jeudi 30 juin 2011

Milan - l’incarcération de Mattia et Federico confirmée

"L’incarcération de Mattia et Federico a été confirmée [par le juge de la détention et de la liberté, Ndt]. Aujourd’hui, nous avons appris que Mattia a été baluchonné à Vigevano, tandis que Fede est encore à San Vittore [la prison de Milan].

Voilà leurs adresses mises à jour, utilisez-les pour les faire entendre solidarité et proximité !

Mattia Petit
c/o CC Vigevano
Via Gravellona, 240
27029 Vigevano (PV)

Federico Buono
c/o CC San Vittore
Piazza Filangieri, 2
20123 Milano

Traduit de informa-azione, Ven, 24/06/2011 - 14:36"

http://non-fides.fr/?+Milan-l-incarceration-de-Mattia-et+

La fascination du diable qui se fume une cigarette

[Milan] Tract de solidarité avec Mattia et Federico, incarcérés pour transport d’engin incendiaire

La fascination du diable qui se fume une cigarette

« La bicyclette est un véhicule à propulsion musculaire humaine, constituée d’un cadre auquel sont reliées deux roues alignées, une derrière et l’autre devant, et doté d’un système mécanique pour la transmission de la puissance à la roue motrice. »

Qui sait quelle autre puissance avaient dans leur corps nos deux compagnons qui, la nuit du 14 au 15 juin, ont été arrêtés dans la zone de Lambrate à Milan ?
Certainement celle de l’individu en révolte.

Mattia et Fede, anarchistes, ont soudain vu leur route être barrée par une patrouille de la Polfer [la police des chemins de fer], pendant qu’ils donnaient libre cours à la propulsion développée par leurs jambes sur les pédales de leur vélocipède.

Sans papiers sur eux, ils sont emmenés au comissariat pour identification et, lors de leur fouille, les keufs trouvent dans le sac de Mattia des Zip, des allumettes et une cigarette assemblés ensemble. De là, les keufs procèdent à une perquisition au domicile de Mattia, où sont retrouvés des objets, certes pas illégaux [des feux d’artifice en vente libre, de l’essence dans un jerricane, une perruque et une cagoule, selon les journaux, Ndt].

Au-delà de l’usage qu’un ou les deux compagnons entendaient avoir de ce sympathique assemblage, notre solidarité va à eux, et à tous ceux qui chaque jour se mettent en jeu en luttant contre l’État, ses nocivités, contre toute hiérarchie et pour la libération humaine et animale. Notre dégoût va en revanche à ceux qui, comme les organes de presse, décrivent les deux cyclistes comme des idiots de base.

Dans des moments comme celui-ci, où des dizaines de compagnonNEs sont incarcérés, et autant d’autres soumis à des contrôles judiciaires ou mis en examen, il est important d’agir pour faire entendre notre solidarité.

À chacun de choisir comment utiliser cette arme.

Des anarcho-cyclistes solidaires, 16 juin 2011

Pour leur écrire :

Mattia Petit / Federico Buono
Piazza Filangieri, 2
20123 Milano

Traduit de l’italien

http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=4236

Paris - Petite action en solidarité avec l’anarchiste Amelia Nicol, incarcérée aux USA

"Lundi 27 juin 2011, Paris, en solidarité avec l’anarchiste Amelia Nicol, incarcérée à Denver (USA) depuis le 6 mai 2011 et qui ne lâche rien, nous nous sommes postés devant l’entrée d’un restaurant "KFC" à Ménilmontant (XXe ardt), ainsi qu’à l’entrée du métro, afin de distribuer le tract ci-dessous et de provoquer quelques discussions sur la police qui, ici comme ailleurs, tue, enferme et torture jour après jour. Quelques temps plus tard, nous avons accrochés une banderole géante contre les grilles de la place du métro Belleville sur laquelle était écrit "France, USA, Grèce, Italie... Partout ! Liberté pour tous les prisonniers de la guerre sociale". Cette mini-action, est une contribution retardataire à la journée de solidarité internationale avec les prisonniers anarchistes purgeant de longues peines. Nous la dédions tout particulièrement à Marie Mason, Eric McDavid et Walter Bond, ainsi qu’à tous les pourchassés de la "green scare" aux Etats-Unis.

Lire le tract ici: http://www.non-fides.fr/?Paris-Petite-action-en-solidarite "

"La plupart des chefs d’inculpations sont tombés, Amelia a donc été libérée mais devra repasser devant des juges avec de fortes chances d’être condamnée et re-incarcérée. Rien n’est fini, donc."

http://nantes.indymedia.org/article/23999

Vive la lutte des Harragas ! - affiche-livret

Un A3 à afficher, à tracter ou à emporter...

Contre les frontières et leurs prisons, en solidarité avec la lutte des Harragas, de Lampedusa à Paris.

Des papiers pour tous ou plus de papiers du tout !

http://paris.indymedia.org/IMG/pdf/affichecompil.pdf

[Paris] Rassemblement en solidarité avec les harragas et tous les sans papiers

vendredi 1er juillet métro couronnes à 18h (et tous les vendredis)

http://paris.indymedia.org/IMG/pdf/affichebis1-2.pdf

Campogalliano (Italie) : attaque incendiaire d’un chantier du TAV en solidarité avec le Val Susa en lutte

"Campogalliano (Modena) - dans la nuit du 21 au 22 juin, le feu a été mis à une pelleteuse et un camion sur un chantier TAV [train à grande vitesse] en solidarité avec le Val Susa en lutte. Contre l’Etat. Contre le capital."

Traduit de l’italien de informa-azione, Gio, 30/06/2011 - 13:36

http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=4253

[Tract] Les Tunisiens, Delanoë les préfère morts, riches ou expulsés

"Les Tunisiens, Delanoë les préfère morts, riches ou expulsés

Jeudi 30 juin à 11h, môssieur le maire et une cohorte de costumes-cravates viendront inaugurer une placette à Paris. Situé au carrefour de l'avenue Reille et de la rue Sibelle (14e), ce triangle de béton portera désormais le nom de Mohamed Bouazizi. Bouazizi est ce jeune vendeur à la sauvette harcelé par les flics qui s'est immolé le 17 décembre 2010 à Sidi Bouzid... déclenchant le soulèvement tunisien qui conduira à la chute de Ben Ali le 14 janvier.

Les Tunisiens, Delanoë les préfère riches

Un des arts de la domination réside dans le pouvoir de nommer les choses, afin de mieux les neutraliser. Ainsi, décider du nom des rues et des places où nous vivons, nous, est typiquement un apanage des puissants. Quel que soit leur bord, cette proposition de « place Bouazizi » a fait l'unanimité entre le PS et l'UMP au Conseil de Paris en mars 2011. Cette union sacrée sur le dos d'un mort qui n'en demandait pas tant, sonne d'ailleurs un peu faux, comme si tous avaient justement quelque chose à se faire pardonner. Sans vergogne, n'ont-ils pas tous fait pendant des décennies de bonnes affaires avec le désormais infréquentable Ben Ali ? Ce despote éclairé offrait des places de jet privé à Michèle Alliot-Marie et, en tant que membre de l'Internationale Socialiste, il festoyait avec Delanoë, Moubarak et Gbagbo... Et le banquet est loin d'avoir pris fin, vu qu'en Tunisie, la plupart des bons amis de Môssieur le maire sont restés en place. On a pu en croiser de biens cossus au « village du Jasmin » le 22 mai sur le parvis de l'Hôtel de Ville, puis au « Salon de l'immobilier tunisien » le 11 juin, deux vitrines opulentes sponsorisées par la mairie.

Les Tunisiens, Delanoë les préfère expulsés

Le maire de Paris, ce grrrand ami des Tunisiens, met lui-aussi en œuvre le savoir-faire français en matière de maintien de l'ordre : le 4 mai, il fait expulser 128 harragas tunisiens d'un immeuble vide de la ville, au 51 avenue Bolivar (19e), les livrant ainsi à la police et aux centres de rétention. Début juin, il fait couper l'eau au square de la porte de la Villette, où des centaines d'entre eux se sont réfugiés, puis les fait virer manu militari. Aux Buttes-Chaumont, il fait fermer les grilles du parc pour aider les flics à les traquer. Fin mai, il avait déjà repris de force le gymnase de la rue de la Fontaine-au-Roi, occupé depuis le 7, avec une trentaine de gros bras : 100 places dedans, et tous les autres dehors, à la rue.
En réalité, la mairie a tout fait pour empêcher tout regroupement et toute auto-organisation des harragas en lutte. Ses propositions se sont résumées lors de rares négociations à quelques places provisoires dans un foyer carcéral géré par une annexe du constructeur de prisons Vinci (l'association « Aurore »). Pour ceux qui ont refusé, c'est l'expulsion directe des lieux occupés puis le centre de rétention. Pour tous, la chasse quotidienne dans les rues de la capitale continue. Môssieur le maire a trouvé des solutions de relogement : plus de la moitié des places du centre de Vincennes sont occupées par des Tunisiens.

Les Tunisiens, Delanoë les préfère morts...

Delanoë s'intéresse à d'autres vendeurs à la sauvette que Mohamed Bouazizi. Rénovant Paris pour réaliser son rêve d'une ville propre, vidéosurveillée et si possible sans pauvres, il aimerait bien virer tous les biffins qui survivent en vendant des bricoles à Couronnes, au pont de Bagnolet, à la porte de Montreuil ou à la porte de Clignancourt... Ces pauvres qui, comme les Bouazizi du monde entier, sont harcelés quotidiennement par la police à coups de matraques, de gaz lacrymogène et parfois de flash-ball. Les flics piétinent leur gagne-misère, parce qu'ils ne disposent pas d'une patente en bonne et due forme. Môssieur le maire supplie le préfet de faire « nettoyer » ces zones, ce qui a conduit fin janvier à la création d'une brigade spécialement musclée de quartier à Belleville, la BST.
Pour les charognards de la mairie, un vendeur à la sauvette tunisien n'a de valeur que mort, lorsqu'on peut le récupérer pour faire oublier qu'en haut, le grand business continue, et qu'en bas, les harragas d'ici, bien que pourchassés, sont bien vivants. Pour faire oublier que la « révolution », ce sont eux qui l'ont faite, et contre les amis de Delanoë et consorts de surcroît..

