colpi.org"


PDF : http://nantes.indymedia.org/attachments/may2011/florence.pdf

http://nantes.indymedia.org/article/23654

mercredi 11 mai 2011

[Affiche] Il n’y pas de désastres naturels



"Des milliers et des milliers de morts et de disparus, des millions de gens qui ont presque tout perdu. Au moins pour l’instant. Des villes entières rasées. C’est comme si le Japon n’avait pas été frappé par un tremblement de terre, mais par des bombes atomiques. Comme si les maisons n’avaient pas été ravagées par un tsunami, mais par une guerre. Et en effet, c’est le cas. Mais les ennemis qui frappent aussi durement ne sont pas la terre ou la mer ; il ne s’agit pas d’instruments de vengeance d’une nature que nous nous sommes habitués à considérer comme hostile. L’ennemi, c’est nous. Nous sommes la guerre. L’humanité, c’est la guerre.

La nature, c’est simplement son plus grand champ de bataille. Nous sommes la cause des inondations en transformant l’atmosphère avec les activités industrielles. Nous avons changé les fleuves en cimentant leurs lits et en déboisant leurs rives. Nous avons fait s’effondrer les ponts en les construisant avec des matériaux bon marché et de mauvaise qualité pour obtenir plus de commandes. Nous avons effacés du sol des villages entiers en érigeant des cités dans des zones à risque. Nous avons contaminé la planète en construisant des centrales nucléaires. Nous avons élevé des cadavres en ayant pour seul but le profit. Nous avons négligé de prendre des mesures préventives contre de tels événements parce que nous ne nous soucions que de construire de nouveaux centres commerciaux, des stades et des lignes ferroviaires. Nous avons permis que tout cela se produise et se répète encore en déléguant les décisions, qui touchent pourtant à nos vies, à d’autres.

Et maintenant que nous avons détruit le monde pour pouvoir nous déplacer plus vite, pour manger plus vite, pour travailler plus vite, pour gagner de l’argent plus vite, pour regarder la télé plus vite, pour vivre plus vite, nous osons nous plaindre en découvrant que nous mourrons aussi plus vite ? Il n’y a pas de désastres naturels, il n’y a que des désastres sociaux.

Si nous ne voulons pas rester victimes de tremblements de terre imprévus, d’inondations brutales, de virus inconnus et ainsi de suite, il n’y a rien d’autre à faire qu’agir contre notre véritable ennemi : notre façon de vivre, nos valeurs, nos habitudes, notre culture, notre indifférence.
Ce n’est pas à la nature qu’il faudrait urgemment déclarer la guerre, mais à cette société et toutes ses institutions.
Si nous ne sommes pas capables de nous imaginer une autre existence et de nous battre pour la réaliser, alors il ne nous reste qu’à nous préparer à mourir dans l’existence actuelle, dessinée et imposée par d’autres.

Pour mourir en silence, comme nous avons toujours vécu.

[Texte traduit de l’italien, d’une affiche apparue sur les murs de Florence]"


Altri idiomi : http://non-fides.fr/?Il-n-y-pas-de-desastres-naturels

Audition d'un camarade à Strasbourg

"Suite à une séance d’affichage (au scotch) contre les rafles de sans pap’ en prélude d’un rassemblement en soutien à la famille Bakalem devant l’école maternelle schongauer à Elsau, un camarade a été embarqué et a subit une audition pour diffamation public par la police national qui n’a visiblement pas apprécier certaines des affiches concernant leur collègue de la Police Aux Frontières et les rafles…

solidarité avec les sans papiers !
No Border !"

http://www.alsacelibertaire.com/?p=3367

expulsion du squat du bourdon en cours

auccune info a part que c’est maintenant alors bougez vous c’est au 7 boulevard bourdon métro bastilles ou quai de la rappée

10 arrestations, dont 5 Tunisiens qui dormaient là

http://paris.indymedia.org/spip.php?article6810

mardi 10 mai 2011

Attaques contre Unicredit (Italie)

"Aoste (Italie) des molotovs contre la banque Unicredit

Quatre molotovs ont été jetés ce matin vers 4h30 devant la filiale de la banque Unicredit, située corso Padre Lorenzo, à Aoste. L’explosion a brisé la vitre, sans provoquer de dégâts à l’intérieur de l’agence.

La Digos [police politique] évalue les liens éventuels avec des épisodes identiques survenus ces derniers jours à Turin, toujours contre des filiales de l’Unicredit.

