mardi 6 décembre 2011

Grèce : manifestations à la mémoire d'Alexis Grigoropoulos, tué par la police

"Près de 1 500 lycéens et étudiants, selon la police, ont manifesté mardi après-midi à Athènes pour honorer la mémoire d'un adolescent tué par un policier il y a trois ans dans un quartier du centre de la capitale grecque.

Les manifestants commémoraient la mort d'Alexis Grigoropoulos, 15 ans, tué par un policier le 6 décembre 2008, un drame qui avait déclenché des troubles urbains inédits en Grèce pendant plus d'un mois.

HEURTS ENTRE POLICE ET MANIFESTANTS

De brefs incidents récurrents pendant les manifestations devant le Parlement sur la place Syntagma ont eu lieu en marge de cette manifestation. Une centaine de jeunes ont jeté des cocktails Molotov et des pierres en direction des forces antiémeutes, qui ont répondu en faisant usage de gaz lacrymogène, selon des images retransmises par les télévisions.

Alternant slogans contre l'austérité et hostiles à la police, les jeunes ont défilé en face du Parlement dans le centre-ville, qui était interdit à la circulation automobile. D'importantes forces de police étaient présentes.

La commémoration intervient cette année parallèlement au débat au Parlement sur le projet du budget de 2012, qui doit être adopté dans la nuit de mardi à mercredi. "De l'argent aux banques, des balles pour la jeunesse, trois ans après l'assassinat perpétré par l'Etat", pouvait-on lire sur la banderole à la tête du cortège des manifestants.

ATHÈNES ET SALONIQUE

A Salonique, deuxième ville de Grèce, dans le Nord, 400 lycéens ont manifesté. Un groupe a endommagé des voitures et jeté des pierres sur un bâtiment abritant un ministère, selon une source policière locale. Une deuxième manifestation rassemblant des groupes de gauche et des anarchistes était prévue pour mardi soir dans le centre d'Athènes ainsi qu'à Salonique.

L'auteur du meurtre d'Alexis Grigoropoulos, le policier Epaminondas Korkonéas, 38 ans, a été condamné en octobre 2010 à la prison à vie, reconnu coupable d'avoir intentionnellement tiré sur sa victime."

Le monde.