Des complices du soulèvement tunisien, avec ou sans papiers

يفضل رئيس بلدية باريس برتران ديلانويي أن يكون التونسيون يا إما ميتين أوأغنياء أو مرحلين !
يوم الخميس 30 يونيو سيدشن رئيس بلدية باريس برتران ديلانويي وطاقم من الشخصيات المرموقة ساحة في مدينة باريس ستحمل اسم محمد بوعزيزي هذا البائع الذي أضرم النار بنفسه وكان مشعل شرارة الثورة التونسية التي أدت إلى سقوط بن علي يتاريخ 14 جانفي.
يفضل رئيس البلدية التونسيين الأغنياء
أجمع كل الأطراف السياسية سواء كان الحزب الاشتراكي أو التجمع من أجل الأغلبية الرئاسية على مشروع الساحة في مجلس لبلدية باريس في مارس 2011. غير أن هؤلاء خلال عقود كانت لهم علاقات صداقة مثمرة مع بن علي وعصابته الذين أصبحا بين ليلة وضحاها غير مرغوبين. ألم يستقبل أحد مقربي بن علي على متن طائرته الخاصة الوزيرة "ميشال آليو ماري" ؟ ألم يشارك بصفته عضوا في المنظمة الاشتراكية الدولية إلى احتفالاتها إلى جانب رئيس بلدية باريس ديلانوي ومبارك وكباكبو (رئيس ساحل العاج السابق)؟ ولا تزال الوليمة مستمرة إذ أن معظم أصحاب رئيس بلدية باريس في تونس لا يزالون في مناصبهم. قد رأينا البعض منهم في " قرية الياسمين" التي انعقدت أمام قصر البلدية يوم 22 مايو أو خلال "صالون العقار التونسي" المنعقد في 11.
يفضل رئيس البلدية التونسيين المرحلين
رئيس البلدية الذي أطلق على نفسه لقب " الصديق العزيز للتونسيين" خبير في الشؤون الأمنية: على سبيل المثال أمر بتاريخ 4 مايو الماضي طرد 128 حراقة تونسيين من مبنى غير مسكون عنوانه 51 شارع بوليفار( مقاطعة 19) وسلمهم إلى الشرطة ومراكز الاحتجاز. كما أنه قطع الماء في مطلع شهر يونيو من حديقة "La Villette" حيث التجأ إليها مئات الحراقة قبل أن يأمر بطردهم. أما في حديقة "Buttes Chaumont" ساعد الشرطة على مطاردة التونسيين بإغلاق مداخل الحديقة. في نهاية شهر مايو تمكن رئيس البلدية من الاستيلاء على" الجيمناز " الواقع في شارعLa Fontaine au Roi الذي احتله التونسيون يوم 7 مايو باللجوء إلى قوات الأمن. حصيلة العملية المعادلة التالية : 100 مكان داخل " الجيمناز" والبقية خارج المبنى أي الشارع !
في الحقيقة بذلت البلدية قصارى جهودها من أجل منع أي تجمع أو تنظيم للحراقة المناضلين. اقتصرت البلدية على اقتراحات منح أماكن مؤقتة أشبه ما يكون إلى السجن خاصة وأن جمعية "Aurore" المسؤولة عنها ليست إلا فرعا لشركة Vinci التي تقوم ببناء سجون. ولمن رفض هذا الاقتراح فمصيره الطرد فالمطاردة حتى المكوث في مراكز الاحتجاز! ها هي مبادرة بلدية باريس لإعادة إسكان التونسيين: تخصيص أكثر من نصف مركز احتجاز Vincennes لهم..
يفضل رئيس بلدية باريس التونسيين الميتين على الأحياء!
يودّ رئيس البلدية ـ الذي يسعى لتحقيق حلمه بمدينة نظيفة وتحت رقابة ودون فقراء لو أمكن الأمرـ أن يطرد كل الباعة المتجولين الذين يأمنون لقمة عيشهم في Couronnes أو Pont de Bagnolet أو أماكن أخرى. يتعرض هؤلاء الفقراء لمطاردة الشرطة اليومية ومعاملتها الخاصة. قد حث رئيس بلدية باريس المحافظ على تنظيف هذه الأحياء الأمر الذي أدى إلى إنشاء قوة خاصةBST في حي Belleville في نهاية شهر جانفي. بالنسبة للبلدية البائع المتجول غير الشرعي لا قيمة له إلا ميّتا إذ أن الأحياء مصيرهم اليومي المطاردة والملاحقة. غير أن هؤلاء هم صناع الثورة التونسية وأعداء رئيس البلدية وأصحابه..
أصحاب الانتفاضة التونسية مع أو بدون أوراق"

http://nantes.indymedia.org/attachments/jun2011/tract_bouazizi.pdf

http://nantes.indymedia.org/article/23997

Belgique - Ils cherchent des mouchards ; ils ne trouveront que des mollards.

"Ces dernières semaines, plusieurs compagnons ont été approchés ou appelés par des types douteux qui leur proposaient sans détours de filer des informations sur le mouvement anarchiste et qui cherchaient à les faire chanter. Il n’est dès lors pas exclu que cela fasse déjà un bon moment que les chiens de garde de l’Etat cherchent à recruter des mouchards.

Nous n’avons jamais été dupes quant au fait que notre lutte contre toute autorité serait facile ; que nous ne rencontrerions pas d’obstacles répressifs sur nos chemins. Par ailleurs, nous n’avons jamais cru non plus que l’Etat se la jouait et se la jouerait fair-play. L’actuelle quête de mouchards, le sale chantage qu’ils emploient pour faire pressions sur des compagnons, les pauvres intrusions dans les maisons des compagnons pour y installer des appareils d’écoute et de vidéosurveillance cachés, les lâches tabassages de compagnons menottés dans les cellules des commissariats : voilà donc un chemin qu’ils sont en train d’explorer pour essayer de briser le mouvement des ennemis de toute autorité.

Ces pratiques sont à l’image des mécanismes qui traversent l’ensemble de la société. Du chantage salarial à la menace de la prison, de la mentalité -malheureusement trop répandue- de balance à la lutte des places pour gravir les barreaux de l’échelle sociale. Les actuelles tentatives d’intimidation sont donc à la hauteur de cette société que nous combattons, et elles ne provoquent qu’une seule chose chez nous : un profond raclement de gorge pour leur cracher à la gueule.

De tous temps et en tous lieux, les activités des anarchistes et des antiautoritaires, aussi modestes soient-elles, ont attiré l’attention malveillante de l’Etat, même en Belgique. Les possibilités que nos révoltes rencontrent celles des autres rebelles de cette société leur foutent les nerfs. La diffusion d’idées séditieuses et éprises de liberté dans un climat social toujours plus instable leur paraît chaque jour plus intolérable ; la multiplicité de l’action directe, de l’auto-organisation et des pratiques d’attaques incontrôlables et diffuses échappe à leur emprise pacificatrice. Alors ce n’est pas une coïncidence s’ils n’ont pas seulement recours à des lourdes peines de prison, mais qu’ils essayent aussi de créer des fausses divisions et autres séparations (« les bons » et « les méchants » ; les « coupables » et les « innocents ») pour tenter de restreindre la diversité et la richesse des pratiques et des angles d’attaque et couper les liens de solidarité et de complicité.

On ne le répétera jamais assez : soutenons-nous les uns les autres via une attitude d’insoumission totale et de non-collaboration face à la justice, à ses limiers et à ses amis-journaleux. Il n’y a rien à leur dire, il n’y a rien à discuter avec eux. Ils sont passés maîtres dans l’art d’utiliser et d’abuser tout ce que tu dis à des fins répressives. Il est important de faire gaffe à ce que personne ne se retrouve seul face à une horde de ces chiens de garde, face à d’éventuels chantages et menaces, face à l’intimidation judiciaire. Continuer à prendre nous-mêmes l’initiative ; continuer à déterminer nous-mêmes ce dont nous voulons discuter et comment nous voulons lutter, aussi en des périodes de menace répressive plus intense, est la réponse la plus forte que nous puissions donner. Il n’y a pas à rechercher ou à accepter le dialogue avec le Pouvoir et ses sbires ; le mutisme des rebelles face au pouvoir et le fait de maintenir ouvert ou conquérir l’espace de discussion libre avec d’autres révoltés et mécontents sont certainement des lignes de défense très fortes.

En aucun cas, nous ne devrions perdre le nord à la vue des manœuvres répressives. Ces manœuvres étaient de toute façon déjà en cours. Que ce soit contre des antiautoritaires ou contre d’autres rebelles (n’oublions pas par exemple ces réfractaires du système qui se retrouvent déjà derrière les barreaux, voire en isolement). Et ces manœuvres existeront aussi longtemps que l’Etat restera debout. Notre attention devrait continuer à aller vers ce qui nous préoccupe vraiment : répandre les idées anarchistes et antiautoritaires, soutenir et développer des expériences d’auto-organisation et d’action directe, jeter de l’huile sur le feu des troubles sociaux - chacun.e à sa manière et selon sa propre cohérence antiautoritaire. Voilà pourquoi nous sommes des rebelles, des anarchistes, des insoumis à toute autorité ; voilà pourquoi nous serons toujours sur le pied de guerre avec cette société, ses institutions, ses représentants, ses protecteurs.

Aucune collaboration avec la Justice et le Pouvoir ! Aucun dialogue avec les chiens de garde de cette société putride ! Pour la révolte, la solidarité et l’anarchie !

Juin 2011,
Des ennemis de toute autorité.
"

http://non-fides.fr/?Belgique-Ils-cherchent-des

l'inauguration du tram d'angers légèrement perturbée

" Samedi c'était l'inauguration de la première ligne de tram sur angers, le point d'orgue de plusieurs années de chantier, et de propagande municipal.


Cette inauguration devait être une fête. la mairie et l'agglo avait investi 150 000 euros pour ça. Cependant des mécontent-e-s du tram (et pas seulement) il y en a sur angers. A commencer par les conducteur-trice-s qui ne touchent pas le salaire prévu initialement. L'intersyndical a donc déposé un préavis de grève. La direction et la mairie ont choisie comme réponse le mépris et utiliser les journaux pour dire que les syndicalistes voulaient priver les angevins de la fête et de 'leur" tramway. Malgrès une grosse campagne dans la presse locale. Le jour - j il y avait 80% de grévistes chez keolis. Seul donc quelques trams (mais moins que prévu) et 3 ligne de bus (contre 16 normalement).
De crainte les élus ont annulé une partie de l'inauguration se contentant de leurs discours sur la place du ralliement. Peu avant celui ci le tram qui trônait la triomphant sous les caméras de france 3 s'est fait pris plusieurs volet d'œuf et de farine.

La mairie fit donc intervenir une équipe de nettoyage, qui s'est pris des pétards.... et qui parti après avoir lavée vite fait le devant du tram seulement.
http://www.angers.maville.com/photos/2011/06/25/P170978...G.jpg

Les discours purent commencer, et furent perturber par des sifflets et des slogans des grévistes ainsi que des personnes soutien aux demandeurs d'asiles.

Les manifestants de keolis partirent après cela, alors que quelques personnes se couchèrent sur les voies pour gêner le départ du premier tram. La flicaille les vira sans difficultés sous les hourras d'une foule qui voulait absolument rentré dans le premier tram...

La "fête" pouvait donc continuer, la foule toute excitée de voir ce tram circulait a peut être remarqué (ou pas...) les affiches et tags qui avait été fait dans le centre ville sur le tram et la situation des demandeurs d'asile dans la ville."

http://nantes.indymedia.org/article/23991

lundi 20 juin 2011

Coupable!

"« Dans un monde où se battre pour la liberté est un crime, l’innocence est sans doute le pire qui peut arriver à l’homme. »

Cette phrase aurait pu être écrite par de nombreuses personnes. Par l’insurgé tunisien qui est aujourd’hui chassé et incarcéré par le nouveau régime démocratique là-bas. Par le réfugié qui a traversé la Méditerranée et met à sac les centres fermés pour illégaux en Italie. Par le partisan syrien qui, malgré la répression sanglante, ne recule pas et va à la recherche des responsables du régime, révolver en main. Tous savent que leur combat contre le pouvoir les rend inéluctablement criminels, coupables du crime de vouloir vivre libres.

Aussi ici, où l’hymne à l’innocence continue d’ensorceler beaucoup de gens, il y a des coupables. Le pouvoir et ses médias évitent d’en parler, cherchent à les cacher, à les enterrer dans ses geôles les plus profondes, ou à les rendre inoffensifs en les isolant socialement. Et s’il n’y a vraiment pas moyen, alors il n’y a plus aucune retenue, et les coupables sont proclamés « barbares », « asociaux », « névrosés », « canaille sans conscience ». Tout le monde doit anxieusement verrouiller les portes devant ces cosaques modernes qui ne craignent ni dieu ni loi. Pourtant… pourtant tout le monde n’avale pas ces amalgames qui ne profitent qu’au pouvoir. Pourtant, certains savent reconnaître la rébellion des autres, car ils sont eux-mêmes coupables de rébellion. Ma rébellion n’est peut-être pas la même que celle d’un autre, mais réussit néanmoins à tisser des liens entre nous ; des liens qui peuvent être une terre fertile pour le combat libertaire, contre ce monde d’argent et de pouvoir.

Souvenons-nous du prisonnier qui a récemment été libéré de la prison de Lantin par quatre copains. Tout comme ses complices, cet évadé n’est certes pas innocent. On l’a déclaré coupable de braquer les temples de l’argent, on le déclare aujourd’hui coupable du crime de fuir la torture de l’enfermement démocratique, comme plein d’autres qui ont cavalé avant lui ces dernières années, et qui de cette façon se sont insurgés contre la Justice de cette société. Nos pensées volent alors immédiatement vers le procès qui s’annonce pour bientôt, celui de l’évasion de la prison d’Ittre en 2008, lorsque notre compagnon Nordin Benallal s’était fait la belle : un énième fait de guerre de son refus de cette société et ses geôles. Aujourd’hui la Justice, qui ne pardonne ni n’oublie jamais, veut prendre sa revanche en dispensant encore plus de peines contre lui et son présumé complice… Force et courage pour ces deux-là, et pour tous ceux qui ne baissent pas la tête devant les matons et les juges.

Coupables sont aussi ceux qui ont brûlé vers minuit cinq voitures appartenant à des matons sur le parking de la prison d’Ittre. Coupables du fait de ne pas se résigner devant tant de mauvais traitements dans cette taule ; coupables du fait d’avoir armé leurs cœurs et leurs mains pour aller débusquer l’ennemi ; coupables du fait de combattre la prison par des actes concrets. Leur attaque a sans doute mis de la rage au ventre à pleins de personnes, et ne sera pas vite oubliée.