[Pour rappel : Unicredit est la banque qui finance à la fois l’industrie de guerre que les grands travaux type Val Susa et les recherches bio/nano technologiques]

Traduit de l’italien, de informa-azione, Dom, 08/05/2011 - 15:48"

http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=4146

Bergame : des distributeurs Unicredit sabotés contre la guerre

" La nuit du 5 mai, nous avons saboté trois distributeurs Unicredit à Bergame avec de la peinture et de la mousse expansive (polyuréthane). Guerre à ceux qui s’enrichissent avec la guerre et tirent profit des opprimés. Solidaires et complices avec ceux qui se rebellent et subissent la répression de l’Etat. Ils veulent que nous soyons esclaves, ils auront des rebelles ! Que la révolte soit contagieuse ! "

Traduit de l’ityalien de informa-azione, Dom, 08/05/2011 - 23:46

http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=4147

Vidéosurveillance cachée trouvée au domicile de deux anarchistes de Bruxelles


Le paquet complet avec une boite d'allumettes pour les dimensions

le camera

l'antenne (?)

Nous venons de trouver un dispositif de vidéo-surveillance caché dans notre appartement. Nous nous limiterons ici, provisoirement, à fournir quelques précisions techniques, en joignant les photos.

Le dispostif était caché derrière une petite grille de ventilation, placée pour aérer le mur en gyproc, dans notre cuisine. Le caméra, type "S/W" (?) était juste derrière la grille, relié à une batterie plutôt grande composé de 3 tubes de 4 batteries de 14,4 V. La batterie se trouvait derrière l'évier, le tout relié avec des câbles. Entre la batterie et le reste du disposif, se trouvait ce que nous croyons être un interrupteur, manipulable à distance. Le caméra était relié à une petite boîte noire, servant comme "encodeur". Cet encodeur, type "Micro View Lock" (Ovations Systems) était à son tour relié à ce que nous pensons être l'antenne pour transmettre les images sur 1,4 Ghz. Il n'y avait donc pas de carte SIM.

Le caméra pointait vers la table de la cuisine. Nous ne sommes pas sûrs s'il contient aussi un micro. Le caméra était fixé avec des éléments magnétiques.

Sur quasi tous les élements, des autocollants "CS" étaient apposés. Une vite recherche nous a donnée une piste: "CS" correspond en effet au code du magasin du Service Logistique de la Police Fédérale.

Sans peur ni parano,
Deux anarchistes de Bruxelles.

http://bxl.indymedia.org/articles/1554

Procès en appel des inculpés de Vincennes

Suite à l’audience du vendredi 6 mai 2011 : Le procès en appel est reporté.

- Rendez-vous à nouveau le vendredi 13 mai 2011 à 13h30 à la cour d’appel du TGI de Paris Pôle 2 chambre 9.

dimanche 8 mai 2011

Occup à Paris

"Les sans papiers Tunisiens occupent un gymnase rue de la Fontaine au Roi et ils appellent à les rejoindre.

Gymnase de la Fontaine-au-Roi, 100 rue de la Fontaine-au-Roi, Paris 11e, Métro Couronnes ou Belleville.

Merci de prévenir par un sms tous ceux susceptibles de venir et de faire venir du monde

Rassemblement à 18h sur place."

http://paris.indymedia.org/spip.php?article6756

vendredi 6 mai 2011

Hors service, journal anarchiste, numéros 15, 16 et 17 dispos

Numéro 15

Numéro 16

Numéro 17

http://journalhorsservice.blogspot.com/search/label/Num%C3%A9ro%2017

Turin : attaque du consulat français en solidarité avec les migrants tunisiens

"Reçu par mail et traduit de l’italien :

"Mercredi 4 mai, le consulat français de Turin a été dégradé avec un tag "solidarité avec les tunisiens en lutte contre les frontières", la grille a reçu de la peinture et été verrouillé avec un cadenas.

Cette action a été faite pour dénoncer la répression française à la frontière, les rafles de tunisiens dans toute la France et l’intervention militaire en Libye.

Attaquons partout les autorités françaises""

http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=4137

jeudi 5 mai 2011

Florence (Italie) : arrestations du 4 mai

Le 4 mai vers 6 heures du matin les habitations de plusieurs camarades actifs à Florence ont été envahies par les agents de la répression. Comme cela avait déjà été le cas à Bologne, l’instrument utilisé pour attaquer et arrêter les camarades est le délit de associazione a delinquere [association de malfaiteurs].

78 personnes sont concernées par l’enquête, parmi lesquels 22 sont sous le coup de mesures qui restreignent leur liberté. L’opération a pris pour cible centrale le groupe qui se réunissait autour du local Spazio Liberato 400 Colpi. Voici leur communiqué.

