lundi 31 octobre 2011

[Affiche] Je crache sur tous les drapeaux !


(Clique pour le PDF)

"Je crache sur le drapeau belge. Je crache, car ce drapeau est trempé dans le sang de mes frères et sœurs, du passé et d’aujourd’hui, qui ont été massacrés, torturés, enfermés, affamés, exploités au nom des intérêts de l’Etat belge.

Je crache sur le drapeau flamand, car son nationalisme écœurant me fait vomir. Ce nationalisme qui prône les valeurs de l’Ordre et du Travail, faisant la chasse aux immigrés, aux « déviants », aux rebelles. Qui cherche à enrégimenter tout le monde, riche comme pauvre, patron comme travailleur, bureaucrate comme chômeur, dans une même identité nationale, tous unis contre « les autres », tous pour le Pouvoir de la Nation et la protection de ses Valeurs. Comme le racisme, le nationalisme est l’antidote contre le virus de la bataille sociale, du combat pour l’émancipation et pour la destruction du pouvoir.

Je crache sur le drapeau français, car c’est encore un drapeau de la politique. Je crache dessus, parce que je déteste tous les politiciens de toutes les couleurs, tous les patrons, tous les industriels, tous les puissants. Parce qu’entre eux et moi, il ne peut y avoir qu’une lutte à outrance – eux pour se préserver, moi pour détruire leur pouvoir et conquérir la liberté.

Je crache sur tous les drapeaux nationaux, car partout où le drapeau national est hissé, l’oppression est chez elle. C’est le drapeau qui flotte sur les prisons, sur les casernes militaires, sur les commissariats, sur les postes-frontières. Toutes les institutions qui étouffent ma vie et la liberté sont ornées de drapeaux nationaux. Et comme en le voit en Tunisie, Egypte ou Libye : lors des soulèvements, l’apparition du drapeau national est toujours le signe précurseur d’un nouveau régime, d’un nouveau pouvoir, d’une nouvelle exploitation.

Mais je crache aussi sur ceux qui courent derrière les drapeaux nationaux. Qui marchent au pas de l’hymne national, qui font la guerre au nom de la nation, qui sont fiers de servir les intérêts de « leur » nation, de « leur » communauté. Je crache sur ces soldats aveugles et obéissants qui protègent les intérêts du pouvoir. Et que les choses soient claires : je m’en fous si ce pouvoir se prétend belge, flamand, marocain, wallon, palestinien, turc, européen, africain ou encore mondial. Je crache sur les drapeaux, car je crache sur tout pouvoir, sur toutes les autorités.

Je crache sur tous les drapeaux, car mon cri de vie, mon cri de révolte, c’est l’anarchie, c’est la liberté qui ne connaît ni loi, ni frontière."

Source indy, vu sur Base de données anarchistes

Paris : coup double

" Il y a quelques jours, la préfecture de police de Paris, par la voix de ses larbins zélés du torchon local, se demandait « qui peut bien en vouloir à la police ? »

Les 25 et 26 novembre 2007, nous sommes nombreux à n’avoir pas pleuré les plus de 80 keufs blessés lors des émeutes de Villiers-le-Bel suite à des tirs. Il y a quelques jours, la préfecture de police de Paris, par la voix de ses larbins zélés du torchon local, se demandait « qui peut bien en vouloir à la police ? », après le ravage de la devanture d’un comico, rue du Rendez-Vous (12e). Plus d’une centaine de coups ont fissuré les 19 vitres blindées de la flicaille, petit geste de solidarité avec les accusés de Villiers, condamnés à de lourdes peines en appel il y a peu.

Ce que cachent par contre les journaflics, c’est que le même soir au même moment (lundi 24 octobre), un second comico subissait une rafale de coups rue Ramponneau (20e). Cela dans le même quartier où, quelques heures avant, un squat de Rroms avait cramé, causant la mort de l'un d'entre eux. Après l’incendie du squat de Pantin le 28 septembre, où six migrants tunisiens et égyptiens avaient déjà été assassinés par la misère de ce système, les grandes vitres bleu-blanc-rouge de ce poulailler de quartier ont là encore été fissurées par notre rage.

Mais qui peut bien en vouloir à la police ? Peut-être toutes celles et ceux qui sont fatigués de compter les morts et les peines de prison…

Des vénères"

http://nantes.indymedia.org/article/24606

dimanche 30 octobre 2011

Affiche du karaoké du soutien du 5 novembre !

Now war is declared ! - Une introduction

"Pourquoi cet ouvrage ? Pourquoi tant d’encre et de papier ?
Pour les quelques personnes qui l’ont conçue, cette brochure se veut un condensé de contre-information et d’analyses autour des émeutes qui ont secoué l’Angleterre en ce mois d’août brûlant de 2011. Des incidents qui prennent toute leur importance dans les cœurs de ceux qui ne peuvent plus accepter ce quotidien misérable, qui ne se laissent plus flotter sur cet océan d’oppression, qui rament jusqu’à la rive à la force de leurs bras pour atteindre autre chose. Un autre chose complètement opposé à cet existant qui nous dévore. Un autre chose que l’on ne peut décrire avec le vocabulaire du présent. Un autre chose qui voit dans l’Etat, le capitalisme et la société, et dans l’existant en général, un obstacle à sa réalisation. Au mépris des frontières et des séparations des pouvoirs, ces émeutes nous ont directement parlé, les rires et les larmes des enragés sont communicatifs, ils sont les mêmes que ceux des émeutiers de novembre 2005 en France, des insurgés du Maghreb et du Machrek de 2011 ou ceux de décembre 2008 en Grèce, ils sont les mêmes parce qu’ils sont tous conditionnés par un même désir de liberté, peu importe le contexte particulier de chacun de ces soulèvements, parce que la guerre sociale a aussi peu de frontières que la domination.

De fait, l’Angleterre de ces dernières années s’est lentement (re-)transformée en une poudrière prête à exploser à tout moment. La contestation est de moins en moins contenue dans les limites du citoyennisme anglais, et peu à peu, pour de plus en plus de gens, la violence n’est plus un tabou moral. En témoigne par exemple les émeutes « étudiantes » de la fin 2010 sous le prétexte de la hausse des frais de scolarité. Pourtant si habitués à la mollesse du formol des bancs universitaires, des milliers et des milliers d’entre eux ont attaqué les banques, les bâtiments publics, les flics, la monarchie, le parlement et déclenché de nombreux incendies, tout cela dans la joie immédiate de l’instant émancipateur.

Les mesures économiques d’austérité en Angleterre apparaissent telles qu’elles sont, de banales confirmations de la vision du monde de ceux qui les conçoivent. Lorsqu’il n’y a plus d’argent, on va le chercher chez ceux qui n’en ont déjà plus, on perpétue l’inégalité pour maintenir cette société de hiérarchie en bon ordre. A la pauvreté croissante s’ajoute presque toujours la demande de sécurité des riches et des puissants, car avec la pauvreté peut parfois venir la colère. Résultat, l’Angleterre est un peu devenue un bunker vidéo-surveillé.
Il y a déjà plus de 10 000 caméras dans les rues pour Londres seule, et les effectifs policiers ont été augmentés au fur et à mesure des années. Une police qui a progressivement pu imposer sa présence dans les rues par la brutalité, à tel point que son arrogance est devenue, lors de ces dernières émeutes, un des arguments principaux de la haine anti-flic qui s’est déchaînée. Pour réponse immédiate, l’État envoi 16 000 flics supplémentaires pour maîtriser les émeutes dans la capitale.

Les prochains textes de cette brochure reviendront en détail sur le déroulement de ces émeutes qui ont eu lieu du 6 août 2011 au 10 août 2011 dans certains quartiers de Londres d’abord, puis dans toute la ville pour se propager dans d’autres grandes villes industrielles comme Birmingham, Liverpool, Manchester et Bristol, mais aussi Nottingham, Wolverhampton ou West Bromwich.

Lire la suite du texte ici: http://www.non-fides.fr/?Now-war-is-declared,1556

Se procurer un exemplaire de ce journal à numéro unique sur les émeutes anglaises d’août 2011, 48p, format A4, Ravage Éditions: http://ravage-editions.blogspot.com/2011/10/now-war-is-....html"

http://nantes.indymedia.org/article/24599

samedi 29 octobre 2011

Pas de paix pour les ennemis de la Liberté


Vu sur Fragments de tags.

Berne : une soixantaine de distributeurs et composteurs de tickets sabotés

"Berne : une soixantaine de distributeurs et composteurs de tickets sabotés

Le reveil, 27 octobre 2011

Une soixantaine de distributeurs de billets de transports publics ont été sabotés cette nuit à Berne. Les auteurs de l’acte, "relativement professionnels" selon une employée de Bernmobil, ont mis de la colle dans la fente à monnaie, ainsi que dans le lecteur de carte et le composteur. Les dégâts (les dégâts pour les uns sont bien évidemment les économies pour les autres) s’éleveraient à plusieurs milliers de francs. Dans un communiqué paru sur Indymedia Suisse allemande, Bernmobil est accusé de collaboration avec les flics. Le 1er octobre par exemple, des manifestants ont été bloqués dans un tram et rendus à la police par des employés de Bernmobil. "

http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=4457

liste des brochures nadarlana non exhaustive

"On va pas répéter, ici, ce qu’il y a déjà sur le site. Les brochures ci-dessous sont commandables par mail (nadarlana@no-log.org) gratuitement. On peut essayer de vous envoyer un PDF, mais c’est pas garanti (le scan est peut-être trop gros). Ah oui et puis je n’ajoute pas non plus les brochures des renseignements généreux et de pièce et main d’œuvre : allez sur leur site !