Devant tant de culpabilité, nous anarchistes, nous ne crions pas à l’innocence ; nous n’offrirons pas d’excuses ; nous n’évoquerons pas des circonstances atténuantes. Nous aussi sommes coupables du crime de nous insurger ici et maintenant, contre tout ce que nous considérons comme des obstacles sur le chemin vers la liberté, vers un monde où il n’y aura plus de maîtres ni d’esclaves, plus de riches ni de pauvres, plus d’oppresseurs ni d’opprimés. Nous aussi, nous sommes coupables de cracher dans la face de tous ceux qui défendent cette société, des matons en passant par les patrons, et jusqu’aux politiciens de toute sorte.

L’innocence serait vraiment le pire qui pourrait nous arriver. "

Extrait de Hors Service, journal anarchiste n°19

« Dans la vie, on ne choisit pas »

"Oui monsieur, tu as parfaitement raison, moi non plus je n'ai pas choisi de me retrouver derrière la porte, cette même porte que tu es payé pour ouvrir et fermer à clé dix, vingt, cinquante fois par jour.

Non monsieur, moi non plus je n'ai pas choisi que tes collègues flics en civil m'attrapent dans la rue, pour me fourrer dans une première cellule, puis dans une seconde, puis m'incarcérer. Certes monsieur, la société est très laide, et personne ne semble l'avoir choisie, ni choisi de devoir y vivre dès la naissance. Personne ne semble avoir choisi, dépossédé de tout, de devoir mettre son corps au service d'autres hommes et femmes, d'institutions froides et autoritaires ou d'entreprises impersonnelles, pour faire leur sale besogne et les engraisser. Personne ne semble avoir choisi cette vie où il faut courir, jour après jour, à la recherche des quelques pauvres sous que nous promet le salaire du chagrin, qu'on fusse boulanger, ouvrier du bâtiment, ou maton comme toi. D'ailleurs, pauvre bougre, tu passeras très probablement plus de temps que moi dans cette chiourme, jusqu'aux 65 ans de ton éventuelle retraite, à raison de six ou huit heures quotidiennes. Comme c'est triste.
Parce qu'on ne choisit pas, n'est-ce pas? Travailler pour travailler, alors quelle sorte de travail, quelle importance? Que je travaille, que tu travailles pour le PDG de Peugeot, pour la Mairie de Paris, pour le Ministère de la Justice ou pour l'Education Nationale, quelle différence cela peut-il bien faire, puisque le salaire sera -à peu de choses près- le même, et que l'argent n'a pas d'odeur...
Ahh, la vie est dure, je ne te le fais pas dire, alors autant se mettre à l'abri et s'en tirer le moins mal possible, non? Tu as choisi d'être un rouage de la machine étatique à enfermer les hommes et les femmes que la société juge indésirables. Mais que dis-je! Non, bien sûr, c'est la société qui a choisi pour toi! Et d'ailleurs, me diras-tu, qu'est-ce que ça veut dire "machine étatique à enfermer?" Après tout, tu ne fais que ton métier, et avec humanité en plus: tu me diras "Bonne soirée monsieur" en refermant la porte dans mon dos après m'avoir poussé dans les dix mètres carrés de ma cellule. Tu me diras "Bon appétit monsieur" après avoir tenté de me faire avaler une bouffe infâme et remplie de calmants. Peut-être même me diras-tu "Désolé monsieur" après m'avoir tabassé pour indiscipline...Et ta collègue infirmière se pâmera du même sourire de mort en filant du Subutex à mon compagnon d'infortune. Elle aussi, elle aurait pu être ébeniste, ou cosmonaute, ou livreuse de pizzas, quelle différence, quelle importance?

La société est un vaste marécage aux eaux troubles, il est difficile d'y voir clair et de s'orienter. On semble s'échouer sur cet îlot comme on aurait pu atterir sur celui-ci, poussé par le vent du destin et le courant de la fatalité, quand ce n'est pas par la marée des voies impénétrables du Seigneur, ou les "Lois de l'Histoire".
Toi qui tiens les clés capables d'ouvrir une à une chaque cellule de la prison et d'en laisser sortir chaque prisonnier, tu irais presque jusqu'à me dire que je pourrais très bien être à ta place (et toi à la mienne?). Moi, toi, un autre, de toute façon, il y aura toujours des prisons, des matons et des prisonniers, n'est-ce pas?
Et bien tu te trompes, foutu garde-chiourme, valet de l'Etat. Moi je suis à ma place, et toi à la tienne. Entre toi et moi, il y a plus qu'un uniforme, des bottes et un trousseau de clés, il y a un choix. Je suis pour ma part révolté contre la société et j'ai choisi de la combattre. Peut-être trouves-tu la société mal faite, moche et injuste, qu'importe, tu as décidé d'être à son service, au service de l'autorité, au service de ce monde d'enfermement et de répression.

A l'heure où la peur changera de camp -et que cette heure vienne!- te diras-tu encore que tu n'as pas le choix ?

Mon garçon, tu n'es qu'un maton, tu vendrais ta mère pour le SMIC."

Empreintes digitales et photos anthropométriques… Avignon, rassemblement contre le fichage le 14 février 2011

"Empreintes digitales et photos anthropométriques,…

Rassemblement contre le fichage lundi 14 février 2011 à 14 h devant le Tribunal de Grande Instance d’Avignon, Bvd Limbert

Lundi 14 février, G. sera jugé par le tribunal correctionnel d’Avignon sous une inculpation pour « vol de matériel de construction sur un chantier » mais également pour avoir refusé, lors de sa garde-à-vue, de se soumettre aux « relevés signalétiques » (empreintes digitales et photos anthropométriques).

Refusons les critères d’innocence ou de culpabilité imposés par les uniformes et les robes noires, et manifestons notre soutien avec celles et ceux qui refusent de participer à leur propre fichage et, plus largement, avec toutes celles et ceux qui refusent de se soumettre aux flics, aux juges ou aux matons.

Les prises d’empreintes digitales et de photos anthropométriques alimentent le FAED (Fichier automatisé des empreintes digitales) de la même manière que les prélèvements ADN alimentent de leur côté le FNAEG (Fichier national automatisé des empreintes génétiques). Sous couvert d’arguments scientifiques faisant office de vérité, les informations de ces fichiers permettent, par comparaisons et recoupements, l’identification, l’inculpation puis bien souvent la condamnation d’un nombre toujours plus important de personnes. Ces deux fichiers participent d’un large fichage de la population, visant principalement les plus pauvres, au même titre que l’ensemble des 60 autres fichiers de police et de justice (Voir encadrés sur les fichiers de keufs.), mais aussi de tous les fichiers d’administrations publiques (pôle-emploi, caf, impôts, carte vitale, base élève,…) ou privés (banques, assurances, opérateurs téléphoniques, facebook, twitter, etc.). Si, indépendamment, chacun de ces fichiers étaient déjà une mine d’informations pour les flics et les juges, la récente loi LOPPSI 2 vient d’autoriser la mise en place du logiciel AJDRCDS, (Initialement nommé Périclès il est à présent rebaptisé sous cet acronyme imprononçable : Application judiciaire dédié à la révélation des crimes et délits en série.), une sorte de super moteur de recherche qui va permettre d’accélérer et de faciliter la consultation et le recoupement des informations contenues dans ces différents fichiers et sources publiques. En un clic les flics pourront comparer tous les numéros mobiles présents dans le périmètre de tel relais avec tous les numéros de CB ayant pratiqué une opération dans ce même secteur, avec toutes les informations des témoignages, dépositions et rapports enregistrés dans les fichiers de police, avec tous les signalements de plaques d’immatriculations enregistrés dans le FPR (Fichier des Personnes Recherchées), avec toutes les informations rendues volontairement publiques sur les réseaux sociaux, etc., etc.

Le fichage agit tel un maillage qui, au quotidien, récolte une multitude d’informations sur nos vies afin d’identifier et classer des comportements et des individus. Il a pour but d’aider à déceler toutes les déviances à la norme et les écarts aux sentiers balisés pour tenter de les recadrer au plus vite à coup d’éducateurs, de psy, d’AS, de flics, de juges et de matons. Un outil parmi d’autres qui permet à l’Etat de contrôler et de gérer au mieux la classe laborieuse, au profit du Capital.

La justice, quant à elle, tente trop souvent de nous diviser, cherchant à démarquer celles et ceux qu’elle tient sous son joug du reste de la population dans le but de les rendre indéfendables.

Or, manifester un soutien lors d’un procès peut faire basculer un rapport de force trop souvent en notre défaveur, il est donc important de créer des solidarités pour sortir de l’isolement et du cloisonnement dans lequel le système cherche à nous maintenir.

Rassemblement contre le fichage lundi 14 février 2011 à 14 h devant le Tribunal de Grande Instance d’Avignon, Bvd Limbert.

TRACT À TÉLÉCHARGER
(texte d’appel - rapide descriptif de quelques fichiers de keufs - S’opposer au fichage… et au monde qui va avec !)"

dimanche 19 juin 2011

Nouvelle attaque solidaire en Finlande

"Avec ce communiqué, nous revendiquons la responsabilité pour le sabotage ferroviaire dirigé contre une installation électronique de sécurité des trains à Rekola (Vantaa). Pour cette action nous n’avons eu besoin de rien d’autre qu’une barre à mine, du papier toilette, quelques jerricans d’essence et un briquet. Nous avons forcés la porte, puis avons utilisé du PQ imbibé de liquide incendiaire en guise de mèche, afin de pouvoir quitter la scène en paix avant l’arrivée de la police ou des pompiers.

La décision de refaire une action a été aidée par la réponse des mass-médias au communiqué qui fut envoyé à Takku le 6 juin 2011 (Ndt. que nous avions traduit et publié ici), revendiquant de nombreux actes de sabotage de ces derniers mois. Les accusations intolérables à l’encontre des camarades du centre social Satama additionné aux migrants rroms ne font que confirmer à quelle sorte de racailles nous avons à faire. Vous ne pouvez que vous sentir responsables pour ces actions.

Les représentants des médias n’ont pas mentionnés les prisonniers anarchistes à travers le monde (et plus particulièrement dans les 9 pays que nous avions choisis pour lancer des alertes à la bombe) à qui nous avions aussi dédiés cette action, aux cotés des rroms et de Satama.

Les attaques contre les chemins de fer sont aussi vieilles que le mouvement anarchiste lui-même. Nous sommes fier de continuer cet héritage de rébellion anarchiste là où nous sommes, et nous le faisons avec confiance et sommes prêts à en assumer les conséquences possibles.

Nous envoyons à nouveau nos salutations subversives à nos camarades du C.S. Satama, les migrants rroms d’Helsinki et les prisonniers anarchistes à travers le monde. Vous n’êtes pas seuls !

Nous envoyons nos salutations chaleureuse à notre compagnon chilien Luciano Pitronello Schuffeneger, sérieusement blessé lors de l’explosion prématurée d’une bombe devant une banque de Santiago du Chili. Nous envoyons également nos salutations aux États-Unis, à Marie Mason, Eric McDavid, Grant Barnes et les autres prisonniers eco-anarchistes à l’occasion de la journée de solidarité internationale du 11 juin.
Feu à toutes les prisons !

Pour propager la rebellion partout - action directe et solidarité !

Traduit de 325 par nos soins. Communiqué original publié sur Takku."

http://non-fides.fr/?Nouvelle-attaque-solidaire-en

Bègles : Solidarité avec la Z.A.D.

"Vinci fond, fond, fond !

Vinci aménage, construit des cellules et des logements sinistres, accompagnés des nécessaires parkings pour ces bagnoles qui emportent ceux qui ne sont pas incarcérés au boulot, au supermarché, à l'aéroport; celui-là même qui leurs permet de s'envoler là où l'euro est plus précieux.

C'est en ce moment, à Notre-Dâme des Landes (44) que Vinci nous prépare un aéroport "éco-labélisé" (?) dans une zone désormais en résistance: la Z.A.D.
Vinci est partout, mais nous aussi. Et dans la nuit de mercredi à jeudi, à Bègles (33), le chantier d'un parking est investi, cables coupés, moteurs pourris et murs marqués.