Bilan de l’opération

Bilan de l’opération du 4 mai : 5 personnes en résidence surveillée, 17 contrôles judiciaires avec obligation de pointer, 22 perquisitions dans des logements, perquisition du Spazio Liberato 400 Colpi (avec saisies et destructions massives de matériel).
Chef d’inculpation : associazione a delinquere [association de malfaiteurs]. Les faits reprochés sont pour l’essentiel des épisodes de conflit qui ont eu lieu à l’automne dernier, mais pas seulement. Manifestation non-autorisées, occupation, dégradations de banques, blocages de routes et de voies ferrées, les affrontements à Novoli pour chasser de l’université la ministre Santanchè, rassemblement de solidarité au tribunal pour mineurs pendant un procès de camarades.

Communiqué Spazio Liberato 400 Colpi

« Association de malfaiteurs » disent-ils. Nous, nous disons autonomie, conflit, action directe. Ils disent que c’est un « démantèlement ». Nous rions en pensant à leurs illusions.

Il est évident que l’opération est le fruit d’un énième montage juridique et nous n’avons aucune envie de perdre notre temps à en parler.
Le fait que différents camarades qui ne participent pas aux assemblées du Spazio Liberato 400 Colpi aient subi des perquisitions et soient sous le coup de contrôles judiciaires ne nous étonne pas. Ce sont des camarades avec lesquels nous avons partagé des luttes, ce sont les amitiés politiques que nous avons toujours voulu cultiver, par-delà les frontières géopolitiques classiques. Des liens qui ont pu produire du conflit et qui nous on fait respirer un air nouveau dans une Florence pacifiée.

« Blitz contre les anarchistes » disent-ils. Nous, nous disons opération contre-insurrectionnelle contre tous ceux qui ont décidé d’abandonner le fétichisme de l’identité pour construire une perspective révolutionnaire réelle aujourd’hui. Contre qui, au-delà des chapelles et des liturgies, a eu le courage d’habiter avec détermination ces brefs espaces de conflits qui au cours des derniers mois ont créé des failles au sein du dispositif métropolitain sans suivre ni drapeaux ni dogmes, mais en se confrontant avec humilité avec un réel à connaitre et à subvertir. Contre ce mouvement réel qui depuis l’époque de « l’Onda » [le grand mouvement étudiant italien de 2008, ndt] a commencé sortir des sables mouvants des revendications étudiantes et de la « protestation civile », tout en évitant de se cristalliser en identité au sein d’un quelconque « milieu militant ».

Les journaux et la télé pourront bien nous dépeindre à leur guise comme une secte anarchoïde isolée. Nous savons que là dehors, dans les écoles, dans les facs, dans les quartiers, il y a des camarades qui nous connaissent et nous reconnaissent comme camarades. Des frères avec qui nous avons partagé matériellement les épisodes « délictueux » pour lesquels on nous inculpe : des occupations des lycées à celles des universités, des piquets contre les expulsions aux blocages des flux métropolitains en passant par les manifs sauvages. Nous sommes certains que ces amitiés politiques se révéleront plus forte que n’importe quelle opération policière.

La grève irréversible avance, crée toujours plus de failles, préoccupe le Parti de l’Ordre, du ministère de l’intérieur au fonctionnaire de la Digos [police politique italienne, ndt] locale. Une mobilisation étudiante plus animée qu’à l’accoutumée, une Piazza del Popolo en révolte [nom de la place sur laquelle ont eu lieu la plupart des affrontements à Rome le 14 décembre 2010, ndt], un ensemble de petits comportements grévistes et de nouveaux liens. Le besoin d’étendre et d’organiser ce mouvement réel à Florence comme dans d’autres villes a déjà commencé à devenir un programme.
Difficile, ambitieux, dangereux, c’est vrai.

Mais rien ne pourra arrêter ce nouveau printemps.

LIBERTE POUR TOUS LES CAMARADES
LA TETE HAUTE POUR LE CONFLIT SOCIAL

Spazio Liberato 400 Colpi
pour l’autonomie diffuse

Liberté pour Pietro, Lucca, Massi, Dani et Vittorio !

Un salut de tout cœur aux camarades de partout qui dans ces heures nous ont témoigné une solidarité émouvante.

Plus d’informations en italien à cette adresse :
http://www.informa-azione.info/firenze_operazione_repre...zioni
Liens:: http://www.informa-azione.info/firenze_operazione_repre...zioni

mercredi 4 mai 2011

Paris : expulsion de Bolivar

"4 mai, 16h30. Juste avant 14h, près de 300 keufs (dont un hélicoptère) sont intervenus à la demande de la marie de Paris pour expulser le 51 avenue Bolivar, et y rafler les tunisiens du Collectif de Lampedusa à Paris.