Édités exclusivement par Nadarlana :

Montpellier, une économie du cancer Montpellier 2006-2007 (Trois recueils de tracts : A la fac, Dans les squats, Place candolle)
Les aventures de Bibi : Bibi est une femme
Underground et révolution NNCC (Neus neus contre le capitalisme)
NNCC n°2 Pour nous, les filles
Viandox Friendly Rue Coupe Jambe (2 numéros en 2005-2006 d’analyse et de critique sur Montpellier)
Super chômeur
Homéopathie (??? ndmpp)
Carnaval, la bête revient (collectif anti-répression, Montpellier, 2004)
En exclusivité, TOUS les programmes politiques (avec Apache Editions)

Autres (qu’on trouve pas sur le net ou difficilement) :

Guide juridique pour les Sans papiers
Guignol, Punch, Gioppino et compagnie
Histoire politique des marionnettes en Europe et de leurs héros populaires
Manuel de survie en garde à vue
Guide juridique pour les militants et les activistes Mai 2011
Sexe, rap et flouze (Rapaces, communiqué n°7)
"On m’appelait l’étudiant", infiltration d’un rg dans le mouvement autonome
Survivre à un bust (anonymat informatique)
Petite histoire du groupe Crass. Une aventure anarco-punk
Black Blocs : bas les masques
Personne ne décidera pour nous
Examen gynécologique
Cuiseurs solaires pliables
Fours à pain en terre
La phyto-épuration à rejet zéro pour les eaux d’égout : un moyen autonome contre le basculement climatique
Petit manuel anti-tampons et anti-serviettes hygiéniques
Droit a la paresse (lafargue)
La résistance des portes ou Serre la vis camarade
Entretenir et réparer son vélo
Ecodéfense Comment construire une maison bioclimatique autonome et pas chère
Petit manuel d’électricité DIY
La sécurité : l’art de survivre
Journaux de mai 68 : L’Enragé n°s 1 et 2 et Le Pavé
Barricadons nos squats
Construire une douche de jardin solaire
Manuel du guerillero urbain
C’est toujours chaud dans la culotte des filles
Faites le vous même : stratégies déclassées
Déplacements sous contrôle
L’amour libre
Retour sur les années de braise (les groupes autonomes et L’organisation Action Directe)
Utopies collectives"

http://infokiosques.net/spip.php?article284

vendredi 28 octobre 2011

Singes des rues - Esprit de Caïn

Saut dans l’inconnu - Réflexions pour une offensive anarchiste au cœur de la pacification

"En ces jours, on pourrait presque avoir l‘impression qu‘un nouvel élan commence quelque peu à se répandre. Pour cela n‘acceptons pas d‘autres limites à nos projets que celles de notre imagination, et prenons également en considération les possibilités que nous offre la situation entre nous-mêmes : un contexte qui n‘est pas encore traversé par des milliers de querelles sclérosées, dans lequel d‘innombrables champs restent encore ouverts pour être explorés, dans lequel des discussions jamais menées sont encore à développer, au cours desquelles on essaye de se comprendre et de se critiquer réciproquement, pour aiguiser les armes contre cet ordre, et dans lesquelles on ne se contentera pas de construire des petits châteaux forts.

Il reste encore beaucoup à dire,
il reste encore beaucoup à faire.

« que celui qui peut, se réveille pour rêver »"

Lire en entier : http://non-fides.fr/?Saut-dans-l-inconnu

Source : http://andiewaisendesexistierenden.noblogs.org/post/2011/10/26/saut-dans-linconnu-franzosische-ubersetzung-fertig/#more-1759

Témoignage CRA Vincennes 22 Oct 2011

"« Mon nom c’est Nader. À l’intérieur, chaque jour, ils mangent le métal. Il y a un égyptien qui a mangé du métal trois fois. Quant à moi, un policier m’a frappé aux jambes. Il y a trois jours, j’ai déjà appelé le Samu, j’ai appelé les pompiers. Ils sont venus là, mais la police ne les a pas laissé rentrer. Chaque jour, je souffre. Je ne marche pas à pieds, je marche à genoux. Ils m’ont frappé parce qu’il y a eu une bagarre entre des blacks. Moi je suis passé au moment de manger, le temps du réfectoire. Je suis passé au moment où la police est venue. Ils étaient en train de se bagarrer. Il m’a donné un coup de genou sur le dos, je te jure. La vie de ma mère, le matin je peux pas me lever seul. Il faut que quelqu’un m’aide pour que je me lève. Je suis parti voir le docteur, là-bas des fois il y a un docteur. C’est eux qui disent que c’est un docteur, mais je pense pas que c’est un docteur. Il me donne un antidouleur, des cachets antidouleur. Lorsque je le prends, je suis bon, je suis bien. Le matin, lorsque ça fini, je peux même pas bouger de ma place. Je te jure, même pas bougé de ma place.

Ça, c’est mon cas. Il y a plein, franchement plein de catastrophes. Des catastrophes. C’est Guantanamo. Presque. Presque, pas à 100%. L’ASSFAM, elle est là-bas, elle voit tous ceux qu’elle veut. Par liste. Elle a la liste. Tu parles pas, c’est-à-dire tu es gentil lorsque tu dis quelque chose, tu peux rentrer. Tu es un mec qui parle, c’est-à-dire qui dit non, tu rentres jamais à l’ASSFAM. Je sais pas, franchement je pense qu’ils sont avec la police.

Moi j’ai été arrêté à Pigalle. J’habite en Suisse, je suis résident en Suisse. J’étais à Pigalle avec mes potes, nous étions dans un bar. Je suis sorti, j’ai fait pipi près d’une belle voiture. Hop, une C4 s’arrête près de nous, ils m’embarquent, ils m’ont pris. Ils m’ont dit « Tu as pissé sur la voiture, c’est pas bien, tu es algérien t’as pas le droit d’être ici en France ». J’ai mes papiers là, ils m’ont dit qu’ils me ramènent en Suisse. Ils m’ont dit « On cherche le ticket le moins cher ticket pour vous renvoyer en Suisse ». Ca fait maintenant 23 jours, ils ont pas trouvé le moins cher. Paris-Genève, chaque jour, 5 vols. Ils ont pas trouvé de vol. Par exemple, tu viens d’Irak, ils te trouvent en Tunisie, automatiquement ils te renvoient en Irak. Si t’as fait l’asile en Suisse, s’ils te trouvent en France, automatiquement ils vont te renvoyer en Suisse. Et la Suisse, c’est eux qui s’occupent de toi, eux qui vont te renvoyer chez toi.

Je tiens à dire d’autres choses. Que des catastrophes, dedans. Catastrophes. Surtout pour les gens qu’ont pas de connaissances ici. Moi j’ai ma femme en Suisse, elle m’envoie l’argent, j’ai quelqu’un ici qui me ramène l’argent. Mais y en a, des gens, qui vivent la merde. Manger, tout ça, c’est pas halal. L’après-midi on prend un yaourt et un morceau de pain. À midi, rien. Parce que c’est pas halal. Ils savent ça, et ils le font exprès.

Tu sais, moi, hier... J’ai pleuré. La vie de ma mère, hier matin, devant la porte, je pleure. Tellement j’ai eu de souffrance. Tout le monde dit qu’il faut attendre le docteur. De 8h du matin, j’ai attendu jusqu’à 11h30. 11H30, je te jure, j’ai vécu la mort. Il m’a augmenté les antidouleurs. Au lieu de 2, il m’en donne 4. Il m’a dit « Je peux rien faire pour toi, il faut sortir, il faut vous soigner dehors ». Il m’a dit « Il vous reste pas beaucoup de temps ici, tu peux te soigner en Suisse ou quand tu sors, ici ».

Moi je suis toujours près de la cabine. S’il y en a une qui sonne, je réponds. »

aufondpresduradiateur@no-log.org"

indy

Preuves techniques - A propos des émeutes du 15 octobre à Rome

"Samedi 15 octobre devait être la journée mondiale de l’indignation.
Partout dans le monde étaient prévues une centaine de manifestations pour protester contre un système social qui ne semble même plus en mesure de garantir la survie en échange de l’obéissance. Pour cela, à Rome, s’étaient donnés rendez-vous tous les orphelins pleurnichards d’une Démocratie trahie, d’une Constitution piétinée, d’un Droit nié.

Voulant initialement marcher sur les palais du Pouvoir pour les assiéger, ils ont finalement capitulé devant le chantage policier, et accepté de se diriger vers la périphérie pour s’auto-représenter. Mais cette manifestation née dans la tristesse ne s’est pas déroulée comme ses organisateurs le souhaitaient. Le long du parcours, ce qui symbolise le privilège de la richesse et l’arrogance de l’autorité a attiré la rage de tous ceux fatigués de marcher et de moisir, qui se sont organisés pour passer de la parole aux faits. En mille morceaux les vitres des banques et des agences d’intérim, en flammes l’édifice qui abrite le tribunal militaire du Ministère de la Défense. L’air s’est réchauffé à tel point que, à l’endroit du meeting rituel de fin après la promenade tranquille, sur la place San Giovanni, de violents affrontements contre les forces de l’ordre ont eu lieu, auxquels ont pris part plusieurs milliers de manifestants. Des gens du commun, et pas seulement des têtes brûlées rassemblées, préparées, déterminées à l’affrontement, mais des femmes et des hommes qui se sont battus avec tout ce qu’ils ont trouvé à portée de main, parfois à visage découvert, contre une flicaille furieuse.