La solidarité sabote

VINCI FOND, FOND, FOND ! "

http://nantes.indymedia.org/article/23940

mercredi 15 juin 2011

[Tract] Mortelle randonnée

"À Fukushima, le nucléaire vient encore de montrer de quoi il est capable, en matière de meurtre en gros et en détail. Bon nombre d’irradiés, en première ligne les liquidateurs, risquent déjà, aujourd’hui et dans le proche avenir, de crever de façon plus ou moins rapide et peu enviable. Sans parler des maladies et des malformations, mortelles ou non, qui apparaîtront plus tard, dans la région et au-delà des frontières du pays d’Hiroshima. Les mesures d’urgence prises pour tenter de différer, voire d’éviter, des conflagrations encore plus monstrueuses dans la centrale n’y changent rien, d’autant qu’elles portent en elles la mort et la désolation, en dispersant les sources de radioactivité, dans le sol, dans l’air et dans la mer, pour des centaines, parfois pour des milliers d’années.

Pourtant, la page sombre n’est pas prête d’être tournée, pas plus qu’au lendemain de Tchernobyl. En annonçant que «  la France ne renoncera pas au programme électronucléaire  », Sarkozy réaffirme ce que d’autres adorateurs de l’atome défendirent avant lui, dans des circonstances analogues. Tel Rosen, ponte de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), chargé de la sécurité sanitaire, qui osa affirmer en 1987  : «  Même s’il y avait un accident de ce type tous les ans, je considérerais le nucléaire comme l’une des sources intéressantes d’énergie  ». Profonde vérité  ! L’énergie, c’est l’or en barre du Capital  : sans en produire et en distribuer, il ne saurait exister. Et le nucléaire en est la corne d’abondance présumée. Il n’est donc pas question d’arrêter la course à l’abîme mais, même au prix des pires ravages et de l’instauration de mesures de militarisation, de l’accélérer. D’où la décision, qui n’est pas limitée à la France, d’allonger de plusieurs décennies la durée de vie des centrales. D’où la construction de l’EPR et d’autres monstres nucléaires et thermonucléaires, comme ITER, nullement inoffensifs comme leurs promoteurs l’affirment, dont le gigantisme exclut la mise en œuvre dans le cadre de l’État nation. Supervisés par des institutions supranationales, comme l’AIEA, ils sont financés par des sociétés et des États qui mobilisent des chercheurs de toutes les nationalités. La même AIEA, en collaboration avec les nucléocrates en blouse blanche de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), prétend surveiller l’évolution de la filière nucléaire, au Japon et ailleurs. La main qui contrôle est aussi celle qui assassine.

Pas question non plus de renoncer à la force nucléaire, moyen de destruction sans égal dans l’histoire. Elle est trop utile aux États qui la monopolisent. Par l’effroi de la solution finale par l’atome qu’elle inspire, elle leur permet de tenir en laisse leurs administrés respectifs, en jouant le rôle de protecteurs face au danger qu’ils contribuent à créer. Les États qui ont la maîtrise du feu nucléaire ont commencé à mettre à la ferraille les missiles et les bombes dépassés de l’époque de la Guerre froide, mais ils n’ont pas hésité à arroser des régions entières à l’uranium appauvri, dès la première guerre du Golfe, en Irak. Et ils effectuent des essais plus sophistiqués en laboratoire, comme sur le nouveau site du Barp, près de Bordeaux. Là, on tente de créer des armes de moindre puissance, mieux adaptées aux opérations de terreur diversifiées qui caractérisent les guerres «  préventives  » actuelles.

Avec Fukushima, la «  transparence  » est à l’ordre du jour et sanctionne la fin de la gestion du nucléaire sur le mode exclusif de l’obéissance militaire et de la censure. L’État prend le pouls de la prétendue «  société civile  » et fait mine de l’associer au diagnostic, car, depuis Tchernobyl, il ne peut plus lui mentir comme avant. Bien que la prise de conscience des risques soit encore plus ou moins refoulée, il préfère les minimiser plutôt que les nier en bloc. Les superlatifs sont désormais de mise dans la présentation médiatisée des crises nucléaires, mais le règne de l’omerta n’est pas terminé. Le mensonge par omission passe d’autant mieux qu’on y associe quelques vérités. Ainsi, la catastrophe en cours est présentée comme une tornade imprévue dans le ciel, paraît-il plutôt serein depuis vingt ans, de la société nucléarisée, alors qu’elle en constitue le paroxysme. Lorsque les médias et les chefs d’État versent des larmes de crocodile sur les sacrifiés de Fukushima, ils escamotent par la même occasion les cadavres et les estropiés à vie qui se comptent par dizaines de millions, victimes des retombées civiles et militaires de l’atome, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

S’ils soulèvent le coin du voile, c’est donc pour mieux faire avaler l’essentiel, histoire de calmer les irradiés potentiels et de maintenir l’ordre. La catastrophe de Fukushima est officiellement reconnue comme telle mais, simultanément, à Tokyo, les retombées n’auraient pas d’incidence notable sur les habitants  ! Le Premier ministre leur demande de ne pas bouger, de vaquer à leurs occupations et d’attendre les prochaines directives  ! Belle banalisation de la catastrophe  ! L’objectif est double  : reconnaître, parmi les conséquences sanitaires des radiations, celles qui apparaissent le plus vite dans la zone la plus contaminée, ce qui amène la population à accepter les autres  ; associer la même population à leur gestion au nom de la coresponsabilité du risque. Ainsi, en focalisant l’attention sur l’iode radioactif et la prise de capsules d’iode neutre qui peut, parfois, en empêcher la fixation sur la thyroïde, l’État fait passer à la trappe le cocktail d’éléments radioactifs (cobalt, césium, plutonium, uranium...) rejetés par les réacteurs en déroute. Car, face à eux, l’institution médicale est impuissante. L’OMS ne reconnaît pas l’origine nucléaire des maladies les plus différées et les plus diffuses qui en découlent depuis Tchernobyl. Quant aux plus irradiés, l’armée les trie, les parque dans des camps autour des zones mortelles de Fukushima, avec interdiction d’en sortir, sous prétexte de les soigner. En réalité, pour les étudier à titre de cobayes. Magnifique laboratoire en plein air pour les adeptes de la médecine de catastrophe  ! Comme à Tchernobyl.

Face au désastre, les partis et des lobbies écologistes européens ressortent leurs propositions de réformes introuvables, tel le misérable réseau Sortir du nucléaire qui n’a rien trouvé de mieux, dans son communiqué du 15 mars 2011, que de proposer «  la fermeture immédiate des seize réacteurs français les plus âgés  » et la «  planification de la sortie du nucléaire  » pour les autres, associées à la mise en place «  ambitieuse de l’éolien  », créant des «  centaines de milliers d’emplois  », l’ensemble prenant comme modèle la cogestion à l’allemande de la merde radioactive, dans laquelle les Grünen jouent le rôle de conseillers de Merkel. La question du nucléaire militaire est, elle, passée sous silence. De tels cadavres politiques, dans des conditions où le Capital ne réforme plus mais innove, participent à la poursuite du nucléaire car ils jouent le rôle de liquidateurs préventifs de tentatives d’opposition effectives. Leurs propos fumeux restent sur le terrain qu’ils contestent à genoux  : au problème social posé par le nucléaire, ils opposent, en véritables technocrates, des solutions techniciennes, contribuant à perpétuer la domination qu’ils prétendent rejeter.

Plus que jamais, l’arrêt du nucléaire n’est pas négociable. À moins d’accepter d’être exposé pour longtemps à des radiations, à des accidents, à des catastrophes au cours desquelles apparaît de façon paroxystique la fonction première de l’État  : assurer la sécurité et la survie de la société par la négation de la liberté et de la vie des individus. La militarisation des populations indignées, atterrées, confinées, déportées, condamnées à crever et la neutralisation des rétifs, y compris par la fusillade, prévues par les plans d’urgence nucléaire, en France et ailleurs, en sont la preuve. Certes, jusqu’à aujourd’hui, la masse de nos contemporains préfère souvent ne pas y penser. Car le nucléaire est intégré à leur vie de tous les jours comme dispensateur d’énergie, particulièrement en France, chose sans laquelle ils ne peuvent, en règle générale, imaginer vivre. Certes, la création d’oppositions de masse radicales au monde nucléarisé ne dépend pas que de poignées d’irréductibles. Pourtant, il est impossible de rester les bras croisés face à ce qui existe déjà et à ce qui est en train d’advenir, avec la complicité des partis et des lobbies écologistes. À moins d’oublier en quoi consiste la liberté humaine.

Le 19 mars 2011
julius93-at-free.fr"

PDF et source : http://non-fides.fr/?Mortelle-randonnee

[Belgique] Cadeaux pour nos amis du nucléaire

"Trois groupes de personnes joyeusement armées de sacs de merde ont entrepris ce matin d'en faire don à quelques entreprises du nucléaire, qui pourrissent chaque jous un peu plus nos vies : ONDRAF (Organisme National des Déchets Radioactifs et des Matières Fissiles Enrichies), SCK-CEN (Centre d'Etude de l'Energie Nucléaire. Fait des recherches sur les applications « pacifiques » du nucléaire; offre ses services à l'industrie nucléaire, au secteur médical et aux autorités) et bien sur nos amis d'Electrabel (exploite les centrales belges).

Trois groupes de personnes joyeusement armées de sacs de merde ont entrepris ce matin d'en faire don à quelques entreprises du nucléaire, qui pourrissent chaque jous un peu plus nos vies : ONDRAF (Organisme National des Déchets Radioactifs et des Matières Fissiles Enrichies), SCK-CEN (Centre d'Etude de l'Energie Nucléaire. Fait des recherches sur les applications « pacifiques » du nucléaire; offre ses services à l'industrie nucléaire, au secteur médical et aux autorités) et bien sur nos amis d'Electrabel (exploite les centrales belges).

Chacun de ces présents fût accompagné d'un petit mot de remerciement dont voici la teneur.

Pour ONDRAF

Lettre ouverte aux employés de l'ONDRAF et autres vendeurs de mort.

Parce que tous les jours l'envie nous serre le ventre de vous chier à la gueule, ce matin nous avons décidé de le faire. Le nucléaire nous fait gerber car il est la meilleure arme que les puissants ont développé pour nous oter toute possibilité de vivre selon nos choix.

Le nucléaire au pouvoir du militaire c'est faire peser sur toutes les révoltes la menace d'une éradication immédiate.

Le nucléaire au pouvoir du civil c'est maintenir la peur constante de la casastrophe. C'est entreternir la sensation d'un monde crépusculaire ou ne nous reste que le loisir de consommer ce qui est encore consommable.

Nous n'avons pas besoin de spécialistes pour savoir que cette puissance est incontrôlable. Nous ne voulons pas négocier d'éventuels aménagements de notre liberté, de nos désirs, de nos vies. Nous voulons neutraliser cette arme de prosternation massive.

Vous qui travaillez activement à sa gestion et à sa marchandisation sous l'image nauséabonde de la protection des populations et de l'environnement, vous êtes les garants d'un système qui nous impose la mort.

Nous avons toujours le choix. Vous avez fait le vôtre.

L'odeur de la merde c'est toujours mieux que l'odeur des corps en décomposition, des charniers radioactifs.

La prochaine fois on vous la fait bouffer.


Pour SCK-CEN

Nous vous sommes infiniment reconnaissants...

... de produire des radio-isotopes à usage médicaux qui permettront de diagnostiquer et traiter les cancers que vous participez à générer ;

... de participer à la relance du nucléaire en travaillant sur la création de réacteurs de quatrième génération et sur de nouveaux combustibles ;

... de, au moment où les réacteurs en fusion au Japon rendent l'avenir incertain, travailler sur le projet mégalomane ITER, projet d'un réacteur basé sur la fusion ;

... de prétentre gérer de manière sûre et responsable des déchets hautement radioactifs dont vous produisez une partie et dont certains ont une durée de vie millénaire ;

... pour l'obscurantisme scientifique, pour la dégradation de nos conditions de vie, pour les décisions que vous prenez à quelques uns mais qui pèsent sur tous...

Pour tout cela et bien d'autres, veuillez accepter, en gage de notre gratitude, ce présent qui n'est certes pas à la hauteur de la merde que vous produisez, puisque lui, hélas, se biodégrade rapidement, mais comparés à vos moyens, les nôtes sont bien maigres.

Pour Electrabel

Tous nous empoisonnes chaque jours un peu plus avec la merde radioactive que tu produis dans tes installations nucléaires.

Tu pourris les aspirations de changement radical de ce monde par ta production à l'odeur de mort.

Aujourd'hui, on te recrache à la gueule un peu de cette merde.

La prochaine fois, on te la fait bouffer!