La porte a tenu un peu de l’extérieur en résistant aux gendarmes mobiles, et surtout de l’intérieur, où la soixantaine de sans-papiers et la vingtaine de camarades revenus ou restés dedans pour défendre le lieu ont tenu la porte en une mêlée humaine renforcée de planches-portes/boucliers. Après un temps qui a semblé infini de colère et de rage, les gendarmes mobiles ont enfoncé notre résistance et se sont littéralement rués, matraques en main, à la chasse. Un premier groupe s’est réfugié dans les étages, un second avec la plupart des compagnons et camarades en sous-sol. Ce second groupe, voyant que la porte n’était tenue que par quatre gros civils, a lancé une contre-charge, piétinant les bourres au passage, vers la sortie. Quelques tunisiens avec nous sont parvenus à passer, avant que les keufs à l’extérieur ne nous arrêtent puis nous renvoient rejoindre la centaine de manifestants postés à distance à l’extérieur.

Plus de 60 tunisiens ont été embarqués dans trois cars, vers les comicos du 19e et du 20e arrondissements (+ une quinzaine de camarades chopés lors des échauffourées qui ont suivi). Pendant tout le temps de cette rafle surprotégée (le ministre de l’intérieur Guéant est venu en personne à la mairie du XIX juste avant l’opération), la grosse centaine de manifestants (les occupants et leurs amis plus un paquet de gauchistes accourus pour beaucoup faire bonne figure) a tenu bon face aux flics, gueulant "Liberté ! Liberté !" aux migrants tunisiens sortis par grappes et enfournés dans trois cars, mais aussi : "Delanoe, premier des Benalistes", "Ben Ali, t’as oublié tes chiens", "Flics porcs assassins", "Guéant facho, on aura ta peau", "Contassot collabo" (le responsable des Verts se faisant interviewer au milieu des flics pendant la rafle), etc. Avec de la rage, beaucoup de colère et de tension.

Sos-racisme s’est fait physiquement dégager, malgré que le NPA puis quelques cénétistes les aient défendus (les uns par amitié, les autre au nom de l’unité). On a essayé en vain dans un mouvement rapide et peu suivi de bloquer le premier des cars emmenant les tunisiens. Les lignes de CRS se sont renforcées peu à peu, encadrant les manifestants contre les grilles du parc des Buttes Chaumont. C’est quand les flics municipaux ont voulu fermer la grille et en ont été là encore physiquement empêchés, que les CRS ont chargé, et que tout le monde restant a quand même réussi à rentrer dans le parc (dans les coups échangés, un CRS s’est fait tirer sa matraque, plusieurs copains ont pris des coups pour tenir ouverte cette porte le temps de faire sortir tout le monde de la nasse, etc.).

Bref, à l’heure qu’il est, il y a au moins 80 tunisiens dans les comicos raflés à Bolivar (sans compter tous ceux des rafles de hier soir dans la rue, autour des métros, et des jours et nuits précédentes). La préfecture parle de 138 interpellés.

La mairie de Paris se défausse maintenant sur les radicaux de service pour assumer d’avoir signé l’expulsion : "Les contacts sur place ont été rendus très difficiles par la présence de collectifs militants anarchistes ou radicaux qui ont préféré dénigrer l’action et l’engagement de la Ville et des associations plutôt que d’accompagner et d’aider réellement les ressortissants tunisiens. Ils ont pris une lourde responsabilité en entraînant ces derniers à rester sur place - à l’exception d’une dizaine qui ont accepté hier soir de rejoindre une structure d’hébergement - et en les encourageant explicitement à affronter les forces de l’ordre."

Toujours le même paternalisme gerbant contre tous les pauvres, avec ou sans papiers. Comme si les tunisiens du Collectif de Lampedusa à Paris, dont une partie a participé aux émeutes et affrontements en Tunisie pour chasser -comme des milliers d’autres- Ben Ali du pouvoir, n’étaient pas capables tous seuls de construire un rapport de force et de vouloir en découdre avec les chiens en uniforme qui leur pourrissent la vie, et trop débiles pour se permettre de refuser les miettes tombées de la table de la mairie et de ses collabos associatifs. En la matière, ce sont eux qui ont beaucoup de choses à nous apprendre, à nous, et les riches échanges vécus au quotidien pendant ces trois jours et trois nuits d’occupation commune ne sont qu’un début de partage.

A suivre...

Les sans-papiers arrêtés sont répartis dans les commissariait suivants :

80, avenue Daumesnil, 12e.
79, rue Clignancourt, 18e : 01 5341 5000
3, rue Eric Satie, 19e : 01 5556 5800
3, rue des Gâtines, 20e : 01 4462 4800

Les 20 "Français" arrêtés sont passage charles Dallerey, 11e "

Plus d'info par et sur les indys