Ces désordres étaient attendus de tous, annoncés depuis des semaines, promis par plusieurs, souhaités par beaucoup de monde. Comme c’était évident, ils ont éclaté. Ils font seulement rire les sinistres admirateurs des émeutes des autres, des révoltes ailleurs, agiles à s’incliner devant la Magna Grecia en flammes, ou alors à citer un ex-président de la Chambre à la retraite pour qui l’heure de la révolte a enfin sonné (? !) ; qui déplorent aujourd’hui ce qui est arrivé dans leur misérable petite Italie. Ces pauvres d’esprit et de passion n’arrivent pas à réaliser que face à un monde en décomposition, où l’・État et le Marché se livrent compétition pour savoir qui massacrera le plus de vies humaines, il puisse se trouver des personnes qui n’entendent pas se limiter à une platonique expression de désaccord. Privés de la scène politique qu’ils avaient réservée, ils ont réagi comme à leur habitude. Comme dix ans auparavant à Gênes, les forces politiques qui visaient à se faire constituants (interlocuteurs d’un État qu’ils voudraient rénover) se sont distinguées par leurs méthodes tellement policières que même leurs militants les ont désavoués. Et pour le futur ils annoncent déjà le retour des Katangais (qui se souvient des années 70, quand ils sévissaient, à la Statale de Milan, faisant la chasse aux incontrôlables non-alignés), des robustes services d’ordre aptes à interdire quiconque de sortir de parcours préétablis et imposés. Ne voulant pas les utiliser contre les tenants de l’ordre infâme, ils utiliseront leurs bâtons (ou leurs casques ?) contre ceux qui veulent mettre cet ordre sens dessus dessous. Sans aucun doute, c’est choisir son camp.

Deux jours après est lancée la chasse à l’anarchiste, au « black bloc », à l’homme-vêtu-de-noir. Police et carabiniers ont effectué une centaine de perquisitions dans toute l’Italie, dans les milieux anarchistes mais pas seulement, à la recherche de vêtements sombres et de masques à gaz (ce qu’ils appellent « le kit du guérillero »). Le ministre Maroni, avec l’approbation du champion de la sinistre opposition justicialiste -Di Pietro- a annoncé des nouvelles lois spéciales qui réduiront considérablement la possibilité de manifester. Tandis que le net est envahi d’images mises à disposition des enquêteurs de la part d’« honnêtes » citoyens, afin d’identifier les « violents ».
C’est de la délation de masse, la délation d’une masse tellement critique qu’elle pense que la transformation sociale radicale tant invoquée viendra par illumination, ou comme le résultat d’une pétition, d’un campement, d’une consultation électorale, d’une décision en assemblée, d’un juste accord politique.
Autant de preuves techniques, d’agitation et de prévention. Mais des preuves dont les résultats produisent et produiront des effets à prendre en considération, sans se prélasser dans une satisfaction béate. Quelles possibilités offrent les manifestations océaniques, où au contrôle de la vidéo surveillance s’ajoute la présence des citoyens-flics ? Peuvent-elles être accompagnées, précédées, ou suivies par quelque chose d’autre qui prépare, renforce et prolonge l’effervescence ? Ou alors vaut-il mieux les éviter pour se dédier à d’autres pratiques ? Et lesquelles, où, quand ? Comment est-il possible de chercher à faire cohabiter ce qui est inconciliable ; les intentions subversives de ceux voulant mettre fin à ce monde, avec les préoccupations réformistes de ceux qui veulent le guérir ? Quel sens y a t-il à jouer, dans un rapport instrumental réciproque, avec quelqu’un pouvant devenir un délateur à n’importe quel moment ?
Ce ne sont pas des questions réclamant une réponse définitive -impossible !- mais seulement des interrogations qui ne peuvent être renvoyées, qui cherchent et qui nécessitent un débat.

[20/10/11]

Texte traduit par nos soins de l’italien depuis Finimondo."

http://non-fides.fr/?Preuves-techniques-A-propos-des

jeudi 27 octobre 2011

Détenu décédé à Nanterre: un surveillant menacé de mort

"Un surveillant affecté au quartier disciplinaire de la maison d'arrêt de Nanterre, où s'est pendu le 3 octobre un détenu de 23 ans, a été menacé de mort mercredi par deux individus casqués, a indiqué jeudi une source policière, confirmant une information de RTL. Vers 7H30, le surveillant se rendait en voiture à la prison pour prendre son service lorsqu'il a été abordé à un feu rouge et "menacé de mort" par deux individus casqués à moto, qui ont fait allusion au détenu suicidé. Le surveillant menacé "est très choqué", selon une source policière."

(tf1)

mercredi 26 octobre 2011

Diverses actions-réponses au parti communiste grec suite à la grève

"Les communistes virés de l’université, Thessalonique, 21/10/11

Les communistes du KKE ont été attaqués à l’université de Thessalonique dans deux-trois facultés. Des affiches ont été déchirées, leurs tables fracassées et les personnes ont été chassées en dehors des universités. Des épisodes sans précédent ont eu lieu aujourd’hui aussi à l’Université d’Ioannina, quand un groupe d’étudiants appartenant au mouvement anti-autoritaire a attaqué des membres du MAS et du PAME.

Halandri, Athènes, 20/10/11
Attaque des bureaux du KKE (parti communiste grec) et des bureaux du PASOK


Des compagnons du mouvement anarchiste, autonome, anti-autoritaire ont attaqué jeudi soir (20/10), les bureaux du parti communiste de Grèce ainsi que les bureaux du PASOK à Halandri (banlieu nord d’Athènes) avec de la peinture et ont tagué des slogans.

Cette attaque est une petite réponse à ce que nous avons vécu pendant la grève de jeudi.

Incendie volontaire des bureaux du KKE (parti communiste grec) à Thessalonique 21/10/11

Un incendie volontaire a eu lieu aux bureaux du KKE dans les quartiers Charilaou, Toumba et Triandria à 4h du matin.

Adhérents du KKE, on n’est pas en 1998, rien ne reste sans réponse !

Gifles et coups de pieds aux flics du KKE
…pour ceux qui ne le savent pas, en 1998, dans une manif de l’Université Polytechnique à Athènes, une manif à laquelle le mouvement avait décidé collectivement de ne pas suivre la procédure de marche, mais certains jeunes avaient quand même participé en formant un bloque et chantant des chants anarchistes. Ils furent vite encerclés par les KNAT (jeu de mot avec MAT, la police anti émeute, et KNE, la jeunesse communiste). N’étant pas armés ni préparés ils n’ont pas résisté à l’attaque organisée. Les KNAT et les MAT dans une excellente coopération ont encerclé et frappé les gens ensemble, puis arrêté 100 personnes en même temps.

source : ActForFreedomNow"

Plus d'infos : http://non-fides.fr/?Grece-Les-staliniens-collaborent

Karaoké de soutien - Samedi 5 novembre 2011 à Paris

" Karaoke ! Samedi 5 novembre 2011
20h pétante au CICP
21ter rue Voltaire
75011 Paris



Ce karaoké a pour objectif de récolter de l’argent pour deux compagnons en galère avec la justice. Arrêtés en janvier 2011 pour avoir recouvert de tags le quartier de Belleville en solidarité avec les soulèvements en cours au Maghreb et ailleurs et contre toute autorité. Ils ont fait trois mois de prison. Ils étaient déjà mis en examen dans le cadre d’une campagne de solidarité avec les inculpés de l’incendie de la prison pour étrangers de Vincennes. Depuis leur sortie, ils sont sous contrôle judiciaire et doivent payer à la justice 2000 € chacun.

Ils nous font chanter...

Pour toute suggestion de vidéo de karaoke, envoyez un mail à kalikaraoke@yopmail.com

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Kalimero Paris

Kalimero est un collectif et une caisse de solidarité. Il a pour objet de collecter des sous pour les prisonniers ainsi que de se rencontrer pour discuter des différentes situations.

Le n° de compte pour faire un virement : 10278 06137 00020471901 clé 07
Sinon chacun peut déposer de l’argent en liquide dans toutes les agences du Crédit Mutuel en donnant ce n° : 06137 00020471901
Contact mail : kalimeroparis@riseup.net "

PDF : http://nantes.indymedia.org/attachments/oct2011/kalikaraoke.pdf

http://nantes.indymedia.org/article/24576

vendredi 21 octobre 2011

Série d’incendies suite à la répression anti-anarchiste à Moscou (Russie)

"La capitale de la Russie a subi l’incendie de onze voitures de luxe ainsi que l’attaque d’un parking du département de police ayant provoqué l’incendie de deux voitures de patrouille.