PS: Fait passer le mot à tous tes potes qui jouent aussi avec nos vies...


En espérant que ces cadeaux leur feront plaisir.

Pour plus de renseignements sur le nucléaire : https://bxl.indymedia.org/articles/1953"

http://bxl.indymedia.org/articles/1995

Désir et besoin d’insurrection

"« Quelque chose doit changer », entend-on dire. Les insurrections dans le monde arabe et la catastrophe nucléaire au Japon ont réveillé à nouveau la conscience, d‘une part de la possibilité, d‘autre part de la nécessité de se révolter contre les intérêts des puissants. Mais ne nous faisons pas d‘illusions : ce « quelque chose », ne signifie-t-il pas, plutôt que d‘éliminer, une fois pour toutes, toute forme d‘oppression, de simplement la rétablir sous la façade démocratique ? Ne signifie-t-il pas, plutôt que d‘arrêter, une fois pour toutes, le délire nucléaire, de seulement l‘enterrer sous des bavardages à propos de la sécurité et des besoins énergétiques, jusqu’à ce qu’on l‘oublie de nouveau ?

« Quelque chose doit changer ». Cela, ceux qui profitent de l‘oppression l‘ont également compris. Pour les États occidentaux, ce fut rapidement évident que les dictateurs nord-africains avec qui on secouait la main et ricanait devant les caméras récemment encore, ne pouvaient plus tenir. Ainsi, il leur semblait plus avantageux pour la stabilité du commerce du pétrole et de la gestion des flux migratoires de soutenir les leaders de l‘opposition démocratique – avec la force militaire si nécessaire. Ces nouveaux leaders, qui ont mis des revendications dans la bouche des insurgés, ont trompé ceux qui ont détruit les postes de police, les palais de justice, les prisons et les bureaux des partis, ils ont escroqué la liberté de ceux qui ont tout risqué tellement plein de rage, de joie, et de courage. Parce que la liberté, pour nous, commence par la suppression de toutes les structures de coercition et n‘a rien à faire ni avec la dictature, ni avec la démocratie, pas plus qu’avec n‘importe quelle forme d‘État, mais plutôt avec l‘absence de toute autorité : avec l‘auto-détermination immédiate de chaque moment de nos vies. Et de ça, au Maghreb comme ici en Suisse, nous sommes éloignés à mille lieues.

« Quelque chose doit changer », nous disent aussi les écologistes et les capitalistes verts. Ils veulent nous vendre les énergies renouvelables et les produits biologiques comme “alternative” au nucléaire et à la destruction de l‘environnement, alors qu’il ne faudrait pas toucher à la perpétuation de cette société foncièrement industrialisée. Ils veulent nous faire croire que ce monde, avec son immense production de marchandises, sa vitesse, sa pression de rendement et son avidité de profit, ce monde depuis toujours fondé sur l‘oppression et l‘exploitation de la vie serait un monde merveilleux, si seulement il était animé par des éoliennes et des panneaux solaires. Non, la question nucléaire n‘est pas une question énergétique. Nous n‘avons que faire de savoir comment ce monde pourrait être alimenté de manière alternative. Nous ne voulons de toute façon aucunement de lui. Ce qui nous intéresse, c‘est comment éliminer toute subordination de l‘homme, et pour cela, le nucléaire nous bloque le chemin – justement parce qu’il est tellement “indispensable” pour les intérêts des puissants et au besoin d‘expansion du capitalisme. Ce sont eux qui sont sensés faire tourner cette méga-machine écrasante. Même au prix de la contamination radioactive. Le nucléaire fait de nous les otages des experts, qui manient des choses que personne ne comprend, mais qui concernent tout le monde (on a assez vu à quel point à Tcheliabinsk, Three Mile Island, Tchernobyl, Tokaimura et jusqu’à Fukushima). Nous ne pensons pas qu’il soit nécessaire d‘attendre une catastrophe nucléaire ici pour nous révolter et affirmer à juste titre : « Les conditions de vie dominantes nous étouffent ! »

« Quelque chose doit changer », c‘est vrai. Mais si nous voulons vraiment que ça se passe, alors ce ne sera par rien d‘autre que par nos propres mains, par nous-mêmes, qui en avons marre de nous soumettre et de laisser les décisions aux autres, alors ce « quelque chose » ne sera pas seulement quelque chose, mais tout !

Le « printemps arabe » et la « tombée japonaise » ne remettent sur la table rien d‘autre que la possibilité et la nécessité d‘une vieille chose : la révolution sociale.

Nous ne voulons pas seulement la fin des dictatures.

Nous voulons la fin de tous les états, parce que la logique de l‘autorité, qu’elle soit fasciste, socialiste ou démocratique, nous empêche depuis toujours l‘expérience d‘une liberté réelle.

Nous ne voulons pas seulement l‘arrêt du nucléaire.

Nous voulons l‘arrêt de ce système, parce que ce sont nos modes de vie, nos valeurs, nos habitudes et notre indifférence qui produisent de telles monstruosités.
"

Affiche, tract et source par là : http://non-fides.fr/?Desir-et-besoin-d-insurrection

Vu sur http://andiewaisendesexistierenden.noblogs.org/post/2011/05/31/drang-nach-aufstand/#more-1385

Sortie de Lucioles n°3, bulletin anarchiste

"Pour rattraper le temps perdu, ce nouveau numéro de Lucioles est particulièrement plus fourni que d’habitude (16 pages).

Il sera ou est déjà disponible dans les points de diffusion habituels et comme d’habitude, régulièrement diffusé dans la rue aux alentours de Belleville/Place des Fetes/Menilmontant/Couronnes et le Nord-Est Parisien.

On peut le télécharger en PDF pour le tirer par soi-même, ou bien le lire texte par texte sur le site du bulletin.

Bonne lecture et bonne agitation.

lucioles@riseup.net

_____________________________________

Lucioles est un bulletin qui paraît tous les deux mois, on pourra y lire des textes d’analyse et d’agitation autour du Nord-Est de Paris et de son quotidien dans une perspective anarchiste. Nous y parlerons des différentes manifestations d’insoumission et d’attaques dans lesquelles nous pouvons nous reconnaître et déceler des potentialités de rupture vis-à-vis de l’Etat, du capitalisme et de la domination sous toutes ses formes en essayant de les relier entre elles et au quotidien de chacun. Nous n’avons pas la volonté de représenter qui que ce soit, ni de défendre un quelconque bout de territoire en particulier qui n’est qu’un modèle réduit de ce monde de merde.

« Les lucioles on les voit parce qu’elles volent la nuit. Les insoumis font de la lumière aux yeux de la normalité parce que la société est grise comme la pacification. Le problème, ce ne sont pas les lucioles, mais bien la nuit. »"

http://luciolesdanslanuit.blogspot.com

mardi 14 juin 2011

Affrontements devant le commissariat central de Turin, Italie

"Traduit de l’italien de macerie @ Giugno 10, 2011

Le commissariat du Cours Verona, siège du bureau de l’immigration de la police turinoise, a appelé, jeudi 9 juin, une quarantaine d’ Egyptiens et les a invités à se présenter pour compléter les dossiers afin d’obtenir des permis de séjour... mais c’était en fait des expulsions prévues pour eux. Ils ont alors été chargés de force dans les fourgons et transférés au commissariat central de la rue Grattoni. Devant le cours Verona, il n’y avait que trois ou quatre solidaires et une dizaine de proches, mais l’information a circulé rapidement et de manière efficace, si bien qu’en peu de temps un rassemblement d’une soixantaine de personnes s’est formé entre personnes solidaires, amis et proches.

En plus des unités mobiles de la police et des carabiniers pour protéger l’entrée du commissariat, on a pu entrevoir un responsable de la direction du centre de rétention de corso Brunelleschi, et plus d’un fonctionnaires de la Digos (« police politique ») assez nerveux. Le rassemblement était déterminé à rester là, malgré quelques militants cherchant à calmer les esprits, promettant des actions légales, des rencontres avec le commissaire et des coups de téléphones aux journalistes.

En quelques instants, les forces de l’ordre se sont transformés en anti-émeutes, cherchant à bloquer d’abord un côté, puis l’autre de la rue. Il était alors alors clair qu’ils cherchaient à charger les personnes sans papiers dans un bus pour les expulser vers l’aéroport, mais cela ne se fait pas facilement sous le nez d’un ami ou d’un frère !

Aux cris de « liberté, liberté » que les personnes solidaires criaient de dehors, accompagnés de réponses des égyptiens dedans, un tour un peu plus large a été fait, pour éviter les blocs des flics venant du cours Vinzaglio, et pour tenter de bloquer le bus des déportations des amis à l’intérieur. Nous nous sommes divisé.e.s en deux groupes pour tenter de couvrir toutes les directions possibles.

La ville offre de bons instruments aux yeux de ceux qui les cherchent, et en moins de temps qui ne faut pour le dire, les bennes à ordures ont été renversées au milieu de deux rues, et leur contenu a commencé à voler en direction des flics et des carabiniers, qui voulaient repousser les manifestants. Les tubes en fer d’un chantier, une partie des pavés de la rue, d’autres ordures en plus : tout sert pour affronter les flics et ralentir le trafic, qui se paralyse en quelques minutes, rendant difficile le trajet des fourgons venus aider les bus de la déportation. Le petit groupe de militants italiens qui précédemment espérait résoudre la situation par un bavardage avec le commissaire, s’est tout de suite volatilisé, alors que sur le cours Matteotti, les manifestants affrontaient une grenade lacrymogène et que l’autre groupe, sur le cours Bolzano, s’est livré à un corps à corps contre les agents hors d’eux.

Mais lorsque l’info est venue que les bus avaient réussi à partir, le frémissement d’émeute s’est refroidi ; quelques un.es sont allés à l’aéroport pour tenter de voir les expulsés, quelques autres se sont dispersés pour ne pas faire de mauvaises rencontres.

Il y a eu quelques blessures du côté des manifestants, et de celui des forces de l’ordre, on n’en sait rien. La digos a peu de raison de s’agiter... Quand, en une heure de temps, ton oncle, cousin, beau-frère, frère, t’es enlevé, et en plus à l’aide d’un piège, la chose la plus naturelle est de s’enrager et de tenter de l’empêcher. La chose la plus belle est de le faire ensemble, dans la rue.

Et de réussir à le faire réellement ..."

http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=4229

VINCI une "entreprise globale"

(reçu par mail)

"D'un côté se faire du fric en construisant des prisons... :

http://www.vinci-construction-projets.com/projets.nsf/fr/types-ouvrages.htm?openagent&r=Centre%20p%E9nitentiaire%20de%20Remire%20Montjoly

http://www.vinci-construction-projets.com/projets.nsf/fr/types-ouvrages.htm?openagent&r=Centre%20p%E9nitentiaire%20de%20Baie-Mahault

http://moniblogs.lemoniteur-expert.com/btp_ppp/2008/01/la-prison-intre.html

... et de l'autre participer au financement de l'OIP (Observatoire
International des Prisons):
http://www.fondation-vinci.com/fondation/fr/recherche/projets.htm&n=3277040975A#

[Sur l'OIP :
(...)
L'Observatoire constate à la fois l'atteinte à la dignité de la personne
que constitue la peine d'emprisonnement et l'échec de son objectif de
réinsertion. En conséquence, l'OIP demande la diminution du nombre de
personnes détenues, la limitation du recours à l'incarcération, la
réduction de l'échelle des peines, le développement d'alternatives aux
poursuites pénales et de substituts aux sanctions privatives de liberté.

http://www.oip.org/index.php/10-questions-a-loip]

..."

lundi 13 juin 2011

[Tract] Nucléaire et servitude

Tract distribué au cours de la manifestation parisienne du 11 juin, 3 mois, jour pour jour, après le début de la catastrophe de Fukushima

"Ce renversement-là ne se fera pas autour d’une table, à la tribune d’un débat public ou encore par les urnes. Il nécessitera un mouvement capable de débrancher les centrales immédiatement, c’est-à-dire composé d’individus associés prenant parti pour l’aventure de la liberté."

Ici

11 juin 2011,
Association contre le nucléaire et son monde

acnm@no-log.org

[Nantes] Occupation d'un chantier de Vinci

" C'était vendredi dernier, le 10 je crois, et on s'est retrouvéEs à une soixantaine pour aller occuper un chantier de Vinci.