Alors qu’aucun groupe anarchiste n’a revendiqué cette série d’attaques, la police et les médias les ont déjà attribuées aux anarchistes, comme souvent (et pas toujours de façon justifiée) en Russie

La sympathie et la reproductibilité des actions directes anarchistes en Russie parmi la population, a poussé le gouvernement à mener une répression contre le mouvement ainsi que des « arrestations pour l’exemple ».

En plus des arrestations de quatre anarchistes présumés et d’un membre de l’ABC, les médias bourgeois ont rapportés que deux hommes (qui ont tous deux effectués des peines de prison en Russie) ont été capturés lors d’une tentative d’incendie, bien que leur participation soit au mieux douteuse.

La police russe a une longue histoire d’intimidation à coup de montages policiers pour forcer les gens à coopérer, ou encore à « persuader » des condamnés à plaider coupable pour d’autres crimes que ceux pour lesquels ils sont accusés.

Traduit de l’anglais de 325 par nos soins.

Voir l’article Répression anti-anarchiste en Russie."

http://non-fides.fr/?Serie-d-incendies-suite-a-la

jeudi 20 octobre 2011

Paris : Pas de trêve pour les ouvertures

"Récit d'une expulsion

Le vendredi 14 octobre, notre squat a été expulsé suite à une plainte pour dégradation avec flagrance. Ces dernières semaines deux autres squats récemment ouverts ont été expulsés à Toulouse pour les mêmes motifs. A Paris, le squat du 194 rue des Pyrénées reste menacé. Ceci n'est que l'histoire rageusement ordinaire, d'une expulsion ordinaire, d'une garde-à-vue ordinaire et de ses suites...

Pas de trêve pour les ouvertures
Récit d'une expulsion

Le vendredi 14 octobre, notre squat a été expulsé suite à une plainte pour dégradation avec flagrance. Ces dernières semaines deux autres squats récemment ouverts ont été expulsés à Toulouse pour les mêmes motifs. A Paris, le squat du 194 rue des Pyrénées reste menacé. Ceci n'est que l'histoire rageusement ordinaire, d'une expulsion ordinaire, d'une garde-à-vue ordinaire et de ses suites...

Le 18 rue Olivier Métra (Paris XX°) était une grande maison occupée depuis une semaine. Ce bâtiment vide depuis des années faisait rêver bien des habitant-e-s du quartier. Nous l'avons occupée avec l'intention d'y habiter.
Mardi 11 Octobre, en début d'après-midi, débarquent deux personnes se disant architectes, ils attendent Mme Mathieu la propriétaire : elle aurait acheté le bâtiment au mois de Juin. Mme Mathieu arrive et s'énerve. Elle essaie de nous faire croire qu'elle est sans le sou, qu'elle est dans une plus grande galère que nous. Difficile d'y croire ! Qui peut se payer une telle maison en plein Paris ? Qui peut investir des millions pour se loger ? Bref, elle repart avec sa clique.
A 16h, nous sommes assis-e-s sur le rebord de la fenêtre du 1er étage quand des keufs en tenue nous braquent avec un TASER en nous ordonnant de sortir immédiatement. Nous refusons. Nous leur tendons une facture EDF qui atteste de notre présence sur les lieux depuis une semaine. Au début, ils refusent de la prendre « descends si t'as des couilles... ». Face à notre insistance, ils finissent par l'accepter. Très vite, des ami-e-s, voisin-e-s, squatteuses et squatteurs du quartier arrivent, les renforts des bleus aussi. Des voisin-e-s expriment leur solidarité en témoignant auprès des keufs que nous habitons là depuis une semaine, en refusant d'ouvrir la porte de leur immeuble à la police, en appelant leurs ami-e-s. Cela est malheureusement trop rare pour que nous ne puissions pas les en remercier et saluer leur solidarité, leur prise de position immédiate. La propriétaire et ses amis de la police finissent par s'en aller après trois heures de siège.
Le lendemain, une autre occupation est constatée par la police au 194 rue des Pyrénées, dans le même arrondissement. Une rumeur parle d'une expulsion dès le lendemain pour ce dernier, elle n'a pas, pour l'instant, eu lieu.
Jeudi, un homme vient poser des questions, il sort sa carte de police en nous disant qu'il est de la préfecture. Il demande combien nous sommes et à quel mouvement nous appartenons.

Le lendemain, veille de la trêve hivernale, à 7 heures, entre cinquante et cent flics et gendarmes bloquent la rue. Un groupe d'intervention, sans écusson, ni insigne, nous réveille à coup de bélier et de meuleuse. TASER avec pointeur laser. « Personne ne bouge ! Main sur la tête! Au sol! Ferme ta gueule ! ». Pas le temps de mettre des chaussettes. Genou qui t'écrase contre le sol. Serflex ou menottes. Des officiers de police judiciaire débarquent. Notification immédiate de Garde-A-Vue. Il est 7h15. Embarquement immédiat. Pas le temps de réunir des affaires. Dans la rue, du monde aux fenêtres.
Nous arrivons tou-te-s les six au commissariat du XIX° transporté-e-s par les gendarmes. Le chien qui était avec nous a disparu. Nous sommes en colère, l'ambiance est tout de suite tendue avec les condés. Pendant l'expulsion, des flics en civil font le pied de grue devant les autres squats du quartier.
Nous sommes mis-es en cages. Femmes et hommes séparé-e-s dans des cellules proches. Médecin, avocats, auditions, nous n'avons rien à déclarer, refus empreintes et ADN. Les auditions sont faites par des OPJ du XX°, et le SIT*. En aparté, certains essaient de la jouer sympa : « aujourd'hui réfléchir c'est désobéir comme disent les bidasses », « excusez nos collègues », « tous les flics ne sont pas des abrutis » [sic], ils nous paient des clopes, nous proposent des verres d'eau pendant et après les auditions. Nous nous méfions, mais pas assez. Ils veulent notre salive pour leur fichier ADN, le FNAEG*. Nous verrons sur un bout de papier « ADN eau : non / ADN mégot : ok ». Ils jouent la compréhension, tentent de nous faire parler en dehors du cadre officiel : « mais il y a bien quelque chose de politique derrière tout ça ? J'aimerais comprendre. Nous ne sommes plus en audition. ».
Nous foutons le bordel en cellule pour obtenir à boire, des tampons périodiques ou pour aller pisser. Cela fonctionne et nous permet de ne pas nous sentir trop impuissant-e-s malgré les provocations, les intimidations, les menaces de tabassage. Au bout de quelques heures, une GAV supplétive* pour refus de se soumettre aux empreintes. Re-médecin, re-avocats, re-auditions. Nous répondons la même chose refusant les déclarations, les questions, le fichage. Ou pas : pour plusieurs d'entre nous, ils arrivent avec les PV déjà imprimés « j'ai écrit je n'ai rien à déclarer et refus de signer, ça vous va ? ». Au marqueur rose, il signeront le PV de l'une de nous à sa place. On gueule pour vérifier que toutes nos affaires sont là. Les fouilles sont bâclées, les affaires récupérées dans le squat par les keufs sont à peine notées, il nous en manque la moitié.

Nous sommes transféré-e-s vers le dépôt de Paris-Cité à 18H30. Arrivée au dépôt : re-fouille, re-inventaire, on gueule un coup pour nos affaires, mais surtout pour exprimer notre colère.
Côté homme, nous sommes mis dans des cellules individuelles. Elles semblent neuves à flamber. Eau, chiottes, banc en béton avec pour certains un matelas, parfois une couverture, ou juste le béton. On peut gueuler personne ne nous entend. Une lumière blanche nous écrase la tête toute la nuit, la ventilation bourdonne en permanence créant un courant d'air dans la cellule. Tout à coup, on se sent seul, impuissant, enterré, même si l'on sait que cela ne durera qu'une vingtaine d'heures. Médecin que t'as l'air de faire chier, gamelle comme en GAV qui t'arrive froide à 10 heure du mat' sans un mot, si elle arrive. Nouvelle tentative de prise d'empreintes.
Côté femme, même ambiance mais avec, aux côtés des keufs, des bonnes sœurs pour matonnes. Repens-toi si tu veux bouffer, sinon moisis dans ta cellule. Dans le même trou, le centre de rétention pour femmes. Lorsqu'elles lâchent un croûton de pain ramolli, elles jouent la division : « tu manges le pain des étrangères ». Ces bonnes sœurs matonnes qui jouent la charité, nous dégoûtent. Si on sait qu'on doit être présenté-e-s à un magistrat dans les vingt heures, les retenues, c'est tous les vingt jours qu'elles peuvent avoir un espoir de libération. Si on peut rester au maximum quarante heures, elles, c'est pendant quarante cinq jours qu'elles se tapent la morale des bonnes sœurs, si elles ne sont pas expulsées avant.
Vers midi, transfert vers la souricière, le P12 pour les gendarmes. On passe par les galeries techniques sous le Tribunal, avant d'arriver dans des cages collectives à côté des bureaux du parquet. Cela fait du bien de revoir les copains copines, de pouvoir discuter, de partager des galères, des conseils, des sourires avec les autres enfermé-e-s. L'un de nous, oublié en cellule, n'aura pas ce maigre plaisir. Au bout d'une heure on voit des vice-procureurs. Une convocation pour un procès le 16 novembre, « destruction du bien d'autrui commise en réunion et refus de se soumettre aux opérations de relevés signalétiques intégrés dans un fichier de police ». Retour sur le banc du dépôt, dans l'attente du « bon de liberté » et de nos fouilles. Les ordinateurs, mettront plusieurs dizaines de minutes à revenir. « Ils sont dans un autre service » nous dira-t-on. Nous les retrouvons allumés, alors qu'ils étaient éteints la veille.

De retour devant la maison, on ne peut pas récupérer nos affaires : les portes et les fenêtres ont été murées. La voiture est à la fourrière, le chien restera dans une cage durant quatre jours : 300 euros dans leurs poches et une puce sous la peau du chien ! Et ce qui est resté à l'intérieur ? Nous n'en savons rien. Nous recroisons quelques voisin-e-s avec qui nous échangeons des mots amicaux. « C'est du gaspillage de maison ! », nous dira une gamine du quartier.

Ce que nous voulons, c'est un lieu pour vivre à plusieurs. Un endroit que l'on habite sans vouloir attendre d'avoir les bons papiers, les bons revenus, le bon piston à la mairie.
Ce que nous refusons c'est le contrôle généralisé. Dans les transports, dans la rue, dans les écoles, face aux institutions qui nous exploitent et qui nous gèrent, le fichage est généralisé. Les rafles quotidiennes, la vidéo-surveillance, le puçage du vivant, toutes les chaînes sécuritaires, toutes les prisons et le monde qui les a créées.
Ce que nous refusons c'est l'exploitation, la spéculation, de devoir payer pour exister, de crever sur l'autel de la propriété privée.
Ce que nous saluons, c'est la solidarité des habitant-e-s du voisinage, de nos ami-e-s, de nos camarades.

Les ex-occupant-e-s du 18 rue Olivier Métra.

* Service d'investigation transversale : C'est un service « expérimental » de la préfecture de police de Paris qui fait le lien entre les « services spécialisés » ( Renseignement généraux, police scientifique, brigade criminelle, SDAT ) et les « partenaires institutionnels » (mairies, ministères...).

* FNAEG :Le Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG), créé en 1998, est un fichier commun à la police et à la gendarmerie qui gère les traces ADN prélevées au cours des enquêtes.

* GAV supplétive : Nouvelle notification des droits suite à un délit constaté durant la garde-à-vue. Ne la rallonge pas. "

Tract : http://nantes.indymedia.org/attachments/oct2011/metra.pdf

Source http://nantes.indymedia.org/article/24532

mercredi 19 octobre 2011

Grèce: violences en marge de la manifestation près du Parlement

"ATHENES - Des affrontements entre jeunes et policiers ont tranformé mercredi en champ de bataille le centre d'Athènes, qui suffoquait entre gaz lacrymogènes et incendies de poubelles, en marge d'une manifestation géante contre l'austérité.

Déclenchés en début d'après-midi devant le parlement, sur la place centrale de Syntagma, par des groupes de jeunes masqués, les affrontements, émaillés de vandalismes contre des magasins et bâtiments publics, se poursuivaient quatre heures plus tard aux alentours, désertés par le gros des manifestants.

Des centaines de manifestants continuaient de harceler avec des jets de cocktails Molotov, de pierres et de poubelles les forces de l'ordre, qui restaient sur la défensive, en rupture avec la tactique de charges agressives et brutales de ces derniers mois.

Les services d'urgence ont fait état de 14 policiers et trois manifestants blessés. Un policier en civil repéré dans la foule par des manifestants a été frappé par une poignée d'agresseurs, qui se sont emparés de son arme, a indiqué une source policière.

Les chaussées des grandes artères du centre étaient jonchées de poubelles incendiées -- piochées dans les tas d'ordure accumulés par plus de deux semaines de grèves des éboueurs--, de débris de marbre et d'éclats de verre provenant des abribus détruits.

La rage des fauteurs de troubles avait éclaté plus tôt contre le cordon policier protégeant le Parlement, où doit être voté jeudi un nouveau projet de loi d'austérité à la demande des créanciers internationaux du pays.

Les grands hôtels de la place ont fermé leurs volets face à l'offensive.

Une guérite abritant en temps ordinaire un evzone, les gardes nationaux vêtus de la traditionnelle fustanelle dont le pas cadencé fait la joie des touristes, a été incendiée, sous les yeux de centaines de journalistes du monde entier venus assister à l'épreuve de force entre le peuple grec et ses gouvernants au bout de plus de deux ans de crise.

En dépit de cette tension, et de tirs de gaz lacrymogènes par la police, la foule est longtemps restée massée autour de Syntagma, à l'issue de manifestations ayant réuni quelque 70.000 personnes, selon la police, environ 200.000 selon les syndicats. Pour tout le pays, la police recensait quelque 125.000 manifestants.

A Athènes, près de 5.000 policiers avaient été placés en état d'alerte.

Des affrontements ont aussi opposé forces anti-émeutes à quelques centaines des milliers de propriétaires de taxis manifestant contre la libéralisation de leur profession. Ils ont bombardé le cordon policier de pierres et de poubelles, déclenchant des tirs de lacrymogènes."

AFP

lundi 17 octobre 2011

Rome, 15 octobre : Quand l'indignation devient rage

"Environ 200.000 personnes se réunissent à Rome pour la marche des indignés italiens. Une marche qui était attendue par tous les mouvements antagonistes. Précaires, centri sociali, anti-autoritaires, mouvement NO-TAV, autonomes, syndicats de base, citoyennistes, disobbedienti, étudiants se retrouvent tous dans la rue, souvent avec des objectifs très différents. Depuis le début de la manif, environ un milliers de personnes - certaines derrière la banderole "Nous ne demandons pas de futur, nous reprenons le présent" - commencent à s’en prendre aux responsables directs de notre misère. Un super-marché de luxe est ouvert et pillé, des produits sont distribués aux manifestants. Des voitures de luxe commencent soudainement à brûler, les vitrines des banques tombent et un drapeau italien sur un palace est arraché.
Le cortège se dirige vers le Colisée, quelques tensions entre les pacifistes de la manif et les centaines de jeunes casqués et cagoulés éclatent. Des gens font irruption dans l’agence de travail intérimaire Manpower qui sera complètement brûlée. Une troupe de la télévision est agressé et éloigné du cortège. Un ouvrier de FIAT revendique l’incendie d’un SUV depuis un camion, en criant : "on va bien utiliser l’essence qu’il nous reste". Une station d’essence est brûlée. Les affrontements commencent contre la police à coup d’ engins pyrotechniques. La manif se dirige vers Piazza San Giovanni, la place qui était prévue comme lieu final du cortège. Un poste de police est pris d’assaut, caméras et vitrines sont détruites et des "bombes carta" sont jetées à l’intérieur. Encore plus de voitures brûlées et de banques petées. A ce moment, une partie du cortège est déjà arrivée à sa destination, mais la majorité est encore en route. La police décide de charger et de diviser la manif en deux. Résultat : des affrontements contre les forces de l’ordre qui durent plusieurs heures. Divers manifestants se joignent aux émeutiers, des milliers de gens commencent à faire face à la police qui n’arrive visiblement pas à maîtriser la situation. A plusieurs reprises, les flics sont obligés de reculer (même avec leurs canons à eau !) sous les charges des jeunes à capuche qui leur balancent des pavés et des pétards. Un blindé est brûlé, une ovation se lève de la foule. Des barricades sont érigées et les émeutiers, très mobiles, s’en prennent aussi à un siège du Ministère de la Défense qui sera complètement ravagé par les flammes. C’est n’est qu’après 20h que les manifestants se dispersent, continuant à construire des barricades derrière eux, aménagement urbain détourné et poubelles brûlées. Une septentaine de blessés parmi les manifestants (dont une personne gravement touchée à la main à cause d’un pétard) et les policiers. Le nombre d’arrestations n’est pas chiffrable pour l’instant."


https://lereveil.ch/contrib/rome-quand-l-indignation-devient

samedi 15 octobre 2011

Quand les flics allemands cherchent mais ne trouvent pas

"Ce matin, jeudi 13 octobre 2011, une perquisition a eu lieu dans un lieu d’habitat collectif à Berlin Kreuzberg.

C’est à 6 heures que les habitants de la maison située Reichenbergerstrasse 63a ont vu débouler la police d’état anticriminelle aidée par la police locale. Cette perquisition est en lien avec une enquête ouverte suite à la contre manifestation antinazie de Dresde à l’hiver 2011 et du 1er mai berlinois de la même année. Comme toujours c’est l’article 129a qui est invoqué, à savoir "la constitution d’organisation terroristes". La police recherchait entre autres un sweet à capuche noir. Elle repartie bredouille. Cependant 3 personnes furent arrêtées et interrogées. Elles ont étés relâchées."

indy

Vinci et le nucléaire : de vrais atomes crochus !