D'abord on s'est occupéEs des vilaines caméras autour du chantier, on les a coiffées de jolis sacs poubelles et on a trouvé qu'elles étaient plus à leur place. Pour une qui se trouvait haut, on a eu recours à un sac muni de ballons gonflés à l'hélium. On a un peu galeré à le guider dans la bonne direction, mais avec une perche et en le retenant avec un fil, il est arrivé à destination. Un peu grâce à la copine qui est montée au poteau parce qu'en fait ça marchait pas super bien.

Ensuite, le chantier. On est entré dans le chantier du centre ville, vous savez, celui qui est en face de la place du Bouffay. La porte était grande ouverte. L'autre porte aussi était grande ouverte. Le chef de la sécurité a voulu parler au responsable, on lui a dit que c'était lui le responsable, et puis on lui a serré la main. Nous, on était pas venu pour l'embêter lui. On était venu pour embêter Vinci. Pourquoi ? Bah, on trouve que quand il s'agit d'embêter les grandes entreprises capitalistes on a toujours raison. Et puis un chantier qui s'arrête, c'est beau. Mais là, c'était pas seulement pour ça. C'est aussi parce que Vinci construit l'aéroport de Notre-Dame des Landes et puis parce qu'ils ne sont pas trop correct avec nos amiEs qui luttent à Khimki et puis parce que quand il y a un mauvais coup, et que des gens veulent bétonner des trucs pour la gloire du capital, du contrôle social et de la rentabilité économique, on a remarqué que Vinci n'était jamais très loin. Et puis aussi, c'est parce qu'on a vu que plusieurs campagnes se lançaient contre Vinci et qu'on avait envie de participer.

Donc on arrive dans le chantier et on voit un responsable et puis quelques personnes qui maniaient un tractopelle, mais à part ça, il n'y avait pas trop de monde. En fait c'était déja la fin du vendredi après-midi et beaucoup d'ouvrières et d'ouvriers étaient déjà parties. On a quand même discuté avec une ou deux personnes. Des flics municipaux commençaient à rappliquer, mais nous on s'en fichait, parce qu'on a pas peur et qu'on sait qu'on a raison. En fait, on s'en fichait surtout parce qu'illes étaient pas vraiment nombreuxes parce que sinon on a quand même un peu peur. On a encore discuté un peu (pas avec les flics, hein, c'est pas nos amiEs) et puis on est parti tranquilement. En tout on a dû rester une demi-heure. On a distribué un petit tract aux ouvriers et aux passantEs mais je l'ai pas sur moi. Si je le retrouve, je vous le montrerai dans les commentaires.

Si vous voulez, vous pouvez aller voir le site d'une campagne contre Vinci, c'est à l'adresse http://stopvinci.noblogs.org. Et puis si vous voulez aussi, vous pouvez faire pareil que nous parce qu'on s'est bien amuséEs. "

http://nantes.indymedia.org/article/23899

dimanche 12 juin 2011

Paris - la mairie se brûle les doigts

" Le 6 juin au matin, trois voitures de la Sécurité de la ville de Paris ont entièrement cramé devant la Direction de la Prévention et de la Protection, dans la bien nommée rue Roty (15e).

Dans sa chasse aux pauvres, la mairie de Paris ne se contente pas des restructurations urbaines. Elle collabore aussi étroitement avec la préfecture de police : installation de 1500 caméras de vidéo-surveillance, traque aux biffins, expulsion des squatteurs. Le 4 mai, elle a ainsi livré 130 harragas tunisiens aux chtars, en signant l'ordre d'expulsion du 51 rue Bolivar (19e). Plusieurs d'entre eux ont été enfermés en centre de rétention puis déportés. Le 2 juin, elle a aussi mis aux pas de force ceux qui occupent le gymnase rue de la Fontaine au Roi (11e), à l'aide d'une trentaine de ses vigiles : distribution de "coupons" nominatifs, fermeture à 22h et en journée.

Le 6 juin au matin, trois voitures de la Sécurité de la ville de Paris ont entièrement cramé devant la Direction de la Prévention et de la Protection, dans la bien nommée rue Roty (15e).

Liberté pour tous, avec ou sans papiers.
La lutte continue. "

http://nantes.indymedia.org/article/23898

"Un vegan au pays du foie gras" : pourquoi je n’irai pas à la veggie pride 2011.

"D’emblée, il faut dire que j’écris d’un point de vue « individuel ». Que je ne me pose pas en « guide » et n’incite personne à « me suivre » ou à adhérer à une organisation politique en particulier. Même si je me rattache à des idées et luttes que je ne cache pas, et que je vais défendre ici avec ma façon de voir, mes conclusions ayant rapport à ma "courte" expérience dans les milieux « animalistes » (tout ce qui a trait à la question des animaux), et je veux seulement exposer pourquoi je défend le principe de libération animale et de libération de la Terre, et contre l’exploitation humaine, et pourquoi ça me conduit « paradoxalement » à refuser de me rendre à un des plus grands rassemblement « animalistes » de ces dernières années qui soit organisé en France : La veggie pride.

Même si je considère que la veggie pride et son gloubiboulga militant est une escroquerie, et comme je me suis rendu aux autres depuis que je suis vegan (déjà quelques années...) je souhaitais me rendre à l’édition 2011 de cette marche de la veggie pride qui se déroule à Paris le 11 juin 2011 : parce que c’est (malgré tout) toujours l’occasion d’y faire des rencontres, de partager, de garder un oeil sur l’évolution des diverses composantes de ce mouvement et de convaincre -les meilleurs ennemis de la veggie pride qui partagent mes arguments contre celle-ci y ont en général tous et toutes été au moins une fois-. Plusieurs raisons qui me semblent valables m’ont cependant convaincu de ne pas y aller. Je crois qu’il est important que je dise pourquoi : déjà parce que je partage en premier lieu l’idée que « l’inaction est une trahison » en général lorsqu’on prétend être engagé dans une lutte, et en particulier lorsqu’on prétend vouloir lutter pour les animaux et plus généralement la nature qui sont des êtres sensibles ou des ensembles qui ne peuvent pas se défendre par eux-même, comme l’ont si bien remarqué les « libertaires » du journal de l’O.C.L dans l’anti-véganisme primaire de leur article "vegan, une mode pour temps de crise". Ce devrait être la première raison de la solidarité et de l’entraide : aider, soutenir et arracher des griffes de la domination sociale les êtres qui ne peuvent pas le faire par eux-mêmes (même si je défend de tout coeur l’idée d’autonomie des luttes, de la nécessité de mener des luttes spécifiques et d’auto-organisation, à chaque fois que c’est possible : c’est à dire dans l’ultime majorité des cas).

Cela étant dit, il faut à ce sujet rétablir une vérité sur laquelle nous reviendrons dans le développement de ce texte. En effet, si la plupart ne sont pas capables de se libérer des cruels stratagèmes mis en place par les être humains pour les asservir, pour autant l’idée que les animaux ne se défendent pas, ou ne se révoltent pas est absurde : de nombreux chiens maltraités tuent leurs maîtres en leur déchirant la jugulaire ou en les mordant au sang et sont ensuite euthanasiés, certains animaux en cages saisissent le moment d’inattention humaine pour s’enfuir et se défendre violemment lorsqu’on essaye de les reprendre, etc... La plupart des animaux, lorsqu’ils ressentent de l’hostilité, chercheront à se défendre, parfois même en groupe, et généralement se battront pour sauver leur vie et reprendre leur liberté."

La suite par ici : http://paris.indymedia.org/spip.php?article7308

samedi 11 juin 2011

[Paris] : perturbation au salon de l'immobilier tunisien

" Aujourd'hui samedi 11 juin, une trentaine de harragas et de solidaires sont allés perturber le salon de l'immobilier tunisien, porte de Champerret (17e). Derrière une banderole "Ni business ni frontières", nous avons effectué un petit tour du hall en distribuant le tract ci-dessous, et en gueulant "Des papiers pour tous", "ni frontières, ni business",... Malgré la lourde présence des gros bras au service des riches, cela ne nous a pas empêché de venir perturber ce salon, ni de sentir l'odeur de nombreuses boules puantes qui ont éclaté sous nos pas juste avant de sortir.

Depuis la veille, on pouvait aussi voir de grands tags dans le quartier : "Détruisons la propriété", "Brûlons les frontières", "Vive la révolution", "A bas le commerce", "Liberté pour tous avec ou sans papiers", tandis qu'une énorme banderole en français et en arabe était suspendue non loin, au-dessus du périphérique : "Ni business ni frontières".

Toujours plus de flouz pour les friqués
et de répression pour les révoltés !

Bienvenue au salon de l’immobilier tunisien. Là-bas, il y a toujours des affaires à
faire en Tunisie. Cette foire commerciale ne s’adresse pas seulement aux
entrepreneurs français qui voudraient faire des investissements locatifs en
profitant de leurs liquidités pour se faire de la thune sur le dos des pauvres de
là-bas, ou aux riches Français qui voudraient acheter une belle demeure. Il concerne
aussi les riches ressortissants Tunisiens qui voudraient investir dans une résidence
secondaire ou dans un bien immobilier.

A ces derniers, l’Etat français dit bienvenue. Il encourage même ce salon depuis 4
ans. Avec ou sans Ben Ali, business is business. Avec ce changement de façade ou
sans lui, les puissants arrivent très bien à s’entendre pour faire fructifier leurs
privilèges économiques. Dictature ou démocratie n’altère que très marginalement ces
rapports-là : au final, c’est bien l’argent qui gouverne.

Quant aux milliers de Harragas qui ont réussi tant bien que mal à quitter la
Tunisie, les Etats européens ont investi pour eux depuis plus de 20 ans dans
d’autres types de biens immobiliers : des centres de rétention et pour l’occasion,
des camps gérés militairement. Ayant lutté, les plus « chanceux » pourront obtenir
un « bon » pour dormir dans un gymnase sous le contrôle des flics de la Mairie de
Paris ou très provisoirement être parqués dans des foyers humanitaires décrits par
leurs occupants comme des prisons. Et encore, il faut qu’ils parviennent à échapper
à la chasse quotidienne que leur mène la police dans la rue et les transports. Pour
ceux qui essayent d’occuper des immeubles vides pour habiter et s’autoorganiser,
leurs propriétaires, qu’il s’agisse de la Mairie de Paris ou de l’Aftam qui est un
des plus gros gestionnaires de foyers, ne leur réservent pas un meilleur sort : de
toute façon expulsion à coups de matraques, et au choix arrestation, garde-à-vue,
arrêté de reconduite à la frontière, enfermement en centre de rétention voire départ
forcé… Au final, c’est l’Etat qui fait le tri entre le peu de migrants autorisés à
rester et les très nombreux autres, condamnés à trimer dans des boulots de merde
faute de carte de séjour et à faire sans cesse attention au risque de se voir
expulser hors du territoire.

Organisé par l’entreprise Orsaf tenue par la famille Landoulsi qui a bâti sa fortune
sur le marché de l’immobilier tunisien, ce salon se contrefout du sort réservé aux
Harragas. Comme il voudrait bien enterrer une révolte qui continue de gronder en
Tunisie malgré une répression toujours plus acharnée, puisqu’il faut bien que
l’économie continue de tourner.

NI BUSINESS ! NI FONTIERES !
Aux côtés des Tunisiens en lutte, des papiers pour tous ou plus de papiers du tout !
Tant qu’il y aura des papiers et de l’argent, il n’y en aura jamais assez pour tous
! "

http://nantes.indymedia.org/article/23891

RASSEMBLEMENT POUR DES PAPIERS POUR TOUS - Chronologie de la lutte des Tunisiens

"RASSEMBLEMENT AU METRO COURONNES VENDREDI 17 JUIN A 18H

VENONS NOMBREUX POUR EXPRIMER NOTRE SOLIDARITE ET LUTTER ENSEMBLE POUR DES PAPIERS POUR TOUS

METRO COURONNES

Depuis plusieurs mois, de résistances à la police en mouvements d’occupations, les Harragas tunisiens luttent pour les papiers, la liberté, un lieu pour vivre et s’organiser.

Après la chute du gouvernement tunisien, les opérations de contrôles aux frontières effectuées par la Tunisie en accord avec l’Europe, ont diminué, voire se sont interrompues. Que ce soit pour fuir les persécutions politiques, pour échapper à la misère, pour chercher la liberté et une vie meilleure, ou tout simplement pour voyager, des milliers de personnes tentent alors l’aventure de la traversée de la Méditerranée.