" Vinci, pilier du nucléaire
Le nucléaire ne se développe pas pour répondre à nos besoins. Il ne progresse pas non plus à cause de quelques « irresponsables » qui oublient d'éteindre la veilleuse de la télé. Au contraire, il provient d'un véritable système organisé où les plus grands acteurs sont aussi les principaux, voire uniques, bénéficiaires. Parmi ceux-ci, Areva et EDF sont les plus médiatisés, mais on oublie trop souvent que d'autres ont des responsabilités tout aussi importantes. Vinci est le partenaire incontournable d'Areva. Depuis le début du nucléaire français, dans les années 40, Vinci a permis sa réalisation (83 % du parc nucléaire français) et n'a pas cessé d'en faire la promotion et d'en empocher les bénéfices.

groupe Vinci s'est imposé dans toute la chaîne du nucléaire. A travers sa filiale Sogea Satom, il exploite avec Areva des mines d'uranium au Gabon et au Niger. Malgré de nombreuses intimidations et une forte répression, les conditions d'exploitation de ces mines ont pu être dénoncées par des travailleurs et des associations . Dès la sortie des mines, les minerais sont acheminés vers l'Europe grâce à des infrastructures de transport réalisées par lui même. Par exemple, la « Route de l'uranium » qui relie Arlit à Tahoua a été réalisée uniquement à cette fin.

Après avoir construit quatre centrales nucléaires sur cinq en France et 60 % des centrales du Royaume Uni, Vinci Construction Grands Projets se lance sur les nouveaux marchés qu'offrent les EPR : Centrale de Flamanville, nouveau programme nucléaire britannique, développement du nucléaire en Inde et en Chine. Leurs contrats ne s'arrêtent pas à la construction, Vinci (Nuvia, Vinci Energie) assure également la maintenance et la prolongation de la durée de vie des centrales.

Omexom se charge pour le compte d'EDF de la transformation haute tension à la sortie des centrales ainsi que de la distribution de l'électricité pour les structures industrielles, ferroviaires et les réseaux de transports.

Le groupe est présent jusqu'à la fin du cycle : Nuvia s'occupe du démantèlement des centrales ainsi que de la gestion des déchets. Il pousse même le cynisme jusqu'à décrocher des contrats après les catastrophes nucléaires : Vinci Construction Grands Projets avec Bouygues Travaux Publics prend en charge le confinement du sarcophage de Tchernobyl, et serait en cours de signer des contrats de reconstruction à Fukushima. En tant qu'expert en catastrophes nucléaires, Vinci sait tirer profit de toutes les situations.

D'ailleurs, comme si tout cela ne suffisait pas, Vinci se vante d'être à la pointe des dernières expérimentations les plus délirantes : la première centrale sur une faille sismique, le projet de fusion nucléaire ITER (Cadarache), le stockage en milieu argileux des déchets radioactifs (Bure), le réacteur d'essai à terre des moteurs des sous-marins nucléaires,...

Le nucléaire, pilier du capital

En dehors des catastrophes et de la problématique des déchets, le nucléaire crée une nuisance bien plus insidieuse. C'est une technologie de pointe qui nécessite un très grand degré de spécialisation. Elle est donc concentrée entre les mains de quelques experts à qui nous sommes condamné-e-s à donner notre confiance. Nous n'avons plus aucun contrôle sur eux et nous nous retrouvons totalement dépossédé-e-s. En cas de renversement de cette société serions-nous en capacité d'arrêter les centrales ?

Le nucléaire civil est étroitement lié au nucléaire militaire, ce n'est pas pour rien que les états occidentaux refusent à l'Iran l'accès à cette technologie. En raison de son potentiel de destruction massive, le développement du nucléaire est accompagné de la militarisation de toute sa filière. Le secret technologique devient alors secret défense et chaque site nucléaire devient une zone militaire. Cadarache en est un bon exemple. Au même titre que le pétrole, l'uranium représente un intérêt économique majeur qui entraîne l'augmentation de la présence militaire française dans les pays producteurs comme le Niger et la Côte d'Ivoire.

Le nucléaire favorise et maintient la grosse industrie. Tout le système de production capitaliste repose sur les capacités énergétiques du nucléaire. Et pour que la machine puisse s'étendre partout sans limite, il faut que des lignes THT tissent leurs toiles à travers le monde. On peut alors aménager chaque portion du territoire, faire des lignes ferroviaires à grande vitesse, des aéroports et autres zones commerciales. Le nucléaire est donc un des principaux piliers du capitalisme.

Dans la concurrence acharnée à laquelle se livrent les États, la France n'avait pas de pétrole, mais des idées. Le nucléaire est donc devenu LE choix stratégique qu'elle porte depuis des années favorisant l'implantation de Vinci et d'Areva aux quatre coins du monde. Lors de ses visites à l'étranger, Sarkozy se fait le premier représentant commercial de Vinci pour vendre des EPR.

Vinci capitale du pilier (en béton armé !)

L'activité de Vinci ne se limite pas au nucléaire. Il est le leader mondial de « construction-concession ». Par le biais de milliers de filiales, le groupe Vinci - tout comme Bouygues et Eiffage - agit dans des domaines très variés. Il construit et exploite des autoroutes (Cofiroute, ASF, Escota), des parkings (Vinci park), des terminaux pétroliers, des stades de foot, des aéroports (Vinci Airport), des projets immobiliers (Vinci immobilier) et de nombreux autres aménagements urbains (Eurovia, GTM...). La moitié de son chiffre d'affaire provient de la maintenance des industries. Il est implanté dans une centaine de pays et continue son expansion grâce au rachat continu d'entreprises plus petites.

Certains projets de Vinci rencontrent une opposition plus marquée. C'est le cas de la Ligne Grande Vitesse Sud Europe Atlantique, projet très contesté dans les régions concernées. Plusieurs collectifs et associations organisent des manifestations pour dire stop aux grands projets destructeurs et coordonner des actions en Europe.

L’autoroute que construit Vinci entre Moscou et Saint-Pétersbourg saccage entre autres, à Khimki, la dernière forêt moscovite. Noyé dans la corruption, ce projet d’expansion urbanistique s’impose aux habitants et n’avance qu’à coups de violences policières contre les opposants. Le campement de résistance installé dans la forêt a également été la cible d’attaques par des milices fascistes. Le tabassage, les tortures, les menaces, les inculpations pénales et les assassinats sont certains des moyens de répression mis en œuvre par le capital afin de défendre ses propres intérêts sous prétexte de travaux publics.

A Notre-Dame des Landes (44), depuis 40 ans, un projet d’aéroport international s’inscrit dans une expansion de la métropole Nantes/Saint-Nazaire. Aujourd’hui, Vinci s’est emparé de ce chantier d'aéroport éco-labellisé. Le groupe et ses alliés publics entendent mener les travaux à terme, tout en prétendant respecter une démarche démocratique : par exemple, une enquête publique encadrée par une multitude de gendarmes et de gardes mobiles. Face à cette hypocrisie, les terrains concernés par le projet sont occupés et le combat s’intensifie.

Vinci pose lui-même ses propres alternatives. Ainsi, il s'empare petit à petit du marché de l'éolien et du solaire. Même si ces énergies paraissent plus séduisantes pour beaucoup de personnes, il ne s'agit pas là de remettre en cause le système de production et de distribution de l'électricité. Il s'agit au contraire d'intégrer ces sources d'énergie au système pour pouvoir produire toujours plus. Cela ne va pas nous rendre moins dépendant des grosses entreprises et ne nous aide en rien à gagner en autonomie.

L'État, Vinci et tous les profiteurs n'ont aucun scrupule à répandre la propagande culpabilisante des « gestes eco-responsable ». Quand ils s'enrichissent sur le désastre, si nous sommes responsables de quelque chose, c'est surtout de les laisser nous dicter leurs solutions pour colmater les fissures de l'édifice.

Pour ébranler l'édifice, attaquons ses piliers !

Un blog existe sur Vinci et les luttes qui lui font face. N'hésitez pas à le consulter et à l'enrichir sur www.stopvinci.noblogs.org

Version tract"

http://nantes.indymedia.org/article/24500

Prison pour les révoltés du CRA de Saint -Jacques

" Une révolte a eu lieu vendredi dernier au CRA de Saint-Jacques : trois retenus sont passés en comparution immédiate hier et ont écopés de 4 mois de prison ferme pour l'un, 1 mois ferme et un mois avec sursis pour les deux autres.

Vendredi dernier, des "échauffourées" ont eu lieu au Centre de Rétention Administrative de Saint-Jacques de la Lande (la prison pour expulser, à côté de Rennes). Suite à une altercation entre un retenu et un policier, plusieurs sans-papiers se sont barricadés à l'intérieur du centre et auraient jeté des pierres en direction des policiers. [Le compte-rendu par Ouest-France : http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-echauffoure...u.Htm ]

Ce mercredi, trois retenus passaient en comparution immédiate pour dégradations et violences légères (un policier a eu une interruption temporaire de travail d'une journée). Ils sont tous les trois dans le box avec une interprète.
Le juge commence par poser des questions au premier prévenu, celui qui a eu l'altercation avec le policier. Le prévenu explique qu'il avait pris des médicaments qui le rendaient très sensible. Il note d'ailleurs qu'il s'est tailladé le bras pendant la révolte qui a suivi, preuve de son état psychologiquement instable. Il indique néanmoins que le policier a eu un comportement inapproprié, lui jetant un matelas à la figure, ce qui l'a mis en colère. Le juge, de son côté, considère qu'il y a eu un simple malentendu et aucune provocation à l'égard du retenu.

Les deux autres prévenus, 18 et 19 ans, sont accusés d'avoir brisé un banc de pierre pour en faire des cailloux qu'ils ont ensuite jeté sur les policiers. Le premier nie avoir jeté des pierres, mais reconnait avoir fait des tas de cailloux, sans avoir aucune intention particulière, étant occupé au téléphone et faisant machinalement comme les autres. Le second explique qu'il a bien brisé un banc mais nie avoir jeté des cailloux sur les policiers.

On note la difficulté qu'a le juge à caractériser cet évènement : il parlera, après avoir hésité, "d'une espèce de révolte" ou d'un "petit début d'émeute". Il pose ensuite des questions sur l'ambiance au CRA : deux prévenus indiquent n'avoir pas de difficultés particulières avec les policiers, le troisième fait état de paroles méprisantes de la part d'un fonctionnaire.

Le procureur requiert 8 mois de prison ferme pour le premier prévenu, expliquant qu'il a tout mis en œuvre pour mettre fin à sa rétention, quitte à se retrouver en hôpital psychiatrique et estimant que l'alercation avec le polcier s'inscrit dans cette stratégie. Il indique n'avoir aucune raison de douter des témoignages policiers présents dans le dossier. Pour les deux autres prévenus, il réclame 6 mois de prison ferme.

L'avocat du premier prévenu souligne les problèmes psychologiques de son client et invite le tribunal à prononcer une peine plus légère. L'avocate du second prévenu s'étonne tout d'abord de n'avoir que 3 prévenus à l'audience, alors que 4 autres noms sont mentionnés dans le procès-verbal de l'intervention policière après la révolte, ainsi que de l'absence de témoignages autres que policiers, alors qu'un journaliste était présent aux grilles du CRA pendant cet épisode. Elle s'étonne aussi que les gardes à vues aient été lancées le 9 octobre alors que les incidents ont eu lieu le 7. Et surtout, elle remarque qu'il n'est facile pour personne d'être enfermé, que même avec trois repas par jour et des policiers polis, être retenu n'a rien de joyeux ou de reposant. Par ailleurs, elle remarque que rien ne justifie de condamner les prévenus pour violences légères puisqu'on ne sait pas qui a lancé le caillou qui a atteint le policier touché (rappel : un jour d'ITT). Enfin, elle se demande si le procureur ne fait pas preuve de discrimination en requérant de la prison ferme pour dégradations et violences légères : de tels chefs d'inculpation, pour des personnes ayant un casier vierge (ce qui est le cas des trois prévenus), ça vaut au plus de la prison avec sursis pour des français en règle. L'avocate du troisième prévenu reprend l'argumentaire de la seconde avocate.

Les juges se retirent pour délibérer, puis reviennent dans la salle. 4 mois de prison ferme pour le premier prévenu. 1 mois ferme et un mois avec sursis pour chacun des deux autres prévenus. Un mandat de dépôt est décerné pour les trois : ils sont donc immédiatement placés en détention.

Liberté pour toutes et tous, avec ou sans papiers !

PS : C'est la première révolte du genre au CRA de Saint-Jacques. On ne peut s'empêcher de penser à ceux qui passent en ce moment en appel à Paris pour l'incendie de celui de Vincennes. "

http://nantes.indymedia.org/article/24498

vendredi 14 octobre 2011

Now war is declared - Journal à numéro unique sur les émeutes anglaises d’août 2011numéro


"Journal à numéro unique, 48p, format A4.

Ce journal contient contre-information, analyses, chronologie et textes traduit de l’anglais, mais aussi d’autres langues, le tout dans une perspective antiautoritaire.

Sommaire :
• Now war is declared ! Une introduction - p.3
• Déroulement des émeutes - p.8
• La lutte contre l’existant continue - p.12
• Tottenham contre-attaque - p.18
• Les yeux grands ouvert à Londres - p.19
• Communiqué d’une attaque à Bristol - p.20
• London Calling (Belgique) - p.21
• Cinq postes de police attaqués à Nottingham - p.22
• London Calling (Italie) - p.23
• Les mots d’un émeutier - p.25
• Leave them kids alone ! - p.26
• Retour sur la répression des émeutes de Londres - p.27
• Nouvelles technologies + police + citoyenneté = Répression 2.0 - p.33
• Don’t panic don’t talk - p.38
• Compte-rendu de la manifestation du 13 août - p.39
• Manif anti-flic devant la prison de Brixton - p.40
• Contre toute autorité - p.41
• London Calling (Allemagne) - p.42
• Affiche grecque de solidarité - p.43
• Pour mémoire : Nothing to lose ! - p.44

Il sera exceptionnellement disponible au prix fixe de 4€ l’exemplaire, et de 3€ l’unité à partir de cinq exemplaires. Tout l’argent qui sera récolté servira à soutenir des compagnons rackettés par la justice dans le cadre de la lutte contre les centres de rétention et la machine à expulser.

Pour commander votre exemplaire, pour les distros, pour en poser dans des lieux de diffusion, contactez cette adresse : ravage(at)riseup.net"

http://ravage-editions.blogspot.com/2011/10/now-war-is-declared-journal-numero.html

The Tottenham Chronicles


"émeutes et pillages au Royaume-Uni du 6 au 10 août 2011

Les Tottenham Chronicles, c’est un recueil de textes qui viennent, pour la plupart d’entre eux, d’Angleterre. S’y trouvent aussi bien des témoignages à chaud que des analyses présentées avec un peu plus de recul.

Au sommaire :

Analyse critique d’une révolte
– Les yeux grands ouverts à Londres (Occupied London collective)
– Londres brûle – causes et conséquences des émeutes, une perspective anarchiste (Workers Solidarity Movement)

“On cible les richesses...”
– Émeutes à Londres : combats sur Mare Street (Libcom)
– Quand le silence s’ébruite (Restructuration-sans-fin)
– Criminalité et récompenses (Max von Sudo)
– Cinq postes de police attaqués à Nottingham (Joseph K)

Traque & répression
– Vengeance de classe (Federico Campagna)
– Pas de panique, ne parle pas (anonyme)
– Camouflage digital (Le Réveil)
– Remplir les comicos, remplir les tribunaux, remplir les prisons (Zanzara athée)
– Nouvelles technologies + police + citoyenneté = répression 2.0 (Zanzara athée)"

http://infokiosques.net/spip.php?article881

samedi 8 octobre 2011

Grèce - grève générale du public, procès de Lutte Révolutionnaire reporté

"Journée mouvementée en Grèce aujourd’hui : à cause de la grève générale du secteur public, l’économie grecque était paralysée aujourd’hui. Au début de la journée, Vasilis Saraliotis, le flic ayant accompagné Korkoneas, l’assassin d’Alexis Grigoropoulos le 6 décembre 2008, a été libéré. Il avait été condamné pour une peine de 10 ans, sa libération serait pour des raisons "humanitaires" (père malade et famille en difficultés financières). En outre, le procès contre les trois membres de Lutte Révolutionnaire a été reporté au 24 octobre, étant donné que les juges aussi, ils étaient en grève.

Dans l’après-midi, il y a eu des affrontements entre flics et manifestants à la place Syntagma et dans la rue Amalias, où le syndicat des enseignants a essayé de briser un cordon policier. Les employés du métro d’Athènes ont formé une chaîne humaine pour garder la station de métro Syntagma ouverte. Des manifestants blessé y ont été soignés. Au bout d’un moment, les flics y entrent quand même et y lancent du gaz lacrymogène, deux personnes ont été blessées dans cette attaque. Les employés du métro sont également en grève, mais ils transportent les manifestant durant la journée.

Des milliers de personnes participent aux manifestations. La manif du syndicat des employés du secteur public ADEDY en elle seule comptait plus de 10 000 personnes. Des manifestants ont essayé de briser les grillages policiers devant le parlement, mais ils ont été gazés par les flics. Jusqu’à maintenant, 4 arrestations sont à déplorer, dont des gens de 17 ans. Il y a au moins une personne blessée confirmée, sans doute, il y en a bien plus...

Source : Occupied London"

http://non-fides.fr/?+Grece-greve-generale-du-public+

vendredi 7 octobre 2011

Solidarité avec les inculpés de Villiers le Bel‏

A l'heure où le procès en appel des accusés de Villiers le Bel va avoir lieu, un petit revival d'un ou deux tracts de l'été dernier.

À LA FIN D’APRÈS-MIDI DU 25 NOVEMBRE 2007, Lakhamy et Moushin - deux adolescents - se font shooter par une voiture de la police. Un meurtre de plus. Deux nuits d’émeutes.
Sur les lieux, le commissaire fraîchement arrivé, se fait lyncher. Destructions des bâtiments institutionnels, affrontements directs contre la police, tirs à la chevrotine, barricades, guet-apens tendu contre les flics, attaque et incendie du commissariat... Du 25 au 27 novembre, Villiers-le-bel se soulève et ne se résigne pas.

CES MOMENTS D’AFFRONTEMENTS ET D’ÉMEUTES NE SONT PAS ISOLÉS. En octobre 2007, à Saint-Dizier, flics et pompiers sont caillassés, puis la MJC incendiée. 8 personnes passent en procès actuellement, avec des réquisitions reposant sur des témoignages sous X. A plusieurs reprises, depuis 2005, à Grigny les flics se sont fait tirer dessus à la chevrotine. En novembre 2005, la révolte s ?était étendue un peu partout. Depuis rien n’a changé.