La plupart des gens, qui viennent de Tunisie ou de Libye, débarquent à Lampedusa, une minuscule île italienne, proche des côtes africaines. Les migrants sont déplacés, puis enfermés dans des centres de rétention, sur l’île ou sur le continent italien. Beaucoup sont expulsés. Treize centres de rétention temporaires sont ouverts pour gérer l’arrivée massive des migrants. Pourtant, des centaines de personnes réussissent à s’évader et des révoltes éclatent. Suite à quoi le gouvernement italien délivre au compte-goutte des permis de séjour temporaires.

Beaucoup de migrants tentent alors leurs passages en France via Vintimille. Des solidarités se mettent en place pour aider à ce passage. Malgré tous les contrôles mis en place depuis fin février par le gouvernement français, plusieurs milliers de Tunisiens réussissent à gagner la France, et ce parfois au prix de refoulements et d’enfermements temporaires dans des centres de rétention français. À partir du mois de mars, arrivent à Paris plusieurs centaines de Tunisiens, appelés Harragas, nom donné en Algérie et en Tunisie à ceux qui traversent la Méditerranée pour gagner l’Europe sans visa. Beaucoup, parmi ceux qui n’ont pas de point de chute ou qui ne veulent pas déranger famille et amis, s’installent dans des parcs et des squares, notamment à Belleville et à la Porte de la Villette dans le XIXe arrondissement.

Fin avril, des opérations policières ont lieu dans le nord-est de Paris, des centaines de policiers patrouillent à la recherche des sans-papiers récemment arrivés, des rafles ont lieu dans les squares et même lors de distributions caritatives de nourriture.

Le 29 avril, un énième dispositif de rafle se met en place à Stalingrad. Alors qu’un groupe de personne tente de l’empêcher, les Harragas réfugiés dans le square de la Villette improvisent une manifestation sur le boulevard. Suite à des affrontements avec la police, une partie des Harragas trouve refuge à la CIP-IDF (Coordination des intermittents et précaires), quai de Charente (19°). Ils y resteront quelques jours, car la CIP-IDF est expulsée le 5 mai, la Mairie de Paris souhaitant récupérer les lieux pour un projet immobilier sur le quartier.

*** Le 1er mai, lors de la manifestation, des Harragas réfugiés à la CIP-IDF et ceux restés dans le square décident de former un cortège et prennent la tête de la manif. Le soir même, ils décident avec des personnes solidaires de leur lutte d’occuper un bâtiment de la Mairie de Paris, 51 rue Simon Bolivar (19°). Une banderole « Ni police, ni charité, un lieu pour s’organiser ! » est apposée sur la façade. Des rassemblements de soutien ont lieu devant le bâtiment pendant plusieurs jours.

Parallèlement, des négociations ont lieu avec la Mairie de Paris, celle-ci propose 120 places dans un foyer d’hébergement d’urgence. Beaucoup refusent la proposition de la Mairie car le nombre de places proposées est inférieur au nombre d’occupants et les conditions de vie (horaires stricts, surveillance, promiscuité) ne sont pas acceptables. Seule une vingtaine de personnes rejoindra le foyer d’hébergement, ils compareront le foyer à une prison.

Le 4 mai, la Mairie socialiste de Paris, celle-là même qui proclame à tout va soutenir les sans-papiers Tunisiens récemment arrivés, demande l’expulsion du bâtiment, à renfort de centaines de policiers et d’un hélicoptère, ce qui entraîne 120 gardes à vue et une dizaine d’expulsions vers l’Italie. Les autres Harragas ressortent avec un APRF (Arrêté Préfectoral de Reconduite à la Frontière). L’une des personnes solidaires arrêtées, qui déclare s’appeler M. Lampedusa, passera en procès le 17 juin pour refus de signalétique (empreintes et photos). Le 6 mai, plus d’une centaine de personnes se rassemble au métro Couronnes aux cris de « Liberté ! Papiers ! ».

***

Le 7 mai, des Harragas et soutiens décident d’occuper un gymnase de la Mairie de Paris, rue de la fontaine au roi (11°). Les jours suivants, plusieurs manifestations et rassemblements y ont eu lieu malgré les pressions policières.

Le 11 mai, le squat de la rue Bourdon, où dormaient plusieurs Harragas depuis l’expulsion de Bolivar, est expulsé.

LIBERTÉ POUR TOUS AVEC OU SANS PAPIERS

Le 13 mai, une manifestation partant du gymnase occupé, parcourt le quartier de Belleville avant de se rendre sur le parvis de l’Hôtel de Ville. Alors que le rassemblement est encerclé par la police, une délégation part négocier avec la Mairie de Paris, aucune proposition concrète n’en sortira et le rassemblement repartira en cortège vers le gymnase.

***

Le 16 mai, en parallèle à l’occupation du gymnase, plusieurs dizaines de Harragas décident avec des personnes solidaires d’occuper un foyer appartenant à l’AFTAM, un gestionnaire de foyers pour immigrés et personnes en difficulté, dont le président d’honneur et fondateur n’est autre que Stéphane Hessel, auteur du petit livre « Indignez-vous ! ».

Le 21 mai, une manifestation est organisée à Porte de la Villette. Le cortège est arrêté par un important dispositif policier à 100 mètres du départ. Soixante-dix personnes sont arrêtées puis contrôlées au commissariat, d’où elles sortiront en fin d’après-midi. Plusieurs personnes seront blessées. Pendant ce temps, une vingtaine de personnes s’invitent à la fête de la Rose, organisée par la Mairie PS du 11ème arrondissement. L’expulsion du 51 rue Bolivar, ordonnée par la Mairie de Paris, est remise sur le tapis.

Le 22 mai, une trentaine de personnes perturbe un événement commercial pour la relance du tourisme en Tunisie devant l’Hôtel de Ville, « le Village du Jasmin », organisé en partenariat avec la Mairie de Paris. La veille au matin, une distribution de tracts y avait déjà été organisée et Delanoë y avait été apostrophé.

***

Les propositions d’hébergement faites par la mairie lors des occupations du bâtiment Simon Bolivar ou du gymnase se sont révélées largement insuffisantes en nombre et ne répondent pas aux revendications des Harragas. Ils réclament des lieux où vivre collectivement et s’organiser de manière autonome. La mairie inonde cependant les médias de ses « bonnes intentions » (déblocage de subventions à des associations humanitaires, ouverture de places d’hébergement). Selon elle, les Harragas sont manipulés par leurs soutiens, ce qui est une manière de ne pas les considérer comme les acteurs de leur lutte et ce qui est un prétexte pour se retirer des négociations.

***

Le 26 mai, des policiers assiègent le foyer de la rue Bichat suite à une plainte de l’AFTAM. En quelques heures, une centaine de personnes se rassemble devant le foyer. Repoussées par la police, elles improvisent une manifestation dans le quartier.

Le 27 mai au matin, le foyer se fait expulser et 17 personnes sont placées en garde à vue. Les personnes avec papiers sortent avec des convocations pour un procès les 1er et 8 juillet, pour refus de signalétique et pour l’une d’entre elles, dégradations. Huit Harragas sont enfermés au centre de rétention de Vincennes.

Le même jour, le siège de l’AFTAM est occupé par une trentaine de personnes exigeant le retrait de la plainte pour « occupation illégale et dégradations ». La plainte est finalement retirée.

Le 28 mai, des Harragas tunisiens ainsi que des personnes solidaires forment un cortège dans la manifestation contre le racisme. Une banderole « Ni police, ni charité, un lieu pour s’organiser » rassemblera plus d’une centaine de personnes.

Le soir même, une trentaine de personnes manifeste devant le centre de rétention de Vincennes où sont enfermés, notamment, les Harragas de la rue Bichat. À l’extérieur et à l’intérieur du centre, résonnent les cris de « Liberté ! ».

Les jours qui suivent leur enfermement, des feux d’artifice de solidarité ont lieu devant le centre. Tous les Harragas de la rue Bichat seront finalement libérés avec des APRF.

***`

Le 31 mai, une trentaine de personnes du gymnase de la Fontaine au Roi commence l’occupation d’un bâtiment rue Botzaris appartenant à l’Etat tunisien et où, pendant la dictature, siégeait la police de Ben Ali à Paris. Parallèlement, la mairie met en place un système de liste pour l’entrée des Harragas dans le gymnase, des cartes nominatives sont distribuées à une centaine d’entre eux, et plusieurs dizaines de vigiles en contrôlent l’accès, qui devient interdit à tous ceux ne disposant pas de cette carte. Le gymnase est désormais fermé de 10h à 18h, ses occupants doivent également rentrer avant 22h.

Le 7 juin, alors qu’environ 70 personnes occupent le bâtiment dhttp://www.blogger.com/img/blank.gife Botzaris, la préfecture, appuyée par les autorités tunisiennes, expulse ses habitants du lieu. Après un contrôle d’identité, les Harragas, sortis du commissariat, réinvestissent de suite le bâtiment.

LA LUTTE CONTINUE, AVEC OU SANS PAPIERS, LIBERTE POUR TOUS ! RASSEMBLEMENT AU METRO COURONNES VENDREDI 17 JUIN A 18H VENONS NOMBREUX POUR EXPRIMER NOTRE SOLIDARITE ET LUTTER ENSEMBLE POUR DES PAPIERS POUR TOUS"

Indy

Fontenay, 16 juin : Projections / discussion "contre la psychiatrie et la médicalisation du monde"

"Jeudi 16 juin : projections / discussion "contre la psychiatrie et la médicalisation du monde" avec présentation du journal Sans Remède à La Buissonnière (Fontenay-sous-Bois)

La Buissonnière 3, place Moreau David / Fontenay sous Bois. RER Fontenay Sous Bois (Ligne A) (C’est la grande maison en brique rouge tout de suite à droite quand on sors du RER, il suffit de sonner au portail vert… )

Des millions d’entre nous ont eu ou ont affaire à la psychiatrie, directement ou indirectement. Pour beaucoup, cela a provoqué / provoque un surcroît de souffrance, dont ils n’ont jamais rien dit, prisonniers de l’identité de malade ou de proche, culpabilisés, réduits au silence. D’autres se sont posé des tas de questions dont ils n’ont jamais rien fait. Les mouvements antipsychiatriques des années 60 et 70 se sont éteints, pourtant la psychiatrie continue de sévir, en HP, dans les structures du secteur, dans le discours médical, dans la surconsommation de médocs, elle n’a pas besoin d’être sécuritaire pour cela ! Et elle sévit jusque dans le mental de chacun-e, car le pouvoir psychiatrique nous implique tous et toutes, il requiert notre acceptation, de manière douce ou violente. La réactivation d’un combat politique contre l’appareil psychiatrique, machine de répression, de conditionnement et de contrôle social, est plus que jamais nécessaire !

• A partir de 18h : Projection

"Ste Anne, hôpital psychiatrique" de Ilan Kliper (extrait)

"A l’ombre de la République" de Stéphane Mercurio (extrait)

"A bon entendeur ! – Vers une autogestion de la santé mentale ?" documentaire sonore d’Alexandre Breton et Guillaume Bady (extrait).

• A partir de 20h30 : discussion avec présentation du journal Sans Remède.

La discussion sera suivie d’une bouffe collective (n’hésite pas à venir plus tôt pour aider à préparer si tu le souhaite...)

Lieu : La Buissonnière 3, place Moreau David / Fontenay sous Bois. RER Fontenay Sous Bois (Ligne A) (C’est la grande maison en brique rouge tout de suite à droite quand on sors du RER, il suffit de sonner au portail vert… )"

Indy

vendredi 10 juin 2011

(angers - 15 juin) Un mercredi contre la psychiatrie

« Et si on parlait de psychiatrie , de celles et ceux qui la subissent ,
des moyens d'en sortir ou d'en finir avec ? »

Le Mercredi 15 juin 2011
à partir de 15h00
Au squatt dit le [SLI:P]
26½ rue maillé à Angers

asile01.jpg

15h00-18h00 : discussions et ateliers en petits et grands groupes (selon
combien on sera...)
Comment on accompagne quelqu'un qui va pas bien ?
Comment on fait soi-même quand ça va pas ?
C'est quoi la santé mentale ?
Comment s'organiser face aux pouvoirs psychiatriques ?

Ce sera aussi l'occasion de présenter sans-remède
une revue critique de la psychiatrie et du monde qui va avec...
http://sansremede.fr

De parler de sevrage des médicaments , de sortie d'H.P et de groupes
d'entraides...
De se faire des retours sur les récentes projections-discussions autour de
ces thèmes ici ou là...

De parler d'une récente loi sur les soins sans consentement ,
des initiatives de résistances et des perspectives de luttes...

19h00 : auberge espagnole (ramène ta salade-du-jardin, ton
plat-de-résistance ou ton gâteau-maison... )

20h00 : projection de Sainte-anne , hôpital psychiatrique documentaire de
ilan klipper de 2010
Une immersion dans un service fermé d'un H.P parisien ordinaire.
Ou isolement, contention, injection de neuroleptiques , infantilisation et
électrochocs font partie du quotidien de « la cure »

21h30 : Discussion selon nos envies, besoins et ressentis du moment

Le tout est évidemment gratuit et ouvert-es à tous-tes !

On trouvera sur place un infokiosque multithématique
remplis de brochures subversives et passionnantes à prix libre.

Parlez-en à vos ami-es ;)

http://nantes.indymedia.org/article/23888

[Affiche] Feu à toutes les prisons !

La prison... On en a tous vaguement une idée, un reportage à la TV, un énième assassinat de l’administration pénitentiaire à la rubrique faits divers des journaux du jour, de brèves indignations à peu de frais par-ci par-là. On en entend tous parler, et on fait comme si cela n’existait pas. Comme si chaque jour des dizaines de milliers d’entre-nous n’étaient pas les otages de l’État, seuls dans leurs périples carcéraux individuels, isolés de tous et réprimés en silence. Pourtant nous sommes tant à avoir un frère, une amie, un cousin en taule, à visiter un proche incarcéré au parloir, nous sommes tant à finir par trouver cela banal. Un petit séjour en taule, après tout, on est pas mal à y avoir gouté, une fois, deux fois, trois fois ou plus, de près ou de loin, dans les faits ou par procuration.

Enfermer des êtres humains dans des cages de quelques mètres carrés pendant des mois ou des années, annihiler toute volonté en eux, les presser comme des citrons, les briser, les empêcher d’aimer, les harceler, les droguer, les frapper, les juger, les tuer, les traiter comme personne n’ose traiter de la merde et les soumettre à un travail de forçat ; la taule, c’est la barbarie dans toute sa banalité, c’est le règne total d’une poignée de sadiques et de petits exécutants obéissants. C’est le dernier souffle d’une balle qui vient se loger droit dans notre tête pendant que tout le monde regarde ailleurs, trop préoccupé par sa propre misère. C’est la manière par laquelle ce monde se venge contre ton anormalité ou contre la concurrence. C’est une des manières par lesquelles ce monde force la paix.

La prison a au moins un mérite, avec elle les choses sont claires : pas de bla-bla ou presque, une société qui a besoin de prisons pour se maintenir est une société qui a déclaré la guerre à une partie d’elle-même. Une société qui s’enorgueillit de gérer avec tant de violence ces usines de mort est une société qui offre son cou à la guillotine de la révolte, qui justifie la nécessité de sa destruction. Ils auront beau réformer les prisons en long et en large, plaquer les cellules d’or, les climatiser ou raccourcir la taille des matraques, les coups feront toujours aussi mal et la prison restera le même problème qu’elle aura toujours été. C’est l’audace de la liberté qui importe, pas la lâcheté du statu quo de l’aménagement de la contrainte.

Une prison acceptable est une prison qui brûle.

On parle déjà d’une trentaine de morts en détention depuis le début de l’année. On ose encore nous parler de suicides et d’accidents... On ose insinuer qu’il est anodin de se pendre dans une prison, qu’il est anodin de mourir « accidentellement » sous les coups des matons ou d’autres détenus. On nous parle de « suicides » pour faire croire que ce n’est pas l’Administration Pénitentiaire et l’État qui tuent. Mais nous affirmons que chaque mort en prison est un assassinat de l’Administration Pénitentiaire et de l’État. Considérer les choses autrement, c’est affirmer que les conditions de vie du dehors et du dedans sont les mêmes. C’est affirmer que la prison n’existe pas. Et pourtant le dedans et le dehors ne se différencient que par leur degré d’intensité. La prison n’est rien d’autre que le reflet exagéré de cette société qui se regarde dans un miroir grossissant.

Tout est pire que dehors en prison, et pourtant, tout est tellement pareil que dehors...

La même merde, les mêmes mécanismes autoritaires, la même domination, la même violence inhérente à la paix sociale, le même fichage, les mêmes rapports dégueulasses entre les gens, qu’ils soient économiques ou sociaux.

Il est si difficile de parler sereinement de la prison. Il est si difficile de ne pas se laisser plomber par l’atmosphère poisseuse qu’elle disperse autour de nos vies. Mais ce ne sont pas des larmes qui en viendront à bout, au contraire, on ne peut que se noyer avec des larmes. L’indignation, elle, n’a jamais fait tomber un seul mur, et l’on ne viendra jamais à bout de la prison par le biais du Droit ou de la Loi, puisque c’est de leurs pierres qu’elle est construite.

Dans cette société qui a besoin d’enfermer : prisons, psychiatrie, centres de rétention, gardes-à-vue, internats, écoles, maisons de retraite, camps humanitaires, usines, hôpitaux, centres éducatifs fermés, barres d’immeubles, établissements de réinsertion scolaire etc. Dans cette société où certains font le choix de devenir mâtons, juges ou flics, notre choix est clair : Feu à toutes les prisons. Feu à l’Etat.

Les prisons doivent être détruites une par une, pierre par pierre, maton par maton, juge par juge.
Détruisons les prisons en détruisant la société, parce qu’une société qui a besoin d’enfermer et d’humilier est elle-même une prison.
Détruisons les prisons avec rage et joie.

[Affiche trouvée sur les murs de plusieurs villes, juin 2011]


http://non-fides.fr/?Affiche-Feu-a-toutes-les-prisons

Strasbourg - Kiosque et Bibliothèque de prêt

"Le kiosque. Qu’est ce que c’est ?

C’est un lieu ouvert à chacun où il est possible de lire, consulter, emprunter ou emmener chez soi des textes traitant de sujets divers (anti-technologie, féminisme, anarchisme, mouvements sociaux, histoire révolutionnaire, guides pratiques de survie, contre-culture punk et autres…).

Bouquins pas chers, fanzines et brochures à prix libre, bibliothèque de prêt, nous souhaitons que l’argent ne soit pas un frein à la lecture.

Nous ne sommes ni un panneau publicitaire ni un bureau de recrutement pour une orga quelconque : notre volonté est de diffuser des idées et des productions qui nous semblent intéressantes. Nous sommes également ouverts à relayer des démarches actives de diffusion de votre part, non à le faire à votre place.

La Bibliothèque. Comment ça marche ?

Vous pouvez emprunter un ou plusieurs livres pour une durée de 1mois renouvelable, en échange d’un moyen de vous contacter (mail, numéro de telephone), et ce gratuitement. Vous pouvez consulter la liste des livres disponibles ci-jointe, les bouquins déjà empruntés sont en rouge.

Les dons de livres sont les bienvenus, si on ne les a pas déjà et s’ils nous intéressent.

Le kiosque est ouvert chaque lundi entre 16h30 et 19h30, sur la coursive de molodoi.

A bientôt !

En raison des chaleurs estivales qui nous poussent à quitter la cuvette alsacienne en juillet-août, mais surtout parce que molodoï ferme l’été, le kiosque sera fermé du 1er juillet au 31 août.

Nous trouver :

Molodoï, 19 rue du ban de la roche, arrêt de tram Laiterie"

http://www.alsacelibertaire.com/?p=4206

jeudi 9 juin 2011

[Grenoble] Contre le travail, et ceux qui l’incarnent, en actes

"Récemment, la façade de l’agence d’intérim "TRIDENT" a été recouverte d’un tag disant "bande d’esclavagiste", agrémenté d’un dessin évocateur ; ses vitres sont toutes impactées de traces de coups. Celles d’une agence CRIT dans le quartier de Mounier étaient brisées."

http://grenoble.indymedia.org/2011-06-09-Contre-le-travail-et-ceux-qui-l

Des luttes communes des locaux et des étrangers pour la vie, l’égalité et la liberté, contre la peur, le terrorisme d’Etat, l’appauvrissement ...

"Des luttes communes des locaux et des étrangers pour la vie, l’égalité et la liberté, contre la peur, le terrorisme d’Etat, l’appauvrissement et le cannibalisme social

Pauvreté, misère, oppression, exploitation : Quatre mots qui caractérisent le présent et le futur que les gouvernants nous réservent et nous imposent par tout les moyens. Alors qu’il devient de plus en plus difficile de survivre, on nous présente comme unique solution de s’attaquer les uns les autres, de se retourner contre des adversaires faciles, de vivre dans la peur, d’accepter les injonctions économiques et politiques pour le « bien national » et de ne surtout pas regarder la réalité en face.

Afin de réaliser leurs plans, les dirigeants économiques, politiques et religieux collaborent avec des gens qui ont des intérêts similaires tels que les nervis fascistes, les médias de masse, les flics, les habitants et les commerçants racistes des quartiers pauvres.

Tous ces gens, sentant la peur et l’odeur du sang, sortent de leurs trous en troupeau et montrent du doigt leurs voisins les plus misérables, les immigrés, les sans-abris et les plus faibles, comme l’ennemi.

Cela s’est produit de nouveau, en réponse au meurtre d’un homme de 44 ans, Manolis Kantaris, pour voler sa camera. Les jours suivants une chasse sauvage commence dans la zone autour du lieu de l’assassinat et jusqu’à la place d’Omonoia. : des groupes d’extrême-droite avec des couteaux, des casques et des bâtons, poignardent et tabassent indistinctement des immigrés, attaquent leurs magasins et leurs maisons et causent des dégâts. Les flics étaient présents et aidaient à toutes les attaques alors que les patriotes et les racistes, à travers la télévision ou dans les endroits où les attaques se produisaient, les applaudissaient, présentant les immigrés comme des ennemis de la « patrie », de l’économie, de la culture, servant ainsi les politiques migratoires de l’Etat.

En même temps les fascistes, aidés par les flics, ont attaqué les squats de Skaramanga et de la Villa Amalias qui se trouvent à proximité du lieu de l’assassinat de M. Kantaris. Ces squats ont été plusieurs fois solidaires des luttes de migrants. Alors maintenant, une fois de plus, les gens qui se sont trouvés dans ces squats ont essayé d’empêcher les attaques et ont chassé les guignols de l’Aube Dorée (Chryssi Avyi, organisation fasciste).

Ceux qui ne se conforment pas, qui n’acceptent pas de vivre dans l’oppression et l’exploitation et choisissent de résister collectivement sans médiation des partis et des chefs, font face aux groupes de fascistes ou aux gangs de flics, comme cela s’est passé lors de la grève générale du 11 mai.

A cause de l’attaque meurtrière des forces antiémeutes (MAT), un manifestant a perdu sa rate et le camarade Yannis K. a été blessé gravement à la tête. Suite à une hémorragie interne, il est en danger de mort, il a été transféré à l’hôpital général de Nikaia et s’est fait immédiatement opérer. Il a été hospitalisé pour plusieurs jours en clinique de soins intensifs. De plus, une des personnes arrêtées, Fotis D., est mis en garde à vue après de fausses accusations par les flics qui lui ont chargé un sac avec des cocktails Molotov.

Nous savons que dans les quartiers pauvres d’Athènes, c’est difficile pour les misérables et les opprimés de vivre en paix. Les problèmes grandissent par l’action de la mafia qui constitue, avec l’aide de l’état, une des entreprises du capitalisme les plus inhumaines et les plus profitables. Les dirigeants ne veulent pas qu’on comprenne que les seuls responsables de nos problèmes sont l’Etat et les patrons locaux ou étrangers, non pas notre voisin, ni le plus faible d’entre nous.

Nous ne trouverons pas de solution à nos problèmes en obéissant et en servant les dirigeants. Les solutions sont trouvées lorsque nous prenons en main notre propre vie, tous ensemble, sans leaders, dans le respect mutuel, la tolérance et l’humanité. Lorsque nous exprimons et partageons nos problèmes et cherchons des solutions à travers des assemblées de quartier, des syndicats de base, des centres de résistance autogérés , des cuisines collectives, des moments d’entraide. Lorsque nous nous connaissons entre nous et que nous luttons en tant qu’égaux contre les intérêts des plus hautes classes. Lorsque, locaux et étrangers, nous construisons des luttes sociales et des luttes de classe communes, contre l’Etat et le capital, pour une société sans oppression ni exploitation, pour la révolution sociale et la libération.

Assemblée des anarchistes pour l’autogestion sociale.


sinelefsianarchikon@gmail.com"


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