À partir du 21 juin a lieu le procès de 4 personnes inculpées d’avoir tiré à la chevrotine sur les flics durant les émeutes. On sait bien, il suffit de l’avoir expérimenté ou d’y être confronté une fois, ce qu’est un tribunal. Mise en scène bien huilée, quelques chacals habillés en noir jonglent avec les peines et la vie de celles et ceux qui sont du mauvais côté de la barre. C’est pas une mesure exceptionnelle du type accordée une clémence ou faire sauter un haut responsable, qui changeront quelque chose. La Justice est nécessairement du côté de l’État et des plus riches. Pour le procès des émeutiers de Saint-Dizier, le procureur a déclaré que « rien ne justifie ce comportement antisocial de ces quelques barbares aigris et paresseux ».
Nous n’attendons plus rien de l ?État, de sa Justice et de ses institutions.

LES PERQUISITIONS ET ARRESTATIONS DU 18 FÉVRIER 2008, ont été surtout une démonstration de force et un acte de communication du gouvernement. Les journalistes présents ne couvraient pas un évènement, ils en faisaient partie. À partir de là chacun va essayer de tirer les marrons du feu. L’État réaffirme son monopole de la violence. La Justice devra suivre, entérinant cette réalité, en assenant de lourdes peines.
Le PS a joué sa carte en prenant un « grand frère » sur ses listes électorales. L’ambitieuse Sylvie Noachovitch, avocate d’un des inculpés et élue UMP, s’est mise sur les rangs. On peut imaginer que Villiers-le-bel en a vu passer quelques-uns, de tous les bords politiques. De Luc Besson aux derniers gauchistes... Pas sûr que tous ces rackets politiques profitent aux inculpés...

LES HÉLICOPTÈRES, LES SNIPERS (DU RAID), les menaces réitérées d’envoyer l’armée, le couvre-feu en 2005, Vigipirate et ses militaires dans les gares... On a pu l’observer depuis une paire de décennies, le rôle et les moyens de la police et de l’armée tendent sinon à fusionner, au moins à s’entremêler. Au Kosovo, l’essentiel de la mission de l’armée française a été le maintien de l’ordre. Symptomatique d’une époque où l’État n’a plus rien à proposer. Sinon le maintien du statu quo.

LORSQUE LA RÉVOLTE ÉCLATE, l’évènement qui la déclenche est souvent la goutte d ?eau qui fait déborder le vase. Autrement dit, pour qu’une étincelle mette le feu à la plaine, il faut que la plaine soit prête à flamber.
Bien sûr, la seule présence policière peut être une raison suffisante pour avoir les nerfs. Au-delà de ça, ces émeutes sont aussi une preuve de lucidité. À savoir que l’on a bien compris qu’ici nous n’avons et nous n’aurons que la survie. Que cette survie a le goût de la soumission, de l’ennui et de la fatigue.
Que l’État et les politiciens n ?ont rien d ?autre à proposer. Que ces politiciens bataillent en communication en vue d ?élection, mais ont de toute façon sensiblement la même gestion une fois arrivés aux affaires. Que notre situation de survie est nécessaire au capitalisme et à son développement.
Le plan d’austérité en Grèce et de rigueur ici en est la dernière illustration.

Que face à la police dans la rue, face à une assistante sociale dans son bureau, face à un patron sur le marché du travail : nous sommes toujours le dindon de la farce. À nous d’inverser ce rapport.

Le procès des inculpés de villiers-le-bel débute le 21 juin au tribunal de pontoise

Solidarité !




Guerre et Paix
A propos des émeutes de Villiers-le-Bel

« Il faut bien que la vérité monte des bouges, puisque d’en haut ne viennent que des mensonges. »
Louise Michel, 1890.

25 novembre 2007, Villiers-le-Bel. Deux gamins sont tués par les flics, s’ensuivent plusieurs nuits d’émeutes durant lesquelles des dizaines et des dizaines de keufs sont attaqués directement et blessés, certains gravement. L’honneur de la police nationale est touché en plein cœur, mais leur déshonneur participe à notre bonheur. Trois mois plus tard, 1500 flics et journaflics débarquent sur place, bouclent la ville et arrêtent une trentaine de personnes sur la base de dénonciations anonymes et rémunérées par les keufs. Beaucoup payeront pour les désordres avec des peines de plusieurs années de prison ferme. Le 21 juin prochain, les quatre derniers inculpés passeront aux assises, accusés d’avoir tiré sur les flics. Ils croupissent déjà en taule depuis deux ans.

Nul besoin de faire appel à madame soleil pour savoir qu’ils sont condamnés d’avance par cette justice de classe pour laquelle désordre et révolte sont des crimes impardonnables. A travers elle, c’est toute la démocratie qui se venge des indésirables qu’elle ne parvient pas à gérer.
Une chose est sûre : il est simple, d’après ces quelques données, de choisir son camp avec clarté. Nous prenons le parti de la révolte, car nous n’attendons rien des institutions : ni le respect, ni la vérité, ni la justice.

Clairement, ces quelques nuits d’émeutes ont fissuré la paix sociale, comme en novembre 2005 ou en Grèce, c’est toute la colère et la frustration rentrées du quotidien qui explose au grand jour, c’est des bagnoles de flics qui crament, des flics pris pour cible à la chevrotine et au Molotov, des bâtiments officiels incendiés.

Où que nous soyons, laissons nous aussi éclater notre rage et prenons notre courage à deux mains, car ce qui nous détruit est partout, nos ennemis sont à notre portée. Cette paix sociale qui ne peut être imposée que par la violence de l’Etat est aussi forgée de notre propre résignation et de nos regards baissés face à l’arrogance de la canaille, celle des condés, juges, grands frères, pédagogues, petits chefs et directeurs de conscience en tout genre.


Le jeu en vaut la chandelle.
Ni justice, ni paix.
Que crèvent les balances, que la guerre sociale l’emporte.


[Tract trouvé dans les rues de Paris, Juin 2010.]

http://non-fides.fr/?Guerre-et-Paix


Liberté !

[Brochure] J. Rivet : Liberté, Liberté chérie...

"« Les bons citoyens récitent des oraisons, font la queue, bien en ordre, devant les percepteurs. Ils font la queue, aussi, devant les bureaux de vote où s’élaborent les majorités futures. Les bons citoyens applaudissent le ministre Machin lorsqu’il a renversé le ministre Chose, puis applaudissent le ministre Chose lorsqu’à son tour il a renversé le ministre Machin. Il ne leur vient jamais à l’idée de se débarrasser de Chose et de Machin.

Le bon citoyen vote, paie, applaudit.

Il fait comme les autres :

— Bée ! Bée ! Bée !…

L’anarchiste n’est pas un bon citoyen. »

Livret A6 8 pages

Texte lisible ici : Liberté, Liberté chérie..."

http://apache-editions.blogspot.com/2011/09/j-rivet-liberte-liberte-cherie.html

[Brochure] Gaz de schiste : scénario pour un gazage programmé


« Moins de six mois après le début de la contestation organisée contre l’exploitation des gaz de schiste, il semble déjà y avoir quelque chose comme une opposition « officielle ». Ce qui avait inquiété l’Etat au début de la mobilisation, à savoir son caractère populaire et donc imprévisible, est en train de s’étioler. Ça se bureaucratise. Il y a des colères qui se perdent. On parle d’un nouveau Larzac, puis on retourne au Parlement européen. On fait mollement des réunions d’information où on n’ose trop rien dire, de peur que ça ne soit pas dans la ligne…
Et après tout, si ça pouvait se régler comme ça, pourquoi pas ? Tant que ça marche… Mais la question est que non seulement ça ne marche pas, mais que l’Etat est en train de retourner ses propres armes contre la contestation. Qu’encore une fois, ils vont faire servir la loi contre les gaz de schiste à l’acceptation des gaz de schiste. Créer des réglementations qui feront accepter ce qu’on réglemente, alors qu’on n’en voulait tout simplement pas. Et ainsi de suite : on connaît la chanson. C’est celle du Grenelle, du développement durable, du partenariat et de la cogestion sous toutes ses formes… »


Contact : gasbull [AT] voila [.] fr

http://infokiosques.net/spip.php?article870

jeudi 6 octobre 2011

lundi 3 octobre 2011

Suisse : parkings sabotés, vinci dégage

"Action de solidarité avec les occupant-e-s menacées d’expulsion de la ZAD et celles qui luttent contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

Dans la nuit de vendredi 30 septembre à samedi 1 octobre, les machines à billets de deux parkings à Lausanne et Nyon ont été sabotées. Dans le même temps, les murs de ces lieux ont reçu des inscriptions diverses telles que "Nous ne nous laisserons pas aménager !" "Vinci dégage !" "La ZAD est partout !"

Ces parkings sont contrôlés par PMS, une société de gestion de parkings qui appartient à Vinci, la plus grande entreprise de construction au monde. Vinci est chargé de mener à bien le projet d’un nouvel aéroport géant à Nantes. Ce projet ignoble et inutile menace toute une zone de bocage au nord de la ville qui est actuellement occupée par des gens en lutte contre ce projet. La série de sabotage des parkings PMS en Suisse romande est un coup porté à l’ogre Vinci ainsi qu’une action de solidarité avec les occupantes de la Zone à Défendre (ZAD) qui risquent d’être expulsées de leurs lieux de vie à l’approche de l’hiver"

http://lereveil.ch/contrib/parkings-sabotes-vinci-degage